SUR L'ODYSSÉE D'HOMÈRE. PAR DUGAS MONTBEL, membre de l'institut, ET DES ACADÉMIES DE LYON, BESANÇON ET NANCY. PARIS, TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES, IMPRIMEURS DU ROI ET DE L'Institut, 1833. OBSERVA SUR LE PREMIER CHANT DE L'ODYSSÉE. 00000 [v. 29.] Alors il rappelait dans sa pensée Égisthe. Le grec porte púpovos Aiyioboro, de l'irréprochable Égisthe. Cette épithète ¿μúμwv, qui se prend toujours en bonne part, a paru extraordinaire (1); je n'ai pas cru devoir l'exprimer. Quelques critiques pensent que par là il faut entendre la beauté d'Égisthe, ou l'illustration de sa naissance (2). Knight supprime les trois vers 29-31. J'adopte d'autant plus volontiers cette opinion que si l'on conserve ces trois vers, la formule qui dans Homère précède toujours les discours se trouve répétée inutilement. Τοῖσι δὲ μύθων ἦρχε πατὴρ ἀνδρῶν τε θεῶν τε (v. 28, et plus Le sens est bien meilleur en adoptant le retranchement. Je continuerai pour l'Odyssée, comme je l'ai fait pour l'Iliade, à faire connaître les suppressions admises dans l'édition de Knight, me bornant toutefois aux plus essentielles. (1) Trad. de mad. Dacier, t. I, p. 53, éd. de Rigaud. (2) Brev. sch. in Odyss. a', 29. Eust. 1387, 20. |