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service de Sydney à la Nouvelle-Zélande en touchant à Auckland et, de là, en traversant le Grand Océan par les îles Fidji, et par Honolulu gagne San Francisco (Californie). De Londres on gagne par cette voie Auckland en 42 jours et Sydney en 47 jours'.

4o La Compagnie des Messageries maritimes fait, depuis novembre 1882, le service de l'Australie par Marseille, Suez, Aden, les Seychelles, la Réunion, Maurice, King George's Sound, Adélaïde, Melbourne, Sydney, et se rend de là à Nouméa. Ce service est subventionné par le gouvernement français. Le trajet, en 1885, s'est fait en 42 jours et 15 heures en moyenne de Londres (par Marseille) à Melbourne et en 39 jours 1/2 de Melbourne à Londres.

5o L'Orient Steam Navigation Company, dite Orient Line, fait, depuis 1883, en 53 jours, un service de Gravesend et Plymouth par Naples, Suez, Diego Garcia (iles Chagos), Adélaïde, Melbourne et Sydney. En 1885 le service s'est fait en moyenne en 36 jours 1/2. Les paquebots d'émigrants prennent la route du Cap.

6o La New Zealand Shipping Company fait, depuis 1884, un service régulier entre la Nouvelle-Zélande et San-Francisco. Le voyage entre Londres et la colonie dure de 42 à 45 jours. En avril 1886 a commencé le service du Lloyd de l'Allemagne du Nord, de Bremerhaven, par Suez, les Chagos, Adélaïde et Melbourne à Sydney. En 1885, l'Union Steamship Company of New Zealand a inauguré un service nouveau entre la Nouvelle-Zélande et San-Francisco.

7° La Compagnie du Lloyd allemand du Nord fait depuis 1886 un service qui de Bremerhaven, par Anvers, Southampton, Suez, Aden, les îles Chagos, gagne Adélaïde, Melbourne, Sydney, et dessert les îles Tonga.

8 L'Union Steamship Company of New Zealand a commencé en novembre 1885 un service de San-Francisco à Auckland et d'Auckland à Sydney; la traversée d'Auckland à San-Francisco se fait en 20 jours.

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Le commerce extérieur ne fournit pas la mesure exacte de l'état de richesse d'un peuple et ne donne pas le moyen d'établir une comparaison rigoureuse entre deux États ou entre deux périodes

1. Ainsi la malle de janvier 1885 a quitté Sydney le 1er janvier, Auckland le 6, Honolulu le 26, est arrivée San Francisco le 29 et à Londres le 16 février.

2. Le prix du passage jusqu'en Australie est de 1650 francs en première classe et de 570 francs en troisième.

3. 3297 000 francs de subvention.

différentes pour un même État, parce que son importance, relativement à l'ensemble de la richesse, varie avec les conditions économiques. On peut dire en général que les colonies exclusivement

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Fig. N° 14. Commerce de chacune des sept colonies australasiennes de 1850 a 1883.

agricoles ont, proportionnellement à leur richesse totale, un commerce extérieur plus considérable que les États à la fois manufacturiers et agricoles, parce qu'elles sont obligées d'acheter presque

tous les produits fabriqués qu'elles consomment et d'exporter beaucoup de produits naturels pour les payer; on est en droit de dire aussi que, dans une colonie agricole, le développement rapide du commerce extérieur est un indice certain d'une croissance vigoureuse. Cet indice est favorable à l'Australasie britannique.

Le commerce extérieur était, en 1833, d'environ 45 millions de francs pour la Nouvelle-Galles et la Tasmanie, les seules colonies qui eussent quelque vitalité à cette époque; en 1844, il était d'environ 80 millions 1.

En 1851, au moment où la découverte de l'or inaugurait un nouvel état de choses, il n'était encore que de 230 millions; treize ans après, par un élan rapide qui a coïncidé avec l'affluence des immigrants, avec une grande exportation d'or et une importation considérable de produits destinés à satisfaire aux besoins et au luxe des nouveaux enrichis, il s'était élevé à plus de 1700 millions, y compris le transit intercolonial, ce qui réduit à un milliard de francs environ le commerce proprement dit d'importation et d'exportation avec les autres pays. Il est resté à peu près stationnaire de 1864 à 1871.

L'or devenant moins abondant, une certaine gène se manifestait; l'immigration se ralentissait. Le commerce, surtout le commerce d'importation, a faibli jusqu'au jour où, grâce à la production croissante de la laine et à la demande soutenue du marché européen, un nouvel élan a porté ce commerce, de 1400 millions en 1870, à 2870 millions de francs en 1885': il s'élevait même, si l'on compte

1. Cet élan n'a pas été sans rencontrer d'obstacles. L'excès d'importations provoquées par la richesse subite du pays amena la crise de 1853-1854 et de nombreuses faillites en 1855; mais le commerce reprit son essor en 1856.

2. D'après le Statistical abstract anglais :

COMMERCE DES COLONIES AUSTRALASIENNES (Y COMPRIS LE COMMERCE DE RÉEXPORTATION) (en millions de francs).

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les îles Fidji, à 2888 millions. Ce nombre, comprenant le commerce des colonies entre elles aussi bien que le commerce étranger, représente le mouvement commercial qui traverse les frontières des sept colonies, tel que les douanes l'enregistrent; il est naturellement supérieur à la valeur réelle des marchandises échangées avec les pays autres que l'Australasie.

On peut se rendre compte du mouvement et de l'état de ce commerce par les trois figures ci-jointes, dont la première (fig. 14) indique le commerce total de chaque colonie de 1850 à 1883, dont la deuxième (fig. 15) indique le commerce d'importation et d'exporta

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Fig. No 15. Commerce (Importation et exportation)
de chaque colonie en 1882.

tion de chaque colonie, et dont la troisième (fig. 16) fait connaître quels ont été, depuis 1851, le commerce total des sept colonies australasiennes réunies, la valeur totale de leur importation et de leur exportation et la valeur de leur commerce d'importation et d'exportation avec l'Angleterre. Si les importations paraissent le plus souvent supérieures aux exportations, la réalité n'est pas nécessairement conforme à l'apparence, parce qu'une partie de l'or,qui est, avec la laine, la principale marchandise d'exportation, échappe en grande partie aux constatations de la douane. Cependant, depuis quelques années, la diminution de valeur de la laine et l'accroissement des importations de fer, d'acier, de machines, de tissus ont vraisemblablement modifié la balance à l'avantage de l'importation1:

1. De 1873 à 1880, il y a eu, d'après les valeurs enregistrées en douane, excès d'im. portation pour Victoria, la Nouvelle-Galles du Sud, la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie; excès d'exportation pour Queensland, l'Australie méridionale et l'Australie occidentale.

les emprunts contractés en Angleterre par les colonies expliquent cette différence.

Victoria et la Nouvelle-Galles du Sud occupent le premier rang dans le commerce australasien. Victoria s'y est élevée d'un bond, après la découverte de ses placers, et dépassait 700 millions de francs en 1854; mais elle a eu peine à se maintenir à ce niveau quand l'or est devenu moins abondant, parce que le peu d'étendue de son

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Fig. No 16. Commerce total des sept colonies (importation et exportation) et commerce d'importation et d'exportation avec l'Angleterre.

territoire limitait la multiplication des moutons et qu'elle a dû combler avec les produits de son agriculture, blé, farine, pommes de terre, bétail, cuir, le déficit de sa production minière; elle a cependant atteint le chiffre de 840 millions en 1885. Le commerce de la Nouvelle-Galles du Sud a grandi sous l'influence de l'or; mais il a pris un essor moins subit, parce que le métal précieux était moins abondant, et un essor plus soutenu, parce que la production de la laine a pu augmenter sans cesse, grâce aux immenses pâturages de l'in

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