Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

suite des événemens politiques de 1814 et de 1815, ils se retirèrent d'abord en Allemagne, puis à

Trieste.

me

BACCIOCHI (MARIE-ANNE-ELISA BONAPARTE, Me) épouse du précédent, et sœur de Napoléon, née à Ajaccio le 8 janvier 1777, fut élevée à la maison royale de Saint-Cyr. Après avoir habité Marseille pendant le temps le plus orageux de la révolution, avec sa famille qui avait été obligée de quitter la Corse quand cette île passa sous la domination anglaise, elle vint à Paris vers 1799, et demeura d'abord chez son frère Lu cien Bonaparte. C'est delui qu'elle prit le goût des lettres et des beauxarts. Comme lui elle rechercha les hommes qui les avaient cultivés. En proportion de l'accrois sement et de l'élévation progressive de sa fortune, elle les combla de faveurs; elle les accabla de ses bienfaits. A Paris, sa société n'était composée que d'hommes recommandables; en tête, il faut placer le chevalier de Boufflers, le poète La Harpe, M. le vicomte de Châteaubriand, qu'elle obligea avec tant de générosité, et M. le marquis de Fontanes, qu'elle a mis dans le chemin de la fortune, et sur qui elle a sans cesse appelé l'inépuisable bienveillance de Napoléon. Me Bacciochi, qui n'était pas une femme ordinaire, craignait surtout de passer pour telle. Ce sentiment l'a portée quelquefois à dédaigner certaines bienséances dont l'exacte observation est cependant très-compatible avec un grand caractère. Fort différente en cela de sa sœur CAROLINE, qui, nommée reine de Na

me

ples, voulut que son mari régnât; elle a paru trop se complaire à faire ressortir sa propre grandeur par l'état d'infériorité duquel son mari s'est contenté. C'est surtout à Florence qu'elle s'est prévalu des droits qu'elle tenait de la complaisance de l'empereur. Princesse de Lucques et de Piombino, et grande-duchesse de Toscane, elle gouverna par elle-même autant qu'une femme peut gouverner; mais l'ambition de rivaliser avec les reines les plus célèbres, l'a peut-être jetée dans quelques travers. Son mari ne venait qu'après elle dans les cérémonies publiques, et ne remplissait que les fonctions d'aide-de-camp lorsqu'elle passait les troupes en revue. Un des écrivains les plus spirituels de l'époque, l'appelle la Semiramis de Lucques. A cela près qu'elle n'était pas veuve, et qu'elle n'avait pas construit les murs de sa capitale, ce nom lui convenait assez. Mae Bacciochi a fait du bien dans les états où elle a régné. Elle en eût fait davantage si tous les agens qu'elle honora de sa confiance en eussent été dignes, et fussent entrés de bonne foi dans ses intentions bienfaisantes. Quand la fortune changea pour elle, Mae Bacciochi, trahie par ceux même qu'elle avait le mieux traités, reconnut trop tard à quel point elle s'était abusée. Lors des événemens politiques de 1814, cette princesse espérait trouver dans MURAT un protecteur ou du moins un souverain qui ne se prononcerait pas contre sa famille. La défection de ce prince trompa son attente. Elle avait fixé sa résidence à Bologne, mais en

me

1815, elle fut forcée d'accepter une retraite en Allemagne. Elle se rendit d'abord près de la reine CAROLINE, sa sœur, qui s'était ellemême réfugiée en Bohême. Depuis elle a obtenu la permission d'habiter Trieste, où elle est mor→ te au commencement du mois d'août 1820. M. et Mme Bacciochi ont une fille, NAPOLÉON-ELISA, née le 3 juin 1806.

BACCIOCHI - ADORNO, né en Corse, parent de Félix BACCIOCHI, entra au service en 1761, fut fait chevalier de Saint-Louis en 88, et lieutenant-colonel des chasseurs-royaux-corses en 1789. La révolution française n'eut aucune influence sur les sentimens de M. Adorno, qui resta constamment attaché à la cause des Bourbons. Il émigra avec ses trois frères en 1792, et eut le malheur de combattre contre les troupes françaises au siége de Toulon, en 1793, et à l'armée de Condé, en 1799, 1800 et 1801. Les efforts des étrangers et des émigrés n'ayant pas eu alors le succès qu'ils espéraient, et le licenciement de l'armée de Condé s'étant effectué, M. Adorno retourna en Corse avec ses frères. Etabli postérieurement à Montpellier, il y exerça l'emploi d'inspecteur aux revues, dont il se démit volontairement à la nouvelle des événemens du 20 mars 1815, Après la seconde restauration, il fut rétabli dans ses fonctions, et nommé, en mai 1816, officier de la légion-d'honneur.

BACH, médecin de Paris, électeur du département de la Seine, en l'an 6 (1798), l'un des partisans les plus enthousiastes et les

plus exaltés de la révolution, fut
arrêté par ordre du gouverne-
ment directorial, et traduit devant
un jury d'accusation, comme au→
teur d'un écrit satirique contre
les membres du directoire, et
plus particulièrement contre les
auteurs de la loi du 22 floréal an
7 (11 mai 1799), qui annulait
une partie des élections des collé-
ges électoraux. Mis en liberté,
Bach n'en continua pas moins
d'attaquer avec véhémence les
directeurs et tous les ennemis de
la révolution. En juin 1799 (prai-
rial an 7), il prononça, à la tribu-
ne des Jacobins, rue du Bac, un
discours très-violent, dans lequel
il s'élevait de nouveau contre le
directoire, exposait les dangers qui
menaçaient la patrie, et proposait
la création d'un gouvernement ex-
clusivement démocratique. Il ter-
mina ce discours par la lecture
d'un projet de constitution, où il
donnait à la démocratie une telle
extension, que la constitution de
1793, surnommée le code de l'a-
narchie, n'aurait été qu'une œu-
vre aristocratique. La révolution
du 18 brumaire an 8, et l'éléva-
tion du général Bonaparte au con-
sulat, troublèrent sa raison déjà
fort ébranlée; il se donna la mort
au pied de la statue de la liberté,
qui avait remplacé celle de Louis
XV, sur la place de la Révolution.

BACHE, neveu de Franklin, héritier des manuscrits les plus importans de son oncle, n'est connu que comme fondateur et rédacteur d'un journal intitulé l'Aurore. Bache est mort victime de la maladie épidémique qui, en 1798, affligea les Etats-Unis de l'Amérique septentrionale.

BACHELAR, avocat, auteur d'un poème sous le titre de la Naissance du roi de Rome, Paris, 1811, in-8°; et d'une pièce de vers intitulée : Hommage à S. M. l'empereur de Russie, Paris, 1814, in-4°.

BACHELERIE, conseiller en la cour impériale de Limoges, nommé, en mai 1815, par le collége électoral du département de la Haute-Vienne, membre de la chambre des représentans.

BACHELERIE (GUILLAUME), maire de Brives-la-Gaillarde, département de la Corrèze, remplit successivement les fonctions de juge et d'administrateur, et fut nommé, le 14 mai 1806, président du collége électoral de cet arrondissement.

BACHELET-D'AMBILLE, adjudant-commandant, était peu connu avant la bataille de Gébora en Espagne, donnée par le maréchal Soult le 19 février 1811; mais les services importans qu'il rendit dans cette affaire déterminèrent le maréchal à demander pour lui le brevet d'officier de la légion-d'honneur. La belle conduite militaire de cet officier fut encore récompensée par le grade de général de brigade, dans lequel il servit sous les ordres du maréchal Macdonald, commandant le 10 corps de la grande armée, dans la campagne de Russie. La défection du général prussien d'York ayant for cé ce corps à se mettre en retraite, M. Bachelet-d'Ambille se retira avec l'arrière-garde sur Dantzick,et s'enferma dans cette place, dont le général Rapp était commandant supérieur. Ses nouveaux services pendant la longue durée du siége

le firent nommer général de division.

BACHELIER (JEAN-MARGUERITE). Voici un de ces hommes devant lesquels l'histoire s'arrête incertaine. Ce que l'on sait d'eux est horrible; mais ce qu'on leur attribue est incroyable. Comment ajouter foi à un rédacteur de Mémoires qui dit : cet homme était notaire, et, pour augmenter le nombre de ses clients, il a frappé de mort tous les notaires de sa ville natale! Ce que l'on sait de certain sur Bachelier, c'est qu'il était né et qu'il fut notaire à Nantes, et membre du comité révolutionnaire de cette ville; qu'il se dévoua, en 1793, aux proconsuls qui faisaient peser sur la France leur terrible niveau; qu'il fut mis en jugement comme complice du féroce Carrier, et qu'il périt avec lui sur le même échafaud. Un nommé BACHELIER D'AGÈS a pu~ blié, sur l'art d'être heureux, un volume in-8°, intitulé : de la Nature de l'homme, et des moyens de le rendre heureux, 1800.

BACHELU (GILBERT-DÉSIRÉ-Jo SEPH), né à Dôle, département du Jura, leg février 1777. Fils d'un conseiller-maître à la cour des comptes de Dôle, le jeune Bachelu fut reçu, en 1794, à peine âgé de 17 ans, élève sous-lieutenant à l'école du génie à Metz; il annonça, dès ce moment, les talens et le courage auxquels il allait de voir un avancement rapide. Capitaine en1795, il fait la campagne du Rhin, et

suit le général Moreau dans cette retraite, digne de Xénophon; en 1796, passe le Rhin à Gambseim avec le même général, et fait ensuite la campagne d'Egypte. Nom

de Tilsitt à Dantzick. Il fut employé dans cette dernière ville, jusqu'au moment où elle se rendit (1er janvier 1814). En 1815, il commandait la re division du 2me corps, dont le comte Reille était général en chef. Le général Bachelu s'est battu aux QuatreBras, le 16, et à Waterloo, le 18 juin. Arrêté, le 15 octobre 1815, sur l'ordre du ministre de la police, il languit quatre mois dans les prisons par mesure extra-judiciaire, et fut ensuite exilé de France, où il ne put rentrer qu'en 1817.

mé chef de bataillon par Kléber, au siége du Caire, il se bat successivement à Damiette, à Alexandrie, à Cosseir sur la mer Rouge, etc. En 1802, lorsque tant d'hommes braves et habiles, envoyés à Saint-Domingue, sous la conduite du général Leclerc, furent dévorés par un climat meurtrier, M. Bachelu, qui servait comme colonel du génie, et comme aide-decamp du général en chef, fut un de ceux qui furent épargnés. Ils étaient en petit nombre. La jeune et belle veuve du général Leclerc revint en France, apportant dans une urne les cendres de son mari: M. Bachelu montait le même vaisseau qu'elle. De retour en France, il fut, de 1803 à 1805, chef de l'état-major du génie au camp de Boulogne, sous les ordres du maréchal Soult. Nommé, en 1805, au commandement du 11 régiment d'infanterie de ligne, qui faisait partie de l'armée de Hollande, commandée par le général Marmont, il a fait toute cette campagne, et est resté à la tête de son régiment jusqu'au 5 juin 1809, qu'il fut promu au grade de général de brigade: il vetrines de la révolution, qu'il adop nait, faisant partie de l'armée de Dalmatie, d'exécuter, à travers la Croatie, une de ces brillantes marches, si communes dans les annales militaires de la révolution. A la bataille de Wagram, il commandait une brigade du 11mc corps, de la division Clausel. En 1811, il commande en second la place de Dantzick; en 1812, il fait la campagne de Russie, comme général de division, sert sous le maréchal Macdonald, et commande l'arrière-garde dans la retraite

me

BACHER (ALEXANDRE-ANDRÉPHILIPPE-FRÉDÉRIC), fils de Georges-Frédéric Bacher (inventeur des pilules toniques qui portent son nom), naquit à Thann (HautRhin), vers 1730. Il commença par exercer la profession de son père, et continua les observations de ce dernier sur les hydropisies. Ses ouvrages sur le traitement de ces maladies, et ses articles insérés dans le Journal de Médecine de M. Demangin, lui acquirent une réputation méritée de talent et de savoir. Plus tard, les doc

ta, firent germer dans sa tête des systèmes philantropiques, mais d'une conception bizarre. Se jetant dans la route des Thomas More, des Hobbe, il se mit à réédifier dans sa pensée toute la ma'chine sociale. Il fit table rase de tout ce qui est, et sur de nouvelles bases posa de nouvelles théories. Son premier plan, pour exécuter cette conception, était d'établir un cours de droit public, dans lequel il eût développé ses idées principales. Mais celte

BACHELAR, avocat, auteur d'un poème sous le titre de la Naissance du roi de Rome, Paris, 1811, in-8°; et d'une pièce de vers intitulée : Hommage à S. M. l'empereur de Russie, Paris, 1814, in-4°.

BACHELERIE, conseiller en la cour impériale de Limoges, nommé, en mai 1815, par le collége électoral du département de la Haute-Vienne, membre de la chambre des représentans.

BACHELERIE (GUILLAUME), maire de Brives-la-Gaillarde, département de la Corrèze, remplit successivement les fonctions de juge et d'administrateur, et fut nommé, le 14 mai 1806, président du collége électoral de cet arrondissement.

BACHELET-D'AMBILLE, adjudant-commandant, était peu connu avant la bataille de Gébora en Espagne, donnée par le maréchal Soult le 19 février 1811; mais les services importans qu'il rendit dans cette affaire déterminèrent le maréchal à demander pour lui le brevet d'officier de la légion-d'honneur. La belle conduite militaire de cet officier fut encore récompensée par le grade de général de brigade, dans lequel il servit sous les ordres du maréchal Macdonald, commandant le 10 corps de la grande armée, dans la campagne de Russie. La défection du général prussien d'York ayant forcé ce corps à se mettre en retraite, M. Bachelet-d'Ambille se retira avec l'arrière-garde sur Dantzick,et s'enferma dans cette place, dont le général Rapp était commandant supérieur. Ses nouveaux services pendant la longue durée du siége

le firent nommer général de division.

BACHELIER (JEAN-MARGUERITE). Voici un de ces hommes devant lesquels l'histoire s'arrête incertaine. Ce que l'on sait d'eux est horrible; mais ce qu'on leur attribue est incroyable. Comment ajouter foi à un rédacteur de Mémoires qui dit : cet homme était notaire, et, pour augmenter le nombre de ses clients, il a frappé de mort tous les notaires de sa ville natale! Ce que l'on sait de certain sur Bachelier, c'est qu'il était né et qu'il fut notaire à Nantes, et membre du comité révolutionnaire de cette ville; qu'il se dévoua, en 1793, aux proconsuls qui faisaient peser sur la France leur terrible niveau; qu'il fut mis en jugement comme complice du féroce Carrier, et qu'il périt avec lui sur le même échafaud. Un nommé BACHELIER D'AGÈS a publié, sur l'art d'être heureux, un volume in-8°, intitulé : de la Nature de l'homme, et des moyens de le rendre heureux, 1800.

BACHELU (GILbert-Désiré-JoSEPH), né à Dôle, département du Jura, leg février 1777. Fils d'un conseiller-maître à la cour des comptes de Dôle, le jeune Bachelu fut reçu, en 1794, à peine âgé de 17 ans, élève sous-lieutenant à l'école du génie à Metz; il annonça, dès ce moment, les talens et le courage auxquels il allait de voir un avancement rapide. Capitaine en1795, il fait la campagne du Rhin, et suit le général Moreau dans cette retraite, digne de Xénophon; en 1796, passe le Rhin à Gambseim avec le même général, et fait ensuite la campagne d'Egypte. Nom

« VorigeDoorgaan »