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1. La Chimère. Nous avions publié ce morceau sous le n° 9 dans notre Mém. sur les orig. de la v. du Puy. A défaut de représentations analogues, qui sont en effet très-rares, il nous avait paru difficile d'indiquer le sujet du bas-relief; mais nous avons fait de nouvelles recherches qui permettent aujourd'hui de l'interpréter. Deux pierres gravées, figurées dans Montfaucon (1), offrent, l'une et l'autre, l'image de Bellerophon combattant la Chimère. Sur l'une d'elles le monstre a le corps et la tête d'un lion, au dos de l'animal est une tête de chèvre, et sa queue finit en tête de serpent. L'autre intaille représente aussi la Chimère sous la figure d'un lion; seulement, au lieu des têtes de chèvre et de serpent, une longue flamme s'élève au dos de l'animal et une autre semble terminer la queue. << La Chimère, >> dit Montfaucon, était, selon Hésiode, fille de Typhon et d'E» chidna. C'était un monstre horrible d'une force et d'une vi» tesse prodigieuses qui jetait feux et flammes. Elle avait, se»lon Hésiode, trois têtes une de lion, l'autre de chèvre, et » la troisième de dragon. La tête de lion était devant, celle » de chèvre au milieu du corps, et celle de dragon derrière... >> Des médailles, entr'autres celles de Corinthe, de Sériphe et

(4) L'antiq. expliquée, suppl., t. I, pl. xxxv, nos 1 et 2, et p. 91

de Lycie, offrent aussi le lion aux trois mêmes têtes, sans aucune trace de flammes, comme sur un beau marbre de la villa Albani à Rome, où le monstre a deux têtes de lion, une de chèvre au dos, et l'autre de serpent à l'extrémité de la queue.

Ces diversités dans les formes de la Chimère justifient suffisamment la curieuse variété que signale notre bas-relief, où la tête de chèvre est remplacée par celle d'un âne, tandis que, par une intéressante et rare concordance avec le type grec primitif, la tête de l'âne et celle du serpent vomissent des flammes, d'où l'on peut conjecturer que de la gueule du lion s'échappaient aussi des feux qui pouvaient être figurés sur une autre pierre contigue à celle-ci.

Au second plan est un chêne dont le tronc et les feuillages se dessinent en faible relief. Des roches sont en avant.

Le bas-relief est précédé d'une marge lisse et longue, de 0,35; elle indique, sans doute, le commencement de la frise pour un des côtés de l'édifice. Longueur totale de la pierre, 1,35.

2. Lion en marche; il passe derrière un chêne. - La sculpture est très-mutilée. Longueur, 0,90 (N° 10 de notre précédent Mé moire).

Les deux morceaux suivants pouvaient être très-rapprochés l'un de l'autre :

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3. Cerf et biche. - Au-dessous de la biche qui s'élance et fuit, un jeune lion rampe sur le sol, prêt à attaquer un serpent qui sort d'un amas de roches et se dresse à l'aspect de son ennemi; tandis qu'un singe, assis dans les branchages d'un chêne, prend part aussi à un épisode que complétaient, sans doute, les sculptures d'une autre pierre. Il tient d'une main un objet difficile à préciser, mais qui, s'il était permis de l'expliquer d'après le motif général de la frise, pourrait dénoter la présence d'un animal en fuite, un écureuil peut-être que le singe aurait saisi par la queue. Longueur de la pierre, 1,05 (N° 13 de notre Mémoire).

4. Biche en fuite (train de derrière); cerf terrassé par un lion. On ne voit qu'une partie de la tête de ce dernier animal, mais l'espèce est reconnaissable par comparaison avec un sujet pareil que reproduisent des monuments antiques, entr'autres un tombeau publié par Montfaucon (1) et des médailles au nom du triumvir Durmius, frappées en mémoire des guerres d'Afrique (2). Des branchages de chêne occupent le fond de la scène. Longueur, 0,55 ( N° 14 de notre Mémoire ).

Les trois pièces qui suivent devaient être juxta-posées.

5. 6. 7. Ours, sanglier, lion, ânes sauvages, etc. - L'ours est attaqué par un quadrupède que l'état de mutilation de la pierre ne permet pas de déterminer. Le sanglier est aux prises avec un carnassier fantastique à museau en bec de griffon; ce dernier animal se fait remarquer par un collier ou par une sorte de crinière tressée autour du cou; particularités curieuses que nous offre aussi un animal à peu près pareil figuré sur un antique claveau d'arcade à Clermont (3). Le lion terrasse un âne

(1) Antiquité expliquée. Suppl. t. v, pl. xxvm, fig. 1.

(2) Cæsar Augustus sive Historia Imperatorum Cæsarumque romanor. ex antiq. numismat. institutæ.... Huberto Goltzio, 1574, XXXVI, nos 13 et 15.

(3) Ce débris intéressant a été trouvé dans les fondations de l'église SaintEutrope, de Clermont. M. Dauvergne l'a signalé au Comité historique du ministère de l'Instruction publique, et M. Compagnon, architecte, en a donné un excellent

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sauvage, en avant de ce groupe deux autres ânes sont en fuite. Des roches,

des plantes peut-être et des chênes indiquent encore ici la forêt. Dans les branchages de deux de ces arbres, une chouette est assaillie par des oiseaux; un écureuil s'enfuit sur une autre branche. Longueur des trois pièces 3,55 (Nos 16, 17 et 11 de notre Mémoire).

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moulage au musée du Puy. La pierre est s ulptée sur trois faces: l'une d'elles offre, en partie, l'ani mal fantastique dont il est ici question; sur une autre face, on voit la partie antérieure d'un griffon pareil également, dans ce qu'il en reste, à celui que nous mentionnons à l'article suivant. La face inférieure d'intrados est ornée de caissons avec rosaces qui présentent aussi des rapports de ressemblance avec celles qui décorent le dessous du larmier assigné par nous, comme la frise, au temple principal; concordances importantes qui prouvent, une fois de plus, l'attribution à ce seul et même édifice, de nos divers membres d'architecture antique.

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8. Griffon terrassant un taureau; au fond de la scène, branchages et feuilles de chêne. La tête du griffon, sa crinière tressée autour du cou ressemblent beaucoup à ce qui distingue un pareil animal figuré sur le claveau antique trouvé à Clermont, et dont nous venons de parler. Longueur 1,30 (N° 19 du Mémoire).

9. Quadrupède, un ours peut-être, dressé sur les pattes de derrière et tourné à gauche. Longueur approximative, 0,70 (No 18 du Mémoire).

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10. Sanglier et animal fantastique. L'artiste a représenté le sanglier au sortir d'une tanière formée de roches et de plantes, dans laquelle est encore engagée la moitié postérieure de son corps. A la pose de la tête et des jambes de devant, aux soies hérissées sur le dos, on juge que l'animal doit se trouver en présence de quelque redoutable adversaire. En arrière et sur les roches de la tanière, on voit un petit quadrupède, de forme fantastique, à museau en bec de griffon et à très-longue queue (1).

(1) Les monuments antiques fournissent des exemples de ces sortes d'animaux fantastiques créés par l'imagination des voyageurs. On peut en juger par la célèbre

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