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des ailes et leurs couvertures supérieures sont d'un blanc bleuâtre. Tout le reste du plumage est blanc, avec un peu de roux à la naissance des ailes et sur la poitrine. Le bec est noirâtre en dessus et à son bout, olivâtre sur le

reste.

CARACTÈRES COMMUNS

AUX MARTIN-PÊCHEURS.

Les martin- pécheurs se trouvent non-seulement au Paraguay, mais encore à la rivière de la Plata, sur les bords des eaux courantes et stagnantes. On les rencontre seuls, et rarement par couples; ils se posent de préférence sur des branches sèches ou peu garnies de feuilles, particulièrement si elles s'avancent au-dessus de l'eau. Ainsi perchés, ils épient au passage les petits poissons sur lesquels ils se laissent tomber comme une balle, la tête en bas, et ils se relèvent à l'instant, soit qu'ils aient manqué leur coup, soit avec leur proie, qu'ils avalent toute entière en volant ou posés sur quelque arbre. Ils ne se trompent pas communément sur la profondeur à laquelle ils doivent réduire leur chute dans l'eau, et jamais ils ne poursuivent le poisson qu'ils ont manqué. Les grandes et les moyennes espèces se laissent tomber d'une plus grande hauteur, même de 60 pieds, et ils se soutiennent fréquemment en l'air pendant quelque temps, en battant des ailes sans changer de place, pour attendre que le poisson paraisse à leur portée; ils ne le perdent pas de vue; leur corps immobile a sa partie postérieure inclinée vers le bas, et cette position prouve la force de leurs ailes, qu'ils agitent dans un autre sens que la plupart des oiseaux et à la manière des bec-fleurs.

Ces oiseaux ont une forte odeur de coquillages; jamais

ils ne se posent à terre, et ils ne savent ni marcher ni sauter, quoiqu'ils puissent prendre leur essor depuis le sol. Ils ne sont pas communs; les couleurs de leur plumage les rendent jolis et leurs formes singuliers. Ils ont le corps étoffé; la tête alongée, grande et couverte de plumes longuettes et étroites qui forment sur le derrière de la tête une espèce de huppe immobile, dans une direction contraire à celle du bec; les plumes des oreilles, longues; l'iris imperceptible; la paupière inférieure blanche, ainsi que la gorge, cette couleur communiquant à la nuque et y formant un large collier; les ailes courtes, mais vigoureuses; le vol rapide, très-bas, long et horizontal, mais qu'ils élèvent facilement pour fondre sur leur proie; les jambes courtes et placées un peu en arrière; le bas de la jambe dégarni de plumes; le tarse arrondi, sans écailles, robuste et très-court; les trois doigts antérieurs joints l'un à l'autre de manière qu'ils ne servent guère plus que s'il n'y avait qu'un seul doigt plus gros, et ce caractère éloigne les martin-pécheurs des oiseaux aquatiques, dont les jambes sont ordinairement longues et les doigts distincts, quoiqu'unis par une membrane; les ongles aigus, courbés et comprimés; le dessous du pied très-lisse; le bec très-long, très-droit, pesant, comprimé sur les côtés, avec ses mandibules également fortes et longues, gros à son insertion dans la tête et très-propre à pénétrer; les bords du bec amincis; la langue petite, déliée, très-étroite, en carré long à sa base et triangulaire dans le reste; les ouvertures des narines recouvertes par une membrane transparente; enfin, le gosier très-large. Ces oiseaux vomissent quelquefois les arêtes des poissons. On dit qu'ils font leur ponte dans les trous des bords escarpés des rivières. Aucune

espèce de martin-pécheurs n'a de nom particulier, et j'ai été obligé de leur donner ceux qui m'ont paru les plus. convenables.

N°. CCCCXVII.

LE MARTIN-PÊCHEUR BLEU DE CIEL. '

CETTE espèce fait sa ponte en octobre et novembre, dans les trous des bords escarpés des rivières et des ruisseaux; on m'a dit qu'elle consistait en deux œufs. Les petits sont revêtus de plumes, et ils ne différaient des père et mère qu'en ce qu'ils avaient du rouge faible mêlé au bleu de ciel du devant de leur cou.

Formes. La troisième des 23 pennes des ailes est la plus longue. Le doigt du milieu collé au doigt extérieur sur 7 lignes de leur longueur, et avec l'intérieur sur 4. Les ouvertures des narines très-étroites et couvertes par une membrane qui se ferme quand l'oiseau plonge. Le bec un peu plus épais que large, et si fort, que l'on pourrait s'en servir comme d'un poignard.

Dimensions. Longueur totale, 16 pouces un quart; de la queue, 4 deux tiers; du vol, 26 cinq sixièmes; de la jambe, 24 lignes; du tarse, 8 et demie; du doigt du milieu, 12; de l'œil, 6; du bec, 33.

Couleurs. Il y a une tache très-blanche entre l'œil et la narine. La gorge et un peu du devant du cou sont de la même couleur, qui s'étend sur la nuque, comme dans toutes les espèces. Le sommet et les côtés de la tête, le reste du cou, le dos, le croupion, les couvertures supérieures des ailes et la moitié du côté extérieur des pennes

› Ce martin pêcheur n'avait pas encore été décrit. (S.)

les plus rapprochées du corps, aussi bien que de celles de la queue, sont d'un beau bleu de ciel; mais chaque plume a un trait noir longitudinal, et chaque couverture supérieure des ailes une petite tache de la même couleur sur son milieu. Le reste des pennes des ailes est marqué, à ses barbes supérieures, de quelques taches blanches sur un fond noir, et de raies noires et interrompues sur le fond presque blanc des barbes inférieures; l'extrémité de toutes les pennes est blanche, à l'exception des extérieures, qui l'ont noire. Les petites couvertures inférieures de la partie externe de l'aile et toutes les autres, la poitrine, les flancs et le ventre ont une couleur de tabac d'Espagne, très-rouge et vive, qu'un peu de blanc sépare du bleu de ciel de la partie antérieure du cou. Les grandes couvertures inférieures de la partie extérieure des ailes sont blanches, et le bas de la jambe, ainsi que le tarse, d'un brun clair mêlé de verdâtre.

N.° CCCCXVIII.

LE MARTIN-PÊCHEUR

D'UN BLEU DE CIEL OBSCUR. I

J'AI vu cinq individus de cette espèce qui ne m'ont point présenté de différences entr'eux, et qui m'ont paru plus robustes que le précédent.

Formes. La deuxième des 26 pennes de l'aile est la plus longue; le reste comme dans celui qui précède.

'J'ai peine à croire que ce martin - pécheur soit d'une espèce distincte et séparée du précédent; et je le regarde comme une simple variété occasionée par la différence du sexe ou de l'âge, dans l'espèce du martin-pécheur bleu de ciel. (S.)

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