AINSI nos voeux font fuperflus, Vous laifferez épars les fruits de votrą veine . Ils vous font échappés fans peine, Leur deftin ne vous touche plus II Dignes des honneurs de la preffe, Ils n'y feront point raffemblés On leur, fourit, votre ardeur coffe ;; La palme brille, & vous tremblés, ✅ Mais je vous crois plus de courage. Prêt à lancer votre; vaiffeau Vous feignez de craindre l'orage. Tel autrefois l'aimable da Cerceau, Dans un élégant badinage, Répétoit ce refrain, qu'il démentoir tour " bas, Monfieur Etienne, eh! ne m'imprimez pas. En banniffant cette crainte importune, Tel fe croit hors d'apprentiffage, Poëte encor fidèle au ton de la nature, De fes traits méconnus offrez-nous la peinture, Rendez lui les amants qu'elle perd chaque jour; Elle fut votre heureux modèle,' · Soyez le nôtre à votre tour, Et qu'un pédant rougiffe en la voyant fi-belle;' C'eft elle qui guideit la main De ces agréables Poëtes, Qui jadis écrivoient fur de frêles tabletres Ces loisirs que la gloire a gravés fur l'airain. Le temps, qui détruit toutes choses, Le temps, qui renverfa les Dieux du Panthéon, N'a pas encor fané les roses Qui couronnent Anacréon. Tout affure à vos vers un triomphe fem blable. Au plus docte Lycée ils vous ont fait affeoir, Aglaé les lit au boudoir, Au fein de l'amitié, loin des pâles.cenfeurs, Votre Mufe ne fuit que des routes de fleurs ; Elle avoit dans Paris quelques fœurs fort jolies De faux atours ont déparé leurs traits. Et fous un tas d'œuvres choisies, Fugitif il touchoit à son heure dernière, 毙 El traverse l'Anjou, reconnoît fon berceau, Et s'arrête à la Sorinière 7 Pour y rallumer fon flambeau. M. DE LA LOUPTIÈRE, en Champagne. Quand cette Epître ne feroit pas fignée, il feroit ailé d'en reconnoître l'Auteur, à la tournure ingénieuse, au ton gracieux, au ftyle pur & élégant, qui caractérise les Ouvrages du Poëte de Champagne. Capable de traiter quand il veut des fujets graves, il possède l'art de rendre intéreffantes les plus fimples bagatelles. Il badine avec légèreté, il furprend par des allufions heureuses, il unit la naïveté avec la fineffe: rien de plus poli que fes complimens, rien de plus délicat que fes louanges, & les éloges qu'il donne lui font toujours autant d'honneur, qu'à ceux à qui ils s'adreffent. 30 Mars 2784. Faute à corriger dans le dernier. Numéro, page 263. Lettre au fujet de la Statue du Roi élevée à Dijon... lifez, élevée à Bôle. I TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE SECOND VOLUME. Des Maurs, de la Puiffance, du Auteur, rue des Foffés-Mont-Martre, |