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naissance, bordées de noirâtre et couleur de rouille sur le reste. Toutes les autres parties supérieures sont d'un vert jaunâtre; mais il y a du bleu de ciel sur la dernière moitié des pennes extérieures de l'aile, et du rouge sur les quatre pennes du milieu, de même que sur les trois ou quatre latérales de la queue. Le devant du cou est rouge, ainsi que le dessous du corps; mais les plumes de cette dernière partie ont à leur extrémité un mélange de vert, de jaune et de bleu. Les côtés du corps et les couvertures inférieures des ailes sont d'un vert foncé et le dessous des pennes d'un vert bleuâtre. Le bas-ventre est presque jaune, le tarse d'un brun noirâtre, l'iris d'un orangé vif, le bec rouge jusqu'à la moitié de sa longueur et de couleur de corne blanche sur le reste.

N.° CCLXXXVII.

LE SIY.

CETTE espèce est commune au Paraguay et elle y forme des bandes peu nombreuses. Les siys ne recherchent point les oranges, mais ils font de grands dégats dans les champs de maïs. Leur cri aigu est l'expression de leur nom. Le mâle ne diffère pas de la femelle. On n'en élève point, parce que, dit-on, ils n'apprennent pas à parler, et qu'ils sont tristes et silencieux.

Formes. La troisième des 21 pennes de l'aile est la plus longue; les 12 de la queue sont égales.

1 Le papegai à tête et gorge bleues, Buffon, Hist. nat. tom. xi, pag. 341.-Psittacus Guianensis cyanocephalos Brisson, ornith. tom. IV, pag. 247. Psittacus menstruus Linn. syst. nat. gen. 45, sp. 29. - Latham, syst. ornith. gen. 5, sp. 95. (S.)

Dimensions. Longueur totale, 11 pouces un sixième; de la queue, 3 et demi; du vol, 22 et demi; de la jambe, 26 lignes; du tarse, 10; du bec, 12.

Couleurs. Ce perroquet a les couvertures supérieures 'de la queue rouges; le devant du cou d'un bleu d'émail; les plumes de la tête bordées de la même couleur sur un fond vert; le reste du plumage d'un vert plus tendre sur les ailes et la queue; le côté supérieur des deux pennes de chaque côté de la queue, d'un bleu léger; le dessous des pennes et les couvertures de l'aile, d'un vert rougeâtre, et terminé de vert; le tarse brun; le bec noirâtre à sa base et couleur de paille sur le reste; enfin l'iris noirâtre, comme le bord de la paupière, sur laquelle on remarque un petit espace nu de couleur de paille.

N.° CCLXXXVIII

LE PERROQUET NAIN.

C'EST le plus petit des perroquets. Quelques-uns l'appelent mbeimbi, viudita et tui chiriri. Il se rapproche des trois espèces précédentes, par sa queue courte et presque égale, mais dont les pennes se terminent en pointe. Cette espèce n'est point rare, et elle forme des troupes de huit à vingt individus qui se nourrissent des graines qu'ils amas

'L'auteur fait plusieurs rapprochemens de cet oiseau, avec différentes espèces de perruches et de perriches; ils ne peuvent être admis pour les premières, qui sont des oiseaux de l'ancien continent; et le seul qui soit fondé, à l'égard des secondes, c'est celui de l'été ou toui-été de Marcgrave. Hist. nat. Bras. pag. 206. Buffon, Hist. nat. tom. xI, pag. 394.- · Psittacus passerinus Linn. syst. nat. gen. 45, sp. 47. —Latham, syst. ornith. gen. 5, sp. 156. (S.)

sent à terre. Lorsqu'on les prend jeunes, ils se familiarisent aisément; ils connaissent leur maître, le caressent et cherchent à s'en faire flatter et gratter. Quelquefois ils se privent également, quoique vieux; mais alors, pour l'ordinaire, on ne peut guère les garder plus d'un mois; et comme ce sont des adultes que l'on envoie communément à Buenos-Ayres, il y en arrive peu. L'on m'a assuré qu'une paire de ces oiseaux avait fait sa ponte dans une maison; mais les œufs ne purent éclore, parce que la femelle fut tuée.

Le cri des perroquets nains est vif, aigu et perçant; ils le répètent souvent, mais ils ne parlent point. Leur vol est très-rapide, et, pendant l'hiver, ils pénètrent dans les places et les cours. Si l'on place un de ces oiseaux vivant sur un arbre, tous ceux qui sont aux environs viennent autour de lui, et le chasseur les prend, sans avoir besoin de se cacher, avec un lacet attaché au bout d'une grande gaule, qu'il leur passe au cou. Ils font leur ponte dans les nids de fourniers abandonnés, et ils produisent quatre petits, qui ne different point de leurs père et mère.

Formes. 22 pennes aux ailes, la première plus longue; 12 à la queue, pointues, fortes et légèrement étagées; iris point apparent.

Dimensions. Longueur totale, 5 pouces; de la queue, 1 deux tiers; du vol, 10; de la jambe, 12 lignes; du tarse, 5 et demie; du bec, 6 environ.

Couleurs. Un vert jaunâtre couvre tout le plumagé de la femelle. Dans le mâle, les premières pennes des ailes sont vertes, et les autres, avec leurs couvertures supérieures, d'un bleu de ciel brillant, de même que le dos. Le tarse est verdâtre et le bec d'un blanc bleuâtre.

CARACTÈRES COMMUNS

AUX BECS-FLEURS.

C'EST le nom (picaflores) que les Espagnols donnent,

avec celui de tente en el ayre, aux oiseaux de cette famille; les Guaranis les appèlent mainumbi. Ils forment plusieurs espèces, qui ont pour caractères communs, les jambes, les pieds et les doigts noirs et très-courts; les plumes arrondies, et celles du ventre douces au toucher, blanches et cotonneuses; les ailes d'un violet foncé, et transparentes, à cause de la finesse de leurs barbes; la première penne de l'aile la plus longue, et inclinée en dedans, comme les cinq ou six qui la suivent; celles de la partie interne de l'aile fort courtes; les pennes de la queue toujours un peu étalées, bien garnies de barbes, et beaucoup plus fortes que celles des ailes et que celles de tout autre oiseau; le croupion plus musculeux que celui des charpentiers; l'œil petit et tout noir; la tête petite, un peu alongée, rétrécie en devant; le bec en forme d'aiguille aplatie à la base, tout noir, ou mi-partie de noir et de rouge; enfin la langue très-déliée, que l'oiseau alonge comme celle des charpentiers, sans ouvrir la bouche, pour l'introduire dans le calice des fleurs, dont il tire, comme les abeilles, le miel ou la poussière qu'elles renferment, sans les flétrir, niles toucher avec les pieds, les ailes ou le bec. Du reste, les becs-fleurs sont sédentaires, du moins au Paraguay, à Monte-Video et à Buenos-Ayres; d'où l'on peut conclure que ces oiseaux sont répandus jusqu'au 35o degré, et qu'ils

moyens

craignent peu le froid. Mais comme on peut dire qu'aux environs de la rivière de la Plata, il n'y a ni bosquets, ni fleurs pendant l'hiver, je soupçonne qu'ils ont d'autres de se nourrir. En effet, je les ai vu visiter les toiles d'araignées, et il m'a semblé qu'ils mangeaient ces insectes. Le P. M. Fr. Isidore-Guerra, homme très-digne de foi, qui a nourri plusieurs becs-fleurs, m'a certifié qu'il les avait vu manger des araignées; il a observé aussi que lorsque leur jabot est rempli, cette membrane acquiert de la transparence; qu'avant de dégorger la nourriture à leurs petits, ils attendent qu'elle soit digérée, et que leur ponte ne se compose que de deux œufs blancs.

Ce sont les plus petits de tous les oiseaux; car bien qu'il y en ait de longueur égale, ou plus petite, il n'en existe point qui ait moins de diamètre à proportion et le bec aussi long. Ce sont aussi les plus éléganment vêtus, et leur livrée est en grande partie la même dans toutes les espèces; c'est-à-dire, qu'elles ont les ailes d'un gros bleu; les couvertures supérieures et inférieures des ailes, les côtés du corps et de la tête, le dessus de la tête, du cou et du corps, d'un vert tendre, regardé vers la lumière, et doré si on le tient contre le jour; de sorte que les espèces se distinguent par le plus ou le moins de vivacité dans ces couleurs, par celles des autres parties et par les formes et les dimensions. Ils se ressemblent encore par les traits suivans: la couleur de leur queue n'est point changeante; ils sont les plus vifs, les plus actifs, les plus prompts de tous les oiseaux ; ils ne savent ni marcher, ni se poser à terre, enfin la rapidité de leur vol est si grande, qu'on ne peut les suivre de l'œil. Cependant leur envergure est très-petite; mais la vitesse de leur vol dépend de la longueur de leur bec et de la vigueur des muscles de IV. a. 6

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