4° M. Réné Taillandier, Secrétaire-Général du ministère de l'Instruction publique, annonce que M. le Ministre a mis à la disposition de la Société, un exemplaire des lettres du cardinal Mazarin, livre publié par M. Cheruel. - Remerciments. 2o La Société de statistique de Marseille, par l'intermédiaire de M. Saurel, son secrétaire, adresse le programine de la séance tenue par cette compagnie, le 14 avril, séance dans laquelle il a été fait d'intéressantes communications, notamment sur Marius et Jules César, par M. Isidore Gilles et sur l'obituaire de Saint-Victor, cette célèbre et antique abbaye dont l'important cartulaire sauvé par hasard, en 1824, par les soins de notre vénérable père 1, a été publié il y a peu d'années dans la collection des documents inédits de l'histoire de France. 30 M. Deschamps de Pas se trouvant dans l'impossibilité d'assister à la séance, prie M. le Secrétaire-Général, de soumettre à ses collègues une proposition tendante à solliciter du gouvernement, l'acquisition de la collection de numismatique, formée avec tant de soin, par M. de Sauley, membre de l'Institut. Cette proposition est formulée au nom de MM. Adrien de Longperrier, Charles Robert baron de Weitte et de La Saussaye, de l'Institut, et autres sommités scientifiques, qui se chargent de faire les démarches nécessaires pour obtenir un bon résultat. La collection de Sauley, est-il dit, composée aujourd'hui de 7117 monnaies, dont près de 1000 sont en or, est un ensemble de monuments tel qu'il est permis d'affirmer que de longtemps il ne s'en formera pas un autre aussi précieux pour l'histoire 1M. Edouard de Laplane, le savant auteur de l'histoire de Sisteron, dans une tournée du conseil de révision, faisant les fonctions de préfet des Basses-Alpes, a retrouvé ce précieux manuscrit dans la petite ville des Mées (arrondissement de Digne) et en a fait faire l'acquisition par M. le comte de Villeneuve, alors prefet des Bouches. du-Rhône, pour les archives départementales de Marseille. Hri DE LAPLANE. . de notre antiquité gauloise, la bibliothèque nationale elle-même ne possède guère plus de 12 à 1500 pièces de ce genre. Il importe d'empêcher que cette richesse numismatique passe à l'étranger et aille grossir encore les trésors du British Museum de Londres. Sur ces observations dont la justesse est unanimement appréciée, la Société, attendu que la collection formée à grands frais et avec tant d'intelligence et de soins par M. de Sauley, est une collection précieuse et unique dont l'importance est évidente et qu'il y a lieu de ne pas la laisser échapper. La Société unanime émet le vœu que des démarches actives soient faites auprès du gouvernement dans le but de l'acquérir, elle charge son Secrétaire-Général d'adresser l'expression de ce vœu aux honorables membres de l'Institut chargés de soutenir et d'appuyer cette demande. Dans ce but, copie de cette délibération sera immédiatement transmis à M. A. de Barthelemy, membre de la Société des Antiquaires de France, délégué pour recevoir l'expression des vœux et les transmettre à qui de droit. M. Le Sergeant de Monnecove, membre de la Société, à Paris, écrit à M le Président que la compagnie ayant admis en principe l'impression de la traduction du siége de SaintOmer (Audomarum obsessum), de Chifflet, par M. Louis Moland, ainsi que le registre des délibérations relatives au siége d'après les archives de la ville, il serait peut-être intéressant d'adjoindre à ces deux pièces une autre relation contemporaine faite par un officier suisse, témoin oculaire des faits accomplis, relation dont copie est actuellement entre les mains de l'honorable membre qui consentirait à la mettre à la disposition de la Société, à certaines conditions énumérées dans sa lettre. La compagnie appelée a en délibérer, entend, à cet égard, diverses observations; d'une part on fait remarquer qu'en effet on a admis en principe l'impression dans les Mémoires historiques, des deux importantes pièces dont il s'agit ; mais qu'il est difficile de préciser l'époque à laquelle cette impression pourra s'effectuer, attendu que d'autres travaux assez long, dont l'un est commencé, ont une priorité d'inscription qu'on ne peut annuler; d'autre part on se demande si le document dont on désire également l'insertion pourra ajouter quelques notions nouvelles à celles du registre officiel déjà si complet, si détaillé, tenu par le greffier de la ville qui a pris note, jour par jour des opérations du siége de Saint-Omer, en 1638. C'est, dit-on, unanimement ce qu'il convient d'examiner tout d'abord; en conséquence, en remerciant l'auteur de cette proposition, la Société prie M. le Président d'être assez bon pour lui demander préalablement la communication du manuscrit signalé, lequel sera soumis à une commission qui, après examen, en fera son rapport sur lequel il sera statué ce qu'il appartiendra. La lettre de l'honorable membre contient également une réclamation faite au nom de M. Giry, ancien élève de l'École des Chartes, qui demande ce que sont devenus deux manuscrits par lui adressés à la Société, il est répondu que celui qui est intitulé le Boulonnais et le Ternois, dont les épreuves lui ont été envoyées à Sens pour la correction, a été inséré depuis longtemps dans les 74 et 72e livraisons du Bulletin historique, et que l'autre figurera naturellement à son tour dans les Mémoires, à la suite d'un très intéressant travail de M. de Lauwereyns de Rosendaele, concernant l'Echevinage de SaintOmer, travail dont la notice de M. Giry est une étude critique et pour ainsi dire une annexe inséparable. L'analyse de la correspondance terminée, M. de Laplane demande la parole pour faire part à la compagnie d'une nouvelle découverte faite ces jours derniers à Bayenghem-lezÉperlecques. En déposant sur le bureau quelques objets archéologiques, successivement examinés, M. le Secrétaire-Général expose que depuis peu, en reconstruisant et élargissant une ancienne chaussée romaine se dirigeant sur Nordausques, chaussée oise, la bibliothèq *eloc que cette riche xations dont la Selete, attendu qu ant d'intelligenc ection précieuse e qu'il y a lieu d Societe unanime ér whites auprès du Sle charge son Secré * veu aux honorab' air et d'appuyer délibération sera lemy, membre gué pour rece qui de droit. M. Le S Paris, écr en princ Omer land, d'a d' intacte la moitié d'un e, ou jatte en terre rouge relief qui ressemble aux vases On a remarqué un morceau fait partie d'une poignée de glaive; deux moitiés d'un moulin portatif à erre meulière artificielle grénelée. 'honorable membre, dont le nombre a pu ot, ont été déposés en lieu sûr, dans une maiagne du voisinage; ils annoncent sans aucun age des légions romaines sur ce point culminant ne Morinie. >cussion s'ouvre sur cet exposé, ce qui attire l'attenont de petites boules irrégulières trouvées en assez nombre, boules qui semblent d'argile très poreux et la destination et l'usage demeurent, quant à présent, fort olématiques. Mais ce qui surtout frappe les connaisseurs, ce sont les dessins qui figurent sur le fragment de bol en terre rouge fine, dont il vient d'être question, le membre le plus compétent de la compagnie dans ces sortes de matières, l'honorable VicePrésident possesseur d'un riche cabinet, prétend que cette ix grecque ancrée que l'on y voit plusieurs fois représentée se, est peut-être l'unique spécimen qu'il a rencontré 'ans les poteries de ce genre. La Société unanime quence M. Legrand, d'examiner de nouveau curieuse trouvaille et de soumettre à une ésultat de son examen. remercîments sont adressés à M. de essante communication et pour avoir elli dans sa maison de campagne tous les Logiques dont il vient d'être fait mention. nent après, conformément à l'ordre du jour, M. le remet à chaque membre présent, un exemplaire des 80 livraisons du Bulletin historique et la séance est leà 10 heures. Séance du 1er juillet 1872. PRÉSIDENCE DE M. QUENSON. La séance s'ouvre à 7 heures précises par la lecture et l'adoption unanime du procès-verbal de la réunion précédente. A la suite de cette adoption, M. le Président donne communication des titres des ouvrages déposés sur le bureau, lesquels ont été adressés à la Société depuis la dernière séance mensuelle. Ces ouvrages sont intitulés de la manière suivante : Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, t. X, 4re et 2e livraisons. Mémoires de la Société des Sciences naturelles et historiques de Cannes, 2e volume. Annales de la Société d'Émulation de Bruges, nos 1 et 2, t. VII. Bulletin de la Société d'Émulation du département de l'Allier, t. XII, 4re et 2 livraisons. |