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DOCUMENTS CONTEMPORAINS SUR VERRAZANO.

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Lettre de Jean de Silveira, ambassadeur de Portugal en

16 juin 1523. — Lettre d'Alonso Davila à l'empereur Charles-Quint.

8 juillet 1524. Lettre de Verrazano à François 1er.

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4 août 1524. - Lettre de Fernando Carli à son père.

29 septembre 1525. Zanobis de Rousselay cautionne Jehan de Verrassane. 1526. Contrat d'association entre l'amiral Chabot, l'armateur Jean Ango et Jehan de Varesane, « principalle pilote ».

11 mai 1526. · Procuration de Jehan de Varasenne à son frère et à Zanobis

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Contrat entre Jehan de Varasenne et Adam Godeffroy.

tion de Juan Florin.

Lettre du juge de Cadix à Charles V sur la prise et l'exécu

Octobre 1527. Lettre du même juge sur les principaux personnages arrêtés en même temps que Juan Florin.

1529. Carte de la Propagande dressée par Jérome de Verrazano.

Bernal Diaz.

Histoire véridique de la nouvelle Espagne.

DOCUMENTS CONTEMPORAINS SUR JACQUES CARTIER.

Saint-Malo, 28 mars 1533. Arrêt de la cour de l'admirauté de Saint-Malo permettant à Cartier de recruter ses équipages.

Discours fait par le capitaine lacques Cartier en la terre neuve de Canada, dite nouvelle France, en l'an mil cinq cent trente-quatre.

30 octobre 1534. - Commission donnée à Cartier par l'amiral Chabot-Charny. Saint-Malo, 30 mars 1535. — Rôle des équipages de Cartier.

Bref récit et succincte narration de la navigation faite en 1535 et 1536 par le capitaine Jacques Cartier aux îles de Canada, Hochelaga, Saguenay et autres, avec particulières mœurs, langaige et cérimonies des habitants d'icelles fort délectable à veoir.

Saint-Pris, 17 octobre 1540.

Cartier pilote général.

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Id., 20 octobre 1540. Permission donnée à Cartier par le dauphin Henri, duc de Bretagne, d'emmener au Canada cinquante prisonniers.

Fontainebleau, 12 décembre 1540. - Lettres patentes de François Ier pour assurer le recrutement des équipages de Cartier, et se plaindre des retards de l'expédition.

Relation abrégée du troisième voyage de Cartier insérée dans le Recueil de Hakluyt.

Évreux, 3 avril 1543. François Ier institue une commission pour le règlement des dépenses faites par Roberval et Cartier. Saint-Malo, 25 juin 1544. Paris, 14 janvier 1588.

— Règlement de comptes entre Roberval et Cartier. Henri III concède aux neveux de Cartier, Jacques

Nouël et la Jaunnaye Chatton, le monopole du commerce au Canada pour douze

années.

Rennes, 11 mars 1588. Proclamation des Malouins contre le privilège accordé à Nouel et la Jaunaye.

Rouen, 9 juillet 1588. Révocation du privilège.

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DOCUMENTS SUR ROBERVAL.

Fontainebleau, 15 janvier 1510.- Commission de lieutenant général octroyée par François Ier à Roberval.

Id., 6 février Prestation de serment entre les mains du cardinal de Tournon. Id., 7 février 1540. Permission donnée par le roi de prendre, en qualité de volontaires au Canada, des prisonniers dans le ressort des parlements de Paris, Toulouse, Bordeaux, Rouen, Dijon.

27 février 1510. Nomination de Paul d'Auxhillon de Senneterre comme procureur général de Roberval.

9 mars 1540.

-

- Le parlement de Rouen autorise Roberval à exécuter l'ordonnance du 7 février.

30 novembre 1540. Lettres patentes de François Ier pour l'embarquement de cinquante prisonniers.

Bordeaux, 3 avril 1541. Actes relatifs à l'emploi des condamnés destinés au Canada.

10 juillet 1541. —Le chancelier Poyet écrit au parlement de Rouen pour se plaindre des retards de l'expédition.

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Canada, 11 septembre 1512. Roberval donne procuration à Senneterre pour le remplacer en France.

Relation du voyage de Roberval insérée par fragments dans le Recueil d'Hakluyt.

MOUVEMENT GÉOGRAPHIQUE

La république de Counani.

- La

Les Sociétés de géographie et la colonisation. Société de géographie de Rouen. La géographie commerciale. Les Espagnols au Sahara. Les Carolines. Les Allemands dans l'Afrique orienExpédition de Stanley.

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tale.

Les Samoa.
Le Portugal et le sultan de Zanzibar.

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I

Nous verrons sans doute sur la scène de nos théâtres paraître dans les Revues de fin d'année les fondateurs de la république de Counani qui, établis dans la banlieue de Paris, ont décrété une constitution, se sont attribué les plus hautes fonctions, et qui, se croyant appelés par une grande nation, assurés de voir leur << Salente» prochainement reconnue par la France et le Brésil, n'ont point tardé à se disputer un pouvoir imaginaire. Leur méprise prête à sourire, mais elle aura peut-être un heureux résultat c'est d'appeler l'attention publique sur une importante question et d'en hâter la solution que les diplomates n'ont pu trouver depuis cent soixante-quinze ans. Si la souveraineté d'une portion de la Guyane n'était point disputée depuis 1713 entre la France et le Brésil, la situation des habitants de ce « territoire contesté serait meilleure qu'elle ne l'est aujourd'hui et ils n'auraient point songé à employer le moyen auquel ils ont eu recours pour mettre fin à un état de choses qui n'est point sans incon

vénients'.

On a dit du président de la république de Counani qu'il était une victime des Sociétés de géographie 2. Ces Sociétés inspireraient à leurs membres le goût des voyages de long cours et le désir de fonder des établissements lointains, que le pays n'aurait point à s'en plaindre. Ce qui est au moins singulier chez les fondateurs du nouvel État, ce n'est point l'idée d'aller coloniser le territoire contesté; c'est de vouloir nous embarquer pour un pays qu'ils connaissent si peu et de prétendre partir eux-mêmes dans les conditions

1. Nous nous proposons d'exposer dans un prochain Mouvement géographique l'histoire du territoire contesté.

2. Quelques-uns ont dit plus brièvement, et d'une façon encore plus paradoxale, une victime de la géographie! Voir le Temps du 10 septembre 1887, 1 page, 5 colonne, ligne 40.)

que l'on sait; c'est surtout d'improviser tout un gouvernement à 2000 lieues du pays auquel il est destiné, de traiter d'égal à égal avec les puissances et de créer même pour les badauds un ordre de chevalerie. Voilà bien, pris sur le fait, ce manque de sens géographique, facile à constater chez nous et ailleurs. Aussi bien pour peu que les hommes qui se disent délégués par les habitants de Counani eussent compris les intérêts de leurs mandants, ils ne leur auraient point conseillé de créer de toutes pièces un État dont les faibles ressources seraient bien vite dévorées par les appointede ses fonctionnaires; ils auraient proposé d'améliorer ce qui peut exister déjà à Counani d'organisation sociale et d'y établir purement et simplement des institutions judiciaires et une police; ils auraient pu enfin, avec toutes les précautions nécessaires, chercher à attirer dans leurs pays quelques colons; ils auraient été préalablement y travailler eux-mêmes et fonder quelques-unes de ces entreprises agricoles, pastorales ou forestières, auxquelles ils prêtent un si bel avenir; ils auraient, en un mot, prêché d'exemple. Mais personne ne paraît moins apte et peut-être moins disposé qu'eux à faire de la colonisation pratique. Ils ne connaissent ni les principes qui doivent présider à la fondation de colonies ni les lois qui régissent en France l'émigration. Puissent encore leurs adhérents n'être pas victimes de leur ignorance des théories coloniales! Il est juste de citer une parole pleine de sens prononcée par M. Jules Gros au moment où il a rompu ouvertement avec M. Boisset il a cru devoir avertir les émigrants qui écouteraient les promesses de ses anciens ministres qu'ils s'exposeraient à un désastre s'ils se rendaient dans un pays où rien n'était encore préparé pour les recevoir.

Point à noter la nécessité de préparer de longue main les entreprises coloniales n'a pas cessé d'être dite et redite par toutes les Sociétés de géographie, et si M. Jules Gros s'en est souvenu enfin, c'est qu'il l'avait apprise dans les séances de ces Sociétés. S'il avait eu moins d'imagination et d'enthousiasme, il aurait déployé plus d'esprit critique dans l'examen des documents qu'on lui soumettait sur la Guyane, et il aurait compris (ainsi que le dit M. Santa-Anna Néry dans la préface placée en tête du livre de M. Coudreau) que « la république de Counani est un rêve ». M. Gros a rêvé une république idéale, dont il serait le législateur; il était convaincu de la possibilité de fonder une Icarie. La

vulgarisation des connaissances géographiques ne saurait empêcher des tentatives aussi peu sérieuses de séduire quelques esprits crédules qui font de la géographie un roman; mais elle a cet heureux résultat de les rendre moins dangereuses en les discréditant auprès de la masse du public : nous ne sommes plus à une époque où le gouvernement dirigerait ou même laisserait se produire des aventures semblables à la colonisation du Kourou que les ministres du roi Louis XV ont conduite avec une imprévoyance au moins égale à celle des ministres du président Gros.

Les Sociétés de géographie mettent au contraire leurs membres à même de connaître les ressources des pays d'outre-mer. Il est bien difficile, quand un explorateur revient de pays inconnus, de faire dans ses récits la part de la vérité et celle de l'exagération naturelle à tant de narrateurs; mais il est aujourd'hui si peu de pays vraiment inconnus que chaque voyageur est forcé de s'observer sous peine d'être démenti par quelque confrère; les progrès de la science géographique ont rendu inexact le proverbe si accrédité jadis sur les gens qui viennent de loin. La concordance des récits des voyageurs est un sûr garant de leur exactitude.

II

Peu de Sociétés rendent à cet égard autant de services que les Sociétés de géographie fondées dans les ports de mer c'est ainsi qu'un nombre considérable de renseignements d'une grande utilité pratique ont été publiés par les Sociétés de géographie de Bordeaux et de Marseille dont nous comptons examiner les travaux dans un prochain Mouvement géographique. Une Société de géographie commerciale appelée à rendre les mêmes services a été fondée l'an dernier au Havre.

Les Sociétés de géographie ont tout intérêt à appliquer le principe de la division du travail; elles n'ont point toutes la même œuvre à accomplir. La Société du Havre, par exemple, ne saurait avoir le même but que la Société normande de géographie, fondée à Rouen en 1879 par notre excellent ami M. Gabriel Gravier, qui en a été successivement président et secrétaire général: Dans le discours qu'il prononçait le 14 mai 1879 à la séance d'inauguration de la Société, M. Gravier montrait toute l'importance pratique qu'avait l'étude géographique des pays neufs au moment où une

REVUE DE GEOGR,

OCTOBRE 1887.

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