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AGRICULTURE. M. le Président rappelle qu'il a été décidé qu'on recueillerait dans la séance présente des renseignements sur la situation des travaux de drainage dans le département, et sur les projets d'assainissement par ce procédé, en voie plus ou moins prochaine d'exécution. Il résulte des communications fournies par divers membres, et notamment par MM. Calemard de Lafayette père, Chouvon, etc., que plusieurs projets importants sont en ce moment à l'étude. Il paraît de plus que M. Nicolas, chargé du service du drainage par M. l'Ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, s'occuperait en ce moment de plans de drainage à exécuter sur des superficies trèsconsidérables, tant à Alleret, chez M. le marquis de Ruolz, que chez M. Doniol, à Ronzet.

M. de Brive signale aussi un important drainage qui va être exécuté à Coubon, chez M. Ernest de Brive, son frère, sur une prairie marécageuse, dont les fourrages de qualité tout-à-fait inférieure, seront sans doute complètement améliorés, comme qualité et comme quantité, par l'assainissement projeté.

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Le même membre pense que, dans les conditions actuelles, la fabrication des tuyaux pourrait bien n'être pas suffisante; si donc, comme on peut l'espérer, la subvention de deux mille francs, demandée à M. le Ministre, était accordée, il serait bon sans doute de faire l'acquisition d'une nouvelle machine Calla, de manière à établir une sorte de concurrence entre deux fabricants.

Plusieurs membres pensent que, dans le cas où cette nouvelle acquisition serait faite, il serait bon de de

mander une modification au tablier de la machine, de telle sorte que la section des tuyaux faite par le tablier leur donnât une longueur de 0,33 environ, pour que les trois drains pussent donner un mètre de longueur.

Dans ce cas, M. de Brive pense qu'il conviendrait de demander un tablier nouveau donnant les mêmes dimensions pour l'ancienne machine. Les deux fabricants auraient ainsi la possibilité de fournir des produits complètement semblables.

La Société décide qu'il sera tenu compte de ces diverses observations.

M. le docteur Borie signale, dans le Bulletin de la Société impériale d'acclimatation, une notice intéressante sur la culture de la patate et des ignames de la Chine. Il semble qu'au moment où la maladie de la pomme de terre peut donner de sérieuses inquiétudes sur l'avenir de sa culture, il y aurait un grand intérêt à suivre assidûment les essais qui peuvent être faits au sujet d'autres tubercules comestibles, plus ou moins aptes à la remplacer.

Plusieurs membres donnent leur assentiment à cette opinion et M. le Président engage particulièrement ceux d'entre eux qui, aux environs de la ville, se livrent avec le plus de succès à la culture des légumes, à tenter quelques essais dans le sens des indications. de M. le docteur Borie.

INDUSTRIE. M. le Président appelle l'attention de la Société sur un fait qui se passe dans ce moment et qui

TOME XXI.

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pourrait être d'un grand intérêt pour l'avenir industriel du pays, comme pour la réalisation de ses légitimes espérances dans la question des chemins de fer. I paraîtrait qu'une compagnie qui compterait parmi ses membres des industriels distingués du département de la Loire, ferait faire, dans le canton de Saint-Julien, de sérieuses recherches pour trouver des gisements houillers. D'autres régions de l'arrondissement, et notamment Solignac, le Monastier, etc., devraient être aussi prochainement explorées. Il est sans doute du devoir de la Société de se tenir complètement au courant de tout ce qui pourrait être fait en vue de découvertes de cette nature.

M. Aymard pense qu'il y aurait surtout à encourager les recherches de lignites dont des gisements importants existent à coup sûr à l'Aubépin, à la Roche-Lambert, dans la vallée de Dolaizon, de la Bernarde et au pont de Mars, sur la route de Saint-Agrève. Quant aux mines de charbon, il semble bien douteux qu'on puisse arriver par les recherches actuelles à des résultats de quelque valeur. Nos vallées sont assez décharnées sur leurs flancs, et les couches verticales du sol sont trop souvent mises à nu par les bouleversements et les érosions qui les ont entamées, pour que les traces de gisements carbonifères ne fussent pas apparentes sur bien des points, si ces gisements existaient en réalité. Les terrains de grès des environs du Puy fournissent pour la science la démonstration à peu près définitive qu'on y chercherait vainement le charbon.

M. Félix Robert a vu quelques échantillons de char

bon provenant de Saint-Julien; du reste, quand les travaux d'exploration seront commencés, il tiendra la Société au courant des constatations qui pourraient être faites.

M. le Président pense que, puisque des hommes sérieux et se plaçant à un point de vue d'exploitation industrielle sont disposés à faire des frais pour les recherches en question, ils ont dû être induits à le faire par quelques données suffisamment probantes ou tout au moins par des présomptions de quelque valeur. Sous ce rapport, il semble que la Société manquerait à son rôle habituel dans toutes les initiatives intéressantes pour le pays, si elle ne cherchait à se faire une appréciation définitive sur les chances des explorations qui vont commencer. Il lui appartiendrait, en effet, d'éclairer ces explorations des lumières de la théorie, de stimuler les chercheurs, si on peut espérer pour eux le succès, ou de les détourner d'une entreprise inutile, dans le cas où les conclusions de la science seraient absolument négatives. Dans tous les cas, il importe que la Société soit informée régulièrement de la marche des choses.

MM. Lacombe et Félix Robert, invités à suivre l'étude de cette question, veulent bien promettre de visiter les lieux, de constater ce qui se fera et d'en rendre un compte immédite à la Société.

M. le Président fait déposer sur le bureau une mâchoire supérieure de monacrum velaunum, trouvée dans les marnes gypseuses de la vallée du Puy, qu'il a acquise pour le Musée.

et

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OBJETS D'ADMINISTRATION.

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Beaux-arts.

Le Conseil

d'administration, appelé par un vote de la Société, dans sa dernière séance, à déterminer la quotité d'une allocation à accorder à M. Dorlhac de Borne, architecte, pour ses remarquables études architecturales du porche de la cathédrale, propose d'affecter à cette récompense une somme de 100 fr.

La Société adhère unanimement à cette proposition.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à six heures.

Le Secrétaire,

O. BONNET.

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