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DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE.

HUITIEME CAHIER, 1812.

Prix pour 12 Cahiers par an 15 fr., franc de port.

Les doubles prix, séparés par un tiret cottés aux articles annoncés dans ce journal, designent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux.

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Essai sur la structure et la formation des mammelles : dissertation présentée et soutenue à la Faculté de médecine de Strasbourg, aideetc., par Bernard Sallien, anatomiste à la Faculté de médecine de ladite ville. Broch, in-4°. Strasbourg, Lonis Eck.

Doctrine générale des maladies chroniques, pour servir de fondement à la connaissance théorique et pratique de ces maladies; appendices sur quelques affections simples considérées comme élémens de maladies chroniques, par

C. L. Dumas, conseiller ordinaire de l'Université impériale, recteur de l'Académie de Marseille, doyen de la Faculté de médecine, etc. Un vol. in-8. Montpellier, Tournel. Paris, Déterville. 6 fr.

Essai sur les propriétés médicinales de la digitale pourpree par F. T. Bidault de Villiers docteur en médecine de la Faculté de Paris. Troisième édition, revne, corrigée et considérablement augmentée. Broch. in-8°. MéquignonMarvis, 2 fr. 75 c.

Histoire de quelques affections de la colonne vertébrale et du prolongement rachidien de l'encéphale, par Alexandre de Mussy, né à Janine en Epire. Broch, in-8°. D'Hautel. 2 fr. 50 c.

Mémoire sur le Croup, etc., par G. Vieusseux, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent cahier de ce Journal. }

« Il n'y a pas trente ans, dit l'auteur « de ce mémoire, que le croup ( ou an«gine trachéale) était à-peu-près in«< coanu en France. En 1783, la Société « royale de médécine proposa, pour prix « d'encouragement, la question suivante : « si la maladie connue en Ecosse et en « Suède sous le nom de croup ou angine << membraneuse (*) existe en France? La << rareté de cette affection était sans << doute la cause du peu de connaissances « des médecins français sur l'existence

(*) Il paraît que l'auteur a cru devoir substituer à

la dénomination d'angine membraneuse par laquelle la Société de médecine désignait le cromp que dans plusieurs affections du croup il ne se for pour siege la trachée-artère.

celle d'angine trachéale, parce qu'il a observa

mait pas de membrane, mais que loutes avajout

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d'une maladie qui avait certainement « dû être observée, mais qui était confondue avec d'autres maladies catar«rhales. J'envoyai au concours un mémoire dont tout le mérite consistait « dans une vingtaine d'observations fai«tes à Genêve, la plupart assez détail«lées, et j'eus le bonheur de remporter « le prix. Ce mémoire aurait dû donner « l'éveil sur une maladie aussi grave; mais il demeura inédit.... Pendant les «vingt-quatre ans depuis que cette ques«tion fut proposée, à peine a-t-on parlé du croup en France. En 1807 S. M. l'Empereur donna ordre d'ouvrir un « concours sur la maladie connue sous le « nom de croup. Dès-lors plusieurs ou vrages ont paru sur ce snje; mais comme auparavant on ne voyait point << de croup où il y en avait, on en a vu souvent où il n'y en avait pas, et je « suis persuadé que plusieu s maladies « décrites sous ce nom ne sont pas de « vrais croups. Dans ce mémoire j'ai tâa ché, autant que j'ai pu, d'appuyer sur « des faits les propositions que j'ai nom« mées, en évitant toute théorie qui ne « serait pas fondée sur l'expérience.... « Pour mettre de l'ordre dans cet ou« vrage, j'ai suivi la série des questions « détaillées à la suite du programme, en « faisant seulement quelques changemens «à l'ordre suivaut lequel elles sont pla

< cées. >>

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maladies de l'enfance, il ajoute qu'on peut et qu'on doit reconnaître trois périodes dans la maladie du croup; celle de l'invasion, celle du milieu, celle de Ja fin. Dans la première, la maladie comnence comme une affection catarrhale singulière dans la seconde, que l'auteur appelle inflammatoire, la maladie est décidée et la membrane qui lui avait fait primitivement donner le nom d'angine membraneuse (*) est sur le point de se former : dans la troisième, ou la période de suppuration,la membrane est tout-à-fait formée et la maladie complète. Dans la suite de son mémoire l'auteur démontre, d'après plusieurs faits, que la maladie du croup est contagieuse (**). L'auteur décrit, avec la plus grande clarté les trois temps de cette maladie. Il détermine ensuite les caractères propres et différentiels du croup, et résout d'une manière très-satisfaisante les trois questions suivantes.

Quelle difference y a-t-il entre cette affection et les catharres pulmonaires, ainsi que les différentes espèces d'angines? Les symptômes qui lui sont particuliers tiennent-ils à une différence essentielle entre cette maladie et les autres ? Est il des âges qui en soient exempts, et quelles sont spécialement les époques de la vie auxquelles elle est le plus communément attachée ?

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plus commune dans nos contrées qu'elle ne l'était avant d'être mieux connue et mieux observée ? Est-elle plus fréquente dans les pays du nord qu'elle ne l'est parmi nous ? Y existait-elle aussi communément qu'à présent avant le milieu du siècle dernier? A quel point est-elle connue et répandue actuellement dans nos climats? En recherchant les causes occasionnelles et déterminantes de Ja maladie du croup et ses suites funestes, l'auteur résout encore les sept questions suivantes. · Est-il des circonstances connues et applicables qui concourent à la répandre plus généralement dans un pays que dans un autre? Avec quelles maladies égnantes concourt-elle plus communément? Est elle épidé mique? Peut-on la regarder come contagieuse? —— Est-elle quelquefois consécutive d'une autre maladie et spécialement d'une mala lie éruptive? Y a-til quelque rapport entre la fréquence de cette maladie et les épidémies de rougeole, de scarlatine et de coqueluche ? Quelle est la motalité relative de cette maladie? Le résultat de la solution que donne l'auteur de cette dernière question est consolant du moins pour la ville de Genève et son territoire où se sont bornées ses observations: c'est que la maladie abandonnée à elle même peut étre considérée comme toujours mortelle, et que bien soignée elle ne l'est presque jamais.

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L'auteur discute et résout ensuite les neuf questions suivantes. - Quelle est la nature de la concrétion muqueuse qui donne naissance à la fausse membrane qu'on observe après la mort, et qui forme les tuyaux qu'on rend quelquefois pendant la maladie? A part les causes naturelles qui déterminent une concrétion dans le croup, l'art a til des moyens de produire un effet semblable dans les animaux vivans? Quels sont les phéno mènes qui se manifestent pendant les expériences qui y donnent lieu? Dans quel état se trouve, sous cette concrétion, la membrane muqueuse propre de

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Jusqu'où la trachée et des bronches? s'étend, dans les voies aériennes l'altéṛation propre à la maladie? Peut-on distinguer l'altération qui la constitue de celles qui sont dans le poumon l'effet de la maladie ou la conséquence de la mort? Quel traitement est le plus convenable dans cette maladie? En est-il un qui lui soit propre? En est-il un auquel on puisse attribuer spécialement et évidemment, non-seulement le soulagement, mais la guérison, à part les circonstances favorables résultant des forces du malade et du degré d'intensité de la maladie qui peuvent quelquefois favoriser une guérison spontanée ? Est-il des signes qui peuvent faire présumer l'invasion du croup?-Est-il des moyens de la prévenir ou d'en préserver?

Tel est le fidèle exposé des questions que l'auteur avait à résoudre et dont il a donné les solutions. Les bornes de ce Journal ne nous permettant pas de donner de ces solutions une analyse qui exigerait de longs développemens, nous allons y suppléer en transcrivant le résumé que l'auteur lui-même a fait de sa doctrine et qui est un rapide extrait de ses solutions.

« Le croup est une maladie de l'en« fance qui peut avoir été connue des << anciens médecins, mais qui n'a été bien « décrite que par les modernes : elle dif« fère, par le manque de douleur, dés « espèces d'esquinancies décrites par les « anciens, avec lesquelles elle a beau« coup de rapport; c'est une maladie « essentiellement inflammatoire dont le « siége est dans la trachée-artère : elle « est particulière aux pays froids, et elle « y est plus fréquente qu'autrefois depuis << environ un demi-siècle. Le caractère <«< essentiel du croup est une respiration « serrée et bruyante accompagnée de fiè« vre, avec peu ou point de douleur, «sans signes visibles d'inflammation, et

« sans

difficulté dans la déglutition. « Quand cet état a duré trois ou quatre « jours, si l'on n'y a pas porté prompte«ment les remèdes convenables, il de

vient mortel par la suffocation. La « membrane polypeuse qu'on trouve « presque toujours dans la trachée artè«re, à l'ouverture des cadavres de malades morts du croup, n'est pas un ca«ractère essentiel de cette maladie, puisqu'il y a des cas de croup décidés où elle manque. La guérison ne dé« pend pas de l'expulsion de cette membrane, puisqu'on guérit presque tou« jours sans en rejeter des lambeaux, et « que l'expectoration d'une portion en << forme de tube est généralement un siagne mortel. Mais comnie cette mem«brane une fois formée rend ordinaire«ment le croup incurable, et que sa « présence est en général le symptôme « qui complète la maladie, l'on peut dire « qu'on ne guérit presque jamais le croup « lorsqu'il est complet, mais qu'on le pré<< vient souvent. Le traitement alors doit « être absolument anti phlogistique; par « là on prévient l'effet de l'inflammation, « et surtout la formation de la membrane. « Les remèdes essentiels sont la saignée « générale et locale et les vésicatoires : ces moyens doivent être mis en usage << avant la fin du second jour, si l'on veut « éviter une terminaison fatale. Les re« mèdes du second rang, mais aussi bien « importans, sont l'émétique et le bain « chaud. Quand après avoir mis en usage « tous ces moyens, le mal se prolonge, « c'est le cas des antispasmodiques, des « anodins, des expectorans, des alté <«<<rans et des remèdes administrés sous « la forme de vapeur. Mais il est fort « douteux que les maladies guéries uni« quement par ces remèdes aient été de « véritables croups La trachéotomie ne « présente que peu ou point de ressource, «parce que dans le commencement de «la maladie où elle pourrait être utile, «on nè l'emploiera jamais, les autres « moyens étant plus sûrs; et parce que « l'expérience a prouvé que la membrane « une fois formée se reproduit de nou« veau après qu'on l'a enlevée. On doit « cependant le tenter dans les cas déses « pérés, soit parce qu'il vaut mieux alors « faire un remède douteux que point,

« soit parce qu'il est possible qu'il n'y ait « pas de membrane. »

A la suite de ce résumé sont les observations de l'auteur relatives à ses différentes cures du croup pendant un espace de près de quarante ans. L'auteur y rapporte avec la plus estimable candeur les revers comme les succès qu'il a eu dans le traitement du croup.

Traité des hémorrhoïdes, par Joseph-Brice Delaroque, docteur en médecine de la Faculté de Paris. Un vol. in-8°. Méquignon-Marvis. 3 fr. 60 c.

Pyretologie médicale, etc., par Ph. Petit Radel; etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent cahier de ce Journal.)

Cette pyrétologie médicale qui, comme l'annonce le titre, est un exposé métho dique du plus grand nombre des fièvres continues, rémittentes et intermittentes, comprend leurs descriptions exactes leurs solutions, leurs causes, leurs pronostics, l'ouverture des cadavres et les moyens de guérison. Il a été originairement composé en latin (*) d'après les anciens et les modernes pour l'instruction de la jeunesse studieuse et la traduction dont il s'agit ici est de l'auteur lui-même. C'est dans cet esprit, celui de se rendre utile aux jeunes étudians, que supposant bien connus les principes qu'il a déyeloppés dans ses Institutions de méde cine, il passe du simple au composé en considérant d'abord les fièvres comme offrant des phénomènes qu'on peut observer sur chaque individu, pourvu qu'on n'ait point entravé leur maché, et que la nature ait été abandonnée à ses propres déterminations. Passant ensuite aux détails, et ayant touché quelque chose des

(*) Cette édition latine se trouve, comme la tra duction, chez le même libraire L'esray. Le pik est de 3 fr, 50 c.

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