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» ville de Longwy, qui vient d'être entièrement démolie » par les ordres du Roy, pour être relevée au lieu où sa › Majesté a placé la ville neuve du même nom, avoit été > bâtie par un souverain nommé le Duc Martin, qui fit » de même construire son église paroissiale à une demie » lieue de distance, à l'honneur de S. Martin son patron, > et voulut que la hauteur, sur laquelle il trouva à propos de la placer, portàt le nom du Mont Saint Martin. » «L'ancien château de Longwy étoit le chef-lieu des » états du duc de Mosellane et par conséquent du Duc » Martin qui fut assassiné par Ebroin. On transporta » son corps à Trèves, où il fut inhumé dans l'église de » S. Martin en 681 1. »

M. Verronais, sans indiquer la source où a été puisé le document qui lui a été fourni, dit, à l'article Mont-SaintMartin, dans sa Statistique du département de la Moselle publiée en 1844: « Cette commune possède une église » très-anciennement bâtie en 632, sous Dagobert I, à » côté se trouvait un prieuré détruit avant 1789. » Puis dans le Supplément à la Statistique publié en 1852, on trouve pour le même article: « Église bâtie en 1096. » Cette dernière opinion est évidemment puisée dans le Dictionnaire du département de la Moselle de Viville, où l'on trouve « En 1096, Albert comte d'Asbourg, fonda >> au Mont-Saint-Martin, un prieuré en faveur de l'abbaye » de Saint-Vannes de Verdun. »

Il est probable que cette date indique, non l'époque de la construction de l'église, mais celle du remaniement complet de l'édifice, lors de sa transformation en église prieuriale; c'est-à-dire l'époque de l'élévation du portail, de l'abside et de la voûte de la nef centrale.

Agnès, duchesse de Lorraine, femme du duc Ferri II

Ibidem, passim.

et mère du duc Thiébaut I, fait par son testament, rédigé en 1226, quelques donations à l'abbaye de Saint-Vannes et au prieuré du Mont-Saint-Martin, qui en dépend '.

Rodulphe, prieur du Mont-Saint-Martin, proche Longwy, est élu abbé de Saint-Vannes en 1260, par une partie des religieux. Maintenu définitivement après sept années de discussion, il mourut en 1269.

Henry, dit le duc Erric, quatre-vingt-huitième évêque de Verdun, de 1593 à 1611, unit au collége des Jésuites de Verdun, le prieuré du Mont-Saint-Martin, près de Longwy, qui dépendait de l'abbaye de Saint-Vannes 3.

Les archives de la fabrique contiennent encore les papiers d'une procédure entre les habitants de la commune et les Jésuites de Verdun, au sujet de l'entretien de l'église, qui semble avoir été à la charge de ces derniers.

Mont-Saint-Martin qui dépendait pour le temporel de l'évêché de Verdun, relevait pour le spirituel du diocèse de Trèves.

Le prieuré existait encore en 1756, car Stemer le cite dans son Traité du département de Metz, comme annexe de la paroisse de Longwy.

Eglise prieuriale d'Aube 4.

L'église d'Aube, à une seule nef avec transept et abside. semi-circulaire (Pl. II), est orientée; le chœur est légè

'Dom Calmet, Hist. de Lorr., 2e édition, tom. III, p. 15.

Roussel, Histoire ecclésiastique et civile de Verdun. Paris 1754, in-4o, p. xlix.

3 Ibid., p. 500.

4 Département de la Moselle, arrondissement de Metz, canton de Pange.

rement incliné vers la droite', du côté de l'épître. Elle appartient entièrement au style roman de transition de la fin du douzième siècle. A la seule exception de la première travée de la nef qui est plafonnée, toute l'église est voùtée. La seconde travée de la nef a seule une voûte d'arête sans nervures (Pl. II), la croisée de la nef et du transept que surmonte la tour octogone, est voûtée en calotte sphérique, le chœur, le transept et les deux petites chapelles latérales du transept, sont voûtées en berceau. Les arcs de ces deux petites absides latérales, sont en pleincintre, mais tout le reste est ogival. Les axes des voûtes en berceau de ces deux petites chapelles, sont perpendiculaires à l'axe de la voûte ogivale en berceau du transept. L'abside est voûtée en cul-de-four, mais de forme ogivale. -Cette église est d'une grande simplicité; les voûtes n'ayant pas de nervures, il n'y a pas de colonnettes. Les arcs doubleaux en ogive, reposent sur des piédroits surmontés d'une corniche qui ne fait pas retour sur les faces latérales.

Les fenêtres sont petites, à une seule baie cintrée, quelques-unes ont été agrandies. Un petit cordon chargé de décorations du style roman le plus pur, règne à l'intérieur au-dessous des petites fenêtres du choeur (Fig. 2 et 3).

Il n'y a ni pilastres, ni contre-forts à l'extérieur. L'étage supérieur de la tour est percé de huit élégantes ouvertures à double baie cintrée, séparées par une colonnette romane. Elles sont surmontées d'une voussure torique trilobée, formée de trois arcs de cercle aboutés, laquelle repose sur deux colonnettes engagées (Fig. 1). La cloche

'La droite, en regardant l'autel. Cette déviation, très-sensible, est d'environ Om,34 à la hauteur de l'arc triomphal de l'abside. On a omis d'en tenir compte sur le croquis du plan de l'église rapporté planche II.

est de l'époque de la renaissance; on lit à sa partie supérieure SANCTA MARIA ORA PRO NOBIS.

L'église est séparée du village, et bâtie à environ deux cents mètres à l'est des premières maisons. Elle est dédiée à la Sainte Vierge, sous le vocable de l'Assomption. Un ancien de la commune m'indiqua qu'il y avait autrefois à côté, un couvent des Pères Minimes. Elle est, en effet, attenante aux bâtiments d'une ferme que l'on sait avoir appartenu, avant la révolution, au chapitre de la cathédrale de Metz, qui avait à sa charge l'entretien de l'église.

Le pouillé du diocèse de Metz' donne sur l'église d'Aube les renseignements suivants : « Patron, la cathédrale de » Metz. Cette église a été démembrée de la paroisse de » Boux, et érigée en cure par décret du 24 septembre » 1763. Il y avait anciennement à Aube un prieuré de » l'ordre de Citeaux. Il a été réuni à la manse du chapitre de la cathédrale. Décimateur, le chapitre de la >> cathédrale. »

Le prieuré d'Aube est mentionné au nombre des fiefs dont Wirich, seigneur de Créhange, fit la reprise du duc de Lorraine, Charles III, en 1560 '.

Le 2 mai 1681, Louise Marsal, veuve Guillermin, donne son aveu et dénombrement pour le tiers dans la terre et seigneurie d'Aube 3.

Le chapitre de la cathédrale de Metz est indiqué comme ayant la seigneurie d'Aube en 1757 4.

Près du village, au midi, est un terrain dit le Temple;

Ms. de la bibliothèque de la ville de Metz, écrit vers 1771.

2 Inventaire des titres et papiers de Lorraine, Ms. de la bibliothèque de la ville de Metz, tom. VI, p. 179 et tom. X, partie 2, p. 110.

3 Archives de la préfecture de la Moselle.

4 Le Département de Metz, Ms. provenant de la bibliothèque de M. le comte Emmery. Mon cabinet.

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