Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

cais; il y passa un an, et publia (Paris, 1805) une traduction des Elémens de médecine de Brown. Nommé, en 1800, médecin des hôpitaux civils de Paris, il publia, l'année suivante, le compte qu'il avait rendu au gouvernement de sa mission en Angleterre, sous le titre de quelques Observations critiques, philosophiques et médicales sur l'Angleterre, les Anglais, et sur les Français détenus dans les prisons de Plymouth, Paris, 1801, in-8°. En 1807, M. Bertin fit, comme médecin, la campagne de Pologne et de Prusse. Après dix années d'observations dans l'un des hôpitaux dont il est le médecin en chef, il a publié un Traité de la maladie vénérienne chez les enfans nouveau-nés, les femmes enceintes et les nourrices, Paris, 1810, in-8°. Cet ouvrage qui manquait à la science, reçut un accueil favorable du monde savant, et a commencé la réputation médicale de son auteur. En 1814, M. Bertin a présenté à l'académie royale des sciences un mémoire important sur les maladies du cœur, fondé sur les observations qu'il a recueillies dans l'autre hôpital confié à ses soins (l'hospice Cochin); les idées nouvelles et les découvertes qui en étaient l'objet, ont été développées dans d'autres mémoires lus à l'académie des sciences, qui en a fait un rapport favorable. M. Bertin a publié dans différens journaux de médecine des Mémoires et des Observations sur l'anatomie pathologique et médicale, et le même rapport de l'académie des sciences annonce un nouvel ouvrage de ce médecin sur les Ma

ladies du cœur, dont les mémoires déjà cités présentent une des bases principales. M. Bertin a été. nommé, en 1814, par ordonnance. du roi, chevalier de la légiond'honneur; une nouvelle ordonnance, en date du 20 décembre 1820, l'a placé au nombre des membres titulaires de l'académie royale de médecine, qui sont chargés de désigner les autres. membres de cette savante compagnie.

BERTIN (JEAN-FRANÇOIS), né à Paris, en 1770, se destina d’abord à l'état ecclésiastique; mais de prêtre qu'il voulait devenir, il se fit journaliste. Il pouvait bien être l'un et l'autre, sans tirer à conséquence. Tout ce que M. Bertin a écrit, est dans un esprit opposé à celui de la révolution, et cadre merveilleusement avec la politique des séminaires. Après le 9 novembre 1799, il fut l'un des associés du Journal des Débats, qui eut une grande prospérité sous le titre de Journal de l'Empire. En 1800, se trouvant impliqué dans une conspiration royaliste, M. Bertin passa quelque temps dans la prison du Temple, partit pourl'île d'Elbe, où il était exilé, et fut ensuite relégué à Florence. Après la première restauration M. Bertin revint en France. Il suivit le roi à Gand, en mars 1815, et de retour à Paris, après les cent jours, il reprit sa rédaction au Journal des Débats.

BERTIN DE VAUX, l'un des propriétaires du Journal des Débats, dont il est aussi, comme son frère, M. J. F. Bertin, l'un des rédacteurs. En 1801, M. Bertin : de Vaux forma une maison de

banque. En 1805, juge au tribunal de commerce, il en fut le viceprésident pendant plusieurs années. En septembre 1815, présidant le collége électoral du deuxième arrondissement, cette assemblée l'élut candidat à la chambre des députés. Au mois d'octobre suivant, M. Bertin de Vaux devint secrétaire-général du ministère de la police,et, en juillet 1816, secrétaire de la commission du budget. En 1820, de nouveau président du collège électoral du deuxième arrondissement de Paris, il a été nommé député à la chambre de cette année, où il siége au côté droit. Le 16 février 1821, il a prononcé une opinion remarquable contre le projet de loi relatif aux annuités.

BERTIN-DANTILLY, fils naturel de M. Bertin, ministre des parties casuelles. Il s'occupa long-temps de littérature, sans beaucoup de succès, et donna au théâtre des Italiens, depuis théâtre Feydeau, plusieurs pièces dont les titres mêmes sont oubliés. En 1797, ses spéculations changeant d'objet, Dantilly se fit journaliste, et publia le journal intitulé le Thé, où il écrivit contre le directoire avec une violence et une licence qui le firent plus remarquer que son talent. Proscrit au 18 fructidor, il échappa à la déportation, et se retira à Hambourg. Nous ignorons ce qu'il est devenu depuis ce temps; nous ignorons même s'il existe.

BERTOLETTI (ANTOINE) d'abord officier supérieur de la garde royale italienne, et aujourd'hui général-major autrichien. Né à

[ocr errors]

Milan, vers 1776, il fut partisan de la liberté française, et s'arma, avec un grand nombre de ses compatriotes, pour défendre les Français en Italie. Ayant étudié la théorie militaire, il passa rapidement des grades inférieurs à celui de capitaine, fit avec distinction les campagnes de 1797, 1798 et 1799, et mérita l'honneur d'être nommé chef de bataillon sur le champ de bataille même. Il se trouva en Italie, avec l'avant-garde de l'armée française, et se fit encore remarquer dans les campagnes suivantes, par sa bravoure, ses talens et son sangfroid. En 1803, il devint colonel; en 1806, colonel-major de la garde royale; et en 1807, général de brigade. En 1808, employé dans la guerre d'Espagne, il se signala de nouveau soit en attaquant Valence, soit en défendant Taragone. Au commencement de juin 1812, cette dernière place, dépourvue de tout, était assiégée parlord Murray,à la tête de 28,000 Anglais, soutenus par 12,000 Espagnols. Le général Bertoletti la défendait avec 1,200 braves, tous décidés à mourir plutôt que de se rendre. Le général Mathieu Maurice, instruit de la position fâcheuse où se trouvait cette garnison, entreprit de la délivrer. Bien qu'il n'eût que 7,000 hommes à sa disposition, il partit de Barcelonne, le 17 juin, et vint attaquer les 40,000 assiégeans, avec tant de vigueur, que lord Murray leva le siége avec précipitation, et regagna ses vaisseaux en toute hâte, abandonnant tout le matériel de son armée, 20 pièces de gros calibre, et un nombre im

mense de projectiles. Le général Bertoletti avait déployé dans cette occasion, comme il avait fait dans toutes les autres, autant de courage que de présence d'esprit. Aussi fut-il décoré de divers ordres français et italiens. Enfin, en 1814, cet officier supérieur est entré, comme général-major, au service de l'Autriche.

BERTON (HENRI-MONTAN), musicien-compositeur, est fils d'un compositeur également distingué, qui mourut en 1780, administrateur de l'académie royale de musique. Né à Paris, le 17 septembre 1767, Henri Berton étudia la musique dès l'âge de 6 ans, et atteignait à peine sa 13 année, quand il fut admis à l'orchestre de l'Opéra en qualité de violon. Ne voulant pas s'en tenir à l'exécution, il prit un maître de composition, pour se livrer à ce genre d'étude; mais le professeur lui déclara qu'il n'y réussirait point. Le jeune Berton loin d'être rebuté par ce pronostic défavorable, n'en devint que plus ardent à consulter les ouvrages des grands maîtres, tels que Gluck, Piccini, et Sacchini, dont il est particulièrement l'élève; et il parvint, diton, à découvrir les secrets de l'art, en étudiant la belle partition de la Frascatana, opéra de Paësiello. Jaloux de soutenir la gloire d'un nom déjà illustré, et de le rendre plus célèbre encore, il solli cita Moline de lui confier, pour le mettre en musique, le poème de la Dame invisible, opéra-comique. Sacchini, à qui cette partition fut présentée, y remarqua tant de talent, qu'il donna au jeune compositeur les plus grands

encouragemens, et l'engagea même à venir travailler chez lui, tous les jours. Il l'appelait son fils, et ne cessa de le guider dans ses études jusqu'à sa mort, arrivée en 1786. A la même époque, c'està-dire, à l'âge de 19 ans, M. Berten donna au concert spirituel plusieurs Oratorio de sa composition, qui obtinrent un brillant succès. La même année, 1786, il fit jouer son opéra du Premier navigateur. En 1787, les Promesses de mariage; la Dame invisible, sous le titre de l'Amant à l'épreuve; en 1789, Cora, en 3 actes; les Brouilleries; en 1790, les Deux Sentinelles; les Rigueurs du Cloitre, petite pièce révolutionnaire, en 2 actes, par M. Fiévée (voyez FIÉVÉE); en 1791, le Nouveau d'Assas; les Deux Sous-Lieutenans; en 1792, Eugène; Viala; en 1793, Tyrthée; en 1797, Ponce de Léon, en trois actes, paroles et musique du même auteur cet ouvrage prouve que M. Berton était moins bon poète que bon musicien. En 1798, le Souper de famille; le Dénoûment inattendu; Montano et Stephanie (c'est le chef-d'œuvre de M. Berton); l'Amour bizarre; le Délire; le Grand Deuil; le Concert interrompu; Aline, reine de Golconde; la Romance; Délia et Verdican; en 1805, le Vaisseau amiral; en 1806, les Maris garcons; en 1807, le Chevalier de Senanges; Ninon chez MTM de Sévigné; en 1809, Françoise de Foix. M. Berton a fait, depuis cette époque, plusieurs ouvrages, entre autres, Corisandre, opéracomique, joué en 1820. On lui doit encore quelques cantates,

[ocr errors]
[graphic][merged small][merged small]
« VorigeDoorgaan »