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du corps légèrement teinté de jaune par ce qui reste du vitellus. Elle ne tarde pas à attaquer le dessous des feuilles, où elle pratique des petits trous arrondis dans le parenchyme, en respectant l'épiderme supérieur. On voit par transparence son canal digestif qui se colore en vert. En grandissant, le corps entier prend une teinte verte, d'abord pâle, qui se fonce peu à peu et se confond avec celle des feuilles de fougères. Son appétit devient alors plus vorace, et elle mange les folioles complètement jusqu'aux nervures.

La larve adulte a environ 0,013 de longueur. Elle est de couleur vert clair. Sa peau est finement chagrinée et glabre, si ce n'est à l'extrémité du dernier segment et sur les expansions latérales qui présentent quelques poils blancs très courts. Chaque segment a sept côtes à peu près régulières sur le dos. Les stigmates sont noirs. La tête est chagrinée, fauve très pâle, avec quelques poils sur la face. Les yeux sont noirs et la bouche brune. Les antennes coniques, assez longues, un peu rembrunies à l'extrémité et composées de cinq articles. Elle a vingt-deux pattes; les écailleuses sont blanches avec les ongles testacés.

On trouve des larves de juin à la fin d'octobre. Elles se tiennent toujours allongées sur la face inférieure des feuilles, principalement le long de la nervure médiane. Grâce à cette habitude prudente et à leur verte livrée, on ne s'aperçoit de leur présence que lorsque les dégâts sont assez avancés pour déparer la plante. Les frondes, dont les folioles sont rongées, se dessèchent et paraissent cuites par le soleil.

Lorsqu'elle est parvenue à toute sa taille, la larve entre en terre où elle se confectionne une coque brune, ovalaire, composée de parcelles de terre agglutinées par un mucus soyeux. C'est dans cet abri qu'elle attend le printemps pour terminer sa métamorphose.

L'insecte parfait est noir, sauf le labre, les palpes, les

écaillettes, les pattes et une légère bordure des segments ventraux qui sont jaune pâle. Les ailes sont hyalines avec la côte et les nervures brunes. Sa longueur est de cinq ou six millimètres et son envergure de quatorze millimètres. Les insectes parfaits de la première génération se montrent depuis la fin de mai jusqu'au milieu de juillet; mais c'est surtout en juin qu'on les voit en nombre lorsque le temps est beau.

Dès les premiers jours d'août, les individus de la deuxième. génération commencent à paraître, de sorte qu'il n'y a guère d'interruption dans leur apparition, car les individus précoces de la deuxième génération arrivent presque en même temps que les retardataires de la première. Aussi les larves se succèdent continuellement sur les fougères depuis juin jusqu'en octobre.

Je ne connais d'autres moyens de destruction que de secouer les fougères attaquées et d'écraser les larves qui tombent sur le sol ou sur un papier que l'on fait glisser préalablement sous la plante.

On peut encore s'emparer des insectes parfaits, mouches peu actives qui se posent volontiers sur les fougères ou sur les plantes voisines en attendant le moment favorable pour se reproduire.

L. CARPENTIER.

CHRONIQUE ET FAITS DIVERS.

Le Moineau en Australie. La colonie de l'Australie du Sud a cherché à acclimater le moineau à grands frais; et << Maître Pierrot » s'est propagé avec une rapidité merveilleuse sous ce climat magnifique. Il est même devenu tellement abondant que les cultivateurs ont demandé des lois pour en amener la destruction.

L'Assemblée d'Adélaïde a nommé une Commission qui ne s'est pas contentée de récompenser ceux qui lui apporteraient des œufs et des têtes de moineaux morts, mais elle a ordonné d'empoisonner les moineaux par tous les moyens possibles, et de plus elle a muni les chasseurs des engins de destruction les plus perfectionnés.

Dans le Nord de l'Amérique on se plaint aussi très vivement des méfaits commis par les moineaux et l'on s'est mis à les pourchasser sans pitié.

Traduit du « Humboldt. »
Michel DUBOIS.

BIBLIOGRAPHIE

Par le Président de la Société.

Les paléontologistes trouveront dans le Bulletin de la Société académique de Boulogne-sur-Mer, une note de M. de la Moussaye sur une dent de Neosodon recueillie dans les sables ferrugineux de Wimille. Ce débris de Dinosaurien se rapproche des dents des Mégalosaures et de l'Iguanodon, et il en donne les différences. M. Sauvage, dans le même bulletin, fait connaître les Reptiles du Portlandien supérieur de Boulogne.

Les botanistes liront avec intérêt, dans le Bulletin scientifique du Nord de la France, la notice de M. Morren sur l'Institut botanique de Liège ; la note de M. Roumeguère sur une Ustilaginée destructive des violettes ; les conclusions des recherches de M. Plateau sur la vision chez les insectes. Ses expériences l'ont conduit à dire que les insectes diurnes ont besoin d'une lumière assez vive pour se diriger; que ceux qui sont munis d'yeux composés ne se rendent aucun compte des différences de forme existant entre des orifices éclairés; qu'ils ne distinguent pas la forme des objets ou la distinguent mal. Quant aux yeux simples, il les considère comme des organes rudimentaires qui ne sont d'aucune utilité.

- M. Magaud d'Aubusson publie, dans le Bulletin de la Société d'Acclimatation, un catalogue raisonné des espèces. d'oiseaux qu'il y aurait lieu d'acclimater. Il les divise en trois groupes les espèces alimentaires, les espèces industrielles et les espèces d'agrément. Il s'occupe d'abord du premier groupe, et traite des faisans dont il donne l'origine, la description et les habitudes.

M. Moleyre commence, dans le même recueil, une étude sur les insectes et les crustacés comestibles.

Vous verrez aussi que les Grenouilles-bœufs du Jardin d'Acclimatation se sont répandues au dehors, et sont retrouvées dans le lac de Saint-James, s'y reproduisant comme dans leur pays d'origine. Dans le parc du Beau jardin, à Tours, où ces grenouilles sont aussi fort abondantes, on n'a pas remarqué de diminution dans les bandes de poissons rouges avec lesquels elles vivent.

- M. Lahm a publié dans l'Annuaire de la Société des sciences de Westphalie les lichens qu'il a observés dans cette province, et M. Latten, la flore de Burgsteinfurt et des environs; M. Holtmann, les noms vulgaires d'un certain nombre de plantes de Westphalie; M. Schäfer, un catalogue des plus belles roses pour les jardins, qu'il range par couleur.

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M. Bargagli continue, dans le Bulletin de la Société entomologique Italienne, ses belles recherches sur les Rhynchophores d'Europe. Les expériences de M. Passerini sur la mort des insectes par inanition, inviteront peut-être quelques-uns de nos entomologistes à vérifier les faits. L'anatomie et la biographie des Odonates, par M. Rostec, les intéresseront assurément.

- M. Bergé a lu, dans la séance de Novembre de la Société entomologique de Belgique, de curieuses observations sur les variétés du Carabus auronitens, au point de vue de la coloration, et M. Preudhomme de Borre a appelé l'attention sur de récents travaux sur les myriapodes fossiles. - Rendant compte du relevé qu'il a fait des insectes appartenant à la Société, il fait connaître que la collection Putzeys renferme 6,123 espèces de Cicindélides et de Carabiques représentées par 26,429 exemplaires, et il ne parle point des insectes en préparation et en magasin.

La Feuille des Jeunes Naturalistes, no 182, contient un article de MM. Penzig et Camus sur les anomalies des Rhinanthus et en particulier du Rhinanthus alectorolophus, qui méritent l'attention des botanistes. Une planche comprenant 29 figures montre très distinctement ces monstruosités. M. Tripet énumère les Reptiles et les Batraciens du Jura Neuchatelois et met en garde par ses observations contre des dénominations erronées.

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-Les travaux de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées orientales contiennent un mémoire du Dr Marty, récompensé par la Société et qui a pour titre : « Contribution à l'étude des eaux minérales d'Amélie-lèsbains. » L'auteur, après avoir donné la constitution géologique d'Amélie-les-bains, l'origine de ses eaux, en présente l'analyse et l'emploi thérapeutique. Il les place parmi les eaux ferrugineuses sulfatées calciques et les indique comme favorables pour un état de surexcitation nerveux accompagné de faiblesse et d'atonie, mais il pense qu'elles doivent être prises sur place, parce que après 3 ou 4 jours la plus grande partie du fer est déposée.

Mon incompétence ne me permet point de vous parler des Actes de la Société Toscane d'histoire naturelle, je ne puis que les recommander aux physiologistes et signaler aux paléontologistes le travail de M. Meneghini sur les Ammonites nouvelles de l'Apennin central.

-Deux Mémoires, l'un sur l'optique, l'autre sur l'équilibre chimique dans les systèmes gazeux, composent la 3o livraison du XX volume des Archives Néerlandaises des sciences exactes et naturelles.

Vous trouverez dans Psyche, journal du Club entomologiste de Cambridge, du Massachusetts, les recherches de Mme Anna-Catherine Dimmodt, sur les insectes du Bouleau dans l'Amérique du Nord, qui pourront aider les collectionneurs dans leurs chasses.

- Des travaux économiques, historiques et littéraires, dont plusieurs d'un réel mérite, remplissent le Recueil des publications de la Société Havraise d'études diverses pour les années 1880 à 1884.

- Le quatrième Rapport annuel présenté par son directeur, M. Powell, au Secrétaire de l'Intérieur, sur les travaux

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