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RECTIFICATIONS ET ADDITIONS

AUXQUELLES A DONNÉ LIEU LA DIFFICUlté de se procurer tous

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Page 94. Article de Leullion-Thorigny. — Ajoutez : substitut du procureur général, procureur du Roi.

Page 95. Article Montandon. Décédé le 10 novembre 1847.

Page 97. A la suite de l'article Billict.

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Esquisse

La Cloche, traduit de l'espagnol (6 août 1845). biographique sur Michel Cervantes (4 février 1846). Suite, (27 mai 1847). Fin. - La Bise, poésie (21 juillet). - Le Grain de miel, fable, et L'Humble rameau, poésie (18 août). — Fragment d'Histoire littéraire d'Espagne, Cadalso (21 février 1849). -A Marie, l'Oiseau de mer, le Fou des fleurs (4 avril).-Notice sur Brune, de Rouen, surnommé le Sauveur normand, et Vers adressés à Julliard, ouvrier affaneur lyonnais (6 février 1850). · Fragment d'un poëme sur l'Amitié (10 avril). Pièce de vers (9 juillet 1851).

Page 97. Article Chapuys de Montlaville.

Page 103. Article Gauthier.

1828-38.

Après la parenthèse, ajoutez : *.

Page 108. A la suite de l'article Nolhac. Ajoutez :

La reine Berthe, pièce de vers (16 janvier 1839).

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Page 110. Article Pointe. - Ajoutez : décédé à Lyon, le 14 janvier 1860. Page 136. Article Carsignol. Après la parenthèse ajoutez: docteur en droit.

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Page 143. Article de Lubac. -Sonier de Lubac.
Article Estienne. Né le 5 avril 1806.

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Page 146. Meaudre. —, député de la Loire.

Page 154. Article Nugnes. A Odessa.-1845-56.
Page 156. Jolibois.

Lyon-Imp. d'A. Vingtriniet.

ÉLOGE HISTORIQUE (1)

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M. ÉDOUARD SERVAN DE SUGNY.

MESSIEURS,

Lorsqu'il y a quelques jours je présentais à vos regards une esquisse abrégée de vos travaux et de vos actes, pour l'année académique 1858-9, je me félicitais intérieurement de ce que les limites du cadre, dans lequel me renfermait le règlement, m'interdissent de parler des événements ultérieurs. Tout en déplorant les causes de l'absence de celui que vous aviez élu pour présider à vos réunions, pendant le cours de cette période, j'étais heureux de m'arrêter sur le seuil de l'année actuelle et d'ajourner le récit du malheur qu'elle nous préparait. Aujourd'hui, une pénible et délicate mission veut que j'anticipe sur ma tâche future, et que dès maintenant je tourne une page funèbre de nos prochains fastes.

S'il m'est donné de répéter chaque année, comme un écho, sinon fidèle du moins toujours dévoué, les paroles et les triomphes de chacun,il faut que je devienne en ce jour l'organe de la douleur commune, à la suite de la perte que nous venons de faire et qu'en rappelant les titres divers de notre président sortant à la réputation et à la considération publique, je

(1) Prononcé à la séance de la Société littéraire de Lyon, du 1er août 1860, par M. Bellin, secrétaire.

rende encore plus sensible, en quelque sorte, le malheur de cette fin prématurée et inattendue. Et cette précipitation même de la catastrophe semble plus désespérante encore, parce que l'arbre a été frappé plein de vigueur et chargé de fruits, condamnés désormais à tomber privés de support et de nourriture. Heureuse destinée cependant que de fournir, dans le cours d'une vie ordinaire, quant à sa durée, une carrière étendue et variée par ses labeurs et d'illustrer personnellement un nom qu'il était déjà glorieux de porter. Tel a été aussi le partage de l'excellent confrère que nous pleurons et qui, tour à tour, comme magistrat, comme poëte, et en dernier lieu, comme orientaliste, a bien mérité de son pays et des lettres universelles.

Jean-Pierre-Marie-Édouard Servan de Suguy,né à Simandre, (Isère), le 2 floréal an VII, était parent de l'avocat général Michel Servan (1), dont le nom est resté dans l'histoire du pays, soit à cause de son éloquence, soit à cause de ses aspirations vers des institutions plus libérales. Après de brillantes études au Lycée impérial de Lyon, le jeune Edouard alla compléter à Paris son éducation professionnelle, par un cours de droit. Là, admis dans l'intimité du duc de La Rochefoucauld-Liancourt, cet homme de bien lui montra la carrière de la magistrature comme celle où son nom lui assignait tout naturellement une place. Deux ans plus tard, appuyé par la recommandation de M. Meaudre, son oncle, député de la Loire, que vous avez compté parmi vos membres, le jeune Servan débutait, avec le titre de juge auditeur, dans le ressort de la Cour royale de Lyon. Un arrêté ministériel l'attachait

(1) M. Servan de Sugny n'a jamais eu la pretention de descendre de l'avocat général Michel Servan, en droite ligne; mais il était fier de remonter, par ses ancêtres, jusqu'à l'auteur commun de cette famille, dont les branches collatérales devaient briller d'un éclat parallèle, à un siècle d'intervalle.

bientôt au Tribunal de Gex, résidence jurassique heureusement choisie pour un poëte. Il ne devait pas cependant y faire un long séjour et, transféré au Tribunal de SaintÉtienne, son admission dans une chambre temporaire allait l'initier de bonne heure à toutes les exigences de la vie militante, dans un siége très-surchargé. Investi tout à coup de la présidence par intérim, une question de compétence attirait sur lui pour un moment l'attention du monde judiciaire et, afin que rien ne manquât à l'éclat de ce conflit, la tribune législative retentissait bientôt des griefs de l'opinion, contre l'institution des juges auditeurs.

Nous avons peine à comprendre aujourd'hui tout le bruit qui se fit autour d'un jugement sur déclinatoire traduit ensuite devant le parlement comme un attentat contre les libertés publiques; nous ne comprenons pas non plus qu'il se soit trouvé, dans un barreau secondaire, un avocat assez indépendant pour aborder une question de personnes et venir contester leur autorité à des magistrats assis sur leur siége. Mais si l'on réfléchit que l'édifice politique reposait avant tout sur la légalité, que l'esprit de la constitution comportait l'examen par tous de toutes les questions de droit public, cette agression si vive au premier aspect s'explique et se justifie par le zèle de la défense, dans un pays libre. A trente ans de distance elle nous apparaît seulement comme un hommage rendu à la loyauté et à la sincérité des institutions.

Quoi qu'il en soit au surplus de cette appréciation rétrospective, cette circonstance fut capitale dans toute la vie de M. Servan de Sugny : elle fit retentir son nom dans tous les siéges, elle lui attira les félicitations de ses chefs et, ce qui vaut encore mieux pour le public, elle lui inspira sa pièce des Tribulations d'un Juge auditeur, charmant badinage, qui eut alors un succès de popularité. Cette vogue

était méritée et le temps, en passant sur cette œuvre légère, qui rappelle Régnier pour la verve et Gresset pour la forme, n'a rien ôté de sa fraîcheur à cette spirituelle peinture. Mieux que les plus graves discours, elle aurait pu sauver l'institution éphémère qu'une révolution devait sacrifier sans retour aux sévérités de l'opinion.

Le chantre des misères de cette magistrature nomade ne fut pas heureusement au nombre des victimes: sa courageuse conduite à Saint-Étienne avait déjà obtenu sa récompense alors. Nommé substitut à Roanne, il se trouvait en congé à Lyon, lorsque vint à éclater la Révolution de juillet. Ce changement de régime ne pouvait l'atteindre, étant trop peu avancé à cette époque pour être compromis dans la disgrâce de la dynastie. Il pensait d'ailleurs qu'un magistrat doit demeurer étranger aux tourmentes politiques, et, réalisant la belle fiction de la fontaine d'Aréthuse, traverser pur les partis et la mêlée des passions humaines. Il ne se démit donc pas et, profitant du chômage de la crise, il se rendit à Paris, pour voir de près le théâtre où le grand drame des trois jours venait de s'accomplir. Il voulait contempler les derniers bouillonnements de cet immense cratère, à la veille de se fermer pour se rouvrir dix-huit ans après, plus menaçant encore, spectacle émouvant et plein d'intérêt pour l'observateur de la nature morale, aussi terrible dans ses convulsions que les éléments dans leurs cataclysmes.

Il parcourut avec une curiosité avide tous les lieux où la lutte s'était produite et où la victoire populaire avait laissé une empreinte plus profonde. Au milieu de tous ces édifices dévastés par la guerre civile, le palais des Tuileries attira surtout ses regards, « ce palais que jadis, jeune étudiant, il avait contemplé avec cette admiration respectueuse qui s'attache naturellement au sanctuaire de la puissance et qui, maintenant, veuf de ses hôtes, ouvrait ses grilles forcées à

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