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sont recouverts d'une couche blanche, que l'on enlève aisément avec un couteau, et sous laquelle est un trèsbeau vert bleuâtre. Les petits garçons s'amusent à tracer des dessins sur ces œufs. Au reste, l'anno ne voyage point et n'est point querelleur.

Formes. Les plumes de la tête et du cou en dessus sont étroites, serrées et rudes, parce que leurs tiges sont dégarnies de barbes à leur pointe. Le bec est beaucoup plus épais que large; sa mandibule inférieure est droite, et la supérieure si courbée, que son arête forme un demi-cercle tranchant; son bout est très-pointu et dirigé en bas; sa base est plus relevée que la tête, les plumes qui l'entourent sont aussi rudes que des poils, et elles ne sont ni couchées, ni garnies de barbes. L'œil est grand, triste, recouvert par un os en saillie et environné d'un espace nu.

Dimensions. Longueur totale, 13 pouces et demi; de la queue, 6 deux tiers; du vol, 15 un quart; de la jambe, 26 lignes et demie; du tarse, 19; du bec, 14. La penne extérieure de chaque côté de la queue a 2 lignes de moins que les deux du milieu.

Couleurs. Sur la tête et le cou les plumes ont une bordure brune qui change suivant les différens aspects. Celles du haut du dos, les couvertures supérieures et les pennes des ailes sont bordées de noir à reflets violets. Tout le reste de l'oiseau est d'un noir profond, de sorte qu'à une certaine distance, il paraît tout entier de cette couleur.

N.° CCLXIV.

L'ANNO-GUAZU.

ANNO-GUAZU Signifie grand anno, et on appèle ainsi l'oiseau de cet article, parce qu'il est plus grand que le précédent. Il en diffère en ce qu'il est beaucoup plus rare et plus farouche; car il se cache, fuit et se place avec tant de précaution, qu'il n'est pas aisé de le voir ni de le tirer, même quand on l'entend crier à quinze ou vingt pas. Je ne l'ai point vu au delà du 27° degré de latitude méridionale.

Les anno-guazus vivent en familles de huit à dix, toujours dans les cantons couverts de grands buissons, fourrés et bien feuillés; et comme ces halliers sont plus com

L'ani des paletuviers, Buffon, Hist. nat. tom. XII, pag. 93. -Crotophagus major Brisson, ornith. tom. Iv, pag. 180.—Crotophagus major Linn. syst. nat. gen. 49, sp. 3.— Latham, syst. ernith. gen. 11, sp. 2.

Les anis sont très-connus à Cayenne, à Saint-Domingue et dans d'autres colonies de l'Amérique; tout ce que Buffon en a dit est de la plus exacte vérité. Si les observations que M. d'Azara a faites au Paraguay, ne s'accordent point avec la relation de Buffon, il faut en conclure que ces oiseaux n'ont pas les mêmes habitudes dans cette contrée, qu'à la Guiane et ailleurs. Cette conséquence me paraît plus naturelle, et sur-tout plus décente que les démentis formels adressés par M.d'Azara au chevalier LefèvreDeshayes, personnage estimable à tous égards, qui a fourni à Buffon des remarques fort intéressantes et fort justes au sujet des anis. Cependant le voyageur espagnol trouve la lettre de M. Deshayes trop longue, remplie de faussetés, de mensonges et devant étre rejetée. Avec un ton pareil de critique, l'Histoire naturelle ressemblerait bientôt à une arène de gladiateurs, pour ne rien dire de plus. (S.)

erreur,

muns aux environs des eaux, on pourrait penser que ces oiseaux recherchent leur voisinage; mais ce serait une car ils vivent dans les cantons les plus secs, pourvu qu'ils soient couverts. Leur cri est une espèce de murmure qui ne paraît pas être produit par un oiseau, ni par un seul; mais c'est comme si plusieurs s'appelaient et se répondaient d'un ton bas. L'on dit que leur nid est construit de même que celui de l'anno, et que toutes les femelles de la même bande pondent et couvent ensemble. Les œufs ont un tartre blanc qui s'enlève aisément avec un couteau, et laisse voir la couleur verte de la coquille; leur forme est un sphéroïde parfait, et leurs diamètres ont 20 et 15 lignes.

Formes. Les plumes de la tête et de la moitié du cou sont serrées, étroites, pointues et rudes. Le bec est un peu courbé, fort et finissant en pointe; l'arête de sa mandibule supérieure est d'une hauteur égale sur 9 lignes de sa longueur, depuis son insertion dans la tête ; il s'abaisse ensuite tout à coup pour laisser aux huit dernières lignes, vers son bout, la même forme que dans le piririgua; on remarque quelques petites dents sur le bord de la pièce supérieure. L'œil est surmonté par la saillie de l'os de l'orbite.

queue,

Dimensions. Longueur totale, 18 pouces ; de la 9 et demi; du vol, 14; de la jambe, 30 lignes; du tarse, 22; du bec, 19 et demie. La penne extérieure de chaque côté de la queue est de 28 lignes plus courte que les 2 du milieu.

Couleurs. La tête et la moitié du cou sont noires; les plumes du reste du coù et du haut du dos, ainsi que les petites couvertures supérieures des ailes, sont d'un bleu noirâtre, avec une bordure à reflets dorés. Le dos, le crou

pion et le reste des ailes, sont d'un bleu très-foncé, et la queue est d'un violet noirâtre. Le dessous du

corps est presque noir, mais les bords des plumes ont des reflets de vert doré. A quelque distance, l'oiseau paraît tout noir. L'iris a deux nuances de vert bien distinctes.

CARACTÈRES COMMUNS

AUX COUCOUS.

J'APPELE ainsi une famille d'oiseaux qui me paraît appartenir à celle du coucou d'Espagne. Ils se tiennent dans les grands bois et les halliers, vont presque toujours par paires, volent bas et horizontalement, et ne se posent point à terre. Je ne crois pas qu'ils aient d'autre nourriture que les insectes qui vivent sur les arbres. Quoiqu'ils restent assez long-tems en repos, ils ne laissent pas que d'être vifs et alertes pour sauter d'une branche à l'autre, mais sans descendre sur les plus basses. Ils ont la tête un peu grosse, le cou un peu court, les pennes des ailes faibles, et la première très-courte; 12 pennes longues et inégales à la queue ; les jambes et les pieds forts et vigoureux; deux doigts en arrière; le bec pointu, robuste et un peu courbé sur toute sa longueur; les ouvertures des narines parallèles aux bords du bec et près d'eux. Le chochi est très-farouche, et les plumes qui couvrent sa tête, son cou, son dos et son croupion, longuettes et terminées en pointe, ont leurs barbes unies et bien arrangées. Le naturel des autres espèces, au contraire, n'est point sauvage, et ils ont les plumes décomposées, très-douces, longues, un peu serrées, et dont les barbes se détachent facilement. Tous ont moins de chair que le volume de leur corps ne le fait croire.

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