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Le riz de la Birmanie anglaise (Rev. gaz. mar. et com., février

1887).

Étude économique sur la Birmanie supérieure (Ester. Monalschr. für den Orient, 15 juil. 1886).

Birmanie britannique (Das Handelsmuseum, 12 août 1886).

VI. Indo-Chine centrale.

NEY. Un explorateur nouveau dans le Laos siamois (Gaz. géogr., 23 déc. 1886).

Une mission dans le Haut-Mékong (Rev. sc., 1887, n° 3).

Ouverture de l'Indo-Chine intérieure (Gaz. géogr., 26 mai 1887). RÉVEILLÈRE. Voyage en chaloupe à vapeur dans le Mékong (Excurs. et reconn., 1886, t. XII, n° 27).

DE FÉSIGNY. Les rapides du haut Mékong (Rev. mar. et col., juin 1887).

Siam et les États-Unis (Journ. Manchester G. S., 1885, n° 7, 89). CUSHING. Voyage dans le Siam septentrional (Mit. G. G. Iena., t. V, n° 3).

Le présent et l'avenir du royaume de Siam (Bull. S. G. ital., sept. 1886).

XANTUS. Notes de voyage au Siam (Bull. S. G. Buda-Pest, 1887, n° 1).

Mouvement commercial du Siam (Bull. consul., 1886, n° 4).

LUZZATI. Présent et avenir du royaume de Siam (Bull. S. G. ital., 1886, n° 9).

Bibliographie de Siam (Journ. str. br. R. asiat. Soc., juin 1886).

VII. Malacca.

VALENTYN. Malacca (J. Straits branch. R. asiat. Soc., juin 1885). Penang (Jahr. Cons. Behörd. Est. Ung., 1886, no XI).

LEMIRE. Nouvel établissement pénitentiaire de Singapoure (Bull. S. G. comm., t. VIII, p. 444).

Commerce de Singapoure (Jahr. der Est. Ung. Cons. behörd., n°* 68-9).

Voyage d'un missionnaire dans lapéninsule malaise (Journ. of, brit.
Royal. Soc., juin 1885).

Singapoure (Jahr. der Est. Ung. Kons. behörd., 1886, no 10).
Mines d'étain de Pérak (Bull. cons. fr., 1886, n° 5).

Mines de Pérak (Journ. Str. branch. Roy. Soc., déc. 1885).

LE JAPON ACTUEL

D'APRÈS RUSSELL ROBERTSON, CONSUL ANGLAIS A YOKOHAMA1

Les Japonais appellent leur pays Nippon. Le nom de Japon nous vient des Chinois qui connaissaient ce pays bien avant nous et le nommaient Ji-pun dont nous avons fait Japon.

Ji-pun signifie origine du jour, en japonais Nichi-Hon, devenu graduellement Nipon ou Nippon. Ces mots, « origine du jour », ont donné naissance aussi à l'appellation de Pays du soleil levant. Le globe rouge sur fond blanc du drapeau japonais représente également le disque de l'astre du jour. C'est donc une erreur que de donner le nom de Nippon à la grande île Nab du groupe qui compose l'archipel japonais.

On connaît généralement très peu la manière de vivre des Européens au Japon. Le pays est ouvert au commerce étranger, mais seulement jusqu'à une certaine limite. Aussi les négociants étrangers ne peuvent s'établir qu'à Yokohama, Hiogo ou Kobe, Ozaka, Nagasaki, Hakodate, Niigato et Tokyo appelé autrefois Yedo. Seuls les étrangers au service de l'État peuvent résider ailleurs. Les limites indiquées sont stipulées dans les traités que le Japon a conclus avec divers pays tels que l'Angleterre, la France, les États-Unis, l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la Russie, la Hollande, l'Espagne, le Portugal, la Suède, la Norvège, l'Italie; la Suisse, le Danemark, le Pérou, la Chine, Hawaï et la Corée. Les premiers de ces traités datent de 1856 et 1858, mais ils n'ont été ratifiés qu'en 1859. C'est donc cette dernière date qui marque dans l'histoire du Japon la nouvelle ère de progrès dans laquelle ce peuple est entré spon

tanément.

Dans les ports du Japon mentionnés plus haut les négociants habitent des quartiers entièrement distincts de ceux des indigènes. Ces quartiers s'appellent Concessions; ils sont désignés dans les traités. Cependant dans ces derniers temps ces restrictions ont été de moins en moins observées; beaucoup d'étrangers ont pu acheter des terres dans l'intérieur du pays à proximité des concessions pour y construire des résidences d'été, etc., de sorte que l'on trouve aujourd'hui dans ce pays des maisons de campagne et des villas charmantes qui en rendent le séjour aussi agréable que celui des contrées les plus pittoresques d'Europe.

Au début il était également interdit aux voyageurs étrangers de dépasser les limites de la concession de plus de 25 ou 30 milles, ce qui ne permettait

1. Conférence faite à la Société de géographie d'Édimbourg. Voy. le Bulletin de cette importante association (n° 7, juillet 1887).

guère de connaître et d'étudier les ressources du pays, mais le gouvernement japonais n'a pas tardé à rayer cette clause des traités et à permettre à tout étranger de parcourir le pays d'un bout à l'autre en prenant un passeport. Ces passeports s'obtiennent aujourd'hui facilement.

De même qu'en Turquie, en Égypte, en Chine, au Siam la juridiction exterritoriale existe au Japon. Les étrangers y sont jugés, selon leurs propres lois, par des tribunaux consulaires. Un Japonais voulant poursuivre un Français est obligé de l'assigner au tribunal français; un Français ayant à faire des poursuites contre un Japonais ne peut l'attaquer que devant une cour japonaise. Ce système de juridiction exterritoriale ne manque pas de créer souvent des embarras regrettables, mais il a été reconnu jusqu'à présent comme étant le meilleur pour sauvegarder les intérêts des Européens dans un pays où la juridiction diffère complètement de la nôtre. Hâtons-nous d'ajouter que le Japon a fait de tels progrès en fait de réformes judiciaires que l'époque n'est pas éloignée où l'exterritorialité sera supprimée dans ce pays et où les étrangers seront jugés par les tribunaux indigènes comme en Europe.

II

Le Japon compte actuellement 459 milles de chemins de fer en exploita tion, 398 en construction et 290 à l'état de projet. Les lignes terminées sont les suivantes :

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La ligne Temiya-Sapporo et Poronai, la seule dans Yezo....
Osaka à Sakai...

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Les Japonais apprécient sérieusement les avantages des chemins de fer; aussi le réseau de ce pays se complète rapidement. Toutes les lignes indiquées plus haut desservent des centres de production importants ou relient des villes commerçantes de premier ordre.

Le télégraphe aussi fait des progrès rapides. Deux câbles sous-marins mettent le pays en communication avec l'Europe, celui de Shanghaï et Hong-Kong et celui de Vladivostok et la Sibérie. Ils partent tous les deux de Nagasaki. Dans l'intérieur du pays il existe actuellement déjà près de 7000 lignes télégraphiques, ayant 16 000 milles de fils et huit cables sous-marins reliant

entre elles les diverses îles de l'archipel japonais.

Les premiers chemins de fer, de même que les premières lignes télégraphi ques, ont été construits par les Européens. Ce fut vers 1869, 1870 et 1872. Mais aujourd'hui les Japonais n'ont plus besoin de notre intervention pour ces sortes de travaux, ils s'y entendent parfaitement.

La poste est admirablement bien installée. On sait que le pays fait partie de l'union postale. Le service se fait avec une exactitude exemplaire. Le Japon a l'habitude d'envoyer un délégué de distinction à tout congrès international de quelque importance qui se présente.

L'instruction est très avancée. Déjà en 1860 il y avait peu de Japonais ne sachant ni lire ni écrire. Depuis lors le progrès a été extraordinaire. L'instruction est obligatoire dans tout le pays. Elle est gratuite, mais on lève un impôt spécial dans ce but. Les enfants sont obligés de fréquenter les écoles primaires depuis l'âge de six ans jusqu'à quatorze. Les années scolaires sont de trente-deux semaines au moins, les journées sont de six heures.

Tokyo a une université et des collèges où les Japonais peuvent suivre toutes les branches d'études. Beaucoup cependant viennent suivre les cours de nos universités européennes. Il y a environ trois cents étudiants japonais en France, en Angleterre et en Allemagne.

Au Japon on compte à peu près 31 000 écoles, fréquentées par environ 3 325 000 élèves qui sont instruits par 102 000 professeurs. Dans les écoles primaires on enseigne la lecture, l'écriture, l'arithmétique, la géographie, la physique, le dessin, la musique, la gymnastique. Dans les premières classes. on y ajoute l'histoire et les sciences naturelles. L'enseignement secondaire comprend la littérature japonaise, les langues européennes, la chimie et la minéralogie; les classes les plus élevées l'algèbre, la géométrie, l'histoire, la physiologie, la zoologie, la botanique, l'économie politique et sociale. Cet enseignement embrasse une période de six années.

III

Le service militaire est obligatoire au Japon. A quelques rares exceptions près, tout homme valide est soldat pendant un certain temps. Sur pied de paix l'armée compte 60 000 hommes; 185 000 sur pied de guerre. Les soldats sont bien dressés, bien équipés, armés de fusils des meilleurs systèmes, renouvelés aussitôt que leur infériorité est reconnue en Europe.

La marine militaire se compose d'environ trente-cinq navires sans compter les torpilleurs. C'est peu de chose mais le gouvernement s'occupe activement à

`améliorer et à augmenter cette flotte. Déjà aujourd'hui elle comprend des vaisseaux du meilleur type, tant au point de vue de la vitesse que de l'armement. Le nombre des marins est de 8500 hommes y compris les cadres. Les Japonais sont d'excellents navigateurs; les pêcheurs qui exercent leur métier dans les mers du Japon forment une source inépuisable pour le recrutement de la marine militaire. Quelques mois à bord des vaisseaux écoles suffisent pour en faire des hommes comme on en rencontre peu sur nos bâtiments de

guerre.

Les chantiers de constructions navales de Yokohama sont déjà très importants; non seulement on y fait toutes sortes de réparations, mais on y construit des navires de première grandeur, même des bateaux à vapeur avec leurs machines.

La marine marchande se sert toujours de la jonque dans les eaux japonaises, mais elle est appelée à disparaitre bientôt, surtout celle dépassant un certain tonnage dont la construction est interdite par le gouvernement. Cette défense était d'ailleurs presque inutile, les Japonais préconisant de plus en plus les navires de modèle enropéen. Ils construisent de petits schooners pour le commerce de cabotage, et une flotte marchande à vapeur appartenant à la Nippon Youseu Kaisha dessert non seulement les ports les plus importants du pays, mais encore ceux de la Corée, de la Chine et de la Sibérie méridionale.

N'oublions pas la presse qui a pris une part très active aux progrès au Japon. Parmi les journaux de premier ordre, citons le Yomiuri Shimbum (le Crieur) qui a un tirage d'environ 100 000; le Jipi Shimbi (le Temps), tirage d'environ 50 000; le Hochi Shimbum (l'Intelligence), tirage 35 000, le Choya Shimbum (la Gazette de la cour et des campagnes), tirage 30 000; le NichiNichi Shimbum (le Rapporteur quotidien), tirage 25000; le Mainichi Shimbum (les Nouvelles du jour), tirage 20000. Tous ces journaux sont imprimés en caractères japonais; ils sont généralement bien conduits et bien rédigés et contribuent énormément à l'éducation du peuple. Les Japonais de toutes les classes sont des lecteurs assidus de journaux; mème les domestiques des deux sexes s'abonnent et reçoivent leur journal au domicile de leurs maîtres. Finissons ce chapitre par un peu de statistique.

La population du Japon est actuellement de 37 868 987 habitants, dont 16 157 877 hommes et 18 711 110 femmes. La classe ouvrière figure dans ce chiffre pour 35 297 395 âmes.

La population étrangère, européenne et américaine, compte environ 2300 individus parmi lesquels il n'y a guère plus de 200 Français.

Les Chinois sont au nombre de 4000.

Le budget des recettes s'élève à la somme de 311 230900 francs, celui des dépenses à 317 204 225 francs.

La dette nationale est de 1 022 613375 francs et le papier monnaie en circulation atteint le chiffre de 286 030 375 francs.

Les principales sources de revenu sont l'impôt foncier, l'impôt sur le Sake (liqueur japonaise), l'impôt sur le tabac, les douanes et la poste. Passons maintenant à la géographie pure du Japon.

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