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la deuxième, de deux points; la troisième enfin, d'un point et virgule, qui, se joignant dans la suite, formèrent une sorte de 3. Telles sont les formes sous lesquelles on peut le rencontrer, suivant les siècles où chacune d'elles a été employée.

Il est souvent joint à la lettre q avec laquelle il représente QUE. Voy. les abréviations de que, atque, quoque, cumque, usque. Il s'emploie aussi seul pour signifier le mot QUE. Voy. les abrév. de atque, neque, quoque, usque, plerumque.

Comme le QUE des latins équivaut à ET, les scribes n'ont pas négligé de se servir du même signe dans la terminaison des mots en et. Voy. les abrév. de habet, placet, set p sed, præbet, monetis. Le point et virgule était quelquefois remplacé par un long crochet, comme on peut le voir dans les abrév. de placet et præbet.

Attaché à un b, il remplace la terminaison us de beaucoup de mots latins. Voy. les abrév. de quibus, duobus, omnibus, quibusdam.

Au XVe et au XVIe siècle il se montre usité pour m. Dans ce cas, il est toujours à la fin des mots. Voy. les abrév. de tam, bonum, item, eadem, votum. Il a été aussi employé par quelques copistes pour EST. Voy. les abrév. de prodest, præest, interest, adest, inest.

Il est un petit signe que, par ressemblance, il ne faut pas confondre avec celui qui tient lieu de la finale et; il sert à marquer la terminaison is et se lie à plusieurs let

tres, et notamment au c, g, r, t, avec lesquels il produit les désinences cis, gis, ris, tis. Voy. actis, regis, etc.

Ce petit signe se rencontre spécialement dans les impressions gothiques. Il remplaçait par sa forme concise le trait que faisaient les scribes à la suite des lettres que nous avons désignées et qui avait la même signification.

VIII.

Le signe no 8 n'est au fond qu'un R, quelquefois capital, quelquefois minuscule romain, et plus souvent un r gothique en forme de 2, tranché ordinairement par une sorte de 7. Il s'emploie aussi bien dans l'intérieur qu'à la fin des mots, dont il représente la syllabe RUM. Voy. les abrév. de quorum, suorum, servorum, animarum. Dans l'écriture cursive, les écrivains rabattaient un trait circulaire sur l'r, pour obtenir la désinence rum.

Outre cette explication des signes abréviatifs, nous ferons observer,

1° Que deux de ces signes peuvent s'employer isolément le signe 6, pour figurer l'adverbe et la préposition cum, et le signe 7, sous la forme d'un petit crochet, pour la conjonction et ;

2° Que plusieurs signes abréviatifs, quels qu'ils soient, peuvent à la fois entrer dans la construction d'une abréviation;

3° Qu'ils sont tous susceptibles d'être usités avec une initiale, ou à la fin d'une abréviation par suspension, pour marquer la terminaison;

4. Enfin que quelques-uns de ces signes ont été détournés quelquefois de leur application ordinaire pour être employés, avec d'autres signes particuliers, à donner à certaines lettres une signification spéciale.

V.

ABREVIATIONS PAR LETTRES SUPÉRIEURES.

Indépendamment des signes abréviatifs, les copistes ont employé de petites lettres supérieures dans les abréviations, pour marquer l'absence de telle ou telle syllabe, comme aussi pour indiquer la terminaison. Nous allons faire connaître les règles ordinairement suivies dans ce mode d'abréger. (Voy. page 110.)

Les voyelles a, e, i, o, , employées comme petites supérieures, se traduisent par ra, re, ri ro, ru; elles accompagnent spécialement les consonnes b, c, d, f, g, h, p, t, v, et rarement les voyelles. Voy. les abrév. de acras, gravem, infrà, tradidit, pratis, où a qui les surmonte équivaut à ra;

Tres, creavit, integrè, impressionem, où e supérieur équivaut à re;

Sacrista, priore, triginta, febris, tria, où i supérieur équivaut à ri;

Sacro, introducti, libro, petro, agros, intrò, où o supérieur équivaut à ro;

Crucis, congrua, brutis, prudens, frustrà, où u supérieur équivaut à ru.

Ces mêmes voyelles ont été usitées en sens inverse,

c'est-à-dire pour ar, er, ir, or, ur; elles se placent indifféremment sur toute consonne. Voy. les abrév. de carnifice, incarnati, martio, cartam, où a supérieur est mis pour ar, ainsi des autres.

On trouvera des abréviations où la même voyelle remplit deux fonctions différentes, comme dans cicumpscipti, circumscripti, etc.

Les copistes se servaient aussi de petites consonnes supérieures ils mettaient,

:

1° c pec, accompagnant toute consonne, comme dans les abrév. de donec, peccare, hec, rectoris, adjecta;

20 m pr um à la fin des mots, comme dans les abrév. de interdum, factum, circùm, dictum;

3or pr er et pr ur à la fin des mots. Voy. les abrév. de mater, feliciter, frater, super. Dicitur, creatur, legitur;

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40 i pr it, accompagnant toute consonne (1). Voy. les abrév. de procedit, intromittit, dixit.

Il est encore des petites lettres supérieures, terminatives, c'est-à-dire dont la fonction est de faire connaître la terminaison. Elles accompagnent les abréviations par suspension et les lettres isolées ou sigles. C'est pour faciliter l'intelligence de ces derniers surtout, qu'à chaque lettre de notre Dictionnaire nous les avons fait précéder les autres abréviations; on remarquera que la plupart de ces

(1) On trouve le signe abréviatif No 6 combiné avec les petites supérieures terminatives. Ex.: 9i pr communi, 9a pr contra.

sigles se retrouvent dans d'autres abréviations de mots composés. Il ne faut pas confondre ces lettres supérieures avec celles qui indiquent des corrections.

VI.

ABRÉVIATIONS PAR LETTRES ABRÉVIATIVES.

L'usage de ces lettres dans les abréviations est de remplacer certaines syllabes; elles sont alors accompagnées d'un signe qui les fait reconnaître. Bien souvent ce signe n'est lui-même qu'un de ceux que nous avons compris dans l'explication des signes abréviatifs ; mais comme il arrive que les lettres qui en sont accompagnées ont parfois une signification toute autre que celle qu'on serait porté à leur appliquer d'après les règles ordinaires, nous avons pensé devoir faire figurer dans notre Dictionnaire, indistinctement, toutes les lettres qu'on rencontre surmontées ou tranchées d'un signe quel qu'il soit; par ce moyen, on saisira de suite les différentes attributions que les copistes ont donné à telle ou telle lettre. Par exemple, qu'on trouve un a surmonté d'un trait horizontal, dans les mots abrégés mea, multa, atea, tatum, etc., on lira facilement meam, multum, antea, tantum, quand on saura que l'a barré au-dessus représente am ou an. Il faut faire attention que nous ne parlons ici que des lettres abréviatives dans les mots, et non employées isolément; car dans ce dernier cas a, ainsi que nous l'avons désigné, pourrait signifier un mot entier comme aut, autem, antè, ou tout autre dont il serait le

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