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OBSERVATION.

Montvallier prévient qu'il n'a pu rendre le travail plus complet, attendu qu'il n'a pas la suite des bordereaux de M. Beaujon, et qu'il y a même une lacune entre celui du 15 février 1772 et celui du 10 septembre suivant, et qu'il lui a été fait une remise de pièces sans bordereaux par madame Du Barry, pour cette lacune, montant ensemble à la somme de 93,200 livres, employée dans les articles qui suivent, savoir :

ART. 1.. Aux marchands orfèvres, joailliers et

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ART. 2. Aux marchands de soieries, dentelles, toi

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ART. 3.-A divers parfumeurs, fourreurs, chapeliers,

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ART. 6. Pour achat de voitures, chevaux et

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TOTAL.

323,854 liv. 2 5 d.

ART. 9. Sommes payées, qu'on n'a pu appliquer aux différents comptes, les motifs des payements n'étant

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ART. 10.

Pour dépenses ex

traordinaires, dons, gratifica-
tions, musique, aumônes.

ART. 11.-Sommes payées, di-
visées en deux parties, la
première considérée comme
pour le compte de madame
Du Barry, et la deuxième
pour ses affaires; à madame
Du Barry directement ou
pour elle; aux comte, vi-
comte et demoiselle Du Bar-
ry, et autres. . .
A ses gens d'affaires et autres,
y compris l'acquisition du pa-
villon de l'avenue de Paris,
à Versailles.

ART. 12. A-compte sur la
construction du bâtiment au-
dit Pavillon.

ART. 13. Recouvrements à

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Certifié véritable et conforme aux bordereaux mentionnés ci-dessus.

Louveciennes. le 14 juillet 1774.

Signé MONTVALLIER.

Pour payer toutes ses dettes, madame Du Barry restait avec sa propriété de Louveciennes et 150,000 livres de rentes viagères. Elle parvint à faire des arrangements avec la plupart de ses créanciers; quant aux plus récalcitrants,

elle les paya à l'aide de la vente de plusieurs de ses bijoux, et de la cession qu'elle fit de son hôtel de Versailles, en 1775, à Monsieur, frère du Roi, moyennant la somme de 224,000 livres (1).

Retirée à Louveciennes, madame Du Barry y mena une vie fort tranquille. Belle et bonne, malgré sa position équivoque à la cour, elle s'y était fait un grand nombre d'amis. Les plus grands personnages et bon nombre de dames allaient à Louveciennes. On vit même le frère de Marie-Antoinette, l'Empereur Joseph II, venir lui faire une visite, et lui offrir le bras en se promenant avec elle dans ses jardins. La comtesse avait su se créer une petite cour, et les anciens amis de Louis XV étaient toujours les bien-venus dans son château. Habituée depuis plusieurs années à satisfaire tous ses caprices sans savoir ce qu'ils pouvaient coûter, elle recevait ses hôtes en princesse, et, jolie femme, continuait toutes ces folles dépenses de toilette qu'une jolie femme, même sans être une madame Du Barry, a souvent tant de peine à abandonner. On la trouvait de plus toujours prête à secourir ses amis; et l'on voit dans les papiers de la Préfecture de Seine-et-Oise, que le 9 avril 1775, c'est-à-dire un an après la mort de Louis XV, elle prêta 200,000 livres à M. le duc d'Aiguillon, qui ne les lui rendit que le 30 août 1784.

Madame Du Barry dut donc économiser fort peu pour payer ses créanciers, et ses dettes, au lieu de diminuer, ne firent qu'aller en augmentant. Aussi, pour se liquider complètement, à force d'instances et de démarches de ses amis, elle obtint enfin du Roi Louis XVI, en avril 1784, l'échange de 60,000 livres de rentes contre 1,250,000 livres qui lui furent délivrés par le trésor royal (2).

(1) Archives de la Préfecture de Seine-et-Oise.

(2) Archives de Seine-et-Oise.

Après comme pendant sa faveur, madame Du Barry eut les mêmes soins de sa mère; et lorsqu'elle mourut, le 20 octobre 1788, elle constitua au profit du sieur Rançon de Montrable, le mari de sa mère, une rente viagère de 2,000 livres pour, dit-elle, reconnaître les bons procédés de Rançon à l'égard de son épouse (1). Elle n'oublia pas non plus la famille de sa mère; elle constitua des rentes à ses oncles et tantes, et maria très avantageusement plusieurs de ses cousines (2).

Madame Du Barry était excessivement bonne pour ses domestiques. Elle avait en eux une très grande confiance, dont ils abusèrent plusieurs fois, sur-tout à l'époque de la Révolution. Soit que ces domestiques, paresseux et insouciants comme ils le sont dans la plupart des grandes maisons, n'exerçassent point une surveillance assez active, soit que quelques-uns d'entre eux s'entendissent avec les fripons que tentaient les richesses accumulées dans ce lieu, toujours est-il que plusieurs vols considérables eurent lieu à Louveciennes, depuis que la comtesse y faisait son séjour habituel.

Le 20 avril 1776, trois individus fort bien mis se présentent au château et demandent à parler à madame Du Barry. L'un d'eux, décoré de la croix de Saint-Louis, est introduit dans son cabinet, où elle se trouvait seule en ce moment, pendant que les deux autres restent dans la chambre qui précède. Il va droit à elle un pistolet à la main, la · menace de tirer si elle fait le moindre geste pour appeler, et lui ordonne de donner ce qu'elle a d'argent et de bijoux. Effrayée, elle s'empresse de remettre à cet homme un riche écrin qu'elle avait près d'elle. Le voleur, frappé

(1) Procès des héritiers Du Barry.
(2) Idem, et Archives de Seine-et-Oise.

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