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de fers, et périt peu de tems après sur l'échafaud.

Gustave donna alors une grande preuve de sa fidélité à garder ses traités : les Lubeckois essayèrent de le séparer du Danemarck, en lui promettant l'entière jouissance de la Hollande et de la Scanie; mais il ne voulut adhérer à aucune de leurs propositions: il n'avait cependant pas lieu d'être satisfait de la conduite de son beau-frère Christian, qui; adoptant les principes de la plupart des princes alliés à cette époque, se faisait un jeu de manquer à ses engagemens, lorsqu'il y trouvait son intérêt. La Sélande et Copenhague étaient encore au pouvoir des ennemis de ce prince; mais il lui était impossible de se passer des s cours de Gustave; il craignait cependant de lasser sa patience en lui en demandant toujours de nouveaux : il prit donc le parti de se rendre lui-même à Stockholm, afin de rétablir avec Gustave une harmonie parfaite. On lui représenta en vain le danger auquel il s'exposait: il répondit qu'il avait trop de confiance dans la génėrosité de ce monarque, pour avoir la moindre crainte, et il partit. On le reçut à Stockholm avec tous les égards dus à son rang, mais

avec une froideur qui, heureusement, ne fut pas de longue durée. Christian s'étant engagé à ne former, comme roi de Danemarck, aucun traité de paix avec les Lubeckois, (quand même il en ferait un comme duc de Hols-* tein,) et à reconnaître à la Suède ses droits sur certaines possessions danoises, Gustave lui promit des secours par terre et par mer, et lui prêta encore la somme de 4300 marcs d'argent, prenant pour gage les places fron-, tières de Bohus, Agerhus et Wick.

Christian, heureux, oublia les services que Gustave lui avait rendus dans l'infortune. Les Lubeckois, las de la guerre, firent avec lui la paix, et reprirent, par le traité qu'ils conclurent, tous leurs privilèges en Danemarck. Gustave ne fut pas même consulté: on convint seulement, après les signatures, qu'il pourrait être compris dans l'alliance s'il voulait adhérer aux conditions qui remettaient les Lubeckois en possession de leurs anciens droits. Christian fut même assez ingrat pour promettre aux Lubeckois, dans le cas où le roi de Suède s'opposerait à la jouissance qui leur était rendue, de ne point lui prêter de secours contre eux. Les intérêts. des héritiers du comte de Hoya et de Melen

140 HISTOIRE DE GUSTAVE WASA. furent même stipulés par le traité dans des termes injurieux pour Gustave.

Quel fut l'étonnement de ce monarque lorsqu'il eut communication de cette paix déshonorante! Christian chercha en vain à rejeter sa conduite sur la loi impérieuse de la nécessité : Gustave ne put dissimuler son mécontentement, qui s'accrut encore par les nouvelles qu'il reçut de sa flotte stationnée près de Landscrona. Dès que les Danois, qui se trouvaient en Scanie, eurent connaissance de la paix faite avec Lubeck, ils donnèrent un libre cours à leur haine nationale: ils recurent et cachèrent les déserteurs de la flotte suédoise, et s'opposèrent au passage des vivres, tant pour les troupes de mer que pour celles de terre, de façon que Gustave n'eut d'autre parti à prendre que de rappeler ses vaisseaux et ses soldats, et d'abandonner la Scanie à son sort.

FIN DU LIVRE DIXI È M E.

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de la reine Catherine, épouse de Gustave. Second Conduite sévère de Gustave envers l'é

mariage du roi.

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vèque de Strengnæs. Le jeune Sture. Traité de commerce entre la Suède et Lubeck. Paix conclue pour soixante ans entre la Suède et la Russie. Nouveau congrès à Copenhague, pour applanir les difficultés entre le Danemarck et la Suède.. Troubles dans la Smalande. accordée à Melen.

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Suspension d'armes avec Lubeck.

du clergé à Erebro.

par la réformation.

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Protection

Ligue de Smalkalde. Assemblée

Ses délibérations. Maux causés
Conduite arbitraire de la no-

Etat des études en Suède. Conseil établi

pour juger les affaires ecclésiastiques. Haute trahison de deux chefs du clergé luthérien. Assemblée des états à rebro. Délibérations importantes. Erik pour successeur au trône de Suède.

Choix du prince

Un des pré

tendans à la couronne de Suède, le comte Palatin Frédérik, recherche l'alliance de Gustave. Entrevue du roi de Suède et du roi de Danemarck près de Bromsebro. Traité de paix et d'alliance entre ces deux monarques. Moyens d'augmenter le commerce et l'industrie en Suède, Alliance avec la France.

CHRISTIAN, ainsi que les Scaniens, ne furent pas long-tems sans s'apercevoir qu'il leur était impossible de se passer de Gustave.

La paix avec Lubeck n'avait

pas encore amené le calme dont on s'était flatté, on ne pouvait même prévoir aucune stabilité dans les affaires. Le duc Albrecht et le comte d'Oldenbourg avaient toujours des prétentions sur le Danemarck: le premier fondait ses espérances sur les villes de Rostock et de Wismar, qui n'avaient point pris de part à la paix; le second comptait sur une flotte hollandaise que l'empereur Charles - Quint avait promis d'envoyer à un nouveau prétendant au trône de Danemarck, le comte palatin Frédérik, beau-frère de Christiern. Les Lubeckois avaient licencié leurs troupes dans ce royaume: Albrecht et Christophe les avaient prises à leur solde, et par ce moyen, la force militaire, tant à Copenhague que dans plusieurs districts, n'avait point éprouvé de chan gemens. Des ambassadeurs étaient venus, de la part de l'empereur, menacer Christian de la guerre, s'il ne cédait à l'instant sa couronne au comte palatin Frédérik. Christian avait d'abord paru peu effrayé de ces menaces; mais ce qui s'était tout récemment passé en Norwège l'avait tiré de sa sécurité : l'archevêque de Drontheim, entièrement dévoué à l'empereur, avait eu la hardiesse

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