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ARGUMENT.

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Ca

Prétentions du comte

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Zèle de Gustave pour les progrès de la réformation. lomnies répandues contre lui, et leurs suites. Continuation de la révolte de Dacke. Albrecht de Mecklenbourg à la couronne de Suède, et moyens qu'il emploie. Promesses flatteuses de Frédérik et de plusieurs autres princes aux révoltés. Lettre de l'empereur à Dacke pour l'encourager à persister dans son inProjet du gouvernement de traiter à l'amiable avec les révoltés. Sévérité et politique de Dacke. Trève rompue et Siège du château de Stackeborg, dont Sture

surrection.

Assemblée des états à rebro.

pillage.
était le gouverneur.

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· Grande défaite des rebelles.. Mort

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Mauvaise conduite et

de Dacke. Fin de la révolte. procès du chancelier de Suède, Pihy, nommé autrefois Conrad Peutinger. Secours fournis par la Suède à la France en vertu du traité conclu entre ces deux puissances. Assemblée des états à Westeras.

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Résolution du roi de - Délibérations importantes prises par Déclaration solemnelle qui accorde l'hérédité aux enfans de Gustave, et prestation de serment au prince Erik en qualité de successeur. Améliorations apportées

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dans l'agriculture, les arts et les sciences. ticulier du Danemarck concernant Christiern. de Gustave pour faire la paix avec l'empereur. tion dans la convention de Spire. Dernière tentative du duc de Mecklenbourg sur la couronne de Suède. Christiern mis en liberté. Nouveaux désagrémens que la cour de Danemarck fait éprouver à Gustave. Christian unit à ses armes celles de Suède, ce qui devient la source d'une guerre qui a duré plus de cent ans.

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LES princes allemands qui combattaient pour la doctrine de Luther ne furent pas assez

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politiques pour profiter du zèle que Gustave. montrait pour la reformation: il leur aurait été facile, à l'époque du concile de Trente, de faire entrer ce prince dans la ligue de Smalkalde; mais les conditions qu'ils lui imposèrent lui ôtèrent sa bonne volonté au lieu de chercher en lui un appui de plus, ils agirent comme s'ils lui eussent fait une grâce de l'admettre parmi eux, et voulurent la lui faire payer en exigeant qu'il versât sur-lechamp dans la caisse commune de Bronswick 100,000 florins d'une part, 5,000 d'une autre et qu'il tint prêts à marcher 6000 hommes de troupes auxiliaires, dont la solde serait entièrement à sa charge. Les avantages que cette ligue offrait à Gustave n'étaient pas assez grands pour qu'il les achetât si cher. Son refus d'y accéder fut donc une nouvelle preuve de sa prudence et de sa sagesse.

Qui pourrait jamais calculer les effets de la calomnie! Semblable à un volcan qui fume encore long-tems après son éruption, le poison qu'elle répand laisse après lui des traces qu'il est presque impossible d'effacer. Gustave était, sans contredit, un des princes de l'Europe qui avait le plus fait pour la réformation; et cependant les chefs de la ligue de Smal

kalde n'avaient aucune confiance en lui. Melen, alors au service de l'électeur de Saxe, répandait partout qu'il était le plus cruel des tyrans, et que sa cupidité pour les biens de l'église était la seule raison qui l'engageait à favoriser la doctrine de Luther. Il le peignait aussi comme un ennemi secret de l'empereur. Les ducs de Prusse et de Mecklenbourg, ainsi que les villes de Lubeck et de Dantzick ne le ménageaient pas davantage. Le roi de Danemarck qui, pour des raisons particulières, desirait voir son beau-frère admis dans la ligue, fit tout ce qu'il put auprès des princes allemands afin de les déterminer à adoucir les conditions qu'ils lui avaient imposées: peut-être même y auraient-ils réussi, si Gustave n'eût pas crus'abaisser en joignant ses sollicitations à celles de ce monarque. Il écrivit cependant à Luther pour le prier de réfuter les bruits répandus contre lui. Mais ce dernier, qui ne croyait plus aux vertus de Gustave, lui répondit « qu'il avait peine à concevoir << comment un prince qui s'était montré, << comme lui, l'apôtre de la vérité évangélique «<eût pu changer ainsi de sentimens. » Le roi chercha à se justifier dans une seconde lettre, en date du premier juin 1541, qu'il

adressa à Luther, et parvint à le si bien convaincre de son innocence, que ce réformateur entreprit d'amener l'électeur de Saxe à des dispositions plus favorables. Sa négociation eut un plein succès, et l'on offrit à Gustave d'entrer dans la ligue. Mais les conditions souscrites par Christian ayant été rayées, ce monarque en fut si piqué, qu'il se déclara contre tout changement, et l'affaire en resta là.

Dacke se préparait à recommencer les hostilités; il ne voulait pas même attendre l'expiration de l'armistice: afin de s'assurer des dispositions des paysans, il convoqua une assemblée à Wekiœ, à laquelle il invita deux députés de chaque paroisse de se rendre. Là, dans un discours plein de feu, il s'efforça de prouver combien il était peu vraisemblable que Gustave tînt ses promesses, ét apportât dans les affaires de religion, et dans la levée des impôts, les changemens qu'il avait promis. Il leur conseilla de présenter au roi leurs sujets de plaintes, et de tenir la trève s'il leur rendait justice; mais, dans le cas contraire, il leur dit qu'il leur laissait le choix ou de se rendre à discrétion, ou de reprendre les armes, leur jurant qu'il était prêt à faire pour eux et pour sa patrie le sacrifice de sa vie. Les paysans,

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électrisés par son éloquence, s'écrièrent de toutes parts qu'ils le suivraient partout. Dacke profita de ce moment d'enthousiasme pour exiger un serment solemnel d'obéissance qui fut aussitôt prêté par tous les assistans. II leur ordonna alors de sé munir d'armes, de munitions de guerre, et de se disposer à marcher au premier signal. Dès ce moment, il changea entièrement de plan : afin d'augmenter le nombre de ses partisans, et de donner à son insurrection plus de considération et de force, il voulut mettre dans son parti tous les seigneurs mécontens du gouvernement : pour cela, il défendit, sous les peines les plus sévères, toute espèce de brigandage et de violence. Ceux qui se permirent quelques-uns de ces excès furent punis sans miséricorde; il fit même exécuter un, de ses lieutenans, nommé Mans-Hane, qui fut convaincu d'avoir commandé le pillage du château d'un seigneur. Après s'être montré ainsi le protecteur de la noblesse, il s'empara de l'autorité suprême, démit, nomma les baillis, les fonctionnaires publics, et eut bientôt sur ses soldats, ainsi que sur les autres citoyens, le droit de vie et de mort.

La tournure que prenaient les affaires en

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