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ral, et il en fait une application particulière aux plaies de la tête, de la face et du corps, de la poitrine, du bas-ventre, des intestins et de la vessie. Il décrit avec le plus grand soin des plaies graves faites aux extrémités du corps et les ampulations qu'elles nécessitèrent,

A ces savantes observations sur les opérations de l'art chirurgical, M. Lar rey, qui n'est étranger à aucune partie de la science de l'observateur, ajoute uue désignation très-curieuse des différens peuples qui habitent l'Egypte, un tableau rapide de leurs usages et de leurs principales coutumes, une description des bains égyptiens, une notice de leur médecine et de leur chirurgie, l'état des momies d'Egypte et des différences relatives à la nature de leurs embaumemens, la division de l'armée en Egypte, conformément à la nature du climat, des idées générales sur l'agriculture de l'EEypte et sur quelques objets d'histoire naturelle, enfin un tableau résumé de P'Egypte, où il fait entrer l'indication des institutions et des établissemens qui y ont été formés par les Français.

Après ces considérations si intéressantes, M. Larrey en revient à la situation de l'armée française en Egypte : elle y était menacée de l'invasion très-prochaine de plusieurs armées ennemies. Les Anglais étant descendus à Aboukir, la division d'Alexandrie eut à soutenir leur attaque et le fit avec le plus grand courage. L'armée française s'avança à son secours et M. Larrey prit des mesures pour assurer les plus prompts secours aux blessés. L'efficacité de ces mesures se fit bientôt sentir dans le traitement des

blessés en général, et particulièrement de plusieurs officiers de marque qui le furent dans la sanglante bataille d'Aboukir la soigneusement décrit les opérations auxquelles donnèrent lieu les blessures et les observations qu'elles lui donnèrent occasion de faire.

Le blocus d'Alexandrie suivit de près la bataille. Tout l'intérieur de l'Egypte

fut envahi par les ennemis : le Caire et
plusieurs forts isolés furent bloqués : la
garnison de Suez fut forcée de faire re-
traite: M. Larrey fit, dans ce temps, un
rapport au général Menou de l'état, des
blessés et de la structure des hôpitaux
d'Alexandrie. De nouveaux accidens
d'ophtalmie étaient survenus à l'époque,
du débordement du lac Ma'dieh. Cette
ophtalmie fut suivie d'une épidémie scar-
latique dont M. Larvey décrit les syn-
ptômes et le traitement. De ces détails
scientifiques qu'il sait rendre intéressans.
politiques.
pour le lecteur, il passe aux événemens.

Le siége d'Alexandrie continuait toujours, et il se livrait un grand nombre de combats particuliers qui donnaient beaucoup de blessés et qui nécessitèrent la formation d'une direction générale des hôpitaux. Une plus longue résistance devenant inutile, vu l'immense supériorité des forces ennemies sur celles de l'armée française, il s'ouvrit des négociations entre les chefs des deux armées, et il se tint dans l'armée française un conseil de guerre auquel furent appelés les deux officiers de santé en chef, MM. Larrey et Desgenettes, pour donner leur ractère des maladies qui régnaient alors, avis sur la situation des hôpitaux, le cala santé des troupes et la qualité des aliobjets, un rapport qui fut annexé à la mens. Ils rédigèrent, sur ces différens capitulation générale de l'armée française, dont la principale condition fut que tous ceux qui la composaient rentreraient dans leur patrie avec tous les honneurs de la guerre.

M. Larrey termine la relation de sa laborieuse et honorable campagne en Egypte par un tableau des suites que les maladies et les blessures ont fait éprouver aux troupes anglaises, venues de l'Inde, d'intéressans détails sur l'évacuation des blessés et des malades, les pré. cautions prises pour faciliter leur traversée, sur l'embarquement de l'armée et son départ pour la France. Il y ajoute des observations sur le climat et la fer

tilité de quelques parties de la côte d'Afique qu'il eut occasion de faire dans sa route et la relation de l'arrivée des troupes en France.

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MATHÉMATIQUES.

G.

Géométrie descriptive, par Monge, de l'institut des sciences, lettres et arts, de l'Ecole polytechnique, membre du sénat conservateur, grand officier de la légion d'honneur, et comte de l'empire. Nouvelle édition: avec un supplément par M. Hachette, institutenr de l'Ecole impériale polytechnique, professeur-adjoint de la Faculté des sciences de Paris. Un vol. in-4°. enrichi de trentequatre planches. Klosterman fils. 15 fr. 18 fr.

L'utilité très-majeure de cet important ouvrage résulte de trois considérations du plus grand poids.

1o. Pour tirer la nation française de la dépendance où elle a été jusqu'aprésent de l'industrie étrangère, il faut, pour cet effet, diriger d'abord l'éducation nationale vers la connaissance des objets qui exigent de l'exactitude, ce qui a été totalement négligé jusqu'à ce jour, puis,

accoutumer les mains des artistes au ma

Diement des instrumens de tous les genres qui servent à porter la précision dans les travaux, et à mesurer ses différens degrés.

2o. Il faut, en second lieu, rendre populaire la connaissance d'un grand nombre de phénomènes naturels indispensables aux progrès de l'industrie, et profiter pour l'avancement de l'instruction générale de la nation, de la circonstance heureuse où elle se trouve d'avoir à sa disposition les principales ressoures qui lui sont nécessaires,

3o. Il faut répandre parmi les artistes la connaissance des procédés des arts, et

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celle des machines qui ont pour objet, ou de diminuer la main-d'œuvre, ou de donner aux résultats des travaux plus d'uniformité et de principes.

On ne peut remplir toutes ces vues qu'en familiarisant avec l'usage de la géométrie descriptive tous les jeunes gens qui ont de l'intelligence. Cet art a deux présenter avec exactitude, sur des desobjets principaux : le premier est de resins qui n'ont que deux dimensions les objets qui en ont trois, et qui sont susceptibles de définition rigoureuse: sous ce point de vue c'est une langue nécessaire à ceux qui doivent en diriger l'exécution mêmes en exécuter les différentes paret enfin aux artistes qui doivent euxties le second objet de la géométrie descriptive, est de déduire de la descrip-` tion exacte des corps tout ce qui suit né cessairement de leurs formes et de leurs positions respectives : dans ce sens, c'est un moyen de rechercher la vérité : elle du connu à l'inconnu : elle est non-seuoffre des exemples perpétuels du passage lement propre exercer les facultés intribuer par là au perfectionnement de tellectuelles d'un grand peuple, et à conl'espèce humaine, mais encore elle est indispensable à tous les ouvriers dont le gures déterminées; et c'est principalement but est de donner aux corps certaines fiparce que les méthodes de cet art out été jusqu'ici trop peu répandues, ou même progrès de l'industrie ont été si lents. presque entièrement négligées, que les

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Ce tableau des avantages inappréciables que doit procurer l'étude de la géodéveloppé dans le programme placé à la métrie descriptive est plus amplement tête de la géométrie descriptive par M.` Monge; mais nous en avons extrait les principales idées : nous allons maintenant donner l'aperçu rapide de cet ouvrage divisé en cinq sections.

Première section. Objet de la géométrie descriptive. Considérations d'après lesquelles on détermine la position d'un point situé dans l'espace.

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Deuxième section. Des plans tangens aux surfaces courbes et de leurs normales. Méthode pour mener des plans tangens par des points donnés sur les surfaces. Des condit ons qui déterminent la position du plan tangent à une surface courbe quelconque Des plans tangens aux surfaces menés par des points Jonnés dans l'espace. Du plan tangent à la surface d'une ou de plusieurs sphères: propriétés remarquables du cercle, de la sphère, des sections coniques et des surfaces courbes du second degré. Du plan tangent à une surface cylindrique, conique, à une surface de révolution, par des points donnés à celte

surface.

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Troisième section, Des intersections des surfaces courbes : définition des

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générales sur l'étendue des courbes pla-
nes et à double courbure, de leurs dé
veloppées, de leurs développantes, de
leurs
De la sur-
de courbures.
rayons
face qui est le lieu géométrique des dé-
veloppées considérées sur cette surface:
génération d'une courbe quelconque à
double courbure par un mouvement con-
tinu. Des surfaces courbes : démons-
tration de cette proposition: «Une sur-
« face quelconque u'a daus chacun de ses
points que deux courbures; chacune de
«< ces courbures a un sens particulier,
« son rayon particulier, et les deux arcs
« sur lesquels se montrent les deux cour-
« bures sont à angles droits sur la sur-
«< face » Des ligues de courbure d'une
surface quelconque, et de la surface qui
en est le lieu géométrique : application
à la division des voûtes en voussoirs, et
à l'art du graveur.

"

Le supplément de M. Hachette est précédé comme la géométrie, descriptive de M. Monge, d'un programme où il annonce qu'il y traitera de la ligne droite et du plan, des plans tangens et des norcourbes à double courbure. Corres- males aux surfaces planes, de l'interpondance entre les opérations de la géo- section des surfaces, des applications à métrie descriptive et celles de l'élimina- la solution de quelques problèmes de tion algébrique. Méthode générale géométrie descriptive aux arts graphipour déterminer les projections des inques, ce qui comprend la stéréotomie, tersections de surfaces: modification de la charpente, les ombres, la perspeccette méthode dans quelques cas partitive, le lavis, et enfin des applications culiers. Des tangentes aux intersecaux machines. Un rapide aperçu va montions de surfaces. Intersections des trer de quelle manière M. Hachette a surfaces cylindrique, conique, etc. Dé- rempli son plan. Le supplément est die veloppement de ces intersections, lors visé en six paragraphes. que l'une des surfaces auxquelles elles appartiennent est développée. De la génération des surfaces thode de Roberval pour mener une tan- et de leur définition. De la génération gente à une courbe qui est donnée par des surfaces au second degré. la loi du mouvement du point régénéraS. II.. Des questions relatives à la teur: application de cette méthode à l'el- ligne droite et au plan. lipse, et à la courbe résultante de l'intersection de deux ellipsoïdes de révolu» sion qui ont un foyer commun.

S. Jer.

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S. III. Des plans tangens aux surfaces courbes. Du contact de la sphère et du plan; de la sphère qui touche qua, Applicatian des tre sphères données. - Du plan tangent à une surface menée par une droite donnée hors de la surface. ➡ Mener par une Considératious droite donuée un plan tangent à une sur

Quatrième section. intersections des surfaces à la solution de diverses questions.

Cinquième section.

face

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S. IV. De l'intersection des surfa- chez l'auteur. ces. Des intersections des surfaces du

second degré.

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S. VI. Solutions de quelques problèmes de géométrie. De la pyramide triangulaire. Explication de trois planches relatives aux problèmes suivans: 1o. Par une droite donnée, mener un plan tangent à une sphère ? 20. Connaissant la distance d'un point à trois droites, construire ce point? 30. Connaissant la base d'une pyramide triangulaire et les angles des faces opposés aux côtés de cette base, construire le sommet de la pyramide?

Essais métaphysiques et mathématiques sur le hasard, sur les lois qui le régissent, sur l'analyse de ces lois, et sur l'application dont elles sont susceptibles aux principaux jeux de hasard actuellement en usage: ouvrage mis à la portée des personnes les moins exercées aux calculs analytiques et qui donnera à celles qui se livrent à des spéculations en ce genre, la juste mesure de leurs chances tant favorables défavorables que ainsi que des risques attachés à l'exécution de leurs différens systèmes, par François Çorbaux, ju nior, auteur du Dictionnaire des arbitrages et des changes, Premiè

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Journal général, 1812, No. 3.

La première partie que nous annon→ çons ici contient les principes géné raux, le développement des deux chances égales, et leur application au jeu de Trente et un pris pour exemple des hasards de cette espèce.

Dans le dix-septième siècle, Sauveur,, habile géomètre, imagina le premier de soumettre au calcul mathématique les jeux de hasard. Le jeu appelé la Bassete étant alors à la mode la cour, le marquis de Dangeau lui demanda, en 1678, le calcul du banquier contre les pontes. Le mathématicien satisfit si pleinement à cette demande, que Louis XIV voulut entendre de lui-même l'explication de. son calcul. Au commencement du dixhuitième siècle, en 17c8, Montmaur eptreprit de généraliser une doctrine que Sauveur n'avait fait qu'appliquer à un cas particulier : il publia un essai d'ana→ lyse sur les jeux de hasard en un volume in-4°. Depuis cette époque l'analyse métaphysique et mathématique a été tellement perfectionnée, qu'on peut ac tuellement former une théorie générale sur les chances du hasard : c'est ce que paraît avoir exécuté très-heureusement l'auteur: on pourra en juger par le simple aperçu que nous allons donner

de sa méthode.

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tude relative ou probabilité; et de l'espérance mathématique considérée sous les rapports qui la distinguent de l'esperance morale; 5) de la question, en général, de savoir s'il est possible d'obtenir un avantage certain et constant, sur le banquier, dans les jeux de hasard; 6) de la passion du jeu, et de l'influence de cette passion sur les moeurs, sur le cafactère et sur l'esprit des hommes; 7) des séries et des lois considérées dans tous les hasards qui sont composés de deux chances égales. - Tableaux I, II et 111 comparatifs des quantités de séries produites de chaque degré, et d'après f'expérience d'une suite liée de 131,072 épreuves de hasard, avec les quantités indiquées par les lois exposées, comme devant résulter de ce nombre d'épreuves; 8) de la loi de distribution en séries de différens degrés, de l'universalité des résultats individuels produits par tout nombre donné d'épreuves nécessaires de hasard et réalisés, soit par l'une, soit par l'autre de deux chances opposées et égales entre elles; g) de la loi de reproduction des séries de chaque degué formées par la distribution des résultats individuels du hasard entre deux chances égales; 10) de la multiplication des séries de chaque dégré, par le moyen de figures arbitraires représentatives de différentes chances; 11) de la loi des séries de séries, ou des séries multiples composées de plusieurs séries simples, des mêmes degrés, et alternant entre les deux chances opposées; 12) de la loi des

variations, ou inégalités qui s'établiss sent dans la distribution des résultats individuels des épreuves du hazard entre deux chances égales et opposées. Ta bles des variations sous trois aspects et relativement à différentes périodes d'épreuves du hasard; 13) des chances collectives formées par la combinaison de plusieurs chances simples dans les hasards composés de deux chances élémentaires qui sont égales entre elles. — Tableau des 4096 figures différentes qui peuvent être formées par douze résultats individuels du hasard entre deux chances opposées; 14) de la loi de décrément des chances, ou combinaisons collectives qui composent chaque catégorie particulière. Table des décrémens graduels que subissent les chances collectives ou figures de chacune des catégories différentes; 15) de la loi de l'accumulation des résultats collectifs semblables produits par les épreuves successives du hasard, ou de la loi des variations, dans la distribution de ces résultats entre les chances collectives d'une même catégorie. Table qui exprime les diverses probabilités qu'une chance indéterminée, entre deux chances égales et opposées, sera réalisée au moins au nombre de fois désigné, par un nombre pareillement désigné d'épreuves du hasard. Tableau des variations qui auront lieu le plus probablement dans la distribution des résultats du hasard entre les différentes chauces collectives.

JUL

SECONDE CLASSE.

ECONOMIE RURALE ET DOMES-
TIQUE.
Principes raisonnés et pratiques
d'agriculture, etc., par A. Tatin,

membre de la Société libre, économique impériale de Pétersbourg, de l'athénée des arts, etc. 2 tol: in-8°. Chez l'auteur, place de l'E

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