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Le défaut de minés d'or et d'argent les rend laborieux, soit pour la culture des terres, soit pour la pratique des arts mécaniques ils sont très-hospitaliers et très-bienveillans.

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cents mille ames, dont trois vingtièmes d'Espagnols, quatre vingtièmes de Créoles, six vingtièmes de Métis, sept vingtièmes d'Indiens. L'agriculture est la même que dans la Nouvelle-Biscaie : il en faut dire autant pour les mœurs des “habitans. 5,

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La province de Sinaloa est située entre le vingt-troisième et le vingt-huitième degrés de latitude. L'air y est humide sur les côtes, sec et par dans l'inté rieur. L'agriculture y est la même qu'à Sonora. M. Pike déclare qu'il n'a pas de renseignemens ni sur les mines d'or et d'argent qui s'y trouvent, ́ni sur la nature et l'étendue de son commerce.

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La province de Cohabuila est située entre le trente et unième et le trentetroisième degrés de latitude. L'air y est pur et salubre, excepté vers la mi-mai qui est le temps des plus grandes chaleurs. La population de cette province est de soixante-dix mille ames; on y cultive principalement la vigne; mais on

La Nouvelle-Biscaie est située entre le trente-troisième et le treutɩ-quatrième degrés de latitude : l'air y est sec et la chaleur étouffante dans la saison qui pré cède celle des pluies qui commence' en juin et finit en septembre. La poptilation peut être estimée à deux cents mille ames: elle est composée de trois ving"tièmes d'Espagnols d'Europe, deci vingtièmes de Créoles, de cinq ving. tièmes de Métis ou de Quartėřons et de sept vingtièmes d'Indiens. On este porté à croire qu'une si grande population, comparée à celle du NouveauMexique, doit être attribuée à Pabondance et à la richesse des mines de cette province qui y ont fait refluer un grand nombre d'habitans de la Nouvelle-Espagne. Ces mines presque toutes d'or et d'argent, dont on en compte quinze seulement dans les environs de Chihuagua, ne sont pas néanmoins d'un si grand revenu pour la couronne que celles qui sont plus rapprochées des hôtels des monnaies à cause de la difficulté des transports. On lira, avec beaucoup d'intérêt, dans l'ouvrage les détails où M. Pike est entré sur ces mines. La capitale de la province est Durango dont la population est de sept mille ames: il y a, dans chaque ville, un grenier1 d'abondance. On trouve un grand luxe pour les riches, beaucoup de misère dans les basses classes: nulle 'espèce d'esprit militaire : les troupes réglées consistent en onze cents dragons répartis sur les frontières : la le milice ne mérite pas qu'on en fasse mention. La dévotion du peuple est excessive.

La province de Sonora est située eutre les vingt-septième et trente-troisième degrés de latitude. L'air en est sec,pus, et généralement salubre. Elle possède de nombreuses mines d'or et d'argent, mais surtout des premières. La population de cette province peut être estimée à deux

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récolte aussi du blé au delà de la consommation du pays, et cette contrée fournit la principale partie des grains nécessaires à la province de Texas. M. Pike ne connaît dans cette province que les mines de Mortolerez et de Santa Rosa, et n'a point été informé de leur produit: celles de Santa-Rosa passent pour être du nombre des mines d'argent les plus riches du royaume. La province reçoit par terre toutes les marchandises qu'elle tire de Mexico: elle donne en retour des chevaux, des mulets, du vin, de l'or et de l'argent,

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La province de Texas est située entre vingt-septième et le trente-cinquième degrés de latitude. La température en est délicieuse; mais les nouveaux arrivés y sont affligés de fièvres intermittentes, bilieuses et quelquefois maligues. M. Pike attribue cette intempérie à la quantité d'arbres dont le pays est couvert et dost les feuilles en pourissant répandent dans l'air des exhalaisons nuisibles. La seule mine qu'on y exploite est une mine de plomb. La population de cette province

est très-faible : M. Pike nè l'évalue qu'à sept mille ames.

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M. Pike n'ayant pas l'usage de la fangue de la Nouvelle-Espagne, n'y ayant point résidé, s'est horné à quelques observations sur ce royaume qui, par leur généralité, ne sont pas susceptibles d'analyse et qu'il faut lire dans l'ouvrage même : elles peuvent suppléer en partie, pour se former une idée du Mexique, à ce que renferme l'important ouvrage de M. de Humboldt,intitulé Essai politique sur la Nouvelle- Espagne. L'analyse que nous avons donnée, eu plusieurs artides, du Voyage de M. Pike au NouveauMexique et de ses différentes notices suffit, ce nous semble, pour en faire connaître toute l'utilité pour la géographie et la statistique de l'une des plus belles et des plus riches contrées de l'Amérique, et pour inspirer au lecteur le désir de se procurer l'ouvrage même dont nous n'avons pu donner que de très-rapides aperçus.

Voyage pittoresque du nord de PItalie, par T. C. Bruun-Neergard, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent cahier de ce Journal.)

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Les Voyages pittoresques de Naples et de Sicile par l'abbé de Saint-Non, et de la Sicile par Houel font suffisamment connaître, sous le rapport de l'art, les contrées méridionales de l'Italie on peut en dire autant pour les parties intermédiaires de ce beau pays, telles que les anciens états de Rome et de la Toscane, sur lesquels il a paru une foule de descriptions enrichies de planches qui les font équivaloir à de véritables Voya ges pittoresques. Mais nous n'avions pas les mêmes secours pour le nord de l'italie. C'est donc une heureuse idée qu'a conçue M. Bruun-Neergard de publier un Voyage pittoresque de cette partie peut-être aussi intéressante à beaucoup d'égards que les autres, puisque vraisem

b'ablement son voyage embrassera nonseulement plusieurs anciens états de l'Itake, soit gouvernés autrefois par des souverains particuliers, soit annexés à l'ancien état de Rome, mais encore le Milanais, le Mantouan, l'ancien état de Venise, etc., où se trouvent tant de riches productions des arts.

Les livraisons que nous annonçons renferment six planches. La première offre la vue de Gondo, sur la route du Siniplon; la seconde, la vue de Teriola, sur les bords du lac Majeur; la troisième, la vue de l'Isola-Madre, une des îles la quatrième, Ta vue de Borrommées ; l'Isola-Bella, une des îles Borrommées ; la cinquième, la vue de l'Isola dell' Piscatore, une des îles Borrommées; la sixième, la vue de Lecco, sur les bords du lac Majeur Les planches dessinées. d'une manière très-spirituelle, et dont la gravure est d'un genre aussi agréable que neuf, sont accompagnées d'un texte explicatif que développe, avec beaucoup de talent, les beautés qu'offrent ces ditférens sites.

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mille succursales; le clergé de la cour; les diverses maisons religieuses hospitalières; les établissemens de charité: la société de charité maternelle; l'université

impériale et les diverses facultés de théologie de l'empire; arrêtés, décrets et décisions concernant le culte catholique et ses ministres; nécrologie, etc.

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QUATRIÈME CLASS E.

BEAUX-ARTS.

Monumens anciens et modernes de l'Hindoustan, décrits avec des recherches sur l'époque de leur fondation, une notice géographie que, et une notice historique de cette contrée, par L. Langlès, membre de l'Institut impérial de France, etc., le dessin et la gravure dirigés par A. Boudeville. Seconde livraison, Chez Boudeville, rue du Paon-Saint-André, n° 1. Nicolle et Didot. Papier fin, in-4°. 15 fr.; papier vélin grandaigle, figures avant la lettre 36 fr.; avec la lettre 24 fr.

Cet ouvrage sera composé de cent cinquante planches, d'une carte géographique en deux feuilles format colombier et de 640 pages de texte, le tout distribué en 3 vol. in-4° colombier, et divisé en vingt-cinq livraisons.

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La seconde livraison que nous annongons ici est enrichie, comme la première, dont nous avons donné la notice dans le onzième cahier de ce Journal (1811) de six gravures très-helles : les deux premières représentent les coupes et les détails de deux piliers du Tchoultry de Madhoureh, monument admirable dont les planches précédentes ont déjà donné l'ensemble imposant; on admire dans les troisième et quatrième planches la grande pagode et le bœuf colossal de Tanjaour;

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plus le talent de cet écrivain distingué, Notre plus célèbre critique, La Harpe, en a fait connaît e toutes les beautés dans un excellent article qu'il inséra dans le Mercure, dont il était alors le principal rédacteur. Son autorité a d'autant plus de poids ici que dans ce même article il ne dissimule pas que l'essai sur les éloges n'était pas exempt de quelques légères taches. Depuis quelque temps, cet ouvrage était devenu assez rare dans la librairie on doit donc savoir gré à l'éditeur de l'avoir reproduit dans un format agréable qui le rend accessible à toutes les classes de lecteurs.

CINQUIÈME

MELANGES.

Lettres de la marquise du Deffand à Horace Walpole, etc., et à Voliaire, etc. Seconde édition. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le premier cahier de ce Journal.)

En annonçant la première édition de ces lettres dans le onzième cahier de ce Journal (1811), nous avons donné dans un premier article l'analyse d'une notice de la vie de madame du Deffand, placée à la tête de ces lettres, avec, quelques particularités puisées dans ces inêmes lettes; et nous avons en même temps annoncé que, dans un second article, nous offririons celles de ses observations qui nous auront paru les plus piquantes sur les événemens et les personnages de son temps, et que dans des articles; ul

térieurs nous terions encore connaître sa correspondance sous d'autres rapports. Nous replirons successivement cet engagenuent.

CLASS E.

Article deuxième.

Quelque attachement qu'eût madame du Defland pour Horace Walpole, quelque brillant qu'eût été le succès de cette fameuse lettre qu'il avait adressée à J. J. Rousseau sous le nom du roi de Prusse', madame du Deffand, en blåmant cette première lettre, obtint de lui qu'il en supprimât une seconde écrite dans le même est rit. « J'approuve vos réflexions, « lui dit-elle; mais la gentillesse de vo« tre lettre, une petite pointe de mali« gnité, étouftaient en moi le sentiment « intérieur, que ce n'etait pas bien de « tourmenter un malheureux qui n'avait

« eu aucun tort avec vous.»

le Madame du Deffand, entraînée par eri public qui n'est pas toujours celui de l'équité, s'exprime avec une légèreté, qui a quelque chose de cruel, sur les cir constances qui précédèrent le supplice de M de Lally « Le public, dit elle « voulut son supphce, et il a été content « de tout ce qui l'a rendu plus ignomi« nieux, du tombereau, des m notles et « du bâillon : ce dernier a rassuré le cou

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« fesseur qui craignait d'être mordu: il « a été seulement envoyé par-delà des à monts, car c'était un grand fripon, et de plus il était fort désagréable.» Ainsi madame du Deffand faisait entrer dans les charges du procès de M. de Lally le désagrément de sa figure. La rectitude de son jugement qui l'a totalement abandonné dans cette occasion s'est soutenue presque invariablement dans toutes les autres circonstances (*).

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Son attachement pour la duchesse de Choiseul a été aussi invariable que vif: elle la dépeint dans toutes ses lettres, comme la femme la plus accomplie de la cour et de la ville; et son opinion, à cet égard, est conforme au jugement qu'a porté sur cette excellente femme, la partie la plus saine de la nation. Malgré son étroite liaison avec la duchesse d'Aiguillon, mère de l'ennemi secret du duc de Choiseul elle rend la plus éclatante justice aux grandes qualités de ce ministre. Ces sentimens ne font que se fortifier lorsque le vent de la disgrace a soufflé sur cette illustre famille. Son dévouement pour elle ne l'aveuglait pas sur la nullité du duc de Praslin dont elle paraît n'avoir pas intérieurement approuvé l'extrême élévation où l'avait porté le duc de Choiseul, son proche parent. On pourra en juger par un fragment de ses lettres, où dans le récit animé d'un accident arrivé à sa voiture, elle se rapproche singulièrement de la narration charmante que fait madame de Sévigné de l'impétueuse allure de l'équipage de l'archevêque de Rouen. Le Tellier qui montra, au moment où les roues de sa voiture faillirent à écraser un pauvre piéton, le plus insolent mépris pour la vie d'un

homme.

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tel), l'essieu de derrière rompit tout « auprès de la roue; la roue tomba, nous « versâmes.... mon cocher fut jeté par « terre, ainsi que les trois laquais qui « étaient derrière; personne n'a été bles« sé.... le suisse de M. de Praslin nous << refusa l'hospitalité. Monseigneur trou« verait mauvais qu'il nous reçut; Mon « seigneur n'était point rentré: nous le primes sur le haut ton; nous entrâmès << malgré lui; le pauvre homme était << tout tremblant; Monseigneur rentra ; « madame de Forcalquier proposa à ce << suisse de lui aller dire que nous étions là. -Oh! je n'en ferai rien : Et « pourquoi donc, s'il vous plaît ?-Parcè « que je n'oserais; Monseigneur le trou« verait mauvais, je ne dois pas quitter << mon poste. Un laquais d'une mine « superbe passe devant la porte; madame « de Forcalquier lui demande un verre «< d'eau. Je n'ai ni verre, ni eau. « Mais nous voudrions en avoir. Où « voulez-vous que j'en prenne? . Allez « dire à M. de Praslin que nous sommes « là. Je m'en garderai bien; Monsei« gneur est retiré. Pendant ce temps, « Inadame de Valentinois passe devant

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Malgré l'intimité de son commerce épistolaire avec Horace Walpole, elle ne lui dissimulait pas la mauvaise opinion qu'elle avait de la nation anglaise en général, et elle lui en faisait indirectement l'application. « Je ne sais pas, lui « écrit-elle, si les Anglais sont durs et « féroces; mais je sais qu'ils sont ayan«tageux et insolens. Des témoignages « d'amitié, de l'empressement, du désir « de les revoir, de l'ennui, de la tris« tesse, du regret de leur séparation. — «Ils prennent tout cela pour une passion « effrénée : ils en sont fatigués, et le dé

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