Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

famille à cause de ses rapports avec les coucous; cependant elle en diffère par le bec, les pieds, la queue, etc. Ses plumes sont longues, extrêmement décomposées et fort légèrement implantées dans les chairs; leur éclat et leur émail surpassent ceux du plumage des fameux oiseaux

mouches.

Les surucuas ne sont pas communs, et ils ne quittent pas les plus grands bois; ils se tiennent communément à la hauteur moyenne des arbres, sans descendre sur les branches basses, ni à terre. Ils restent assez long-tems tranquilles à guetter les insectes qui passent à leur portée, et qu'ils saisissent avec adresse. On ne les voit jamais ni en familles, ni en troupes, et ils se tiennent seuls ou par paires. Leur vol, qui est rapide et par ondulations verticales, ne se prolonge pas. Ces oiseaux sont si peu farouches, qu'on peut les approcher tant que l'on veut ; j'en ai vu tuer un avec un bâton. Ils ne voyagent point; ils ne se font guère entendre dans la saison des amours, que leur cri ne consiste que dans la répétition fréquente des syllabes pio, d'un son de voix fort, sonore et mélancolique; le mâle et la femelle se répondent 1. Ils pratiquent leur nid sur les arbres, en creusant par le bas les nids de fourmis, jusqu'à ce qu'ils aient fait une cavité assez grande, dans laquelle la femelle dépose, au mois de

sep

et

<< excellent observateur, dit Buffon, qui nous a envoyé un dessin colorié de cet oiseau avec de bonnes observations», n'est qu'un imposteur, s'il faut en croire M. d'Azara. Néanmoins les notes de cet homme estimable sont conformes à celles que mon savant ami, M.Vieillot, a données sur le couroucou de cet article, dans sa belle Histoire des oiseaux de l'Amérique. (S.)

'On peut comparer ce cri triste et plaintif au vagissement d'un enfant abandonné. (S.)

tembre, deux œufs selon les uns, et quatre selon d'autres. J'ai vu le mâle accroché à un arbre comme les charpen tiers, occupé à creuser le nid avec son bec, tandis que la femelle restait tranquille sur un arbre voisin, les yeux tournés vers le mâle et paraissant l'encourager.

Ces fourmilières forment sur les arbres des bosses de deux ou de plusieurs pieds de diamètre, dont l'intérieur est partagé en tout sens par de larges galeries. Les fourmis qui les construisent portent le nom de cupiy.

Formes. 19 pennes aux ailes; la première plus courte, les troisième, quatrième et cinquième plus longues, toutes concaves, et leurs barbes extérieures très-étroites dans la partie latérale de l'aile; 12 pennes à la queue; la première a 24 lignes de moins que les deux du milieu, la deuxième en a 13 de plus que la première, et la troisième 5 de moins que les autres. La queue entière forme un carré long, ses couvertures supérieures sont assez longues, et les plus grosses et les plus nombreuses que j'aie vues. Le tarse est couvert de plumes presque jusqu'à sa moitié. Les deux doigts de devant sont joints dans la moitié de leur longueur. Le bec est un peu courbé, et ses bords sont dentelés comme une scie. Des poils très-longs, roides et noirs, garnissent l'angle de la bouche, les ouvertures des narines et la paupière supérieure. L'œil est grand.

Dimensions. Longueur totale, 10 pouces un quart; de la queue, 5 deux tiers; du vol, 14 et demi; de la jambe, 15 lignes; du tarse, 8; du bec, 8, épais de 5 lignes, large de 7. Largeur de la queue, 2 pouces.

Couleurs. Toute la tête et le cou sont d'un noir changeant en bleu et en violet; la poitrine et le ventre de

Tous ont raison : la ponte est de deux à quatre œufs blancs, et de la grosseur des œufs de pigeon. (S.)

couleur écarlate; les côtés du corps et les couvertures infé→ rieures des ailes, d'une teinte plombée; les supérieures et le dos, d'un très-beau vert quand on les regarde tournés vers le jour, et de couleur d'or quand on les voit opposés à la lumière. De même, le croupion est d'un bleu éclatant en conjonction, et doré en opposition. Un assemblage de jolies piquetures, blanches et noires, couvre les grandes couvertures supérieures des ailes; leurs pennes sont noirâtres, avec une bordure blanche à celles des parties extérieures; mais en dessous elles ont une grande bande blanche près de leur naissance. Les deux pennes du milieu de la queue sont bleues et terminées de noir; les deux suivantes n'ont de bleu qu'à leur côté le plus étroit; les quatrième et cinquième ont une tache blanche à leur bout, et la première a la moitié de son côté extérieur également blanche; tout le reste de la queue est noir. Le tarse est noirâtre et comme saupoudré de blanc, le bec blanchâtre, l'iris d'un roux très-foncé et le bord de la paupière du plus bel orangé.

La femelle a toute la tête, le cou, le dos, le croupion, les petites couvertures supérieures des ailes, d'un noirâtre plombé; la poitrine cendrée; le ventre écarlate; les grandes couvertures supérieures, et un peu des barbes supérieures des parties intérieures de l'aile, très - agréablement rayées en travers de blanc sur un fond noir; la queue noirâtre et terminée de noir, à l'exception des trois pennes latérales, dont la pointe, ainsi que presque tout le côté intérieur, sont blancs; les pennes noires et la paupière blanche.

DES PERROQUETS EN GÉNÉRAL.

Je vais traiter des perroquets en général, sans distinction

E

I

de familles. Leurs espèces sont assez communes dans ces pays; et comme la plupart sont nombreuses en individus, on pourrait soupçonner qu'elles produisent plusieurs fois l'année. Cependant je ne puis l'assurer; et je crois plutôt, comme c'est l'opinion générale, qu'elles ne font qu'une ponte par an, et que le grand nombre des individus provient de ce qu'on leur fait peu la guerre, et qu'ils vivent long-tems. Un guacamayo rouge a vécu quarante quatre ans dans une maison du Paraguay. On assure que toutes les espèces pondent dans des trous d'arbres, sans y arranger aucune matière, à l'exception de la jeune veuve, n.o CCLXXXII, qui construit son nid avec une quantité extraordinaire de petites branches. Cette espèce, et le nendey, sont les seules que j'aie vu boire dans l'état de liberté ; les autres ne boivent qu'en domesticité. J'ai mangé de presque toutes, et je les ai trouvées fort bonnes, surtout les jeunes individus; les vieux ont communément la chair coriace. Les naturels du Paraguay mangent aussi les guacamayos, mais ils conviennent que ces oiseaux sont fort durs. Toutes les espèces s'apprivoisent plus ou moins, même quand les individus sont pris adultes; mais les Indiens se soucient peu de les élever, et encore moins de

C'est l'ara rouge. On a des preuves que des perroquets ont vécu jusqu'à près de cent ans. (S.)

[ocr errors]

leur apprendre à parler; ils les laissent ordinairement en toute liberté dans les carbets, et ils se contentent de leur couper les ailes, afin qu'ils ne s'échappent pas. Ces oiseaux en domesticité vivent de tout, quoiqu'en l'état de liberté ils se nourrissent seulement de graines, de fruits et des bourgeons des arbres. Ils sont sédentaires et aiment la compagnie de leurs semblables.

La forme du bec des perroquets est bien connue; et comme ses deux pièces sont mobiles, ils perdent de leurs alimens autant qu'ils en mangent. Leur langue est grosse, arrondie et revêtue d'une peau dure. Ils ont les jambes courtes, le tarse peu long, robuste, arrondi et couvert de petites écailles; deux doigts devant et deux derrière. Ils ne sautent point, et ils marchent avec lenteur et balancement; ils portent leurs talons en dehors. Ils se servent souvent de leur bec pour monter et descendre, et de leurs pieds pour tenir les alimens et les porter à leur bec. Dans le vol, leurs ailes ne sont pas bien étendues, et ils les battent fréquemment, mais, à ce qui m'a paru, non pas toutes deux à la fois, seulement l'une après l'autre, comme par un mouvement tremblotant. Dans les plus petites espèces, le vol est très-rapide, et, dans les grandes, il est assez vif. Soit qu'ils volent, soit qu'ils demeurent en repos, ils sont si criards, qu'ils deviennent incommodes, particulièrement au coucher du soleil, lorsqu'ils se disposent à dormir; ils passent constamment les nuits dans les bois des îles formées par les fleuves et les rivières, ou dans d'autres lieux bien fourrés et presque toujours d'un accès difficile. Avant le lever du soleil, ils recommencent leurs insupportables criailleries, ensuite chaque troupe se dirige vers les cantons où elles ont coutumé de passer la journée.

« VorigeDoorgaan »