nous en tiendrons donc encore cette fois au système des libraires de Paris. Après l'avoir adopté par déférence dans la première édition de notre Table méthodique, nous le conservons aujourd'hui par conviction; non pas seulement parce qu'il est plus généralement connu que tous les autres, ce qui serait déjà d'un immense avantage à nos yeux, mais surtout parce qu'il s'adapte avec facilité à la nature des livres que renferment le plus ordinairement les bibliothèques grandes ou petites (26). Ce n'est pourtant pas que nous regardions ce système comme tellement parfait qu'il n'y ait pas quelques améliorations à y introduire, quelques nouveaux développements à lui donner, particulièrement dans la classe nommée Sciences et Arts, qu'il est nécessaire de mettre autant que possible en harmonie avec les différentes branches des fortes études qui préparent aux professions savantes; mais ces améliorations si désirables, nous avons tenté de les faire passer dans notre Table, au moyen de nouvelles sous-divisions, et en réformant les titres des anciennes. Toutefois, dans notre nomenclature nous avons presque toujours préféré à des expressions scientifiques sur la signification desquelles les hommes spéciaux, eux-mêmes, sont rarement d'accord, les termes vulgaires que tout le monde connaît, en restant même quelquefois dans une sorte de vague assez convenable pour le soit dans les grandes et savantes professions aux classement de certains livres où rien n'est défini d'une manière positive, où le plus souvent le sujet indiqué sur le titre est celui dont l'auteur s'est le moins occupé. Notre système bibliographique a pour objet l'arrangement d'une grande Bibliothèque formée sur un plan qui embrasse tous les genres; les livres y sont classés selon leurs nuances les plus apparentes, en sorte que des ouvrages qui ont entre eux une certaine analogie, et qui, à la rigueur, pourraient être aussi convenablement placés dans une section que dans une autre, sont quelquefois très loin les uns des autres : léger inconvénient, auquel nous remédions par de fréquents renvois qui rapprochent tout ce qui, à la rigueur, pourrait être rapproché (27). Au surplus, ce système, nous le sentons bien, ne saurait convenir à tout le monde, car il est naturel que chaque possesseur de livres classe sa bibliothèque selon la nature de ses études, selon ses propres opinions, et qu'au besoin il rattache à sa spécialité tout ce qui, de près ou de loin, semble s'y rattacher. Nous ne verrions pas même d'inconvénient à ce que, dans certains cas, on intervertît l'ordre des grandes divisions, puisque cela n'empêcherait pas que les ouvrages du même genre se trouvassent toujours réunis; et qu'après tout, dans l'ordre d'une bibliothèque, il importe peu que l'Histoire suive ou précède les Belles-Lettres. Ce qui est plus essentiel, c'est que, pour les Catalogues de livres à vendre, et quand il ne s'agit pas d'une spécialité, on adopte, comme on l'a fait pen quelles elles s'appliquent, soit dans la pratique dant si long-temps, un classement uniforme de la vie. (26) Ce système peut aussi bien s'adapter à un Cabinet composé de quelques milliers de volumes qu'à une Bibliothèque considérable; seulement, dans le premier cas, il faut s'en tenir aux grandes divisions et aux principales sections; tandis qu'au contraire, si l'on a à classer un grand nombre d'ouvrages sur la même matière, on peut, selon le besoin qui s'en présenterait, établir de nouvelles sous-divisions, appropriées aux spécialités qu'elles devraient renfermer. Lorsqu'il s'agit d'un Catalogue de livres à vendre, qui n'excède pas un millier d'articles, et qui n'a rien de bien spécial, on ferait bien, peut-être, de s'en tenir à quelques divisions principales, sous lesquelles les articles, au lieu d'être disposés par ordre chronologique, seraient rangés selon l'ordre alphabétique du nom des auteurs ou du principal mot du titre des ourages anonymes. Cela éviterait un travail sans utilité réelle, et serait assez commode pour les Jecteurs. qui en facilite l'usage aux bibliophiles comme aux libraires eux-mêmes, et préserve les uns et les autres du désagrément (27) C'est ainsi que les ouvrages sur le Mariage se placent dans neuf classes différentes, selon le point de vue sous lequel le sujet est traité. Le mariage, considéré comme sacrement, appartient à la Théologie et au Droit canonique. Comme acte civil, et pour ce qui regarde les droits réciproques des époux, au Code civil. Quant aux infractions qui y sont faites, au Code pénal. Considéré dans les devoirs des époux,à la Morale ou à l'Économie. Dans ses rapports avec la population, à l'Économie politique. Sous le rapport médical, à la Médecine. Comme appartenant aux mœurs et usages des anciens, aux Antiquités. - Enfin, envisagé du côté plaisant, aux Facétics. de manquer l'acquisition d'un bon livre, par le motif qu'il ne se serait pas trouvé placé dans la section où on devait naturellement le chercher. Pour atteindre un résultat aussi désirable, nul système, nous en sommes convaincu, ne vaut celui des libraires de Paris. Ce serait donc une chose heureuse pour tout le monde, et surtout très honorable pour nous, si, au moyen des rectifications que nous avons faites, l'usage en était maintenu en France. Il nous reste à faire un examen rapide du système dont la table des divisions est cijointe, et à indiquer en même temps les différentes modifications que nous y avons introduites. Nous avons conservé la Théologie à peu près comme elle se trouve dans les Catalogues de Martin. En effet, après avoir reconnu, sinon la nécessité absolue, du moins la grande convenance de donner le premier rang à cette classe, vouloir ensuite en intervertir les divisions c'eût été une inconséquence que nous avons voulu éviter. Seulement, comme il fallait trouver une place aux ouvrages philosophiques modernes qui ont pour objet la Divinité et ses différents cultes, nous avons réuni ces sortes d'écrits dans un Appendice à la Théologie; plaçant ainsi à la fin de cette classe ce que d'autres ont mis au commencement. Depuis un demi-siècle, les travaux des théologiens et des philologues allemands et anglais ont donné à la Philologie sacrée une étendue et une variété qui aurait pu nécessiter de nouvelles sous-divisions. Ainsi, de ce que nous appelons les Interprètes, les Allemands forment deux sections, sous la dénomination d'Herméneutique et d'Exégèse néanmoins, comme leurs théologiens donnent à ces deux mots une signification plus ou moins étendue, et que la plupart de leurs ouvrages sont à la fois herméneutiques et exégétiques, nous n'avons pas cru devoir adopter ce classement. En l'admettant dans son beau Catalogue de M. Silvestre de Sacy, M. Merlin a eu grand soin de bien définir la distinction qui doit être faite entre chaque branche de la critique sacrée, et il a ingénieusement formulé les titres propres à chacune des branches de cette critique. Cependant, comme les auteurs des divers ou vrages que ce savant libraire a classés n'avaient pas toujours eu dans les idées autant de netteté que lui, il est arrivé que rarement le contenu de leurs ouvrages répondait d'une manière bien précise au titre de la section dans laquelle on les a rangés. Tel est, à notre avis, l'inconvénient qui résulte d'un système trop rigoureusement logique. Dans l'énoncé des titres des sections d'une classe, plus les expressions qu'on emploie sont positives, et moins, peut-être, elles répondent aux ouvrages auxquels on veut les appliquer. Quelques personnes réunissent l'histoire de la religion à ses dogmes, et placent avant l'Écriture-Sainte l'Histoire ecclésiastique, qui, selon nous, se rattache de trop près à l'Histoire civile, pour qu'il soit permis de l'en séparer; excepté peut-être dans un Catalogue tout spécial, où l'on pourrait, à la rigueur, la porter à la fin de la Théologie comme un des appendices de cette faculté, dont, dans aucun cas, elle ne saurait être la véritable introduction. nous La science du Droit, avec toutes ses branches, toutes ses applications, a produit un si grand nombre d'ouvrages, l'étude en est si nécessaire pour arriver à tant de professions diverses, qu'il est naturel qu'elle forme une classe à part; et certes, n'avons pas l'intention de la réunir à la Politique, comme on l'a fait plus d'une fois; encore moins de la rapprocher de l'Art militaire, ainsi qu'on l'a pratiqué tout récemment : ce qui a fait dire à un plaisant, qu'en donnant au Droit cette singulière escorte, on avait voulu, sans doute, que force restât à la loi. L'importance que de tout temps les hommes ont attachée aux lois a dû être le motif qui a fait placer la Jurisprudence immédiatement après la Théologie, à laquelle elle semblait d'ailleurs se rattacher par le droit canonique. Tout en conservant cet ordre de classement, qui, à coup sûr, en vaut bien un autre, nous avons jugé convenable de placer le Droit canonique après les autres branches de la Jurisprudence, comme aussi d'introduire entre le Droit de la nature et des gens et le Droit civil une section de Droit politique. La classe des Sciences et Arts est celle dont les divisions demandaient le plus à être remaniées; peut-être même qu'au lieu de chercher, comme nous l'avons fait, à établir entre les parties de chaque grande section une sorte de liaison, qui n'est pas toujours fort naturelle, il eût été plus sage de substituer à une classe unique un certain nombre de classes tout-à-fait séparées les unes des autres (28); mais nous n'avons pas osé tenter cette réforme. Voici les seuls changements que nous nous soyions permis. Les mélanges et dictionnaires encyclopédiques qui véritablement n'appartiennent pas plus aux Sciences et Arts, qu'à toute autre classe de notre système, ont été extraits de la troisième classe, et forment une classe spéciale qui vient immédiatement après l'Histoire. Ensuite, afin de rattacher autant l'Histoire. Ensuite, afin de rattacher autant que possible l'Économie et la Politique aux Sciences philosophiques et morales, il en a été formé une sixième section de la Philosophie, sous le titre d'Application de la morale, ayant pour appendice l'Économie politique, avec les applications de cette science nouvelle à l'économie sociale. On n'a fait dépendre ni la Physique, ni l'Histoire naturelle, ni les Mathématiques, de la Philosophie, comme cela était autrefois en usage. Ces sciences forment chacune une section séparée. La Chimie se trouve jointe à la Physique, dont elle est une sorte de dépendance. L'Histoire naturelle et la Médecine ont reçu de nouvelles divisions. Les Mathématiques et toutes les sciences ou professions dont elles forment la base principale, sont mieux ordonnées qu'elles ne (28) Par exemple les seize classes suivantes : 4 Sciences physiques et chimiques. 5 Astronomie. 6 Sciences naturelles proprement dites, l'Agriculture comme appendice. 7 Sciences médicales. 8 Marine. 9 Art militaire. 10 Génie des ponts et chaussées. avec l'étaient, sans que cependant les différentes branches en soient aussi bien développées qu'on pourrait le faire dans un Catalogue spécial. Ce n'est pas sans hésitation que nous avons conservé à la tête des Arts la Mnémonique, d'écriture et l'art typographique; car, nous ainsi que ce qui regarde les différentes sortes le sentons bien, ce classement est fort contestable. La mémoire proprement dite est une faculté de l'homme et non pas un art, et l'examen de cette faculté pourrait être placé ou dans la Métaphysique, sous le l'écriture, et surtout celle qui mérite la n° 3661, ou dans la Physiologie. Quant à qualification de calligraphie, peut-être faudrait-il la considérer comme une dépendance de l'art du dessin, tandis que la typographie, malgré toute son influence sur les destinées du monde, resterait un art mécanique. Mais alors quelle place assignerait-on à la télégraphie et aux autres manières particulières de correspondre autrement que par l'écriture? Tout cela peut être envisagé sous différents points de vue, et voilà pourquoi nous avons mieux aimé rester dans l'ancien système, tout imparfait qu'il nous semble, que d'en adopter un autre qui ne le serait peut-être pas moins. des livres qui, sans avoir entre eux un rapD'ailleurs, par ce moyen se trouvent réunis port bien étroit, ne manquent pas cependant d'une certaine analogie: ces réunions sont surtout ce que l'on aime à trouver dans un Catalogue. La classe des Beaux-Arts reste à peu de chose près ce qu'elle était, car les nouvelles subdivisions que nous y avons introduites n'en changent pas la disposition générale. L'idée de réunir les Beaux-Arts aux BellesLettres, comme on l'a fait dans plusieurs des systèmes dont nous avons parlé, ne nous a pas séduit, malgré ce qu'elle peut d'abord présenter de spécieux. Sans doute la Peinture et la Poésie, de même que tout ce qui est du domaine de l'imagination, 11 Appendice aux sciences, contenant ce qu'on ont dans leurs théories philosophiques et a appelé les sciences occultes. 11 Arts du dessin. 13 Musique. 14 Arts mécaniques et métiers. 15 Exercices gymnastiques (y compris la chasse et la pêche, qui pourraient, à la rigueur, former une sorte d'appendice à la Zoologie). 16 Jeux. arbitraires quelques rapports généraux, et même certains points de contact entre elles, mais en réalité, les Beaux-Arts ne diffèrent pas moins de la Poésie dans les études qui y préparent, que dans leurs procédés d'exécution et dans leurs résultats. La Musique, qui a peut-être moins de rapport encore avec la Peinture qu'avec la Poésie, n'est pas une science purement mathématique, comme on a semblé le croire chez les anciens, et même jusqu'au 16° siècle de notre ère. Nous la plaçons dans les Beaux-Arts, où l'on pourrait aussi admettre la théorie de la Danse. Les Belles-lettres, nous les commençons toujours par la section de Grammaire, nommée cette fois Linguistique; mais nous donnons, au classement des langues, un ordre géographique combiné autant que nous l'avons pu avec le besoin de grouper ensemble celles qui ont une origine commune; par ce moyen, l'hébreu qui se trouvait au commencement de cette section est re porté à la tête des langues de l'Asie. La section des poètes est beaucoup plus développée que dans nos premières éditions. Celle des poètes dramatiques forme une seconde partie de la Poésie, et est égale ment divisée par langues. Ce qui a déterminé l'admission de cette division, c'est d'abord l'existence d'un certain nombre d'ouvrages historiques et théoriques sur le theâtre en général, qui ne pouvaient être bien placés qu'à la tête d'une section toute spéciale, ensuite la nécessité de prendre en considération qu'un grand nombre de pièces de théâtre sont écrites en prose; néanmoins, dans un catalogue où la classe dramatique. ne serait très abondante, il conviendrait pas mieux, peut-être, de placer immédiatement à la suite des poètes de chaque nation, les auteurs dramatiques qui s'y rapportent. Dans plusieurs des anciens systèmes bibliographiques les plus suivis, sans en excepter le nôtre, la Mythologie, et il ne s'agissait guère que de celle des Grecs et des Romains, était placée soit avant la Poésie, en forme d'introduction, soit immédiatement après les poètes, en forme d'appendice: c'est qu'alors ou ne considérait la connaissance des traditions fabuleuses auxquelles on donne maintenant le nom de Mythes, que comme une étude propre à faciliter l'intelligence des poètes. Mais aujourd'hui que cette classe embrasse la mythologie de tous les peuples, et qu'on l'étudie particulièrement sous le rapport de l'histoire des religions, il convient de la placer dans cette même histoire, tout en conser vant au Christianisme le rang qui lui appartient, au moins chez presque tous les peuples de l'Europe et des deux Amériques, comme religion révélée et comme se rattachant à l'histoire de l'Ancien-Testament; c'est donc dans l'Histoire des religions que nous l'avons rangée. Quant aux fables, on les réunissait à la Mythologie, confondant ainsi l'apologue avec le mythe. Selon nous, elles appartiennent à la Fiction. La Fiction en prose comprenant les apologues (29), les contes et les romans de tout genre, trouve naturellement sa place à la suite de la Poésie; elle doit être accompagnée des facéties et même des dissertations singulières, bien que plusieurs de ces dernières soient du ressort de la Philologie, classe dont il serait, au reste, bien difficile de déterminer rigoureusement les limites. C'est à la Philologie que nous rattachons le genre gnomique, y compris les proverbes. Toutefois les gnomiques, qui peuvent se confondre avec les maximes, seraient aussi convenablement placés dans la Morale. Les proverbes ont quelquefois été mis dans la grammaire. Leurs rapports avec les gnomiques est plus apparent que réel; mais comme il arrive souvent qu'un même livre réunit des choses qui tiennent de l'une et de l'autre espèce, il a bien fallu se déterminer à les comprendre dans la même section. Les symboles, emblêmes et devises qui viennent ensuite, ont de l'analogie avec l'Iconographie ou plutôt l'Iconologie, placée dans les Beaux-Arts; en les conservant ici, selon l'ancien système, nous en avons détaché les hiéroglyphes pour les reporter aux antiquités égyptiennes, a côté des ouvrages du même genre qui s'y trouvaient déjà. Jusqu'ici on a été peu d'accord sur le rang que doivent occuper dans une bibliothèque les Dialogues et les Epistolaires. Les uns les ses prétentions au titre de philosophe, ne serait qu'un grand polygraphe littéraire ; Montesquieu, que, peut-être un peu légè rement, nous avons considéré comme polygraphe, devrait être placé au commencement de la Jurisprudence, dans toute bibliothèque où l'Esprit des lois ne se trouverait pas séparément. Les auteurs, qu'à l'imitation des Anglais nous nommerons Essayists, pourraient être, soit dans la Morale, soit dans la Philologie, selon que l'un de ces deux genres y dominerait le plus. Il en serait de même des Diverses leçons et des Mélanges d'un seul auteur, lesquels appartiendraient ou bien à la Philologie, ou bien aux Mélanges historiques, selon la nature du recueil. Nous terminons les Belles - Lettres par les Collections d'ouvrages et d'extraits de différents auteurs, qui se rapportent plus particulièrement à la littérature. Il a toujours régné dans la classe des Polygraphes un certain vague que nousmême, peut-être, nous n'avons pas assez érité. On y fait entrer, indépendamment des auteurs qui ont composé des ouvrages en différents genres, ceux qui traitent de diverses matières en un seul ouvrage, comme l'a fait Montaigne, et, enfin, on y admet les Dwerses leçons, et les Mélanges. Selon nous, on ne devrait placer dans les Polygraphes que les écrivains qui ont laissé des compositions en différents genres, et plus spécialement ceux qui appartiennent à la littérature proprement dite, car c'est sous ce dernier rapport seulement que cette section s'annexe aux Belles-lettres. Quant aux Polygraphes qui se sont spécialement distingués dans une science, c'est dans cette science qu'il faudrait les porter. Ainsi, Aristote, quoiqu'il ait été presque universel, resterait dans la Philosophie; Voltaire, au contraire, Voltaire, malgré toutes L'Histoire, avec ses Prolégomènes et ses Paralipomènes, est de toutes les classes celle qui est la moins susceptible de grandes modifications. Aussi la retrouvera-t-on ici peu près telle qu'elle était dans notre troisième édition. Les voyages y forment tou jours une ample section spéciale à la suite de la Géographie. On pourrait cependant extraire de cette série les relations qui se rapportent exclusivement à une seule contrée, et les placer dans l'histoire particulière de cette même contrée. La Chronologie et l'Histoire universelle terminent les Prolégomènes; après quoi vient l'histoire des religions, où, comme nous l'avons déjà dit, se trouve placée la Mythologie, envisagée dans ses rapports avec les religions autres que le Judaïsme, le Christianisme et l'Islamisme. Là nous avons soin de distinguer la Mythologie de l'ancien Paganisme, religion éteinte, et celle des peuples du Nord, appartenant à un culte également éteint, de la Mythologie orientale encore subsistante. Ainsi, à ce qui, dans notre ancienne table, constituait la Mythologie, nous réunissons et la partie de l'Archéologie qui traite des usages religieux, et ce qui se rapporte aux mythes religieux des peuples orientaux anciens et modernes, laissant toutefois dans la Théologie les livres sacrés de ces mêmes peuples. En formant cet appendice de l'His |