Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

sortira, pour notre antique cité, un nouveau titre de noblesse.

BEAUX-ARTS. LITTÉRATURE. M. de Fontpertuis fait hommage de deux brochures ayant pour titre : Etudes littéraires; l'une est relative à l'écrivain flamand, Henri Conscience, dont le talent exquis s'est révélé dans ces derniers temps au monde littéraire par des romans de mœurs; l'autre s'occupe des écrivains russes Gogol et Pouchkine, dont les œuvres poétiques jouissent d'une réputation méritée en Russie et en France, où la traduction les a vulgarisés.

Parmi les publications littéraires et artistiques reçues par la Société, M. le Président signale une revue mensuelle, revue du centre, avec ce titre l'Art en province, publiée par M. Desrozier, de Moulins. Dans la première livraison de cette œuvre, qui est le réveil d'une publication périodique pendant quelque temps interrompue, on trouve un bon article signé par M. Alphonse Fourtier, payeur de notre département, et qui habite le boulevard d'Espaly. Cet article a été inspiré à son auteur par une ronde chantée et dansée dans un pensionnat de jeunes demoiselles dont il est le voisin, celui de madame Pittarch. La Société en a entendu la lecture avec intérêt, surtout celle du commentaire qu'en donne M. Fourtier. Il démêle dans les couplets, d'ailleurs de piètre facture, une chanson satyrique du XVIIe siècle, faite pour venger la France de quelques vaines tentatives essayées par Charles Emmanuel, en 1600, contre nos conquêtes en Italie, et

surtout pour railler l'entreprise hardie et téméraire qu'il avait conçue contre les Turcs, de s'emparer de Chypre et de Jérusalem. On sait que cette entreprise échoua, ayant eu à peine un commencement d'exécution; il n'est resté, à la famille de ce duc de Savoie, qu'on avait surnommé le Grand, d'autre avantage que le titre dérisoire de roi de Chypre et de Jérusalem, que les rois de Sardaigne ont encore gravé dans leurs écussons.

BEAUX-ARTS.

-

Architecture.

[ocr errors]

Au sujet de la démolition de la maison Gallien, dont l'adjudication vient d'être prononcée, M. Aymard paraît craindre que le nouvel alignement que l'on a pris, dans le but de dégager la façade de notre belle cathédrale, ne suffise pas pour arriver complètement à ce résultat. Il lui semble que les abords de cet imposant édifice ne sauraient être trop découverts et trop libres.

M. de Brive est heureux d'annoncer que l'autorité compétente a pris toutes les mesures capables de satisfaire à cet égard au goût et à toutes les exigences des amis de l'art chrétien.

M. Martel fait observer que l'alignement arrêté laissera, entre le grand escalier et les nouvelles constructions, un espace vacant plus considérable que celui qui, du côté opposé, existe entre ce même escalier et le bâtiment de l'Hôtel-Dieu; il aura la même étendue que l'espace qui sépare la façade de la chapelle du Saint-Esprit de la première rampe de droite.

Ainsi rien ne s'oppose plus à ce qu'on donne bientôt suite au magnifique projet, d'une exécution plus facile

qn'on ne pense, qui consiste à ouvrir une large et belle rue toute plantée, la rue des Tables-Notre-Dame-deFrance, aboutissant perpendiculairement du pied du grand escalier au boulevard Saint-Laurent.

Gravure.-M. Aymard communique à l'Assemblée une belle épreuve d'une gravure en taille douce, exécutée par M. Soumy. Elle représente le portement de Croix et atteste une habileté et une sûreté de burin très-remarquable.

On sait, ajoute M. le Président, que M. Soumy est né au Puy, et qu'il a obtenu à l'école impériale des Beaux-Arts de Paris le premier grand prix de gravure. C'est à Rome, où il a été envoyé par l'Etat, que notre compatriote a gravé cette belle planche d'après un tableau de grand maître.

> Cet artiste distingué, ajoute Te Président, dont Me j'ai été heureux de signaler à la Société, en différentes fois, les heureux et persévérants efforts, m'a fait savoir qu'il se propose de reproduire, par la gravure, la grande statue de la Sainte-Vierge, qui doit être érigée rsu le rocher de Corneille. Cette belle œuvre de M. Bonnassieux ne pouvait être traduite par une main plus habile. M. Soumy attache à la parfaite exécution de cette gravure un noble sentiment de patriotisme, et l'on peut être certain qu'il y consacrera tout le talent dont il a déjà donné des preuves dans d'autres gravures qu'admirent les connaisseurs.

» Les cent premiers exemplaires, tirés avant la lettre, et sur beau papier de grand format, seront livrés au prix modique de 10 francs, mais seulement

aux personnes qui se seront fait inscrire comme souscripteurs.

La gravure pourrait être terminée pour la solennité de l'inauguration de la statue. »

La Société, vivement intéressée par cette communication, décide qu'elle s'inscrira en tête de la liste de souscription.

SOCIÉTÉS SAVANTES.

La Commission administrative du Congrès des délégués des Sociétés savantes, présidée par M. de Caumont, qui se réunit chaque année à Paris, invite M. le Président à faire désigner par la Société académique un ou plusieurs membres chargés de représenter la Société du Puy au Congrès des Sociétés savantes de France, qui s'ouvrira rue Bonaparte, no 44, le 5 avril, et sera close le 15.

MM. les membres de la Société académique du Puy, qui se trouveront à cette époque à Paris, sont priés de vouloir bien en être les représentants. Les délégués ont la mission de faire un rapport sur les travaux de la Société à laquelle ils appartiennent, pour l'année 1857. Ils seront en outre invités à donner des renseignements sur les travaux personnels des hommes studieux de leurs pays, et à faire connaître toutes les publications en cours d'exécution dans la circonscription académique qu'ils représentent au Congrès.

ADMINISTRATION. PERSONNEL DE LA SOCIÉTÉ. M. le Président donne lecture d'une lettre par laquelle M. Balme déclare devoir donner sa démission de secrétaire-adjoint. Le Président regrette fort, cette

détermination, et toute l'Assemblée est unanime pour engager cet honorable confrère à vouloir bien continuer encore des fonctions dont le principal honneur est dans les charges qu'elles imposent.

M. Doniol, l'éminent auteur de l'Histoire des Classes agricoles, présente des remerciments à la Société. Il lui tarde d'être au moment où les travaux de culture le rappelleront à Ronzet pour montrer, dit-il, à ses collègues, par son exactitude à leurs réunions, le prix qu'il a attaché à leur suffrage.

M. le docteur Roux, dans une lettre datée de Marseille, témoigne à M. le Président combien il a été sensible à l'honneur que la Société lui a fait en l'admettant au nombre de ses associés non résidants; et, pour exprimer sa gratitude, il envoie les dix-neuf volumes parus du Recueil statistique dont il est l'éditeur. M. le docteur Roux, de Marseille, occupe un rang distingué dans la science, et nous l'avons vu figurer avec honneur à la XXIIe session du Congrès scientifique de France, avec le titre de Vice-Président général du Congrès, auquel il fit hommage de plusieurs ouvrages de médecine qui ne sont pas sans mérite.

M. Jules de Vinols désire faire partie de la Société, à l'appui de sa demande et comme titre d'admission, il adresse une étude sur la peinture des anciens maîtres.

Sur l'indication de M. le Président, la Société nomme, pour examiner le travail présenté par M. de Vinols sur cet intéressant sujet, MM. Vibert, Giraud et Plantade.

« VorigeDoorgaan »