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la même nuance et une bordure de blanc roussâtre. Chacune des couvertures inférieures de la queue porte une tache noirâtre. Les longues plumes de la tête sont d'un bleu presque noir; celles du dos et du croupion bleues, avec leurs tiges blanches. Les pennes de la queue sont bleues, ainsi que les couvertures supérieures des ailes, qui ont une jolie berdure blanche, à l'exception des extérieures, dont le bleu est très-foncé et l'extrémité blanche; il en est de même des pennes. Le tarse est vert en devant, noir derrière; le bec noir en dessus et sur les bords de la mandibule inférieure, jaune sur le reste; c'est aussi la couleur du tour et de l'iris de l'œil.

N.° CCCLIX.

LE HÉRON A COU BRUN.

Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce ; je l'avais acheté vivant, en avril, au Paraguay. Il ne voulut jamais manger de viande, ni de pain mouillé, quoiqu'il parût avoir faim et chercher de la nourriture. Il mourut le troisième jour, peut-être à la suite de quelque coup qu'il reçut lorsqu'on le prit.

troisième Formes. 24 pennes aux ailes, les deuxième, et quatrième les plus longues; 12 égales à la queue. Dimensions. Longueur totale, 14 pouces; de la queue, 2 un sixième; du vol, 21; du bec, 21 lignes.

Couleurs. Les parties inférieures sont variées de longues taches blanches, noirâtres et rousses, à l'exception des plumes du ventre et de la partie externe de la jambe, qui sont blanches. Les pennes des ailes et de la queue en

'Cette espèce me paraît nouvelle. (S.)

'dessous sont d'un blanc mêlé d'une teinte de plomb; les couvertures inférieures de l'aile sont blanches et variées de brun bleuâtre. Le dessus de la tête est d'un noirâtre lavé de bleu et varié de fauve. La partie postérieure du cou, le dos et le croupion sont bruns. La queue, les pennes des ailes et les couvertures extérieures sont bleues, avec des reflets violets; mais les pennes inférieures sont bordées et terminées de blanc ; les autres couvertures, aussi bien que les plumes scapulaires, ont à leur extrémité une tache triangulaire blanche, une bordure roussâtre et le reste noirâtre. Le bec, l'iris, le tour de l'œil et le tarse, comme dans l'espèce précédente.

N.° CCCLX.

LE HÉRON ROUGE ET NOIR.

Les naturels du Paraguay, qui naviguent sur la rivière de ce nom, m'ont apporté quatre oiseaux vivans de cette espèce, qu'ils avaient pris à la main, quoiqu'adultes, et qu'ils disent être privés de la faculté de voler.

Formes. 23 pennes faibles aux ailes, la deuxième la plus longue; 12 presque égales à la queue; 6 lignes de la jambe dégarnies de plumes.

Dimensions. Longueur totale, 15 pouces ; de la queue, 1 et demi; du vol, 11 et demi; de la jambe, 31 lignes; du tarse et du bec, 20.

"

1 M. d'Azara regarde ce héron comme de la même espèce que le blongios, Buffon, tom. xiv, pag. 127. Ardea minuta Linn.

syst. nat. gen. 84, sp. 26. —Latham, syst. ornith. gen. 69, sp. 27. Cependant des disparités assez nombreuses semblent s'opposer à ce rapprochement. D'ailleurs le blongios vole très-bien, et le héron rouge et noir est privé de cette faculté. (S.)

Couleurs. Le dessus de la tête, les plumes scapulaires; le dos, le croupion et la queue sont noirs. Les côtés de la tête et la partie postérieure du cou, les couvertures supérieures de l'aile, sont du même rouge que le tabac d'Espagne, excepté les couvertures extérieures qui sont noires, et terminées de la même nuance de rouge; les pennes sont d'un noirâtre très-foncé. La gorge et le ventre sont blancs, le devant du cou, la poitrine et les côtés du corps d'un roux clair légèrement nuancé de blanc; mais il y a au bas de la partie antérieure du cou des marbrures de noirâtre et de couleur de tabac d'Espagne. En dessous les pennes des ailes ont une teinte de plomb et leurs couvertures du blanc sale. Le tarse est jaune, de même que l'iris et le bec dont la base est noirâtre.

N.° CCCLXI.

LE HÉRON VARIÉ..

Les mêmes naturels du Paraguay, qui m'ont donné l'espèce précédente, m'ont apporté aussi quelques individus vivans de celle-ci, que j'ai nourris pendant plusieurs mois avec de la viande crue et du mais. Ces oiseaux ressemblaient aux hérons rouges et noirs, par les formes et les dimensions, les 8 pennes à la queue, le cou et l'envergure plus courts à proportion que dans les autres espèces, enfin par la privation de la faculté de voler. A BuenosAyres on me donna un de ces oiseaux pris à la main.

Formes. 23 pennes aux ailes, la deuxième plus longue;

1 Les mêmes motifs qui m'ont déterminé à ne pas adopter l'identité de l'espèce précédente et du blongios, me font considérer celle-ci comme nouvellement décrite. (S.)

les 8 de la queue sont pointues, et la latérale a 7 lignes de moins que les deux intermédiaires. La jambe est entièrement garnie de plumes.

Dimensions. Longueur totale, 13 pouces ; de la queue, 1 cinq sixièmes; du vol, 16 et demi; de la jambe, 32 lignes; du tarse, 20 ; du bec, 22.

Couleurs. Le devant du cou a de longues taches blanches et d'un roux blanchâtre, avec des raies obscures. Les plumes de la poitrine, des côtés du corps et des jambes à l'extérieur, ont la même teinte jaune et leurs tiges d'une nuance plus foncée. Le ventre est blanc. Une bande noire parcourt la longueur de la tête, dont les côtés, ainsi que ceux du cou, sont d'un brun roussâtre très-clair. Les plumes de la partie postérieure du cou, du dos, les scapulaires et les pennes de la queue sont noires dans leur milieu, bordées extérieurement de blanc et d'un roux clair' sur le resté ; il en est de même des couvertures supérieures des ailes, à l'exception des extérieures qui ont la couleur du tabac d'Espagne, ainsi que l'extrémité des pennes, noires dans le reste; les couvertures inférieures sont blanches et variées dans leur milieu d'une teinte de brun roussâtre. Le tarse est vert en devant et jaune derrière; le bec orangé, avec du noirâtre à sa base et l'iris jaune citron.

CARACTÈRES COMMUNS

ES

AUX MANDURRIAS ou CURUCAUS. ·

Les Guaranis donnent à la première espèce de cette famille le nom de curucau, à cause de son cri; et ils appliquent la même dénomination à la seconde espèce, parce qu'elle se rapproche beaucoup de la première par sa taille et sa conformation, quoique son cri soit différent; et comme le cri de ces deux espèces n'est pas aigu, et que les Espagnols lui trouvent quelque ressemblance avec le son sec produit par le mandurria (maillet de calfat), ils les appèlent de ce nom. Je réunis ici quatre espèces qui se ressemblent par leur port, leur démarche grave et mesurée, sans courir, ni arrondir leur cou, leurs mouvemens lents et majestueux, leur naturel peu farouche et sédentaire, enfin la parfaite ressemblance entre le mâle et la femelle. Tous ces oiseaux ont le bec droit jusqu'à la moitié de sa longueur, insensiblement courbé dans le reste, arrondi à sa pointe, presque rond quand on le voit de profil, cannelé en long, assez fort et très-long; la langue triangulaire, courte et semblable à celle de la cigogne; le cou, le tarse et la jambe alongés; le bas de la jambe et le tour de l'oeil sans plumes; le doigt du milieu joint par une membrane au doigt extérieur jusqu'à la première articulation et beaucoup moins avec l'intérieur.

› Ce sont les courlis. (S.)

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