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qui-parle. VIII, 3).

Alcedo vocalis (Arist. Halcyôn phônêeis
A. muta (Arist.: H. aphonos muet. Ibid.).
Anas lybica (Belon).

Ardea stellaris (Arist. Herôdios asterias, IX, 1).

Collyrio minor (Belon).

Columba domestica (Galien Peristera catoecidios, simpl. med. Fac., XII, 25.) (1).

Corneille emmantelée (Belon).

Culicilega cinerea (Arist. : Cnipologos spodoeides

cendré VIII, 3).

Gallina africana (Columelle, VIII, 2).

Gallus gallinaceus (Cicéron, de Divin., I, 34. Pline, XXX, 49) (2).
Gavia cinerea (Arist. : Laros spodoeides cendré, VIII, 3).
G. alba (Arist.: L. leucos
blanc. Ibid.).
Hirundo rustica (Pline, X, 49).
Ibis nigra (Arist. Ibis melaena = noire, IX, 27).
Parus maxima (Arist. : Ægithalos megistos, VIII, 3).

P. monticola (Arist. Æ. oreinos

montagnard. Ibid.).

Passer Rubi (Belon, VII, 32).

P. torquatus (nom donné, suivant Belon, au Moineau à la Soulcie, VII, 20).

Perdrix de Damas, de Grèce (Belon).

Perdrix franche, grise, blanche (vieux noms français).

Picus martius (Pline, X, 20); P. arborarius (Arist.: Pipra dryocolaptes: creusearbre, VIII, 3).

Pic de muraille ou d'Auvergne (Belon).

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T. iliacus (Arist. C. ilias. Ibid.).
T. pilaris (Arist. : C. trichias

=

Struthio africus (Arist. : Strouthos lybicos, de Partibus animalium, III, 14). Turdus viscivorus (Arist. : Cichlê ixoboros

mange-gui, IX, 20).

poilu. Ibid.).

Si nous passons aux noms tirés de l'ouvrage : De la nature et diversité des poissons, nous constatons que le naturaliste manceau n'a en aucune manière inventé les locutions bi-nominales qui lui ont été attribuées Perca fluviatilis, Trutta fluviatilis, Cernua fluviatilis. Voici, en effet, ce que dit Belon: « Il y a une Perche en la mer différente à celle d'eau doulce, tant en couleur comme à ce que celle de rivière ha deux aelles sur le dos, » p. 262........ « Aristote a parlé de la Perche marine et de celle de rivière, » p. 290. « ... Il y a évidente distinction entre les Truites des rivières et celles que notre vulgaire nomme Truites saul

(1) Hérodien a dit aussi: Peristera catoecidios, p. 446. L'épithète catoecidios, synonyme de l'adjectif latin domesticus, se trouve encore dans les Géoponiques, compilation agricole attribuée à Cassianus Bassus, contemporain de l'empereur Constantin-Porphyrogénète.

(2) Cette locution, Coq de la Poule, qui semble naïve, vient probablement de ce que le Co et la Poule avaient chacun un nom distinct, Gallus et Gullina. Quoi qu'il en soit, elle ne forme pas un pleonasme ridicule comme l'appellation moderne de la nomenclature, Gallus Alector, dans laquelle on a uni deux substantifs, l'un latin, l'autre grec, qui ont le même sens, Coq-Coq.

382 QUEL EST L'INVENTEUR DE LA NOMENCLATURE BINAIRE

monées, » p. 274. «... Je veul maintenant descrire un poisson saxatile, la Cernua, venant de la rivière, » p. 286. De ce que le mot de rivière est venu sous la plume de notre auteur, il ne faudrait cependant pas conclure à l'intention formelle d'appliquer à un nom de genre l'épithète fluviatilis.

Quant au nom de Gobio albus, il n'a pas été inventé par Belon, mais bien par Aristote, qui a parlé du Côbios leucos, au livre IX, chap. XXXVII de l'Histoire des animaux.

Enfin Belon n'a jamais dit Celerina Gallorum, comme le prétend M. Crié. Voici le texte exact : « Les Francois habitants aux rivages de l'Océan ne congnaissent aucun poisson pour Sardine, s'il ne leur est apporté d'ailleurs déjà salé car ils changent son nom et pour Sardines les dient Célerins, >> p. 167.

Belon a eu soin de nous apprendre lui-même quelle a été sa part d'invention dans la nomenclature ichthyologique: il raconte qu'il a « baptisé >> un poisson du nom de Barbeau de mer, en latin Mystus marinus. Il nous fait savoir aussi comment il a emprunté à Pline le nom d'oculata pour l'adjoindre au substantif Torpedo, p. 198 et 81.

En terminant, je tiens à déclarer que, tout en refusant à Pierre Belon le titre d'inventeur de la nomenclature, binaire dont véritablement il ne s'est jamais préoccupé, non plus qu'aucun de ses contemporains et prédécesseurs, je suis loin de contester les services qu'il a rendus à la science. Je reconnais volontiers que, par ses observations en Orient, il a ouvert la voie parcourue ensuite avec succès par Rauwolf, Alpin, Tournefort et plusieurs autres naturalistes. D'ailleurs, il y a, dans son Histoire de la nature des oiseaux, deux pages (40 et 41) sur l'homologie des nembres de l'homme et des oiseaux qui, à elles seules, suffisent à immortaliser son nom et à lui assigner une place éminente, après Aristote, parmi les initiateurs de l'Anatomie comparée. Enfin, ce qui me plaît particulièrement chez Belon, c'est qu'il aime la science pour elle-même et dédaigne « la calumnie de ces personnes qui, en accusant les observations des hommes curieux, les taxent comme escrivants choses non nécessaires ». Il savait bien que les applications utiles viennent d'elles-mêmes par surcroît. Belon a un style attrayant, qui rappelle le francoys expressif de son contemporain Michel Montaigne. Que n'a-t-il eu aussi le calme philosophique du bon Périgordin !

DESCRIPTION

D'UNE ESPÈCE NOUVELLE

DE DERMESTIDE

PAR

M. A. GODARD

Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 décembre 1881.

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DERMESTES FAVARCQUI

Oblong; noir brillant; garni en dessus de poils soyeur d'nn fauve flave. Dessus du corps revêtu d'un duvet grisâtre; les cinq arceaux de l'abdomen parés d'une tache noire sur les côtés et d'une rangée longitudinale de taches noires de chaque côté de la ligne médiane.

Offrant sur la partie médiane des 3 et 4 arceaux de l'abdomen un petit tubercule chargé d'un faisceau de poils.

3 et 4o arceaux du ventre sans signe particulier.

Long., 0,0078 à 0,0090 (3 1/2 1. à 4 1.). Larg., 0,0033 (1 1/2 1∙).

Corps oblong ou suballongé; médiocrement convexe: Tête finement ponctuée, garnie de poils d'un cendré flave. Antennes prolongées jusqu'à la moitié du prothorax ; d'un roux-testacé; de onze articles; le 1er obco nique renflé, le 2° subglobuleux; le 3o moins court que le 4o; celui-ci et le 5o égaux; les 6o à 8o un peu plus courts; les 9° à 11e constituant une massue subcomprimée, le 11° rétréci de la base à l'extrémité. Yeux noirs, saillants; globuleux; entiers.

Prothorax tronqué en avant, élargi en ligne courbe jusqu'aux deux tiers environ de ses côtés, à peine rétréci ensuite; plus convexe en avant

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DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE nouvelle de dermestide

qu'en arrière; profondément bisinué à la base, qui est garnie de cils jaunes mi-doré; les angles postérieurs émoussés; densement et finement. ponctué; couvert de poils couchés d'un roux flave. Écusson presque en triangle; garni de poils d'un roux flave. Elytres un peu plus larges que le prothorax à ses angles postérieurs; trois fois aussi longues que lui; presque parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécis ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle sutural; très étroitement rebordées; peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; densement et finement ponctués; couvertes de poils couchés comme ceux du prothorax. Dessous du corps revêtu de poils épais, couchés, d'un cendré flavescent; cilié de fauve-flave au bord postérieur des arceaux du ventre; paré sur ces derniers: 1o d'une tache noire sur les côtés; celle du 1er grande, courbant les deux tiers. basilaires de la longueur de cet arceau; les taches des 4 derniers en forme de gros points; 2° par une rangée longitudinale de point noirs, placés de chaque côté de la ligne médiane, ceux du dernier arceau presque contigus. Pieds noirs, garni de poils d'un cendré-flavescent.

1o

Le Dermestes Favarcqui, doit prendre rang après le D. Gulo God., avec lequel il a beaucoup de rapport; mais il s'en distingue bien parfaitement: par les taches noires dont son abdomen est paré et qui n'existent pas chez le D. Gulo; 2o le dernier ne possède qu'un seul signe orbiculaire sur le 4 arceau abdominal du ♂, tandis que chez le ♂ du D. Favarcqui il y en a deux placés sur les 3 et 4o arceaux.

Cette espèce est originaire de la Chine; elle a été importée en France dans des cocons du bombyx Mori (ver à soie). Nous l'avons dédiée à M. Favarqui, entomophile stéphanois, qui l'a acclimatée et naturalisée à Saint-Étienne (Loire) depuis plusieurs années.

NOTE

SUR LE

STETHOCONUS MAMILLOSUS

FLOR.

PAR M. C. REY

Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 27 juin 1881.

Le Stethoconus mamillosus est une espèce d'Hémiptère de la grande famille des Capsides. Elle a été décrite pour la première fois par Flor parmi ses Rhynchotes de Livonie. Plus tard, Fieber en fit un genre sous le nom de Stethoconus (sos, poitrine, xovos, cône), qui veut dire poitrine ou thorax en forme de cône. En effet, ce curieux insecte, vu de côté, présente son écusson fortement relevé en pyramide ou cône comprimé, caractère unique et remarquable parmi tous les Capsides.

En juillet 1869, j'en capturai quelques exemplaires, près de SaintGenis-Laval, en battant des branches de pommier infestées de Tingis Pyri, hémyptère trop connu, vulgairement appelé Tigre par les jardiniers, à cause des dessins tigrés ou bigarrés qu'il exécute sur les feuilles des pommiers et des poiriers, qui périssent souvent à la suite des dégâts que cet insecte leur occasionne en détruisant le parenchyme des feuilles et les couvrant d'une espèce de rouille nuisible à leur respiration par les stomates. L'on sait que les femelles des tigres pondent leurs œufs par groupes au-dessous des feuilles. C'est là que s'opère toutes leurs mues diverses et toutes les évolulions de leur existence. De là, une fois arrivés à l'âge adulte et même avant, les Tigres se répandent sur la surface des feuilles, sur les ramilles, sur les rameaux et jusque sur les mères branches, au point que l'arbre en est souvent infesté tout entier.

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