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On voit qu'elle est bien moins chargée de substances salines que les précédentes, ce qui tient sans doute à ce que, avant de s'épancher, elle se mélange avec des eaux qui ne sont point minérales. La circonstance sur laquelle il y a lieu d'appeler l'attention, et qui confirme pleinement ce que j'ai avancé, est que cette source contient les principes essentiels de l'eau de Mondorff, les chlorures de sodium et de magnésium, le sulfate de chaux, les carbonates de chaux, de magnésie et de protoxide de fer. M. Langlois y signale même la présence du bromure et de l'iodure de magnésium qui n'ont pu être dosés dans l'eau de Kontz et qui y existent bien évidemment, puisque

ces deux sources appartiennent à une même nappe et ne sont séparées que par la Moselle.

Des renseignements contenus dans ma notice de l'année dernière et des renseignements qui précèdent je conclus:

1° Qu'il est géologiquement démontré que l'eau de Basse-Kontz n'est qu'un filet de la nappe de Mondorff;

2o Que cela est aussi prouvé chimiquement, les analyses qui ont été faites de l'une et de l'autre ayant établi qu'elles avaient la même composition.

MÉMOIRE

SUR

UNE QUESTION DE PYROTECHNIE,

PAR. M. V. CARRÉ.

AVANT-PROPOS.

Vers le mois d'octobre de l'année 1845, je fus amené, par les loisirs de la vie de garnison dans une petite ville de l'Est, comme aussi par la libre disposition d'une certaine quantité de poudre de guerre, à tenter la préparation de quelques pièces d'artifice.

Après plusieurs essais, j'arrivai à confectionner, tout simplement avec du pulvérin, amorti par une quantité convenable de charbon, des fusées de gros calibre possédant une belle force ascensionnelle'. Ayant voulu compléter ces fusées par une garniture d'étoiles de diverses couleurs, je fus promptement arrêté par un obstacle pratique si la composition du corps de la fusée ne me coùtait que la peine de pulvériser du charbon, et de l'in

Je ne sais si les proportions à observer ont été indiquées dans quelque ouvrage sur la matière.

corporer au pulvérin au moyen d'un peu d'eau, les sels qui entrent dans la composition des feux de couleur, des feux rouges principalement, sont fort dispendieux; leur prix élevé me fit bientôt naître l'idée de m'en passer.

Je commençai donc une série de recherches ayant pour but d'obtenir, avec l'azotate de potasse pour point de départ, une composition douée d'une flamme assez pourpre, pour mériter d'en confectionner des étoiles. Après deux mois d'expériences réitérées, j'atteignais un bon résultat, lorsqu'un changement de garnison étant survenu, je consignai mes observations sur un album, et laissai là les artifices.

Aujourd'hui, que cette même question vient d'être soulevée, au point de vue du danger que présentent les compositions dont le chlorate de potasse fait la base, j'ai confirmé, en les complétant, mes expériences de 1845, et je les expose ici, pensant qu'il peut être utile de faire connaître un mélange peu coûteux, facile à fabriquer, et doué, je crois, d'une assez belle flamme, pour mériter de trouver place dans les formules de la pyrotechnie.

PREMIÈRE PARTIE.

PARTIE THÉORIQUE DE LA QUESTION.

Observations générales sur la couleur de la flamme des corps organiques. La presque totalité des corps organiques combustibles, doit sa combustibilité à la présence simultanée du carbone et de l'hydrogène.

En faisant brûler un grand nombre de ces substances, en tenant d'ailleurs compte de leur composition, on peut être autorisé à admettre que, en général, la flamme des substances dans lesquelles la proportion du carbone est

forte, relativement à celle de l'hydrogène, est fuligineuse, et d'un rouge tirant sur le jaune, et que la flamme des corps dans lesquels la proportion d'hydrogène est forte, relativement à celle du carbone, est non fuligineuse, et d'un rouge tirant sur le bleu, d'une manière plus ou moins prononcée.

Alimentée par l'oxigène pur, la flamme de ces premières substances, devient d'un blanc-jaune éclatant, et la flamme des secondes, d'un pourpre très-vif.

Ces mêmes faits se reproduisent et peuvent s'étudier, en projetant de petites parcelles de ces diverses substances dans l'azotate de potasse en fusion tranquille dans un

creuset.

Classe de corps vers laquelle se sont portées les recherches.-Guidé par ces indications, je dirigeai mes recherches vers les corps fortement hydrogénés.

Deux substances, entre autres, offrent les types de deux familles distinctes de corps riches en hydrogène : l'essence de térébenthine et l'amidon.

Portées sur une plaque de tôle chauffée au rouge sombre et enflammées, ces deux substances brûlent cependant d'une manière fort différente.

L'essence de térébenthine donne une flamme rougejaune et très-fuligineuse.

L'amidon donne une flamme d'un bleu-rouge et non fuligineuse.

L'essence de térébenthine est cependant beaucoup plus hydrogénée que l'amidon, ainsi que l'établissent les formules suivantes :

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La quantité d'hydrogène que renferme la première substance, est, à la quantité d'hydrogène que renferme

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