Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

derrière du cou, d'un brun foncé et mélangé de roussâtre ; le reste du dessus du cou et les couvertures supérieures des ailes d'un brun noirâtre, qui prend une nuance verte lorsqu'on le regarde contre le jour; les pennes des ailes noirâtres en conjonction et d'un vert bleuâtre en opposition; le dos et la queue d'un brun noirâtre; la genouillère et le tarse de couleur de paille, faiblement teintée de vert; le bec noirâtre jusqu'à sa moitié et vert sur le reste.

N.° CCCLXXXIIL

L'YAHANA

DESSOUS DU COU BLEU DE CIEL. T

Me trouvant, le 11 octobre, à quarante-cinq lieues au midi de l'île de l'Ascension, je pris à la main un yahana de cette espèce qui, ne pouvant plus voler, se jeta dans mon embarcation; le vent était au nord-ouest et violent.

Formes. Aux ailes 20 pennes assez fermes, la deuxième et la troisième les plus longues. La queue, la plaque frontale et le bec, comme dans les espèces précédentes. Le tarse

gros.

Dimensions. Longueur totale, 11 pouces et demi; de la queue, 3; du vol, 21 un quart; de la jambe, 48 lignes; du tarse, 32; du bec, 20.

Couleurs. La gorge, le bas du cou en devant et le dessous du corps sont blancs. La partie antérieure du cou et un peu de ses côtés, d'un très-beau bleu de ciel brillant et marbré de brun fort clair. Le même bleu se remarque sur la poitrine, avec quelques plumes brunes qui descendent sur les flancs. Les plumes des cuisses sont noirâtres,

1 Cette espèce ne me paraît pas avoir été décrite. (S.)

de même que celles des jambes; mais ces dernières ont des marbrures blanchâtres qui marquent aussi les côtés. du croupion. Les ailes ont les couvertures inférieures les plus voisines de leur bord, de couleur d'aigue - marine; les autres, de même que les pennes en dessous, d'un noirâtre lustré, avec du blanc aux extrémités des pennes; les couvertures supérieures de la partie externe d'un bleu d'aigue-marine peu vif, de même que les pennes en dessus; les autres couvertures d'un vert jaunâtre, ainsi que le dessus du cou et la queue. Les côtés de la tête sont d'un brun clair et roussâtre, et le dessus, aussi bien que l'occiput, d'un brun plus foncé. Le dos est d'un brun verdâtre, le tarse d'un jaune sombre et le bec vert noirâtre, avec un peu de pourpre foncé dans son milieu.

CARACTÈRES COMMUNS

QUOIQUE

AUX AGUAPEAZOS.

UOIQUE Ces Oiseaux aient plusieurs traits de conformité avec les deux familles précédentes, tels que le bec, la tête, le cou, la queue, les doigts séparés et l'habitude de fréquenter les lagunes et les eaux stagnantes, ils me paraissent former une famille distincte. En effet, indépendamment de leurs éperons aux ailes, de leur membrane déchiquetée sur le devant de la tête, du peu de longueur de leur corps, de la largeur de leurs épaules, de leur croupion plus pointu, de leurs jambes plus longues, enfin de Jeurs doigts et de leurs ongles très-éloignés les uns des autres, ils different encore des oiseaux des deux dernières familles, en ce qu'ils ne se cachent jamais; qu'ils marchent plus pendant le jour que le soir et le matin; qu'ils ont les ailes beaucoup plus étendues; qu'ils volent mieux et plus souvent, mais droit et horizontalement; qu'ils ne nagent jamais; qu'ils s'enfoncent dans l'eau jusqu'au genou, et qu'ils marchent avec légéreté sur les nenuphars et les autres plantes aquatiques à feuilles larges, que les Guaranis appèlent aguapé ; c'est de là qu'ils ont donné aux oiseaux de ce chapitre le nom d'aguapeazo, c'est-à-dire, vers d'aguapé.

Du reste, les aguapeazos sont beaucoup plus nombreux et plus féconds que les ypacahas et les jahanas, lesquels se répandent au midi de la rivière de la Plata, tandis que les aguapeazos ne vont pas jusqu'au 30 degré, qu'ils

courent avec beaucoup moins de légèreté, quoiqu'ils marchent avec aisance, sans tenir la queue élevée quand ils sont effrayés.

N.° CCCLXXXIV.

L'AGUAPEAZO PROPREMENT DIT. '

PLUS commun que le suivant, il porte plus particulièrement le nom de la famille. C'est un oiseau très-vif et agile; il ne voyage point, et son plumage est assez agréable. L'on ne remarque point de différence entre le mâle et la femelle. Ils ne sont ni querelleurs, ni très-farouches: Leurs ailes pliées aboutissent exactement à l'extrémité de la queue. Ils ne construisent point de nid, et ils déposent leurs œufs, sans chercher à les cacher, sur les feuilles vertes d'une plante aquatique, que je crois étre le nombril de Vénus, ou quelqu'autre plante analogue qui végète dans les lagunes où l'eau est basse; la ponte est de quatre œufs un peu plus pointus à un bout qu'à l'autre, de couleur de paille, marbrés ou plutôt veinés de noir, et dont les diamètres sont de 14 et de 10 lignes. On assure que les petits, à l'instant de leur naissance, suivent leurs père et mère. Ces oiseaux se tiennent par couples, et quelquefois en petites troupes jusqu'à dix individus.

2

[ocr errors]

'Le thegel de mon édition des OEuvres de Buffon, tom. LIX, pag. 224. Thegel, Molina, Hist. nat. du Chili, pag. 239. Parra Chilensis Linn. syst. nat. gen. 13, sp. 9.

[ocr errors]
[ocr errors]

Latham, syst.

ornith. gen. 78, sp. 11. L'abbé Molina dit que c'est un bon gibier, qui ne le cède en rien aux bécasses. (S.)

2 Le nombril de Vénus aquatique, ou écuelle d'eau (hydro

cotyle vulgaris). (S.)

Formes. 23 pennes aux ailes, la deuxième et la troisième les plus longues; 10 à la queue, singulières et terminées en pointe; l'extérieure est plus courte de 7 lignes, et les couvertures en dessus comme en dessous sont aussi longues que les pennes. Les ongles sont droits, faibles, flexibles, pointus et très-élastiques, sur-tout l'ongle postérieur, qui est courbé dans un sens opposé à celui qu'affectent les ongles de la plupart des oiseaux. Au pli de l'aile, il y a un éperon osseux, très-pointu, fort, conique, long de 5 lignes, large de 3 à la base ét jaune; mais le fouet de l'aile ne se termine point en alêne. Le bec est couvert sur presque la moitié de sa longueur, par une membrane qui s'étend près de l'angle antérieur de l'œil et remonte sur la tête où elle forme deux déchiquetures arrondies et. non adhérentes; cette même membrane descend circulairement sous le bec, qui est droit, et un peu renflé à son bout. Les ouvertures des narines sont elliptiques et sans membrane. Des tubercules charnus garnissent le dedans de la demi-pièce supérieure du bec. L'œil est petit, l'iris imperceptible, et tout le plumage, à l'exception des ailes et de la queue, à barbes désunies.

Dimensions. Longueur totale, 9 pouces trois quarts; de la queue, 1 et demi; du vol, 18; de la jambe, 39 lignes; du tarse, 41; du doigt du milieu, 27 et de l'ongle, 11; du doigt postérieur, 11 et de l'ongle, 24; du bec, 15.

Couleurs. La tête, le cou entier, la poitrine, le ventre, les grandes couvertures supérieures de la partie extérieure des ailes et le fouet sont noirs; le haut du dos et les autres couvertures supérieures, rouges de carmin; les flancs, le dos et la queue d'un rouge encore plus vif; les 18 premières pennes des ailes d'un beau jaune nuancé de vert, avec du noirâtre vers leur extrémité; les autres

« VorigeDoorgaan »