Après avoir soumis cette mimosa à des opérations variées, à l'action des acides, de l'électricité, à des cautérisations, à des amputations même, il a produit des phénomènes de mouvement ou d'engourdissement, de sensibilité ou de mort apparente, desquels il a conclu que les végétaux étaient pourvus, à l'instar de l'animal, d'un appareil nerveux. M. le docteur Salisbury, d'Albany (États-Unis), a fait aussi quelques expériences physiologiques sur les plantes, et l'une de ces expériences, consignée dans un recueil scientifique publié récemment aux États-Unis, m'a paru assez intéressante pour vous être rapportée. Le 16 juin, vint à mourir une femelle adulte du serpent à sonnettes (Crotalus durissus), qui vivait depuis près d'un an à la ménagerie du Muséum de New-Yorck, sans vouloir prendre de nourriture. La dissection permit de constater que l'estomac et le canal intestinal étaient aussi vides que si on les eùt nettoyés et savonnés. La poche dans laquelle le venin de ce reptile s'amasse fut ouverte, et la substance vénéneuse, dont on ne trouva alors qu'une petite quantité, fut enlevée avec soin et mise dans une capsule en porcelaine. Un quart d'heure après, on inocula successivement ce poison à plusieurs plantes, savoir à quatre jeunes plants de lilas (Syringa vulgaris), à un petit marronnier d'Inde d'un an de croissance (Esculus hippocastanum), à un plant de maïs (Zea maiz), à un tournesol (Helianthus annuus), à un plant de concombre et à une vigne sauvage. L'inoculation eut lieu en plongeant l'extrémité d'un canif dans la substance vénéneuse et en l'introduisant ensuite sous l'écorce de la plante. Pendant soixante heures, on ne s'aperçut pas d'un effet sensible produit par le venin; mais, après ce temps, les feuilles au-dessus de l'incision commencèrent à se contracter chez tous les arbustes, et nous devons faire observer que cette incision était à peine visible. Quatrevingt-seize heures après l'opération, presque toutes les feuilles et les petites branches qui les soutenaient étaient flétries et entièrement mortes au-dessus de l'incision; le cinquième jour, les pétioles et les écorces au-dessus des incisions commencèrent à se flétrir; le sixième jour, ils paraissaient desséchés et morts; le dixième jour, des symptômes de vie reparurent; les plantes semblèrent en convalescence; et, le quinzième jour, de nouvelles feuilles commencèrent à se montrer sur les lilas. Les autres plantes furent plus tardives à recouvrer la santé, mais aucune ne succomba à cet empoisonnement. Je dois, en terminant, faire observer que le venin des serpents, et, notamment, celui du Crotalus durissus, peut occasionner de graves accidents, même plusieurs années après la mort du reptile. C'est ainsi que des naturalistes, ayant été blessés très-légèrement à la main en préparant des serpents desséchés, ont failli périr par suite de l'inflammation qu'avait produit le poison, dont une trèsminime partie seulement avait pu pénétrer dans la piqûre. JOURNAL DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A METZ EN 1852 PAR M. LAVOINE, Garde du génie de re classe, à l'Ecole d'application. A9 H. DU MATIN. A MIDI. A 3 H. DU SOIR. THERMOMÈTRE. PLUIE exprim DATES. barom. therm. barom. therm. barom. therm. maxi- mini- en à 0o. extér. à 0". extér. à 0o. extér. mum. mum. millim. 10 741,71 11 12 13 1,5 742,64 3,0 743,02 755,87 3,0 756,53 3,0 756,55 5,4 755,37 6,5 739,71 9,5 758,94 11,2 737,05 11,0 741,04 10,0 740,85 12,8 744,06 12,7 14 742,88 8,8 745,86 10,0 743,80 10,2 15 745,78 9,2 745,95 11,0 746,42 11,5 16 744,64 13,0 745,58 14,0 745,86 13,0 17 745,15 10,6 747,55 9,0 748,74 8,7 18 755,61 4,6 755,52 6,2 755,20 6,0 19 755,42 2,0 754,98 2,2 753,77 3,3 2,0 748,66 2,5 747,45 5,6 2,2 20 749,91 2,0 748,66 2,40 24 25 748,49 4,8 748,67 26 752,22 6,4 782,03 27 740,65 5,0 743,70 28 742,15 5,6 745,12 25 739,27 5,2 740,04 6,0 741,83 6,5 750,52 2,0 750,45 3,5 750,05 4,8 6,2 748,86 7,4 7,0 751,61 7,4 7,7 741,62 9,0 8,2 745,41 7,7 |