nations à l'égard du nombre de femmes qu'ils se donuent. Quelques-uni d'eux, principalement des Brames d'une haute naissance, se marient avec dix, vingt ou trente femmes, soit pour quelques considérations de profit, soit seulement pour gratifier leurs brutales propensions, et en lais sent un grand nombre, pendant et après leur vie, à la merci de leurs parens paternels. Que reste-t-il à ces malheureuses après la mort de leurs époux? 1o A traîner une misérable vie d'esclavage; 2o A s'abandonner, pour leur maintien, à toutes les voies de vice et d'iniquité : 3o à mourir sur le bûcher de leurs maris décédés. C'est ce dernier parti que prennent les plus courageuses parmi elles. Ram-mohun-Roy observe que le nombre de ces sacrifices dans la seule province du Bengale, comparé à celui dans les autres provinces britanniques de l'Inde, est dans la proportion de dix à un ; il l'attribue principalement à la plus grande et plus fréquente pluralité de femmes parmiles natifs du Bengale, et au manque de tout soin de pourvoir à l'existence de leurs veuves. Cette horrible excès de polygamie est cependant directement contraire à l'ancienne loi, qui n'autorise un second mariage que dans huit cas qu'elle énumère. Notre auteur regrette qu'il n'y ait pas eu un officier public autorisé par le gouvernement à recevoir les applications pour un second mariage, et à le sanctionner selon l'esprit des anciennes lois qu'il cite. Il croit que, de cette manière, la détresse des femmics cute nombre de leurs suicides auraient pu être diminués, · D'après l'usage des contemporains, une fille ou une sœur peut souvent procurer plus ou moins d'émolument à des Brames d'une classe moins respectable (qui sont très nombreux au Bengale), et à des Kayusths d'une haute caste. Loin de dépenser de l'argent aux mariages' de leurs filles ou sœurs, ils reçoivent souvent des sommes considérables à cette occasion, et généralement les donnent en mariage à ceux qui peuvent payer le plus. Ces frames et ces Kayusths marient souvent leurs parentes, par pure spéculation pécuniaire, à des hommes qui ont des défauts naturels, ou sont exténués par l'âge et par des maladies, et ainsi les exposent au veuvage bientôt après leur union, ou rendent leur vie misérable. Non-seulement ils se dégradent eux-mêmes par cette conduite inique et cruelle, mais ils violent aussi les autorités expresses de Menou et d'autres anciens législateurs dont notre auteur cite plusieurs passages. Voici la sentence de Karhyupu à ce sujet ; « Ceux qui, infatués par l'avarice, donnent leurs filles >> en mariage pour en tirer un profit, sont des vendeurs de leur sang, des > images du péché, et coupables d'une exécrable iniquité. » Ram-mohun-Roy s'adresse aux autorités britanniques, et représente combien il serait heureux pour toute la communauté indienne, si des Anglais, dont aujourd'hui grand nombre est suffisamment versé dans le code sanscrit et hindou, voulaient se joindre aux cours du pays devant lesquelles le sexe faible est traité toujours avec peu de considération, et souvent avec dureté, et si, par l'autorité de leur caractère, ils voulaient à cet égard soutenir la cause de la justice et de l'humanité. » -1 BRÉSIL. AMÉRIQUE. Ordres monastiques. Le gouvernement brésilien a défendu de recevoir de nouveaux frères dans les ordres monastiques, parce que les possessions des couvens sont destinées à rentrer dans le domaine public après la mort des moines actuellement existans. Cependant ceuxci, en contravention à ce décret, faisant venir des novices de l'Europe, la chambre des députés du Brésil a proposé une loi d'après laquelle chaque moine débarqué dans le pays sera taxé à la valeur de 1,000 piastres fortes, et soumis à un droit de douanes de 24 pour cent. Nous n'avons pas besoin d'insister sur ce qu'il y a d'arbitraire et de cruel dans une pareille mesure; nous aimons encore à croire que le journal auquel nous l'empruntons est mal informé. MÉLANGES. Inscriptions chrétiennes trouvées sur des tombeaux. - Dans les ruines de l'ancienne abbaye d'Hagmond en Angleterre, on a découvert dernièrement les pierres tumulaires d'une tombe double : on y lit les deux inscriptions suivantes, que l'ou ne rencontre plus dans ce pays que sur les tombeaux des ancêtres; celles des contemporains sont dictées dans un esprit différent. † Vous. qi. passez. par. ici. priez. por. lalme. Johan. fils. Allien. hi, git. ici. Deu. de. sa. alme. eit. merci. Amen. Isabel. de. mor... r. sa. femme. acost. d. l. Deu. de. leur. alm. merci. Amen. Manuscrits des Bollandistes. Tout le monde connaît les immenses services que les Bollandistes ont rendus à la religion et aux lettres. On sait que le vide qu'ils ont laissé dans le monde savant n'a pas encore été rempli. C'est donc une bonne fortune que la découverte que l'on a faite y a quelque tems dans la Belgique. A l'époque de la conquête des PaysBas par les Français, la bibliothèque de l'agiographe belge, successeur des célèbres Bollandistes, fut transportée dans un château de la province il 1 Ram-mohun-Roy est venu depuis lors en Europe, et est mort à Londres en 1833. Voir une notice sur ce Brame à la fin du N 40, Nouvelles d'Europe, t. vii. d'Anvers, où elle resta dans l'oubli jusqu'en 1827. On l'a examinée depuis, et l'on a reconnu qu'elle se compose de plusieurs milliers de volumes imprimés, et de six à sept cents manuscrits qui devaient être réunis à la bibliothèque de Bruxelles. Il est à désirer que la tranquillité se rétablisse dans ce pays, et que le monde savant jouisse bientôt des travaux de ces érudits. — L'étude des langues prouve la véracité des récits de la Bible.—Il suffit d'une légère teinture des principaux idiomes de l'Asie, pour saisir la chaîne qui rattache par mille anneaux à cette partie de la civilisation toutes les religions qui ont autrefois régné sur la terre. Les Grecs n'entendent point le nom d'Évohé que poussent leurs bacchantes, et qui n'est probablement qu'une invocation au Dieu suprême, dont nous prononçons le nom d'Ieou en Jeovah. Les Romains multipliaient les explications les plus ridicules de ce nom de Bacchus qu'on prononce aussi Jacchus sans savoir pourquoi, et la conformité des récits atteste qu'il n'est autre que le Nouach oriental, dont la première lettre, simple article, s'est perdue, et la seconde, n'ayant pas l'équivalent exact en occident, se traduit tour-à-tour en i ou en u, et par conséquent en b. Le dieu n'a propablement même la gloire d'inventer la vigne que par un contreséns bizarre tiré de ce que le Bacchus indien maintient l'harmonie des sphères, aux sons de la lyre immortelle qu'il inventa, le vina sacré, que l'oreille des Grecs saisit mal : ces traductions fautives, ces rapprochemens méconnus, sont infinis, et réduisent bientôt à un petit nombre de légendes primitives les mythologies les plus lointaines ou les plus diver ses de l'ancien monde. Voltaire ignorait à un tel point la langue dans laquelle fut tracé le livre dont il combattit cinquante ans l'autorité, que, voulant, par exemple, vouer au ridicule les commentateurs qui voyaient dans le Javan de la Genèse le Ion, père prétendu de l'Ionie et de la Grèce, il s'écriait d'un ton railleur : En effet, le nom est évidemment le même pour peu qu'on change i en Ja et on en van. Le philosophe ne savait pas que Javans s'écrit en hébreu Joun, qu'il ne peut pas s'écrire autrement, que les deux noms sont donc en effet identiques, que la prononciation seule diffère, et ce qui prouvé que l'auteur de la Genèse, dans la revue de tous les peuples du monde, a bien voulu personnifier ici la Grèce, c'est que les Indiens appelaient les Hellènes Javanas 2. 1 Quel est aujoud'hui le savant, dit M. de Férussac, qui, tout en admirant le génie de Voltaire, ne sourirait de pitié à ses argumentations scientifiques contre la Genèse ? (Bulletin des sciences, 2o sect., t. 1:1, no 203) 2 Voir la lettre à M. Abel Rémusat sur la nature des formes grammaticales en général, etc., par M. de Humboldt. Abjuration d'erreurs ; v. Cabanis. Geor get. Alphabet hébreu. Origine présumée 300. 28. rageusement l'existence de Dieu con- 250. 345. Dans l'histoire des temps primitifs Amérique (Nouvelles de ). 69-125-Par l'étude des langues. 261-425. 377. 426. Angleterre. Du progrès du catholicisme Bibliographie des ouvrages religieux. 200. dans ce royaume. tus. VI-IX. Annales (Position des) après six mois APPERT. Origine de l'écriture. 296 -316. Architecture (de l') sous l'influence des 70-134-206-270-350. Bollandistes. v. Manuscrit. '75. Brame demi-converti au christianis- 364. CABANIS, matérialiste, rétracte ses er- Asie (Nouvelles de) 62-124-339- Assises de Jérusalem, recueil des lois B reurs. 26. 305. 421. Capitulaires. Mérite de ce code du Babylone (Ruines de), d'après les voya- tianisme. Contrat social, résultats de cette pro- Confuzéens, leur nombre. dignité, 89. 283. Femmes indiennes (Droits des) mécon- Conversion d'une princesse d'Alle- Fétichiens, leur nombre. 204. magne. G 421. 75. relativement à l'histoire des tems 370. royale qui déclare qu'il n'y a lien à Genèse. Les sciences d'accord avec elle, tus. VI-VII et suiv. pays. -Lézard volant fossile. GEORGET, médecin matérialiste, ré- = GREGOIRE-LE-GRAND (Extrait de saint) H 36. 118. Déluge, tel que la Bible nous le ra- vidence et ses bienfaits. - 40. 124. Droit canonique, son influence sur le Histoire ancienne et moderne, 45-93 169-255-305-316-377. |