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fois avant l'année 1584; mais ce bibliographe ne dit pas en quels lieux. Dans un recueil publié par Gilles Corrozet, en 1560, in-8°, sous ce titre : Quatre traités utiles et délectables de l'agriculture, se retrouve l'opuscule de D. Brossard. Il a été réimprimé à part, mais d'après cette édition, à Orléans, par Éloi Gibier en 1571, avec le traité De la manière de semer graines en jardins. « Enfin, dit M. Dupetit-Thouars, il a «< passé dans le recueil publié, en 1607, par le << libraire Robert Fouet, sous le titre de Maison « champêtre et Agriculture d'Elie Vinet, Xanton«geois, et Antoine Mizauld. Il se trouve dans la << seconde partie attribuée à Vinet. »

BROUARD (JEAN).

Sur la vie et les œuvres de ce Jean BROUARD on n'a pas d'autres détails que ceux qui sont fournis par La Croix du Maine et par Ansart. Voici la notice d'Ansart, qui est la plus étendue :

<< Jean Brouard, prêtre du diocèse du Mans et né «< à Laval, fut vivement sollicité après son ordination << de partager la desserte d'une paroisse nombreuse. << Son âge et son peu d'expérience lui servirent d'ex

« cuse, et lui donnèrent le temps de travailler à se <«< connaître lui-même avant que de se charger de «< conduire les autres. L'évêque ne tarda pas à faire « de nouvelles instances; alors Brouard obéit, et <«< remplit les fonctions sacrées du ministère avec <«< d'autant plus de facilité qu'il s'y était mieux pré« paré. Cependant il n'avait pas prévu tous les obs<< tacles. La religion éprouvait alors une crise violente; « les hérétiques débitaient leurs erreurs avec une <<< hardiesse qui ébranlait la foi des fidèles ; le danger <«< était pressant et demandait les secours les plus << prompts: notre zélé vicaire y pourvut de parole et « par écrit. L'ouvrage qui parut à cette occasion est « intitulé : Leçon à ceux qui disent : « Je ne sais à « quelle religion je dois tenir. » C'est un abrégé des << principales preuves de notre religion. La Croix du << Maine n'était pas certain qu'il fût imprimé en 1584. » Nous regrettons de ne pouvoir rien ajouter à ces détails. Que de gens, au seizième siècle, ne savaient pas, en effet, quelle religion ils devaient préférer! Et cependant tout le monde avait les armes à la main pour défendre l'une ou l'autre. Quand il parlait à ceux qui osaient dire publiquement : « Je ne sais, » Jean Brouard s'adressait à un très-petit nombre de sages.

BROULLIER (JEAN).

La Croix du Maine parle de lui dans ces termes : << Jean BROULLIER, chanoine de l'église cathédrale << de Saint-Julien du Mans. Il a écrit un recueil des « Vies des Evêques du Mans, lequel n'est pas encore

imprimé. Il florit au Mans en cette année 1584, et << s'étudie de tout son pouvoir de remettre en leur << entier et première splendeur les choses ruinées en << ladite église aux premiers troubles et séditions <«< advenues l'an 1562, pour le fait de la religion. » Nous ajouterons quelques mots à cette courte notice. Jean Broullier, reçu chanoine le 9 novembre 1563, fut, en effet, un des bienfaiteurs de l'église du Mans, comme le témoigne un acte de fondation conservé dans les archives manuscrites de cette église (1). Il avait pris parti contre Henri IV; mais quand la cause de la Ligue fut perdue, il prêta serment au vainqueur, le 7 décembre 1589. Il mourut le 9 novembre 1591. Son Histoire des Evêques du Mans est perdue.

Il ne faut pas le confondre avec un autre Jean Broullier, archidiacre de Passais, chanoine, vicaire général et curé de Coulans, mort dans les derniers

(1) MSS. de la biblioth. du Mans, no 244, ad calcem.

mois de l'année 1549. C'est à celui-ci qu'il faut rapporter la fondation du collège de Coulans (1).

BUFFET (JEAN).

Jean BUFFET était avocat au présidial du Mans dès l'année 1624 (2). Nous le retrouvons en 1643 (3) et en 1644 plaidant pour le curateur de Brandelis René de Champagne, fils de Brandelis René de Fossé, contre la veuve de ce René de Fossé, épouse en secondes noces de Jean de La Gasnerie (4). Il ne nous est connu comme écrivain que par quelques vers insérés en 1643 en tête des Mémoires de Pierre Trouillart.

BUREAU (MICHEL).

Michel BUREAU, né à Champgeneteux, bourg de l'archidiaconé de Laval et du doyenné d'Evron, prit l'ha

(1) M. Cauvin, Etablissem. de charité, p. 135.

(2) Bodreau, Coutumes, p. 458.

(3) Ibid., p. 489.

(4) Ibid., p. 154.

bit monastique dans l'abbaye de La Coûture au Mans, le 1er décembre 1480. Ses supérieurs l'envoyèrent bientôt à Paris achever ses études, et il en revint docteur en théologie. Après avoir occupé quelques années, dans l'abbaye de La Coûture, la chaire d'Ecriture sainte, il fut élu prieur, et l'abbé Guillaume Herbelin, vieux et infirme, le choisit pour son vicaire. Ce vicariat devait durer peu de temps. En effet, l'abbé Guillaume étant mort le 1er juin 1496, Michel Bureau lui fut aussitôt donné pour successeur. Mais si son élection fut prompte et facile, sa confirmation fut retardée par un grave incident. A la nouvelle de la mort de Guillaume Herbelin, le pape Alexandre VI, se souciant peu de la liberté des moines, avait accordé l'abbaye de La Coûture à Jean de Villiers, cardinal de Sainte-Sabine, déjà pourvu de l'évêché de Lombes et de l'abbaye de Saint-Denys en France. Cependant le mandataire des religieux fit valoir en cour de Rome leurs droits et les siens, et le pape céda.

Michel Bureau gouverna l'abbaye de La Coûture de l'année 1497 à l'année 1518, et en fut le dernier abbé régulier. Les actes de son administration ont été consignés sommairement dans un manuscrit précieux de la bibliothèque du Mans, qui porte ce titre : Compendium historice regalis abbatiæ sancti Petri de Cultura Cenoman. (1). Nous y lisons qu'en l'année

(1) Numéro 91,

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