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BIBLIOGRAPHIE

1. Géographie botanique et zoologique.

SCHILBERSKY.-Répartition des plantes sur la terre (Bull. S. hongroise de Géographie, 1885, t. VIII, n° 9).

SAHUT. Les Eucalyptus, leur aire géographique, leur indigénat, leur culture (Bull. S. G. Montpellier, t. VIII, 1885 et t. IX).

GIGLIOLI.

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Exploration biologique de la Méditerranée (Bull. S. G. Rome, mai 1885).

2. Colonisation.

L'administration des colonies (Revue-Gazette maritime et coloniale, 19 novembre 1885).

Les devoirs de la Chambre nouvelle et la politique coloniale (Économiste français, 1885, no 66).

L'émigration allemande ( Mitth. G. V., Hamburg, 1885, no 2). CUCHEVAL-CLARIGNY. L'avenir de la puissance anglaise (Revue des Deux-Mondes, 15 juin, 1er et 15 juillet 1886).

FABRI. Deutsche colonial Politik (Rev. col. internat., Amsterdam, 1885).

LEMIRE. Le ministère des colonies (Avenir des colonies, 1885, nos 86, 87).

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3. Histoire de la géographie.

BERCHET. Un ambassadeur de Chine à Venise en 1652 (Archiv. Veneto, 1885).

CORA. Les précurseurs de Colomb (Boll. S. G. italiana, 1885, nos 4 et 5).

DELATTRE (Le P.). L'Asie occidentale dans les inscriptions aryennes (Rev. des questions scientifiques, 1884-85).

DESIMONI. I viaggi dei fratelli Zeni (Arch. stor. ital., 1885).

DIDELOT. Voyages de Regnard (Bull. S. G. Lyon, t. VI, no 3). DURO (Fernandez). Observations sur les cartes d'Améric Vespuce (Bol. S. G. Madrid, 1885, no 4, 5).

GILDEMEISTER.

Contribution à la connaissance de la Palestine d'après les sources arabes (Zeitsch. des deustchen Palestina Vereins, t. VIII, 1885).

GUET.Origines de l'ile Bourbon (Rev. mar. et col., septembre et octobre 1885; juin, août, septembre 1886).

HORSFORD. Atterrage de J. Cabot (Bull. S. G. New-York, 1885,

n° 2).

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HUGUES. Les voyages d'Améric Vespuce (Boll. S. G. italiana, 1885, n° 4, 5, 9; 1886, n° 7).

Levasseur. Conférence sur les voyages des Français dans l'Amérique du Sud (Bull. S. G. Nancy, 1885, no 3).

ROMANET DU CAILLAUD.-Le prestre Jean (C. R. S. G., Paris, 1885, p. 584).

SCHIMDT.

Ueber Rubruks Reise (Berlin, 1885, in-8). MER. Mémoire sur le périple d'Hannon, in-8, 1885. COLOMB. Le président de Brosses en Italie, 2 vol. in-18. Généalogie de Diego Cao (Boll. S. G. Lisboa, 1886, no 2). The Voyage of John Huyghe von Linschoten to the East India, 2 vol. in-8 (Hakluyt Society, 1885).

4. Géographie médicale.

BAGUET. Les plantes médicales (Bull. S. G., Anvers, no 6).. DUTRIEUX.- Souvenirs d'une expédition médicale dans l'Afrique intertropicale (Paris, 1885).

VIRCHOW. L'acclimatement et les Européens aux colonies Rev. scientifique, 12 décembre 1885).

Les Européens sous les tropiques (Rev. col. intern., décembre 1885).

5. Géographie économique.

COUVERT.- Promenades agricoles en France, en Belgique et en Hollande (Bull. S. G. Montpellier, t. IX, no 2).

KAUFFER.- Les services postaux allemands à l'escale d'Anvers (Bull. S. G. Bordeaux, 1886, no 12).

VACHON.

Rapport sur les musées et les écoles d'art industriel et la situation des industries artistiques en Allemagne, en AutricheHongrie, en Italie et en Russie, 1885.

Le pétrole, sa production et son commerce (Économiste français, 9 janvier 1886).

Rapport sur la statistique des pêches maritimes en 1884 (Rev. mar. et col., janvier 1886).

L. D.

L'ÉCOLE DE GÉOGRAPHIE A LA SALLE GERSON

LE JOUR DE LA RENTRÉE DE LA FACULTÉ DES LETTRES

(4 NOVEMBRE 1886)

Nous avons reçu de France et de l'étranger de nombreuses lettres au sujet de la campagne géographique que nous poursuivons.

Parmi nos correspondants, les uns semblent un peu dépités : « Il faut, nous écrit-on de Londres, que les esprits français soient bien ingrats pour que, avec des hommes tels que vous, on ne se réforme pas» (10 décembre 1886). C'est peut-être aller un peu vite en besogne.

Nous lisons dans d'autres missives, non pas plus bienveillantes pour nous, mais plus encourageantes: Eh quoi! depuis douze ans les congrès géographiques, nationaux et internationaux, accumulaient vainement vœux sur voeux en faveur de l'enseignement supérieur de la géographie. On avait le singulier spectacle de chaires de géographie alternativement créées et supprimées; et quand par hasard elles réussissaient à conserver leur enseigne, leur existence, à une ou deux exceptions près, n'était plus que nominale : l'histoire et l'archéologie avaient en fait remplacé presque partout la géographie dans l'enseignement des Facultés. En 1884, vous demandez l'institution d'une École de géographie; aussitôt il se forme contre elle et contre vous une coalition d'éléments hétérogènes, dont vous triompherez bientôt. En attendant, comme le disait si bien M. le sénateur Bardoux, votre projet était le levain du progrès de l'enseignement géographique en France. Grâce à vous, grâce à M. Bardoux surtout, puisque seul, avec sa grande autorité, il pouvait poser la question devant le Parlement, la Faculté des lettres a été dotée d'une conférence de géographie, la Faculté des sciences d'une chaire de géographie physique... Et ces créations ont été faites dans l'espace d'un an à peine!» (Passim).

Il faut le reconnaître le manifeste (car c'en est un) que la Sorbonne a lancé, en pleine salle Gerson, le 4 novembre 1886, à l'inauguration des cours d'histoire et de littérature, donne à la fois raison aux plus enthousiastes et aux plus mélancoliques.

La Sorbonne, par l'organe du directeur des études historiques, le doyen présent, le ministre présent, a bien reconnu à mots couverts que ce mouvement qui l'entraine était notre œuvre, mais la férule dont elle s'était armée pour la circonstance prouve qu'elle ne nous sait que médiocrement gré de notre intervention. Elle nous reproche non sans amertume d'être un novateur, tandis que nous sommes à peine un rénovateur.

L'argument le plus fort, presque sans réplique, dont on use à notre égard, est celui-ci : « Le ministre ne veut pas d'une École de géographie; vous devez vous contenter de l'honneur non vulgaire d'avoir été publiquement combattu par lui.

Æneæ magni dextra cadis. >>

Nous ne savons point ce que le président actuel du Conseil, quand il était ministre de l'instruction publique, a pu dire, nous absent, concernant notre projet. Ce que nous certifions, c'est que, dans l'audience qu'il accorda à M. le contrôleur général Martinie, au colonel Richard et à moi, le 19 juin 1885, interrompant notre exposé, il s'était écrié : « La Convention avait tout prévu1. » Si le 31 juillet 1885, à la tribune du Sénat, M. le ministre Goblet se décida, séance tenante, contre le projet, c'est qu'il crut qu'on lui demandait de centraliser l'enseignement géographique des Facultés... Il ne s'agissait de rien d'analogue, Dieu merci!

Un peu plus tard, les promoteurs de « l'Université de Paris » sont descendus dans l'arène. Désireux d'amoindrir sinon de supprimer les écoles spéciales existantes, ils ne pouvaient en laisser surgir une nouvelle, qu'ils prévoyaient devoir être des plus florissantes 2.

Eh bien! nous pouvons nous rendre ce témoignage que, dans une série d'articles qui n'ont eu vraisemblablement qu'un tort, celui de ne pas être lus par ceux qui nous combattent, nous n'avons rien fait pour démériter de la future « Université de Paris ». Nous avions suggéré à plusieurs reprises, et notamment en septembre 1885 la création d'une Faculté ou d'une section de géographie qui, tout en formant le faisceau des sciences géographiques, se rattacherait elle-même à ladite Université, comme toutes les autres Facultés et groupes scolaires siégeant dans la capitale.

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1. Voir plus loin, p. 45, note 1.

2. Autrement, en gens pratiques, ils n'auraient pas daigné la combattre.

C'est M. Bardoux, qui, le premier, dans la discussion du Sénat, a prononcé le nom de Faculté de Géographie. Mais, dès 1884, M. Beaussire, de l'Institut, aujourd'hui membre du Conseil de l'instruction publique, avait proposé la création à l'École des hautes études d'un enseignement complet de la géographie d'après l'économie de notre projet.

Aux craintes concernant l'Université de Paris, que l'École de géographie ne menace ni intentionnellement, ni effectivement, se joignent celles, non moins chimériques, concernant l'histoire, qu'inquiéterait le « flux » de la géographie'.

Nous donnons le manifeste du 4 novembre. Mais comme plus d'une pierre a été lancée dans notre jardin par l'orateur officiel, on ne trouvera pas mauvais que, dans une série d'annotations, nous signalions les inexactitudes que nous y avons rencontrées. C'était notre droit; j'ajouterai que c'était notre devoir strict.

On remarquera que, loin d'être « agressif », nous nous sommes toujours tenu sur la défensive.

Les circonstances nous ont conduit à prendre fait et cause pour la géographie, comme naguère un de nos collègues prenait fait et cause pour la philosophie.

Un professeur d'histoire éminent avait proposé d'exclure la philosophie de l'enseignement secondaire pour la réserver à l'enseignement supérieur.

C'est en Sorbonne, à la distribution des prix du concours général, le 2 août 1886, que l'éloquent professeur du lycée Charlemagne prit la défense de la classe de philosophie de nos lycées, et le ministre, dans son discours, l'assura « que le sort de la philosophie n'était pas en jeu, qu'elle avait sa place marquée dans l'un et l'autre enseignement ».

Mais le philosophe avait rendu guerre pour guerre à l'historien, et s'était exprimé ainsi :

L'histoire fournit sans doute une indispensable instruction; de plus, comme moyen d'éducation morale et civique, elle est hors de pair. Il s'en faut qu'elle ait autant de vertu pour l'éducation intellectuelle. On enseigne à l'élève des faits historiques peut-il vérifier s'ils sont matériellement exacts ou exactement décrits? On lui en donne l'explication: peut-il la contrôler? Il n'éprouve

1. Il faut voir dans la suite du discours, consacrée à l'histoire, comme l'orateur prend feu, très légitimement, pour son étude de prédilection, lui qui, peu auparavant, reprochait aux géographes ardents leur engouement »>.

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