que ou trois, et qu'elle n'a un peu plus de latitude que dans les bas-reliels; que la sculpture n'a pas la partie de la peinture qu'on appelle le coloris local mais qu'elle doit en avoir le clair-obscur; qu'enfin l'expression est une partie qui ui est aussi essentielle qu'à la peinture. En traitant des ouvrages de petite proportion eu sculpture, il fait observer He colossal en impose toujours, et que Horsque les sculpteurs veulent travailler en petit, il faut qu'ils soient sûrs de trouver, dans la grandeur de leur style, de quoi racheter ce qui manque à la grandeur vraie de leurs figures. Avec ces principes dont l'ouvrage offre d'excellens développemens, on peut apprécier, à un certain point, les ouvrages de la sculpture moderne. L'auteur définit l'architecture, l'art de décorer les bâtimens c'est sous ce rapport, dit il judicieusement, qu'elle prend ang parmi les beaux-arts. Les bornes de ce Journal ne nous permettent que d'indiquer rapidement les sujets que l'auteur traite avec une supériorité qui peut ins pirer des conceptions neuves aux artistes et éclairer surtout cette nombreuse por tion du public qui s'intéresse aux monumens multipliés aujourd'hui de cet art. Après avoir remonté à l'origine de cet art et tracé d'une manière rapide son histoire, il en pose les principes généFaux, descend ensuite à ceux de la construction, et taite de ce qu'on appelle corps d'architecture, de ses ornemens dont les cinq ordres furent la partie la plus importante, des différentes architectures, des divers geures d'édifices, des architectes et de leurs ouvrages les plus célèbres. Cette lumineuse théorie est très-propre à éclairer les amateurs sur les monumens modernes. Les jardins d'agrément qui sont du domaine de l'architecture n'ont pas été Dubliés par l'auteur. Fidèle aux principes lu bon goût, il s'élève avec chaleur cotre la fausse imitation de la nature et inlique les modèles auxquels il faut s'attaher dans la formation des jardins, Avec les lumières qu'il procure à cet égard, on pourra juger sainement du mérite ou des vices des jardins récemment exécutés, et de ceux qui ne sont que projetés, mais dont on counaît les plans. Dans cette rapide analyse nous avons, avec beaucoup de regret, laissé de côté tout ce qui, dans l'ouvrage, concerne le rapport des arts avec la littérature et ce qui constitue la poëtique proprement dite des arts, pour ne Tous attacher qu'au mérite qu'il offre éminemment de pouvoir servir de guide dans l'appréciation des ouvrages de l'art. POÉSIES. THÉATRE. L'Art épistolaire, traduit en vers français du latin de Hervey Montaigu, jésuite, suivi de réflexions sur l'épître familière et l'épître didactique, par H. Morel, professeur de rhétorique au Lycée d'Avignon, secrétaire perpétuel de l'Académie de Vaucluse. Un vol. in-8°. Avignon. Le Banqueroutier du jour, comédie en trois actes et en prose, précédée d'une seconde édition des Reflexions sur l'art theatral, sur les causes de sa décadence, les moyens à employer pour ramener la scène française à son ancienne splendeur, et d'une notice sur le Comité de lecture, par Alexandre Ricord fils. Un volume in 8°. Chez l'auteur, rue Tiquetonne, no. 14, et Delaunay, 3 fr. LITTÉRATURE ANCIENNE ET MO DERNE. Eloge d'Agesilas par Xénophon: texte grec avec des variantes de manuscrits et indice, par J. B. l'Histoire sainte, par M. Keratry. Un vol. in-18. Saintin fils. 2 fr, 50 c. - 3 fr. - Fables de Lafontaine, traduites en vers italiens, par E. E. Petroni, avec le texte en regard. 4 volumes in-8°. Blankenstein. 16 fr.-18 fr. Amours de Psyché et de Cupidon, précédés du poëme d'Adonis, par Lafontaine. Un vol. in-18 avec figures de Coiny. Même adresse. 6 fr.; avant la lettre 12 fr. CINQUIÈME MÉLANGES. Correspondance littéraire, philosophique et critique adressée à un souverain d'Allemagne, depuis 1777 jusqu'en 1782, par le baron de Grimm et par Diderot, 5 vol. in-8°. Buisson. 28 fr. 35 fr. Nous reviendrons sur cet ouvrage. ÉTUDE DES LANGUES. Histoire de la langue française, par Gabriel Henry, professeur en l'aniversité d'Erfurt et d'léna, 2 vol. in 8° Nicolle, 12 fr. — 15 fr. Diccionario frances - espanol y espanol frances, mas completo y correcto que todos los que se han publicado hasta ahora, sin exceptuar el de Capmany por Nunez y Taboada (en français): Dictionnaire français-espagnol et espagnol français plus complet et plus cor rect que tous ceux qu'on a publiés CLASS E. jusqu'à présent, sans en excepter celui de Capmany, par Nunez de Taboada. 2 vol. in-8°. de près de 2,500 pages. Brunot-Labbe et Théophile Barrois, 20 fr.—24 fr. NECROLOGIE. Nouveau Nécrologe français, ou Liste alphabétique des auteurs nés en France, ou qui ont écrit en français, morts depuis le 1er jan vier 1800. Broch. in-8°. Guitel. 2 fr. 2 fr. 30 c. M. Legove, membre de l'institut, auteur de plusieurs ouvrages dramatiques distingués, de l'agréable poëme du Mérite des Femmes et d'autres morceaux de littérature est mort à Paris âgé de quarante huit ans seulement, après une longue et fâcheuse maladie. Madame Montanclos, auteur de poésies légères estimées, et de Robert le Bossu, grand concours au théâtre des Variétés, est morte dans la même ville, âgée de quatre-vingts ans. pièce qui a toujours attiré et attire un DE LA LITTÉRATURE DE FRANCE. NEUVIÈME CAHIER, 1812. Prix pour 12 Cahiers par an 15 fr., franc de port. cottés aux articles Les doubles prix, séparés par un tiret annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux. PREMIERE CLASSE. HISTOIRE NATURELLE. Annales du Muséum d'histoire na turelle, par les professeurs de cet établissement: onvrage orné de figures. Tome XIXe in-4°. 1er. cahier de la X. année. Prix de la souscription 60 fr. pour Paris. G. Dufour et Compagnie. Ce cahier contient: 1) rapport fait à la classe des sciences mathématiques et physiques, sur divers cétacées pris sur les côtes de France, principalement sur ceux qui sont échoués près de Paimpol, M. Cuvier; 2) mémoire sur la sulpar fite de cuivre, par M. Chevreul; 3) Journal général, 1812, No. 9. Broch, in-8°. Clermont, Landriot. Agrostographie des départemens du Nord de la France, ou Analyse et description de toutes les graminées qui croissent naturellement ou que l'on cultive généralement dans ces départemens, par Desmazières. Un vol. in-8°. Lille, Vanaker. Paris, Treuttel et Würtz, 3 fr.3 fr. 75 c. L'auteur de cet ouvrage périodique indique les vertus médicinales des plantes, leur utilité dans les arts, la culture de celles qu'on doit préférer pour la nourriture de l'homme et des animaux domestiques, les différentes maladies auxquelles elle sont sujettes, et les méthodes préservatrices que l'agriculteur doit employer. Des Erreurs populaires relatives à la médecine, par A. Richerand, professeur de la Faculté de médecine de Paris, chirurgien en chefadjoint de l'hôpital Saint-Louis, chirurgien-major de la garde de Paris, chirurgien - consultant du Lycée Napoléon, membre des Académies de Vienne, de Madrid, de Saint-Pétersbourg, etc. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée. Un vol. in-8°. de 400 pages. Caille et Ravier. 5 fr.- 6 fr. 20 c. La première édition de cet ouvrage dont nous avons dit, lors du compte que nous rendîmes dans le temps, que c'était l'un des ouvrages les plus utiles à l'humanité, qui eussent eté publiés jusqu'à prépar l'analyse que nous en avons donnée, sent, ce que nous estimons avoir justifié n'était, suivant l'expression modeste de l'auteur, qu'une ébauche trop imparfaite. Le succès qu'elle a eue, malgré les critiques passionnées du charlatanisme, prouve que cette ébauche, puisque l'auteur luimême veut la qualifier ainsi, renfermait un grand nombre de vérités étouffées jusqu'alors par une crédulité aveugle, et que l'auteur a eu le courage de manifes ter. On y désirait seulement un plan tus exécute. Dans le second chapitre, il relève les erreurs nombreuses qui se sont glissées dans l'éducation physique des enfans. En insistant, comme il l'avait fait, sur les dangers éminens qui résultent des manipulations qu'exercent les sages-femmes sur la tête du nouveau-né, il signale les pratiques ridicules de quelques accoucheurs, et notamment celle de l'un d'entr'eux qui exprimoit soigneusement le sang du cordon ombilical, puis en barbouillait le visage et la poitrine du nouveau-né, dans la vue, disait-il aux pablanche. peau rens, de lui rendre la Dans le troisième et le quatrième chapitres, l'auteur s'attache à combattre les erreurs relatives à la santé et à la con servation à tout ce qu'il avait exposé d'utile à cet égard, il ajoute des observations très-judicieuses sur les années climactériques, sur les jours critiques dans les maladies; et sur ce dernier objet, il a l'heureuse hardiesse de s'élever contre le culte superstitieux que certains médecins rendent à Hippocrate, dont il apprécie avec une grande sagacité le véritable. mérite, en le présentant comme un modèle inimitable d'observation et d'analyse, moins admirable sous le rapport des faits qu'il enseigne, que sous celui de la méthode qu'il employe à la recherche, ainsi qu'à l'exposition de la vérité, Dans les cinquième et sixième chapitres, l'auteur fait la revue des erreurs relatives aux maladies, et il en relève encore un très-grand nombre dont il n'avait point parlé dans la première édi tion. Le septième chapitre est presqu'entiérement neuf. L'auteur y signale les fausses idées qu'on s'est assez généralement faites concernant la plique et la teigne : il y combat, ce qu'il était très-important de faire, à cause de la presque universalité du préjugé, l'erreur de ceux qui regardent le lait comme un antidote dans le cas d'empoisonnement. Il indique les mauvaises dénominations des médicamens fondés sur des vertus chimériques. Il démontre l'inefficacité presque générale des lithontriptiques ou fondans. intérieurs : il détermine le véritable avantage des évacuations critiques dans les maladies. Il s'élève contre la proscription de certains remèdes tels, par exemple que la saignée : enfin, il fait voir par un exemple frappant, savoir, l'épreuve à laquelle on avait communément recours pour constater l'infanticide, l'inconvénient que présentent des maximes trop générales en médeciue. Aux observations judicieuses que l'auteur avait faites sur les proverbes rela-. tifs à la physiologie, et qui sont répétées dans le huitième chapitre, il en ajoute d'aussi intéressantes dans le neu |