qui peut servir de suite au Dictionnaire des anonymes et à toutes les bibliographies. Paris, Barba, 1812, in-8. [2163] Une seconde édition, revue et considérablement augmentée a paru, en 1828, avec le nom de l'auteur. Paris, de l'impr. de Crapelet. Roret, in-8, de xvj et 228 pag. Toute sa vie, Nodier s'est figuré avoir une importance politique qu'il n'a jamais eu : c'était un très agréable littérateur, voilà tout; ce qui n'empêchera pas qu'avant dix ans il ne soit oublié. Il ne voyait partout que la police (impériale bien entendu) qui servait avec une ferveur plus mala " droite que cruelle les intérêts de son maître. J'avais reçu, dit-il, de l'ha« bitude des persécutions une sorte de préoccupation singulière de mon importance politique, dont je fais naïvement la confession sans craindre qu'elle m'expose au ridicule. C'était ce qu'on appellerait aujourd'hui la « monomanie du malheur, mélancolie soupçonneuse, irritable et fière, plus digne de pitié que de dérision dans un infortuné qui a passé les plus belles années de sa vie au cachot, ou, ce qui est bien pis, à fuir les cachots sous les intempéries du ciel, et à travers les rigueurs et les dé«dains des hommes ! » (Avertissement de la seconde édition de ce livre.) " Et voilà pourquoi le bon Nodier n'eut pas le courage d'attacher son nom à la première édition d'un livre sur des «< Questions de littérature légale! Page xviij de notre préface nous avons dit que ce livre est peut-être le seul en bibliographie dont la lecture soit attrayante en même temps qu'instractive. EDITEUR DES OEUVRES COMPLÈTES DE VOLTAIRE (l'), aut. supp. [E.-T.-M. OURRY]. Lettre de en 12 vol. in-8 à MM. les vicaires généraux du chapitre métropolitain de Paris, au sujet du dernier mandement. Paris, Th. Desoër, 1817, in-8, de 27 pages. [2164] Quoique signée Th. Desoër, éditeur, cette Lettre a été composée par M. Ourry. EDMOND (François), ps. [François FOURNIER-PESCAY, médecin]. Etrennes (les), ou Entretiens des morts sur les nouveautés littéraires, l'Académie française, le Conservatoire de musique, le Salon, les journaux et les spectacles; recueillis par un témoin auriculaire revenu ces jours derniers des enfers. Paris, J.-G. Dentu, 1813, in-8, de 92 pages, 2 fr. [2165] EDMOND, prénom sous lequel il existe des pièces ou seulement des parts de pièces de cinq auteurs différents: MM. Amelot, A. de Chazet, Crosnier, Fournier et Rochefort. Voy. ces derniers noms dans le t. XI de la France littéraire. EDMOND, aut. dég. [Edmond D'OCAGNE]. Sous son prénom, M. d'Ocagne a fourni des articles de mœurs, des nouvelles et des feuilletons de théâtre à divers petits journaux, et nommément au «Frondeur au « Succès », à l'Avant-Scène », etc. ÉDOUARD, prénom sous lequel ont voulu se cacher huit auteurs de pièces ou même de parts de pièces: MM. Brazier, Damarin, Gouin, Mennechet, Monnais, Noël, Nicolle, Revenaz. Voy. ces derniers noms dans le tome XI de la France littéraire. ÉDOUARD (1), aut. dég. [Edouard HUARD, ancien raffineur]. Réflexions sur le raffinage des sucres et sur la fabrication du sucre de betteraves, ou Avis aux capitalistes. Paris, l'Auteur, 1829, in-12, de 24 pag., 2 fr. [2166] Le titre de cet opuscule ne porte que le prénom d'imprimé, quand le nom s'y trouve, il est écrit. E. D. S. (A.) Voy. DESAINTES. E. D. W. E. B. M. T. D. P. D., aut. dég. [Gilles de WITTE]. I. Motivum juris, seu, justa Defensio convivalis disputationis habitæ cum medicinæ licentiatis die 8 julii an. 1685. In-4, de 8 pag. [2167] II. Desquisitio quis sit sensus proprius, genuinus ac litteralis istius loci Math., 16. Tu es Petrus, et super hanc Petram ædificabo Ecclesiam meam : ad elucidationem Motivi juris nuper editi. (1685), in-4, de 4 pag. [2168] III. Prosecutio probationis locum Math. 16. Tu es Petrus, et super, etc. non recte refundi in Apostolorum principis successores (1685), in-4, de 8 pag. [2169] IV. Explanatio 11. Propositionis, de qua in Motivo juris nuper edito (1685), in 4, de 4 pag. [2170] E. E. N. L. V. N. J. (le sieur), ps. [Gédéon FLOURNOIS, ministre protestant]. Lettres sincères d'un gentilhomme françois. Cologne, 1681, et 1682, 3 vol. in-12. (1) Omis par MM. Louandre et Bourquelot. [2171] E. F., évêque de N. (Mgr.), apocr. [l'abbé GoUSSAULT, conseiller au Parlement]. Réflexions sur les différents caractères des homines. Maestricht, Jacques Delessart (Liége), 1714, in-8. [2172] Ce titre piqua ma curiosité; il ne me fut pas difficile de découvrir que les lettres initiales du frontispice indiquaient le célèbre Esprit FLÉCHIER, évêque de Nîmes. Dans un petit avis au lecteur, le libraire fait un éloge mérité de ce prélat, qu'il désigne encore par ses lettres initiales. Je lus l'ouvrage, et bientôt des négligences de style me prouvèrent qu'il ne pouvait être de l'élégant écrivain auquel le libraire de Maestricht avait voulu l'attribuer. Quelle fut néanmoins ma surprise, de trouver ces Réflexions à la fin du second volume des Lettres de l'évêque de Nîmes, publiées en 1715 par l'abbé Fléchier, son neveu, chez le libraire Jacques Estienne! Cet éditeur, dans sa préface, donne beaucoup d'éloges aux « Réflexions mais il ne nous fait pas connaître comment le manuscrit de cet ouvrage tomba entre les mains du libraire Delessart. Ce silence augmenta mes incertitudes au lieu de les dissiper. En vain le « Journal des savants » releva aussi le mérite de l'ouvrage, en rendant compte des Lettres de Fléchier; mes doutes restaient les mêmes. La « Bibliothèque universelle » de Leclerc me fit enfin découvrir la supercherie du libraire de Maestricht. L'analyse que présente le tome 24, p. 530 et suiv., de l'ouvrage anonyme intitulé : Réflexions sur les défauts ordinaires des hommes et sur leurs bonnes qualités », Paris, veuve Guerout, 1692, in-12, m'a prouvé que le sieur Delessart n'avait fait que reproduire cet ouvrage sous un titre un peu différent, et avec les initiales qu'il lui a plu de mettre sur le frontispice pour assurer le débit de sa contrefaçon. Delessart a aussi substitué un Avis de sa composition à la Préface de l'auteur originał, c'est-à-dire de l'abbé GousSSAULT, conseiller au Parlement, et dont on a plusieurs autres ouvrages de morale. Les Réflexions sur les défauts ordinaires des hommes » font partie du Catalogue des ouvrages de ce moraliste, inséré en 1696 par le libraire Michel Brunet à la fin du livre intitulé « Portraits sérieux, galants et comiques », par le sieur B*** (Brillon). Il est à remarquer que le libraire Brunet a imprimé un des ouvrages de l'abbé Goussault, celui qui a pour titre « Le Portrait d'un honnête homme »; lequel a beaucoup de rapports, pour le style et les citations, avec les « Réflexions. » Après m'être bien assuré de la ressemblance parfaite de l'ouvrage attribué à Fléchier avec celui de l'abbé Goussault, j'ai consulté le Catalogue manuscrit de la Bibliothèque de la Doctrine chrétienne, rédigé vers 1730, avec une grande habileté, par le P. Baizé, doctrinaire. Ce savant bibliothécaire, sans se douter que ces deux ouvrages fussent la même chose sous différents titres, vit bien que le second ne pouvait être de l'évêque de Nîmes. Il fit part de son opinion au libraire Jacques Estienne. Celui-ci convint que beaucoup de passages des « Réflexions, etc., ne pouvaient concerner Fléchier; mais il avoua qu'il les avait jointes aux Lettres de cet auteur, parce que ce volume avait été imprimé à Liége sous les lettres initiales de ses noms et qualités, et parce qu'il donnait une grösseur convenable au second tome des Lettres de Fléchier. Ainsi l'ignorance et l'intérêt particulier d'un libraire ont fait insérer parmi les œuvres de l'élégant Fléchier un ouvrage tout-à-fait indigne de lui. Il est honteux pour l'abbé Fléchier neveu d'avoir approuvé par ses éloges une pareille supercherie, qui a induit en erreur les rédacteurs de nos Dictionnaires historiques, depuis l'abbé Goujet, dans son premier supplément au « Dictionnaire de Moréri», jusqu'à MM. les rédacteurs de la «< Biographie universelle >> inclusivement. On trouve même les « Réflexions sur les différents caractères des hommes » dans le neuvième volume de la collection des OEuvres de Fléchier, publiée à Nîmes en 1782 par les soins de l'abbé Ducreux. On trouve encore les « Réflexions» de l'abbé Goussault dans le quatrième volume d'une mauvaise édition des « Caractères de La Bruyère », avec la suite de Brillon, publiée à Lyon en 1734 et en 1735. Voy. aussi le no 2443. Article de A.-A. Barbier. EICHHOFF (J.-J.), alors maire de la ville de Bonn, et membre du conseil général du département du Rhin-et-Moselle, aut. supp. [Jacques PEUCHET]. Mémoire sur les quatre départements réunis de la rive gauche du Rhin, sur le commerce et les douanes de ce fleuve. Paris, s. d. (1802), in-8. Edm. D. M-NE. [2173] E. L., ps. [Antoine SERIEYS, non moins fécond compilateur que éhonté charlatan]. I. Génie (le) de Bossuet, ou Recueil des plus grandes pensées et des plus beaux morceaux d'éloquence répandus dans tous les ouvrages de cet écrivain, précédé de son Éloge. Paris, Dentu, 1810, in-8, 5 fr., et sur pap. vél., 6 fr. [2174] L'auteur a reproduit beaucoup de fragments de cet ouvrage dans le sui vant. II. Esprit (l') des orateurs chrétiens, ou Morale évangélique; extrait des ouvrages de Bossuet, Bourdaloue, Massillon, Fléchier et autres orateurs célèbres. Deuxième édition, augmentée de morceaux choisis des orateurs du second ordre qui ont vécu dans le cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Paris, Dentu, 1819, 4 vol. in-12, 10 fr. [2175] Art. de M. De Manne. ELBANIE, membre de l'Académie des Árcades de Rome, aut. dég. [la baronne Thérèse de KOURZ ROCK]. Voy. les nos 1563 et 1364. ELBÉE (le comte d'), nom abrév. [le comte GIGOT D'ELBÉE, général vendéen. Pour ses ouvrages et ceux de son fils, voyez le t. III de la France littéraire à Elbée. ELDERLE (lord), ps. [madame la comtesse de MONTHOLON-SÉMONVILLE]. Souvenirs de-, suivis du Chant de Moïna. Paris, de l'impr. de F. Didot, 1823, in-12. Tiré à 100 exemplaires. [2176] ELDIR (la sultane d') [madame MERCIER, femme d'un ancien chef de bataillon], connue généralement sous le premier de ces noms. Pour la liste de ses ouvrages, voy, le t. XI de la France littéraire à Eldir (1). ÉLECTEUR (UN), aut. dég. [Benjamin CONSTANT DE REBECQUE]. Entretien d' avec lui-même. Paris, Plancher; Delaunay, 1817, in-8, de 16 pag. ÉLECTEUR (UN), aut. dég. [Alexandre LAMETH]. [2177] Un électeur à ses collègues. Paris, de l'impr. de Gaultier-Laguionie, 1824, in-8, de 24 pag. [2178] Réimprimé plusieurs fois dans le même mois avec le nom de l'auteur. ÉLECTEUR A DOUBLE VOTE (UN), aut. dég. [BONNEAU-L'ESTANG, manufacturier de faïence à Nevers]. Lettres sur les élections de la seconde série. Nevers, septembre 1822, in-8. [2179] ÉLECTEUR DE 1789 (UN), aut. dég. Lettres d'à un jeune électeur de 1839. (Impr. de Danel, à Lille.) Paris, boulevard Montmartre, n° 14, 1834, in-8, de 256 pages. [2180] ÉLECTEUR DE PARIS (UN), ps. [S. M. LOUIS-PHILIPPE Ier, roi des Français]. Un électeur de Paris au général Lafayette (sur le programme de (1) MM. Louandre et Bourquelot n'ont point consacré d'article à cette honorable dame, très connue, pourtant, dans le monde littéraire, et dont nous avons deux ouvrages et une série de rapports sur une société fondée par elle. |