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QUATREMÈRE-DISJONVAL (DxNIS-BERNARD), né a Paris vers 1757, se livra, des sa jeunesse, à l'étude des sciences physiques, et obtint assez de succès dans la culture de la chimie, pour mériter une place à l'académie des sciences. En 1778, il était entrepreneur d'une manufacture royale et privilégiée à Sedan. Se trouvant en Hollande en 1786, M. Quatremère-Disjonval s'y fit ales ennemis par son caractère inflexible et son attachement aux principes de la liberté. Ar rête à Utrecht, à l'âge de 30 ans condamné à en passer vingt-cinq dans les prisons, il fut délivré, après sept ans de captivité, le 13 janvier 1793, époque à laquelle les Français s'emparerent de la ville d'Utrecht. Il embrass a alors la carrière des armes; servit dans différens corps en qualité d'officier de cava lerie ou du génie, où il était surnommé le citoyen la Science; et parvint au grade d'adjudant-général au service de la république batave. Il servit en cette qualité sous les généraux Pichegru et Moreau. Quatremère avait adouci la rigueur de sa captivité en Hollande, en se livrant à l'étude et à des observations sur dif férens sujets. Il a, depuis, consigné cel, les qu'il fit sur les araignées, dans un petit ouvrage, où, à travers quelques paradoxes et un style quelquefois bizarre, on trouve des idées piquantes, ingénieu ses, et de véritables découvertes, entre autres celle des araignées comparées à l'hygromètre. Elle a été le sujet d'une lettre de Mercier au Journal de Paris, dans laquelle il donne les plus grands éloges à son auteur. De retour en Fran

ce, M. Quatremère-Disjonval qui se trouvait au Havre, le 18 avril 1796, lorsque l'amiral Sidney-Smith tomba au pouvoir des Français, cut beaucoup de part à cet événement. Le 4 thermidor (22 juil. let 1799), il dénonça à la société popu laire qui tenait ses séances à Paris, dans l'ancien local del'assemblée constituante, MM. de Talleyrand, Noël et Schimmelpenninck, comme voulant rétablir lestathoudérat. Sa dénonciation n'eut point de suite; mais ayant continué, à son retour en Hollande, de fronder les opérations du gouvernement, il fut arrêté et ramené en France par la gendarmerie. En août 1800, il était adjudant- commandant employé dans une division stationnée entre Crémone et Mantoue. Il était, en 1802, chef d'état-major des troupes et des travaux dela route du Simplon. En mars 1893, il fut employé à l'armée de St-Domingue; mais divers obstacles s'oppose rent à son départ pour cette île, et on le vit jusqu'à la fin de septembre 1804, faire tous ses efforts pour etablir en grand dans la Hollande, le rouissage de Bralle. Retiré du service, il ne reparut qu'un instant sur la scène politique, en 1809, lors de l'expédition des Anglais contie l'ile de Walcheren. Il rentra ensuite dans la vie privée, et n'en est plus sorti. Tou jours ami de son pays, M. Disjonvalla constamment servi, soit de son épée, soit de ses talens, et la liste de ses nom→ breux ouvrages lui assure un rang, distingué parmi les citoyens qui ont de justes droits à la reconnaissance de leur patrie. On a de lui: Analyse et examen, chimique de l'indigo, pièce couronnée

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par l'académie des sciences, 1777, in-8, et in-4; traduit en allemand, Weimar, 1778, in-8; en danois, par Viborg, Co. penhague, 1778.-Taite des couleurs et de la vision; traduit de l'anglais de G. Palmer, 1777, in-8.-Recherches expérimentales sur la cause des changemens des couleurs dans les corps opaques, et naturellement colores; traduites de l'anglais de Hussey-Delaval, 1778, in-8.Collection de mémoires chimiques et phy. siques, dont plusieurs ont été couronnés par l'académie des sciences, 1784; traduite en allemand, Leipzig, 1785. C'est par erreur que M. Ersch attribue ces ouvrages à un autre D. B. QuatremèreDisjonval, qu'il suppose mort le 6 août 1785.-Essai sur les caractères qui distinguent les cotons des diverses parties du monde, et sur les différences qui en résultent pour leur emploi dans les arts, Paris, 1784, in-4.—Dissertation physique de M. Pierre Camper, sur les dif férences réelles que présentent les traits du visage chez les hommes de différen's pays et de différens áges; traduite du hollandais; Utrecht, 1791, in-4.-Discours prononcé par feu M. Pierre Camper, sur les moyens de représenter d'une manière sûre les diverses passions qui se manifestent sur le visage, etc., traduit du hollandais; Utrecht, 1792, in 4. Sur la découverte du rapport constant entre l'apparition et la disparition, le travail ou le repos, le plus ou moins d'étendue des toiles et des fils d'attache des araignées des differentes espèces, et les variations atmosphériques, etc., la Haye, 1795, in-8 de 100 pages. Le texte est accompagné d'une version hollandaise, par P. Boddaert, qui en fut luimême l'éditeur.-De l'arunéologie, ou sur la découverte, etc., Paris, an 5 (1797), in-8 de 140 pages.-Nouveau calendrier aranéologique, 1795, in-8; id., 3 année, Liége, an 8 (1799), in-16 de 80 pages.-Lettre au général Berthier sur le passage du Simplon, 1800, in-4.-Lettre au citoyen d'Eyrar, préfet du Lesur l'encaissement du Rhône et l'exploitation de quelques espèces particulières de bois, depuis le mont Simplon jusqu'au lac de Genève, 1801, in-8.Cours d'idéologie démontrée, servant d'introduction à l'étude des trois langues orientales. Manuel sur les moyens de salmer la soif, et de prévenir la fièvre,

man,

Châlons-sur-Marne, 1808, in-8. Ce livre contient divers mémoires, dont quelques-uns avaient déjà paru; l'auteur insiste principalement sur l'avantage de substituer au vinaigre qu'on donne aux troupes pendant les chaleurs, de l'eau aiguisée par quelques gouttes d'acide sulfurique et un peu de crême de tartre ; sur la possibilité de se rendre inaccessible à la fièvre; sur l'avantage et l'économie qu'il y aurait à ne griller le café qu'en vase clos après avoir ajouté cinq onces de mélasse par livre: il y rappelle plusieurs de ses inventions, notamment celle d'une voiture hydraulique pour éteindre les incendies. M. Quatremère-Disjonval a fait d'autres utiles découvertes en mécanique,et l'on peut voir au conservatoire des arts et métiers de Paris, les modèles de plusieurs machines qu'il a déposés dans cet établissement, tels qu'une peloteuse (page 33 du catalogue), un levier pour déraciner les arbres (p. 46), un rouet à tordre et à cábler en mémetemps (p. 57), etc.

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QUATREMÈRE DE QUINCY (ANTOINE-CHRISOSTOME),frère cadet du précédent, cultivait les arts en amateur éclairé, lorsque la révolution éclata. Il en adopta les idées avec modération; fit imprimer un discours qu'il avait prononcé à l'assemblée des représentans de la commune, le 2 avril 1790, sur la Liberte des théâtres; et fut nommé en septembre 1791, député de Paris à l'assemblée législative, où il combattit avec courage et persévérance en faveur des principes constitutionnels. Le 1er février 1792, il fit une sortie vigoureuse contre les tribunes, qui se permettaient de siffler ou d'applaudir les orateurs. Le 12 mai, il fit décréter, malgré la plus vive opposition, qu'une fête serait célébrée er l'honneur du vertueux Simoneau maire d'Etampes, assassiné dans l'exercice de ses fonctions lorsqu'il s'efforcait de maintenir l'ordre et le pect dû aux lois, au milieu d'une émeute causée par la cherté des grains. Fortement attaché à l'ordre constitutionnel, il défendit tour-à-tour les ministres Duport-du-Tertre et Terrier de Moncie!, et combattit de tous ses moyens, le 10 juillet 1793, la permanence des sections et la proposition de déclarer la patrie en danger, disant « que c'était là moyen d'arriver à une nouvelle révo

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lation. » Insulté et menacé par une mul titude furicuse, en sortant de la séance du 8 août, où il venait de prononcer, avec l'immense majorité de l'assemblée, qu'il n'y avait pas lieu à accusation contre le général La Fayette, lequel était venu, naguères, protester au nom de son armée, contre les attentats du 20 juin précédent, dès le lendemain il dénonça ces outrages à l'assemblée, avec la véhémence la plus énergique. Sous le regne de la terreur, M. Quatremère fut prisonnier pendant treize mois, et il serait difficile d'expliquer par quel phé. nomène it a échappé aux échafauds de cette sanglante époque. Elu en fructidor an 3 (août 1795), président de la section de la Fontaine-de-Grenelle, il se déclara l'un des principaux chefs de l'in surrection du 13 vendémiaire an 4 (5 novembre 1795), et fut condamné à mort par contumace, le 25 vendémiaire an 4 (18 octobre), par le conseil militaire du Theatre-Français, pour avoir provoqué à la révolte contre la convention. L'in. dulgence du gouvernement ferma les yeux sur son évasion. Il reparut en 1796, à une époque où cette indulgence était dé. generée en faiblesse, et fut acquitté, en juillet de la même année, par un jury qui déclara qu'il n'y avait point eu de rebellion en vendémiaire. Devenu, en 1797, membre du conseil des cinq-cents, il crut sa conscience intéressée à servir la cause royaliste qu'il avait défendue en 1792; et, sans examiner jusqu'à quel point les temps et les intérets étaient changés, il se prononça avec force contre l'autorité et les institutions républicaines, et fut porté sur les listes de déportation des 18 et 19 fructidor an 5 (4 et 5 septembre 1797). Il eut le bonheur de se soustraire à cette nouvelle proscription, et fut rappelé en décembre 1799, par le gouvernement consulaire. Nommé en 1800, membre du conseil-général du département de la Seine, il fut ensuite appelé à l'institut pour la classe d'histoire et de littérature ancienne (académie des inscriptions et belles-lettres). Il fut nommé, en 1814, officier de la légion-d'honneur, et chargé, en mai 1816, de la rédaction du Journal des Savans, pour la partie des beaux-arts. Voici la liste des ouvrages publies par M. Quatremère de Quincy. Mémoire sur cette question: Qual fut l'étal de l'architec

ture chez les Egyptiens? et qu'est-ce que les Grecs en ont emprunté? couronné par l'académie des inscriptions en 1783.

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Considérations sur les arts du dessin en France, suivies d'un plan d'academie ou d'école publique, et d'un systéme d'encouragement, 1790, in-8.. Suite, 1791, in 8.-Seconde suite, 1791, in-8.-Dictionnaire d'architecture (dans l'Encyclop. méthod.), 1795 et suivantes, vol. et demi in-4.— Lettres sur les préjudices qu'occasionnerait aux arts et à la science le déplacement des monumens de l'art, de l'Italie, 1796, in-8. De l'architecture égyptienne considérée dans son origine, ses principes et son goût, et comparée, sous les mêmes rapports, à l'architecture grecque, dissertation qui a remporté, en 1787, le prix proposé par l'académie des inscriptions et belles-lettres, 1803, in-4.-Le Jupiter olimpien, ou l'art de la sculpture antique en or et en ivoire, 1814, in-fol.

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Considérations morales sur la destination des ouvrages de l'art, 1815, in-8. On doit encore à cet académicien plusieurs mémoires intéressans sur différens sujets.

QUEYSEN (GUILLAUME), né à Zwolle, le 31 mai 1754. Après avoir fait de bonnes études à l'athénée de Deventer et à l'université de Leyde, il reçut ses grades en droit en 1773, en soutenant une thèse de Mandato delicto. Il exerça ensuite la profession d'avocat, et fut nommé membre du conseil municipal de Zwolle, place qu'il occupa jusqu'en 1787, époque à laquelle il donna sa démission pour aller vivre en simple particulier à la campagne. Nommé, au commencement de l'an 1795, membre des états de sa province, il fut peu de temps après, député par ce corps d'état à l'assemblée des états-généraux puis membre du comité qui remplaça le conseil-d'état. M. Queysen, élu député à la première convention nationale, s'y distingua par ses sentimens modérés et ses lumières, et devint un des membres de la commission chargée de la rédaction d'un projet de constitution. Réélu pour la seconde convention nationale, il siégea dans le comité des affaires étrangères, jusqu'an mois de février 1798. C'est vers ce temps que le parti révolutionnaire, alors dominant, le suspendit de ses fonctions et le fit conduire à Hoorn, ville de la NordHollande, où il resta comme prisonnier

d'état jusqu'après le 12 juin de la même année, lorsque le parti des modérés, dont M. Queysen fut un des membres les plus marquans, reprit le dessus, et lui rendit la liberté. M. Queysen se retira alors des affaires et alla vivre à sa campagne. Il s'était trop honorablement montré, pour qu'il pût se flatter d'y jouir long-temps de cette tranquillité des champs, seul objet de ses désirs. Pour la troisième fois, il fut appelé à siéger au corps législatif; il s'excusa, mais ses raisons n'ayant pas été approuvées, il se rendit à son poste. Lancé de nouveau dans la carrière politique, il y déploya les grands moyens qu'il possédait, et fut nommé membre du directoire exécutif, place qu'il conserva jusqu'au moment de la suppression de ce corps d'état en 1805. M. Schimmelpenninck ayant été alors appelé à la tête du gouvernement, fit passer M. Queysen au conseil-d'état. Le roi Louis Napoléon confirma cette nomination à laquelle il ajouta ensuite celle de directeur-général des postes, et de commandeur de l'ordre de l'union; enfin, au commencement de 1809, il fut nommé préfet de l'Ost-Frise, pays nouvellement acquis au royaume de Hollande, et où M. Queysen se fit aimer par sa probité et son administration. Sous le régime français, M. Queysen fit partie du corps législatif, et l'empereur Napoléon le nomma commandeur de l'ordre de la réunion. Le roi des Pays-Bas l'a appelé au conseil-d'état, par son arrêté du 6 avril 1814; et par celui du 22 avril 1815, il le fit membre de la commission chargée de la révision de la loi fondamentale. M. Queysen fut ensuite décoré de l'ordre du lion-belgique et devint membre de plusieurs commissions d'état. It mourut, le 11 août 1817, à Zorgvliet, campagne près de la Haye. Dans toutes les places que M. Queysen a remplies, il s'est fait remarquer par des talens supérieurs, une pénétration profonde, un jugement sain, et surtout une éloquence entraînante, dont il fit le plus noble usage lorsqu'étant membre de la commission pour la rédaction de la loi fondamentale, il plaida, au nom de cette commission, devant le roi des Pays-Bas, qui avait désiré cette explication, la cause de la publicité des délibérations de la seconde chambre des états-généraux, et celle de la liberté de la presse, questions sur lesque 1es les opinions des membres de la commis

sion étaient partagées, et qui furent décidées par le roi, conformément aux conclusions de M. Queysen et au gré des amis d'une sage liberté.

QUINETTE (NICOLAS-MARIE), baron de Rochemont et officier de la légiond'honneur, né à Paris en septembre 1762, est fils d'un avocat au parlement. Il se des tinait au barreau, lorsque la révolution éclata. Nommé administrateur du département de l'Aisne en 1790, il présida en février 1792, l'assemblée électorale dans laquelle il fut élu député à l'assemblée législative. Il parut quelquefois à la tribune; dans les comités, dans l'assemblée il vota constamment avec le parti populaire. Après le 10 août, il fut envoyé, avec ses collégues Isnard et Baudin, des Ardennes, à l'armée campée prés Sedan. A son retour, il fit à l'assemblee le rapport de cette mission, et obtint la levée de la suspension des administrateurs du département des Ardennes. Elu député à la convention nationale, il demanda, dans la séance du 22 septembre, où fut proclamée la république, qu'avant de prononcer entre la monarchie et la république, on examinât la situation de la France, ses besoins et ses vœux. Le 12 décembre, sur la proposition de faire traduire Louis XVI à la barre de la convention, il insista pour qu'on réglât le mode d'instruction, et comment les défenseurs de Louis seraient entendus. Daus les divers appels nominaux, il vota la culpabilité qui fut déclarée à l'unanimité; contre l'appel, par la raison que le peuple ne pouvait exercer le pouvoir judiciaire, et que les assemblées primaires électorales avaient nécessairement investi les députés à la convention du pouvoir de prononcer sur l'accusation resultante de tous les événemens antérieurs à sa convocation; et prononça la peine de mort qu'il motiva sur la loi. Le 26 mars 1793, il fut nommé membre du comité desûreté générale, et le 1er avril suivant, livré par le général Dumourier au prince de Cobourg. Dans la longue conférence qui précéda la défection du général, Quinette s'offrit, avec son collégue Lamarque, comme garant personnel des mesures violentes et illégales que Dumourier paraissait craindre en se rendant à la barre de la convention. II subit une captivité de 33 mois dont 29 à Spielberg, en Moravie, sans sortir de la

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