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La disparition d'une espèce nuisible après quelques années de dégâts n'a souvent pas d'autre cause que le parasitisme. Le fait a été bien constaté, car les insectes résistent beaucoup mieux qu'on ne le croit aux intempéries des hivers rigoureux, et, contrairement à une opinion répandue dans les campagnes, le froid ne fait pas périr plus d'insectes que les brouillards n'engendrent de chenilles.

MM. Richer et Gonse présentent comme membre non résidant, M. Moynier de Villepoix, conservateur du Musée d'Abbeville, professeur suppléant à l'École de médecine et de pharmacie d'Amiens.

Le Secrétaire,

L. CARPENTIER.

Ouvrages reçus :

Bulletin agricole. 1888. No 321 à 325.

Société d'histoire naturelle de Toulouse, Bulletin des séances du 7 mars au 4 avril.

Bulletin de la Société zoologique de France. XIII vol. 1888. N° 1, 2, 3.

Feuille des Jeunes Naturalistes. Avril 1888.

Bulletin de la Société nationale d'Acclimatation. 1888. Nos 7 et 8.

Notarisia. Avril 1888. No 10.

Bulletin de l'Académie d'Hippone, Bulletin 22, fascicules 3 et 4. 1888.

Académie d'Hippone. Comptes rendus des réunions. Bulletin 24. 1888.

Bulletin de la Société industrielle d'Amiens. T. XXIV. No 1. Janvier 1888.

Journal d'agriculture pratique pour le Midi de la France. Février 1888.

The Journal of comparative Medicine and Surgery. Avril 1888.

Société d'agriculture, sciences et arts de l'arrondissement. de Valenciennes. Octobre, novembre, décembre 1887. Bulletin d'insectologie agricole. Nos 2-3. 1888.

Revue agricole de la Somme. N° 4. Avril 1888. Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie. 1887. No 4.

Societas entomologica. 1888. Nos 1 et 2.

L'Apiculteur. 1888. Nos 4 et 5.

Annales de la Société horticole de l'Aube. 1888. N° 26.

Atti della Societá Toscana di scienze naturali. Processi verbali. Vol. IV.

Bulletin de la Société Belge de microscopie. Tome XIV. Nos 1 à 5.

Société entomologique de Belgique. Août 1888.

Annales de la Société d'agriculture de la Dordogne. Février, mars 1888.

Bulletin scientifique du Nord de la France. 1887. No3 3-6. Journal des Savants. Février, mars 1888.

Mémoires de l'Académie des sciences de Clermont-Ferrand. T. XXVIII. 1886.

Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie. Documents. Vol. VI. 1886.

Annales de la Société académique de Nantes. Vol. 8 de la 6° série. 1887.

Société des sciences et arts de Vitry-le-François. XIII. 1883-1884.

Bulletin de la Société des sciences physiques et naturelles de Toulouse. T. VII. 1883-1887.

Bolletino del Naturalista. 1888. Nes 1, 2 et 3.

Contribution à l'étude

DE LA FAUNE DES EAUX DOUCES

DE LA VALLÉE DE LA SOMME.

(COPÉPODES ET CLADOCÈRES).

Par R Moynier de Villepoix.

L'étude de la faune des eaux douces françaises, surtout en ce qui concerne les Entomostracés, est encore loin d'être complète. Depuis quelques années, cependant, le nombre des espèces indigènes connues s'est considérablement accru, grâce aux recherches faites par un certain nombre de zoologistes sur différents points de la France. Je citerai tout particulièrement M. J. Richard (1) et M. le Professeur Moniez, (2) de Lille, qui ont puissamment contribué à cet accroissement de nos connaissances.

(1) J. Richard. Liste des Copépodes d'eau douce observés en France. Bulletin de la Soc. zoolog. de France, 1887. Sur la faune pélagi que de quelques lacs d'Auvergne. Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 14 Novembre et 12 Décembre 1887. Entomostracés nouveaux ou peu connus. Bulletin de la Société zoologique de France, 28 Février 1888. - Cladocères et Copépodes non marins de la faune française. Revue scientifique du Bourbonnais, Mars-Avril 1888.

(2) R. Moniez. Liste des Copépodes, Ostracodes, Cladocères et de quelques autres crustacés recueillis à Lille, en 1886. Bulletin de la Société zoologique de France, 1887. Entomostracés et Hydrachnides recueillis par M. Dollfus. Feuille des Jeunes naturalistes, Octobre 1887, p. 160-164. Note sur les Ostracodes, Cladocères et Hydrachnides observés en Normandie, et description de quelques espèces nouvelles. Bulletin de la Société d'études scientifiques de Paris, 1887.

L'abondance, dans la vallée de la Somme, des eaux vives ou stagnantes, surtout dans la partie de l'arrondissement d'Abbeville comprise entre Longpré-les-Corps-Saints et la mer, m'avait, depuis longtemps, suggéré l'idée d'en étudier la faune, principalement au point de vue des crustacés pélagiques. J'espérais, d'ailleurs, que cette étude pourrait présenter, à divers titres, un certain intérêt.

Nos tourbières sont, chaque année, visitées, à l'automne et au printemps, par de nombreux oiseaux migrateurs qui sont, les recherches de M. J. de Guerne (1), à cet égard, ont donné des preuves convaincantes, un des plus puissants facteurs de la dissémination des espèces. On sait que ces faits ont été établis par Darwin dans son «< Origine des espèces.» L'illustre naturaliste y donne des exemples fort remarquables de la dispersion des plantes par la terre ou la vase adhérente au bec ou aux pattes des oiseaux, et, dans son chapitre de la Distribution géographique (productions d'eau douce), il dit : « La grande distribution des plantes ou » des animaux d'eau douce, qu'ils aient conservé leurs for>> mes identiques ou qu'ils se soient modifiés à quelque degré, » semble dépendre essentiellement de la dissémination de » leurs graines et de leurs œufs par des animaux, et surtout » par des oiseaux aquatiques qui possèdent une grande puis»sance de vol et qui voyagent naturellement d'un système » de cours d'eau à un autre. >>

M. de Guerne a, tout récemment, entrepris une série de

1) G. Pouchel et J. de Guerne. Sur la faune pélagique de la mer Baltique et du golfe de Finlande. Comptes rendus de l'Académie des sciences, 30 Mars 1885. — J. de Guerne. Sur la faune des iles Fayal et de San Miguel (Açores) Campagnes scientifiques du yacht Monégasque L'Hirondelle, Paris, Gauthier-Villars, 1888. - La faune des caux douces des Açores et le transport des animaux à grande distance par l'intermédiaire des oiseaux. Société de biologie, 22 Octobre 1887.

recherches dans ce sens, et l'expérience lui a démontré l'exactitude des faits avancés par Darwin. Les statoblastes des Bryozoaires d'eau douce (Plumatella repens) sont, notamment, des plus propres à ce transport; leur adhérence, après dessiccation, au plumage des oiseaux est considérable, et ils ne se détachent que lorsque celui-ci est mouillé à nouveau. D'autre part, comme ces corps flottent à la surface de l'eau, ils sont rassemblés en très grand nombre et emportés par milliers sur les plumes de la région sternale, peut-être même sur le dos par les oiseaux plongeurs, ainsi que Darwin l'a observé pour les lentilles d'eau (1).

Le transport des espèces peut non seulement s'effectuer de cette manière, grâce aux statoblastes et aux œufs d'hiver dont sont pourvus les Bryozoaires, Copépodes, Cladocères, Rotateurs, etc., mais il est aussi probable que certaines espèces, capables de résister pendant un certain laps de temps à la dessiccation, peuvent être disséminées de la même façon, soit à l'état parfait, soit sous leur forme larvaire. Le fait d'un canard sauvage transportant un Unio complanatus qui avait refermé les valves de sa coquille sur l'un des doigts de l'oiseau, a été cité par Darwin (2). Il est aisé de concevoir que les mollusques pourvus. à l'état de larve ou à l'état adulte, de moyens d'adhérence, peuvent se trouver enlevés et transportés de la sorte: j'ai retrouvé, il y a quelques mois, dans les produits du lavage des pattes et becs de canards et autres palmipèdes tués à Saint-Valery-sur-Somme, une larve glochidium d'anodonte. L'extrême développement qu'ont pris dans tous nos cours d'eau, nos mares isolées et nos tourbières, cette dernière forme et le Dreissena polymorpha, me semble pouvoir être attribué, en partie du

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(2) Darwin. Transplantation of shells. Nature, 30 Mai 1878, p. 120.

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