Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

demandent une période de repos assez prolongée après la floraison, laquelle s'opère généralement en février-mars; leur vraie place dans les serres est au-dessous du vitrage, et ces jolies plantes redoutent beaucoup l'excès d'humidité, surtout après la floraison.

Ce sont :

Les Odontoglossum Rossi majus et ses variétés.

Les O. Ehrenbergii.

Les O. Cervantesii.

ÉTUDE

DES PARASITES VÉGÉTAUX

QUI ATTAQUENT LES

ROSACÉES USITÉES EN HORTICULTURE

EXPOSÉ DES MOYENS PRATIQUES

PROPRES A EN PRÉVENIR OU A EN COMBATTRE L'ACTION

PAR

M. l'abbé E. OUVRAY

Curé de Saint-Ouen, près Vendôme (Loir-et-Cher).

Les Rosacées sont ainsi appelées parce que leurs corolles se composent de pétales disposés comme ceux de la Rose.

Cette famille comprend un grand nombre de végétaux, dont les plus importants en Horticulture, au point de vue alimentaire et commercial, sont d'abord les arbres fruitiers, et ensuite les Fraisiers et les Framboisiers, et même la Ronce, dont le fruit n'est pas à dédaigner.

Les Rosiers, qui prennent de plus en plus une place importante dans nos jardins et nos parterres, appartiennent aussi à cette famille, ainsi qu'un certain nombre de plantes d'ornement, comme les Spirées, etc.

De toutes les plantes de cette famille, ce sont incontestablement les arbres fruitiers qui offrent le plus d'intérêt. Du reste ce sont eux qui comptent peut-être le plus de parasites qui s'acharnent à leur destruction.

Les arbres fruitiers se divisent en deux groupes bien distincts: ceux à noyau et ceux à pépins.

Les arbres à noyau sont les Cerisiers, les Pruniers, les Pêchers, les Abricotiers et les Amandiers.

Les arbres à pépins sont les Pommiers, les Poiriers, le Cognassier, le Néflier, le Sorbier, le Cormier et l'Aubépine.

Considérations générales.

Depuis vingt-cinq à trente ans, dans les espèces à pépins, et une dizaine d'années pour celles à noyau, les arbres de nos jardins subissent une influence néfaste, qui, chaque année, va en s'accentuant; ils n'ont plus, incontestablement, la végétation d'autrefois, c'est la plainte générale.

La cause en est à un mal générique qui les affecte à peu près tous, produisant néanmoins chez chacun d'eux, ainsi que nous le verrons, des effets particuliers, comme du reste l'influenza dans l'espèce humaine.

M. Rose, qui nous a donné l'année dernière un travail sur la question qui nous occupe, met en cause un parasite récemment connu et d'une organisation simple et non définie, espèce de Champignon muqueux qui pénètre, par une sorte d'imbibition, dans la membrane des tissus végétaux. C'est M. Payen, dit-il, qui en a parlé le premier en 1852. Ce ne fut qu'en 1892 qu'on commença à le reconnaître comme parasite. MM. Viala et Sauvageau le retrouvaient dans les tissus foliaires de la Vigne, et c'est en 1895 que M. Debray, qui l'avait constaté sur 70 végétaux différents, lui donnait le nom de Pseudocommis, après une étude approfondie.

C'est ce parasite qui serait l'auteur de la brunissure, maladie des feuilles commune aux arbres fruitiers tant à noyau qu'a pépins, et que l'on constate aussi sur les feuilles d'une foule d'autres végétaux. Ce qui le caractérise, c'est que, tout en épuisant les sucs des tissus sur lesquels il produit des taches brunatres ou noirâtres, sorte d'enfumure, il ouvre la voie à d'autres moisissures ou achève leur œuvre.

Ainsi, le Coryneum Beijerinckii, regardé jusqu'ici par tous les auteurs comme la cause de la maladie des Cerisiers, ne viendrait qu'en seconde ligne pour achever la mortification des jeunes pousses commencée par le Pseudocommis, tandis que le Cham

pignon de la tavelure, chez les Poiriers et les Pommiers, verrait son œuvre de destruction complétée par le Pseudocommis.

Ce serait de même pour l'Oidium de la Vigne; il agirait conjointement avec lui, et même seul pour les taches noirâtres et les gerçures des grains.

Ceci dit pour rendre hommage au travail et aux recherches de M. Rose sur cette question, étudions maintenant 'en détail les différentes maladies parasitaires des arbres à pépins et à noyau avec leurs remèdes préservatifs et curatifs.

Les chancres.

Les chancres, que l'on rencontre fréquemment sur les branches et le tronc des arbres fruitiers, particulièrement des Pommiers, sont de véritables plaies, ulcères ou caries qui désorganisent tout le corps ligneux.

Les chancres sont l'œuvre d'un Champignon connu sous le nom de Nectria ditissima.

Si la cause première est la gelée, un coup de soleil, une taille brutale, ou un accident quelconque, c'est toujours le parasite qui envenime le mal et lui donne un caractère dangereux.

Le D' Goeth en a fait une démonstration convaincante; il lui a suffi de faire une plaie à un Pommier et d'y semer des spores de Nectria pour déterminer un chancre de mauvaise nature.

Depuis les découvertes de Pasteur, on guérit beaucoup plus de plaies qu'autrefois, et les opérations chirurgicales réussissent pour la plupart, parce qu'on s'entoure de précautions sanitaires. et qu'on soustrait le mal à toute action extérieure infectieuse par des antiseptiques.

Si une bande d'écorce est enlevée à un arbre ou meurtrie par le soc de la charrue, le collier ou la dent du cheval, par le frottement d'un tuteur, etc., ou bien, si en dehors de ces causes, un chancre apparaît au tronc ou à une branche d'arbre, immédiatement nettoyez bien la plaie avec un greffoir, enlevez tout ce qui est déchiré ou meurtri, puis frottez à plusieurs reprises avec de l'Oseille, l'acide oxalique sera l'antiseptique meurtrier du Nectria ditissima. Les sulfates de cuivre et de fer produisent le

même effet. Ensuite, on couvre la plaie de mastic pour la soustraire à l'action de l'air et étouffer les quelques spores qui

auraient échappé.

J'ai remarqué qu'un corps gras, le suif, par exemple, était préférable à tous les mastics, parce que, en raison sans doute de sa densité, il forme une couche impénétrable à l'air.

La gomme des arbres à noyau.

La maladie qui fait le plus de mal aux arbres à noyau, surtout aux Pèchers et aux Abricotiers, est incontestablement la gomme.

C'est plus qu'une extravasion, c'est une décomposition de la sève. Il y a hypertrophie des tissus et parfois une profonde altération du corps ligneux. C'est ce qui a fait penser qu'on était plutôt en présence d'une bactérie, le Bacterium gommi, que d'un simple Champignon, à moins que ce ne soit le Pseudocommis de

M. Rose.

La maladie est organique ou accidentelle. Dans le premier cas, elle est pour ainsi dire dans le sang du sujet. Aussi, il ne faut jamais acheter de Pêchers et d'Abricotiers qui, en pépinière, ont déjà des taches de gomme.

L'année dernière, j'ai planté dans une cour, à l'abri du vent du nord, dans des conditions identiques, deux Abricotiers, très beaux et très sains. Tous deux me donnèrent des pousses de plus d'un mètre; mais le plus beau fut atteint vers le mois de juillet de sept taches de gomme, tandis que l'autre resta indemne. Je l'ai parfaitement guéri par la méthode que je vais indiquer tout à l'heure, mais évidemment le sujet avait en lui les germes du mal.

Mais la plupart du temps la maladie est accidentelle. Elle a pour cause les brusques changements de température, l'humidité du sol, la gelée, une taille en vert trop sévère, ou une souffrance quelconque.

Voilà quelques années j'admirais, dans la cour d'une propriétaire, un magnifique Abricotier qui avait pris en quelques années un développement considérable. En 1897, il fut sur

« VorigeDoorgaan »