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ment qu'il était possible; mais la quantité déquipages interposés entre elle et l'armée et d'autres difficultés la retardaient au point qu'elle n'arrivait jamais avant vingt-quatre heures, quelquefois même trente-six heures et d'avantage, en sorte que la plupart des blessés périssaient faute de secours. Un grand nom bre de ceux qui l'avaient été au siége de Spire ayant péri victimes de ces inconvéniens de ce moment, M. Larrey conçut l'idée d'établir une nouvelle ambulance qui fût en état de porter de prompts secours sur le champ de bataille même. Mais il ne put, comme on le verra, exécuter ce salutaire projet que quelque temps après.

Dans le cours de ses opérations, M. Larrey imagina une nouvelle espèce d'aiguille pour les sutures: ce fut l'objet d'un mémoire par lui adressé à l'académie royale de chirurgie qui lui valut un accessit au grand prix (c'était une médaille d'or de 100 liv.) : il en donne une courte description dans son ouvrage.

que

Ce fut après un combat très vif livré par Houchard à l'armée Prussienne, et à la suite duquel l'éloignement des ambulances M. Larrey dirigeoit en chef, priva une partie des blessés des secours que leur état exigeoit, qu'il se détermina à proposer au général en chef et au commissaire général Villemansy l'établissement d'une ambulance capable de suivre tous les mouvemens de l'avantgarde à l'instar de l'artillerie volante: sa proposition fut acceptée, et il fut autorisé à organiser cette ambulance à laquelle il donna le nom d'ambulance volante. L'inconvénient qu'il reconnut à faire transporter les blessés sur des chevaux quoique garnis de bats et de paniers convenables, lui fit imaginer un systême de voiture suspendue qui put unir la solidité, la célérité et la légèreté, Il a donné la description de cette nouvelle ambulance dans son récit de la campagne d'Italie en l'an V (1797) où elle fut déjà portée au degré de perfection qu'elle a aujourd'hui.

De l'armée du Rhin où M. Larrey ne cessa de se distinguer par des travaux de toute espèce, il se transporta à Toulon à raison du brevet que le ministre lui envoya de chirurgien en chef de l'armée de Corse: dans son passage par Paris, il accomplit des voeux formés depuis longtemps en s'unissant à l'une des alles de M. Laville le-Roux, ministre des finances sous Louis XVI.

L'expédition projetée pour la Corse n'ayant pas pu avoir lieu à cause des fortes croisières anglaises, il remplit les fonctions de chirurgien en chef à l'armée des Alpes maritimes. Il y eut occasion de confirmer plusieurs fois la découverte faite sur les effets de la submersion et d'employer avec succès les moyens de rappeler les noyés à la vie. Il expose l'un et l'autre dans son ouvrage; et cet exposé est suivi de ces expressions senti mentales: « quelle joie transporte le chi<< rurgien qui voit paraître un mouvement « sur les lèvres et les paupières d'un « noyé, qui sent battre le coeur, entend « la respiration d'un homme dont on pleure le sort funeste!» Il ajoute ingénieusement, «< c'est le ravissement de Pygmalion, lorsqu'il sentit le marbre « s'animer sous ses doigts. »>

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A cette armée des Alpes maritimes M. Larrey eut à traiter une maladie singulière dont on n'avait pas déterminé encore ni la cause ni la nature et sur le traitement de laquelle on s'était jusqueslà mépris. C'était une altération particulière de la membrane muqueuse de la bouche, du palais et des gencives semblable à celle qu'il observa depuis dans la grande armée à son retour de la campagne d'Eylau. M. Larrey vérifia cette affection morbifique qui était ac compagnée en outre de coliques et de flux de ventre provenant de l'usage des eaux de neige. Ces eaux contenant en strabondance de l'oxigène et privées en grande partie d'air atmosphérique et du calorique irritaient et stupéfiaient les membranes muqueuses de la bouche et du canal digestif. On employait inuti

que

lement les antiscorbutiques et les préparations mercurielles. M. Larrey y substitua avec le plus grand succès les bons alimens, les boissons acidulées avec les acides végétaux et les gargarismes aiguisés avec l'acide muriatique.

Appelé en chef au service de l'armée des Pyrénées orientales, M. Larrey y trouva la malheureuse occasion d'y signaler ses talens pour les opérations chirurgicales les plus difficiles. Au moment où les soldats français pénétraient dans des redoutes, l'ennemi en fit sauter deux. Plus de cent hommes furent enlevés par l'explosion: on pansa sur le champ ceux qui n'avaient point été écrasés ou totalement brûlés; ils étaient encore au nombre de soixante et seize. M. Larrey (ut obligé de couper les deux cuisses à l'un d'eux qui, en outre, avait eu la face, la poitrine et les mains brûlées. Malgré la perte de ses cuisses et les énormes brûlures dont il était couvert ; ce brave soldat fut guéri complètement. Un autre, à qui M. Larrey coupa la cuisse et le bras droit, fut également conduit à une guérison parfaite. D'autres amputations très-graves eurent le même succès. Le siége meurtrier de Roses donna encore à M. Larrey une multitude de blessés à opérer. Il s'y assura plus que jamais de la bonté de la méthode qu'il avait adoptée, celle de faire les amputa tions immédiatement après l'accident. Au moment où la paix fut conclue avec l'Espagne, M. Larrey eut la permission de retourner à Paris pour y rétablir sa santé fort altérée il y fut chargé du service des ambulances attachées aux troupes destinées à rétablir l'ordre dans le faubourg Saint-Antoine. Les orages populaires s'étant dissipés sans accident, on le renvoya pour la troisième fois à Toulon, où l'ajournement indéfini de l'expédition de Corse lui permit d'ouvrir des cours d'anatomie et de chirurgie théorique et clinique. Il touchait à la fin de ce cours lorsqu'il reçut l'ordre trèspressé de se rendre à l'armée d'Italie pour y organiser et y diriger des ambu

lances volantes conformes à celles qu'il avait établies à l'armée du Rhin.

A son arrivée à Milan, M. Larrey apprit que les préliminaires de la paix venaient d'être signés. Malgré l'armistice qui fut conclu, il reçut des chefs de l'armée l'ordre d'organiser son ambulance volante. Ce fut à cette époque, comme nous l'avons précédemment ob servé, qu'il perfectionna les voitures destinées à transporter les blessés. Il fut invité, dans ce même temps, à accompagner le commissaire général Villemansy dans les inspections qu'il devait faire sur tous les points de l'armée pour orgauiser les ambulances et les hôpitaux. Dans la relation qu'il donne de cette ex, cursion se trouvent des observations sur

l'insalubrité de Mantoue et les influences

de son territoire sur la santé des habitans il y indique les précautions qu'il faut prendre pour s'en préserver. Seş excursions dans l'ancien état Vénitien lui donnent lieu de faire sur les monumens de Vérone, de Vicence, de Venise et sur les mœurs de leurs habitans, des remarques qui annoncent qu'il n'est étranger ni à la philosophie, ni aux beaux arts : ce n'était pour lui que des distractions agréables. Des objets plus impordeux hôpitaux pour la garnison frantans l'occupèrent à Venise: il y formia çaise: il y organisa par des moyens dont il donne des développemens étendus le service de santé de l'expédition qui devait passer à Corfou: il fit cesser l'épidémie qui régnoit dans les équipages de deux vaisseaux qui arrivaient de cette isle; il en fit cesser un autre qui faisait de grands ravages dans trois villes de l'ancien état de Venise. A la suite de ces intéressaus détails viennent la description très détaillée de l'ambulance volante; l'exposé des moyens qu'il employa pour arrêter une épizootie qui ravageoit le Tirol vénitien et dont il décrit les caractères effrayans; l'instruction qu'il rédi gea à cet effet, et qu'il fit traduire en italien: la relation de sa campagne d'Italie est terminée par le récit de son voyage

à Trieste où le général Desaix l'engagea de l'accompagner pour y inspecter le port, les arsenanx et les magasins,

De l'Opération de la hernie inguinale étranglée (pour le cours de médecine opératoire ), par J. M. Marjolin, docteur en médecine. Broch. in-8°. Méquignon fils.. 2 fr. 50 c.

L'Art de prévenir le cancer de sein chez les femmes qui touchent à l'époque critique, ou qui peuvent craindre cette maladie, à la suite d'un dépôt laiteux ou d'une contusion; art qui pourra également prévenir la formation de certains ulcères à la matrice, avec un appendice sur les fièvres puerpérales, par L. J. M. Robert, docteur en la faculté de médecine de Paris, médecin en chef du Lycée impérial de Marseille. Un vol. in-8°. Crochard. 5 fr.

De l'Opération de la cataracte thèse sontenue dans l'amphithéâtre de la faculté de médecine de Paris, en présence des juges du concours (pour la chaire de médecine opératrice), le 24 janvier 1812, par A. E. Tartra, docteur en chirurgie. Broch. in-4°. Debray.

Avis aux jeunes gens des deux sexes, où l'on trouve réunies les observations les plus curienses et les plus intéressantes de M. Tissot dans son Onanisme, et de M. Bienville dans son traité de la Nymphomanie, celles de plusieurs savans tant nationaux qu'é

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SECONDE CLASSE.

ECONOMIE RURALE ET DOMESTIQUE.

Extrait de l'instruction de M. Tessier sur les bêtes à laine(*), el particulièrement sur la race. des mérinos, contenant la manière de former de bons troupeaux, de les multiplier et les soigner convenablement en santé et en mala

die ouvrage mêlé de considérations particulières au département du Pas-de-Calais, et destiné aux cultivateurs et aux bergers de ce département par M. Hurtreld'Arboval, publié par la Société d'agriculture, de commerce et des arts de Boulogne-sur-Mer. Broch. in-8°. Boulogne, Leroi-Berger.

Cet ouvrage est divisé en trois paragraphes,

Sle, Des races des bêtes à laine répandues dans le département du Pas-deCalais et de la connaissance de leur âge; de l'emploi qu'on peut en faire pour former des troupeaux de métis, de progression et de race pure, et des moyens d'en tirer avantage.

SII. De l'accouplement, de la naissance des agneaux; des soins qu'exigent les bêtes à laine dans leurs logemens; leur nourriture, la conduite aux champs et en voyage, des bergers et des chiens, et de ce qui concerne les tontes, les toisons le lavage et le commerce des laines, et la vente des animaux.

(*) L'instruction dont cet ouvrage est l'extrait se Wouve chez madame veuve Huzard.

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Des Associations rurales pour la fabrication du lait, etc., par Ch. Lullin. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le onzième cahier de ce Journal 1811.)

Les habitans des parties montueuses de la Suisse ont imaginé et rapidement perfectionné ces associations qui rendent de grands services à l'économie rurale, et qui sont connues sous le nom de fruitières de semblables associations ont été établies dans les villages de la plaine, puis introduites dans quelques cantons du territoire français voisins de la Suisse, et elles s'y sont promptement multipliées. Partout elles ont été organisées et dirigées par les cultivateurs les plus éclai rés. La durée des plus anciennes, l'aug➡ mentation rapide de leur nombre, les facilités avec laquelle elles surmontent les obstacles que leur opposent la routine et les préjuges des habitans de la cam-pagne, enfin les résultats connus, permettent plus de conserver doute sur leur utilité.

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l'exposé de leurs avantages incontes▾ tables: il est divisé en trois parties, la première est subdivisée en sept chapitres; 1) des fruitières en général; 2) de la tenue du compte journalier de la fruitière; 3) de l'acte d'association, avec le modèle de cet acte et le réglement; 4) du fruitier; 5) de la composition des sociétés; 6) produit des vaches par le moyen des fruitières; 7) réflexions.

La seconde partie est subdivisée en quatre chapitres. ) du bâtiment de la fruitière; 2) le laitier; 3) la cuisine; 4) le magasin.

La troisième partie est subdivisée en dix chapitres; 1) de la réception et de l'examen du lait ; 2) des soins du laitier; 3) du beurre ; 4) du fromage; 5) des présures 6) de la cuisson et de la composition du fromage; 7) de la salaison du fromage; 8) du serai ;9) de l'emploi de la cuite; 10) conclusion. Trois planches précédées de leur explication très-détaillée, facilitent singulièrement l'intelligence de l'ouvrage.

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de la farine de froment-de la substance glutineuse de l'amidon du froment du sucre de froment, ou de l'extrait saccharin ;6) de la synthèse de la farine de froment; 7) de l'analyse de la levure ; 8) de la théorie de la fermentation panai e; 9) de la préparation du pain — le pain sans levain, pain d'Arabie - le pain avec levain — le pain carbonique méthode ordinaire de faire le pain méthode de faire le pain français thode de préparer le pain avec tout le " pain à la terrine pain des pain qui ne peut pas devenir pain blanc pains en ronpains français en rouleaux

son

juifs

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pain de ménage. 10) sur les substituts de
d'orge
paiu de froment de l'orge, pain

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pain mélangé - blé noir pain de blé noir pain mélangé de mais indien galette d'homminy seigle-pain mélangé — maïs — galette

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pain mélangé pain de maïs — le riz pain fait avec du riz seul · pain mépain d'avoine - pair. - pain de fêves →→ pain

langé

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L'art de faire le pain, etc., par mélangé pain de pois - pain mélangé Edlin, traduit de l'anglais par M. Peschier, etc. (Voyez pour développement du titre, l'adresse et le prix, le onzième cahier de ce Journal 1811.)

A l'époque d'une grande disette de grains qui eut lieu dans la Grande-Bretagne en 1804, les savans de ce pays s'occupèrent de recherches sur les végétaux qui pouvaient aisément remplacer le froment M. Edlin fit alors ane suite d'experiences qui jettèrent un grand jour sur l'analyse et la synthèse des principales graines destinées à la nourriture' de l'homme telle est l'origine de l'ou vrage que nous annonçons : il est divisé en-dix chapitres.

1) De l'origine et des maladies du blé; 2) des maladies qui proviennent de l'usage des semences céréales; 3) des moyens de conserver le blé; 4)des divers moyens de moudre le blé; 5) de l'analyse

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pommes de terre conversion des pommes de terre en farine. Méthode de mangées en guise de pain pain de préparer les pomnies de terre, pour être pommes de terre diveres succédonnées de pain pain de glands - pain de chataignes, par M Parmentier pain de turueps M. J. Sandu- pain de cassave 11) moyen de conserver la levure moyen de faire la levure avec des pommes de terre méthode de faire la levure de bierre', par M. Henri de Manchester 12) de la construction d'une boulangerie four perpétuel du comte de Rumford.

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