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clay; toutefois les portes fermées sur lui ne l'auraient point garanti, si la force armée n'était venue disperser la populace. On escaladait déjà la maison, et M. Barclay, parvenu au faîte, allait être obligé de fuir de toits en toits, au risque de perdre la vie en tombant. Cette leçon le détermina peutêtre à soutenir dans le parlement, où' enfin il siégea, quelques mesures populaires. Il ne fut pas réélu depuis.

BARCLAY - DE - TOLLY, fils d'un pasteur de la Livonie, feldmaréchal russe, ministre de la guerre, prince, etc., etc. Il reçut une éducation distinguée, qui le mit en état d'obtenir un avancement rapide dans la carrière des armes qu'il embrassa de bonne heure. Ses talens militaires le firent élever, dans la campagne d'Allemagne, au grade de général major. Mais c'est particulièrement dans la campagne de 1806 à 1807, en Pologne, aux affaires de Gurka, de Pultusk et de Prussick-Eylau, qu'il fit sa réputation militaire, et qu'il mérita le grade de général d'infanterie auquel il fut promu après la campagne de Finlande en 1808, où il se fit remarquer par sa retraite sur Quarcken. Après la campagne de Suède en 1810, il fut nommé ministre de la guerre. En 1812, on lui confia le commandement de la première armée d'occident: sa belle retraite devant l'armée française, a été honorablement appréciée par ses ennemis, et lors de la jonction des deux armées d'occident. Peu avant la bataille de Mozaiska, le prince Koutousof vint prendre le commandement des deux armées;

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c'est conséquemment à ce dernier qu'on doit attribuer une proclamation qui mettait à découvert la politique du gouvernement russe. Elle était conçue en ces termes : «Tristes et honteux instrumens >> de l'ambition, apprenez par »>l'exemple des Espagnols et des Portugais, que la ferme et cons>>> tante volonté d'un peuple peut >> repousser les fers de l'étranger. >> Vous êtes opprimés, mais non » pas avilis. Si beaucoup des vô» tres dans les classes supérieures, » ont oublié leurs devoirs, la mas»se de votre nation n'en est pas » moins loyale, brave, dégoûtée » d'un joug étranger, et fidèle à » Dieu et à la patrie. Vous donc » que le conquérant a traînés sur >>les frontières de la Russie, aban» donnez les drapeaux de l'escla>> vage, rassemblez-vous sous ceux »de la patrie, de la liberté, de »>l'honneur national, qui sont ar>> borés sous la protection de l'em»pereur mon maître. Il vous pro>> met l'appui de tous les braves » Russes en état de porter les ar» mes dans une population de » 50,000,000 d'âmes, et il m'a » chargé d'offrir une place dans la légion allemande à tous les bra»ves officiers et soldats allemands

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»le. Allemands, choisissez entre >> l'honneur et des récompenses » d'un côté, l'esclavage, la honte >> et la misère de l'autre. » Le général Barclay-de-Tolly quitta le corps de réserve qu'il commandait sur la Vistule, pour se mettre à la tête des armées combinées de Russie et de Prusse, après les affaires de Lutzen et Bautzen, en 1813. Dès le 27 juillet, les négociations de Prague ayant été rompues, il dénonça aux Français la cessation de l'armistice, et se mit aussitôt en campagne. Après la bataille de Leipsick, l'empereur Alexandre le décora du titre de comte. Avant d'entrer en France, il adressa une proclamation à son armée , pour l'engager à se maintenir dans la discipline, et pour menacer ceux qui s'en écarteraient des traitemens les plus sévères. Ce fut lui qui commanda toute la campagne de 1814, à Châlons, Langres, Brienne, Sésanne, dans la marche sur Paris, et à l'entrée dans cette capitale, ce qui lui valut, le lendemain 31 mars, le titre de feldmaréchal. Au mois de juillet, il reprit la route du nord à la tête de l'armée russe, alla établir ses quartiers d'hiver en Pologne, et prit son quartier-général à Varsovie. La nouvelle du débarquement de Napoléon vint rompre les conférences du congrès de Vienne, et fit de nouveau prendre les armes à l'Europe. Le feld-maréchal Barclay-de-Tolly marcha aussitôt sur le Rhin. A la nouvelle de la bataille de Waterloo, il publie à Openheim, sur le Rhin, une proclamation aux Français, dans laquelle il les engage à a

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bandonner la cause de Napoléon, à embrasser celle des alliés, « qui » n'avaient combattu que pour la » France dont le bonheur la »gloire et la puissance étaient »> encore nécessaires au bonheur » et à la puissance des autres na» tions. » Le feld-maréchal Barclay-de-Tolly entra aussitôt en France, et alla établir son quartier-général à Châlons, qu'il avait déjà occupé, et où l'empereur Alexandre et les autres souverains vinrent passer (au village des Vertus) la revue de son armée dans le mois de septembre. Il y fut élevé au rang de prince, et, dès le lendemain, il adressa, comme tel, un ordre du jour aux soldats russes, pour leur annoncer la satisfaction de leur souverain sur leur conduite, leur discipline et leur bonne tenue. Dans un voyage qu'il fit à Paris, il fut comblé d'honneurs par Louis XVIII, qui lui conféra le titre de commandeur de l'ordre de Saint-Louis. Les peuples de l'Allemagne n'eurent qu'à se féliciter des principes du prince Barclay-de-Tolly: non-seulement il ne leva sur eux aucune contribution, mais pour les soulager dans le passage des troupes russes, il leur faisait partager les vivres des magasins de l'armée. Le prince Barclay-deTolly mourut le 25 mai 1818 : il se rendait aux eaux de Carlsbad, en Bohême; mais il fut attaqué à Intersbourg de la maladie qui l'enleva dans cette ville. Il était le seul général russe décoré alors du titre de feld-maréchal. Nous terminerons cet article sur le général Barclay-de-Tolly, par cette seule observation qui équivaut à

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un pompeux éloge né dans un état despotique et dans une classe non privilégiée, il parvint, par son seul mérite, aux premières dignités de l'empire.

BARDAXY DE AZARA (N.), neveu du ministre espagnol d'Azara, né leg octobre 1760, à Puianxaldo, en Espagne. Nommé à Rome, en 1792, auditeur de Rota, il accompagna le souverain pontife, Pie VI, dans ses différens voyages en Italie et en France. S. S. étant morte à Valence, en 1798, M. Bardaxy fit partie du conclave tenu à Venise pour l'élection de son successeur, avec lequel il se rendit à Rome, en 1800. Lors de la révolution d'Espagne, en 1808, l'empereur Napoléon flt conduire M. Bardaxy à Valence, où il resta jusqu'à la rentrée des Bourbons en France. Ce ne fut qu'à cette époque qu'il retourna à Rome. En 1806, il devint cardinal.

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BARDET, lieutenant-général. Après avoir passé par tous les des inférieurs, il fut nommé, en 1804, colonel du 27 régiment de ligne. La manière dont il se signala à la bataille d'Austerlitz lui valut le titre de commandant de la légion-d'honneur. Il continua à servir en Allemagne, et fut, en mars 1807, nommé général de brigade; en 1808 il entra en Espagne sous les ordres du maréchal Ney, et se distingua surtout à la prise d'Oviedo, en juin 18og. Rentré en France en 1813, battit sur les frontières de la Savoie, enleva le 1er mars 1814, le fort de l'Ecluse, fut promu immédiatement après au grade de général de division, et essaya, mais en vain, de s'emparer de Genève.

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Dans le mois de juillet de la même année, il fut fait chevalier de Saint-Louis.

BARDI (L'ABBÉ DE), d'une famille noble, dont beaucoup de membres avaient fait partie de la cour des aides de Montpellier, et du parlement de Toulouse. Un caractère violent et des mœurs dépravées ne l'empêchèrent pas d'entrer dans l'état ecclésiastique; mais devenu bientôt un objet d'horreur pour sa famille même, il se retira à Paris, où il pouvait se livrer à ses penchans avec moins de gêne et de crainte. Son frère aîné, conseiller à la courdes aides de Montpellier, avait l'extrême bonté de le recevoir chez lui et de lui donner des secours; l'abbé sachant que ce frère généreux devait toucher une somme considérable, s'informa de l'époque du recouvrement, et le jour même, sous prétexte de faire voir au conseiller des antiques et des pierres rares, il l'attira dans une maison où cet infortuné fut assassiné à coups de bûche. La police ne tarda pas à découvrir les coupables, et l'abbé de Bardi fut arrêté. C'était en 1786. Quelquefois alors, une erreur de jeunesse conduisait à l'échafaud des hommes des classes inférieures de la société; mais souvent la justice paraissait impuissante contre les forfaits commis par ceux qui appartenaient à des classes privilégiées. L'affaire de l'abbé de Bardi ne fut pas portée devant les tribunaux. Noble et ecclésiastique tout à la fois, il fut seulement enfermé pour le reste de ses jours, par lettre de cachet. La révolution changea cet état des choses. Une procédure

fut commencée contre l'abbé de Bardi, et le 20 janvier 1792 une sentence le condamna à être pendu. Il appela de ce jugement, mais le nombre des affaires importantes ayant fait retarder l'examen de la sienne, il resta dans les prisons de la Force jusqu'au 2 septembre. Les hommes qui ensanglantèrent cette journée, le confondirent parmi leurs victimes, et celui dont les crimes méritaient la mort, fut lui-même puni par

un crime.

BARDI, conseiller au parlement de Toulouse. Habitué depuis nombre d'années à l'autorité des parlemens, il ne put sans regret la voir détruire par l'assemblée constituante, et signa contre le décret de cette assemblée les protestations du parlement de Toulouse. La révolution prenant un caractère formidable, ceux qui s'étaient opposés à sa marche se virent en danger. Bardi fut du nombre le tribunal révolutionnaire le condarna à mort, le 19 messidor an 2 (7 juillet 1794). Il avait atteint sa 85e année.

BARDIN (JEAN), peintre d'histoire, né à Montbard, le 31 octobre 1732, mort à Orléans, le 6 octobre 1809. D'abord élève de Lagrenée l'aîné, ensuite de Pierre, premier peintre du roi, Bardin se livra avec beaucoup de zèle à l'étude de son art. Diderot, dont le goût en peinture n'est pas infaillible, traite assez malce peintre dans sa Revue des tableaux du salon de 1765 et de 1767, et les auteurs de la Biographie universelle, sévères à l'exemple d'un homme de lettres qui n'avait jamais tenu un pinceau, décident

qu'il n'a laissé aucun ouvrage assez remarquable pour mériter qu'on en fasse mention. Le jugement de Diderot et l'opinion des biographes n'ont pas été adoptés. Le tableau de Tullie faisant passer son char sur le corps de son père, qui fit juger son auteur digne du premier grand prix de peinture au concours de 1764, et qui le fit envoyer à Rome en 1768, aux frais du gouvernement, et le tableau de Sainte-Catherine au milieu des docteurs, qui détermina son admission, en 1778, à l'académie de peinture, sont loin de motiver le jugement rigoureux porté contre son talent. Bardin soutint seul, pendant la révolution, l'école des beaux-arts d'OrJéans, dont il avait eu la direction depuis sa fondation, en 1785. Membre de l'ancienne académie de peinture, il fut nommé correspondant de l'institut : il avait été le maître de Regnault, qu'il emmena comme élève à Rome, et qui est maintenant l'un des chefs de l'école française. Nous citerons encore de Bardin, comme ouvrages qui ne sont pas sans mérite : P'Immaculée conception; l'Exaltation de sainte Thérèse; saint Bernard; saint Nicolas; une Vierge; une Résurrection; l'Adoration des mages; Andromaque pleurant sur les cendres d'Hector, etc., et surtout un grand nombre de dessins précieux restés dans sa famille, et dont la publicité aurait placé Bardin au rang des premiers dessinateurs et compositeurs de son époque. Le continuateur de Bachaumont et le célèbre peintre David lui rendent à ce sujet une justice éclatante: le

jugement de David est le plus bel éloge du mérite de Bardin.

glais. En novembre 1811, il fut nommé colonel des pupilles de la garde impériale; ce régiment, d'origine hollandaise, d'abord fort de deux bataillons, fut ensuite porté à neuf, formant un peu plus de 8,000 hommes. En mars 1813, le colonel Bardin, qui était chevalier de la légion-d'honneur depuis l'an 12 (1804), fut nommé officier de cette légion. Après les désastres de la campagne de Moscow, l'empereur décida que le régiment des pupilles ne serait plus que de 4,000 hommes. On donna au colonel Bardin le commandement du me régiment des tirailleurs de la garde formé de ce corps, et qui se distingua dans la campagne de Dresde. A la bataille de ce nom, si glorieuse pour les armes françaises, le colonel Bardin remplit les fonctions de général de brigade, ayant sous ses ordres le 8me et le 9me régimens de tirailleurs; ses services, dans cette journée, le firent élever au rang de commandant de la légion-d'honneur. Le 9" régiment de tirailleurs, après avoir contribué à la défense d'Anvers, rentra en France en 1814, et fut licencié. Le colonel Bardin fut attaché au dépôt de la guerre, et reçut la croix de Saint-Louis. Cet officier est auteur du Manuel d'infanterie, ouvrage qui est à sa 5me édition et qui a été deux fois traduit en allemand; du Mé

BARDIN (ETIENNE-ALEXANDRE, BARON), fils du précédent, colonel, commandeur de la légion-d'honneur, chevalier de Saint-Louis, né à Paris, en 1774, entra au service immédiatement après avoir terminé ses études. Nommé adjudant-major du 8me bataillon de volontaires nationaux, en septembre 1792, il fit, en cette qualité, les campagnes de 1792 et de 1793, des années 2, 3 et 4, à l'armée du Nord, sous les généraux Dumouriez, Houchard, Custine et Pichegru; passa à la 30me, devenue peu de temps après 8me d'infanterie légère, y prit le commandement d'une compagnie, et fit les campagnes de l'an 5 et de l'an 6, à l'armée de Sambre-et-Meuse, sous les généraux Beurnonville et Jourdan. Son corps étant passé en Italie, le baron Bardin fit les campagnes des années 6, 7 et 8, sous les généraux Macdonald, Meunier et Masséna. Rappelé en France quelque temps avant la paix de Lunéville, il fut nommé aide-de-camp du général Junot, alors commandant de Paris; en l'an 11 (1803), il fut breveté chef de bataillon au 1o régiment de la garde de Paris, et prit le commandement de la portion de cette garde destinée à faire la campagne de 1806. En l'an 14 (1805), il servit en Hollande sous les ordres de Louis Bonaparte; en 1806, il fut nommémorial de l'officier d'infanterie ; major au 2 régiment de la garde de Paris. En 1809, il dirigea la cohorte des gardes nationales d'Eure-et-Loir, envoyée avec d'autres pour reprendre Flessingue, occupé alors par les An

du Cours d'instruction à l'usage de l'école de Fontainebleau; de l'Examen de la legislation sur le service en campagne; du Projet de règlement sur l'uniforme de l'armée de terre, etc. Il s'occupe de

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