Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub
[ocr errors]

» des hommes? Jouissons d'une si consloante sécurité : et tan> dis que, dans la sincérité du sentiment qui nous porte à nous » féliciter de tout ce qui peut contribuer au progrès de la science, »> nous verrons l'illustre académie compléter de jour en jour, » aidée de l'appui direct du gouvernement, cette grande collec» tion, dépôt précieux d'archives nationales et scientifiques dont >> le noyau vient de lui être confié, coopérons à ce grand œuvre, » sous les auspices de ce même gouvernement, protecteur de » toutes les émulations. » Il faut espérer que de si nobles vœux seront accomplis. L. R.

45. Sur quelques DÉCOUVERTES d'antiquités romaines et gauloises, faites à Strasbourg depuis 1812. ( Mém. de la Soc, des sc. de la méme ville, tom. 1er., p. 9.)

Les antiquités les plus remarquables de celles qui sont décrites dans cette notice, sont deux fours de poterie assez entiers pour en reconnaître la construction. L'un a 4 mètres de diamètre, et l'autre 3 mètres et demi sur deux de hauteur. Des tuyaux portaient la chaleur dans la partie supérieure, où elle ne paraît pas avoir dépassé 22 degrés de Réaumur. Un grand nombre de fragmens de vases d'une terre rougeâtre légère, conservent les noms des potiers, et nous les transcrivons pour ceux des archaeologues qui recueillent des renseignemens sur les artistes de l'antiquité. CARANVS, CVRIVNVS, JANVARIVS, JVVENIS, MERCATOR, MICCIÓ, MONTANVS, R. PANVS, PAVLLINVS, RVFINVS, SACRATVS, TOCCINVS, TVRESPANVS, VENIANTVS, VERECVNDVS, VIONIAN VS, et ces noms sont assez ordinairement suivis de la lettre F; le nom de Rufinus porte même FAB. Ces vases sont couverts de figures en relief, comme ceux de même genre qu'on trouvé dans d'autres parties de la Gaule. Il y a de plus à Heiligenberg quelques moules antiques qui sont plus rares que la poterie qu'ils produisaient. Les observations relatives à ces fragmens et à ces moules, contenues dans la notice que nous annonçons, sont d'un grand intérêt pour l'histoire des procédés de cette fabrication, et nous les recommandons particulièrement à l'examen de M. Artaud, directeur du Musée de Lyon, qui a réuni sur ce sujet de si précieuses données, et qui a déjà présenté à l'Institut plusieurs vases rouges et noirs qu'il a fabriqués lui-même avec des moules antiques. On annonce au surplus que son grand ouvrage sur la Poterie des an

ciens ne tardera pas à paraître, et les amis des arts doivent l'appeler de tous leurs vœux, d'après le compte qu'en a rendu l'Institut.

Un bas-relief de Mercure est décrit aussi dans ce mémoire. C'est un vœu exprimé dans l'inscription qui l'accompagne : MERCVRIO SACRVM LVCIVS SANEXIVS S. M. POSVIT L., et rien n'était plus répandu dans toute la Gaule que le culte de Mercure.

Un autre bas-relief représente un personnnage nu, casqué, en partie couvert d'une chlamide, la hache d'une main, et saisissant de l'autre un taureau par ses cornes. On n'a lu qu'une partie de l'inscription latine qui accompagne ce bas-relief, et qui donne D. MEDV. MATVTINA COBNERT, etc., et un savant allemand a cru reconnaître dans le personnage casqué Hercule ou Mithra, -qualifiés l'un et l'autre par les anciens de Coúzλoños, voleur de bœufs.

Viennent ensuite des débris que l'on croit de l'époque celtique, et qui consistent en 2 médailles gauloises en or, des restes de fortifications barbares, des galeries et des pierres superposées. Quant à l'exactitude de leur description, on peut s'en rapporter au savant auteur du mémoire, M. Schweighauser fils, correspondant de l'Institut, dont les belles recherches sur les antiquités du dépt. du Bas-Rhin peuvent être citées comme des modèles d'érudition, de sage critique et de précision. C. F.

46. BROMONT. ANTIQUITÉS.—Dans un champ de la commune de Bromont, canton de Pontgibaud, le soc de la charrue a mis à découvert un bloc cylindrique de 14 pouces de diamètre, et de deux pieds de hauteur, formé par deux pierres de granit réunies par une languette et une rainure circulaire, et terminé en cône tronqué. Chacune de ces pierres présentait une cavité dans laquelle s'est trouvée une urne de verre remplie d'ossemens humains calcinés; sa forme est simple, mais agréable.

Autour de ce bloc on remarquait un amas de cendres couvert de poussière de bois pouri, des clous oxidés au point de se rompre entre les doigts, et une multitude de fragmens de poterie fine, de couleurs, de formes et de dimensions diverses. Quelquesuns de ces fragmens présentent des bas-reliefs, parmi lesquels on reconnaît l'image d'un Mercure.

On a trouvé dans le même champ un octaèdre de 14 pouces

de diamètre et de 18 pouces de hauteur, composé de deux pierres de lave poreuse superposées, et terminé en cône tronqué. L'intérieur offrait aussi une urne de verre bien conservée. Sur chaque face de l'octaèdre sont de grands linéamens gravés, ayant beaucoup de rapports avec les caractères de l'écriture grecque.

Un champ du domaine de la Ribeyre, à la distance d'un kilomètre du premier, a fourni matière à de pareilles observations. En faisant un fossé, on a découvert, dans un creux de 18. pouces de profondeur sur 3 pieds de diamètre, les objets ci-après, qui n'étaient recouverts que de 7 à 8 pouces de terre.

Une urne sépulcrale de verre remplie d'ossemens calcinés. Elle était renfermée dans un vase de ferre; sa forme était semblable à celle dont il a été parlé plus haut, mais d'une plus grande dimension et d'un verre encore plus pur.

Des fragmens d'un vase de verre, à côtes de melon, d'une forme qui paraît différer de celles des urnes. Des fragmens de verre, tels que ceux d'une glace épaisse.

Des fragmens d'un très-petit lacrymatoire d'un beau verre blanc; de petites masses de verre informes et sans cassure; un beau vase de terre superfine, de couleur rouge, orné de bas-reliefs un peu effacés; deux espèces de petites soucoupes, ou couvercles de petites urnes de terre rouge très-fine; au centre de l'une d'elles est une inscription en caractères romains; une multitude de fragmens de poterie; sur l'un d'eux on lit une inscription en caractères romains; plusieurs clous ou morceaux de fer qui ne ressemblent plus qu'à du minerai de fer terreux; enfin, à quelques mètres de distance, un instrument ou arme de granit, qu'on en trouve dans les plus anciens tombeaux ; l'une des extréinités est légèrement arrondie, l'autre aplatie et tranchante.

tel

On a découvert, dans ce même champ, l'emplacement d'un bûcher où des corps ont été brûlés. Ce qui peut induire à le présumer ainsi, c'est qu'on y a trouvé des cendres et des charbons, parmi lesquels on reconnaît des fragmens de poterie antique. Ces différens vestiges d'antiquités ne sont pas les seuls que l'on ait découverts dans le canton de Pont-Gibaud; plusieurs recherches en ont procuré d'autres et en promettent encore d'un autre genre. (Ann. du départ. du Puy-de-Dôme, 1824, p. 230.)

1

-

47. NAIX. ANTIQUITÉS. Un particulier de Naix (Meuse), travaillant dans son jardin, a trouvé des grains de bracelets, qu'on croit gaulois, en agate, en verre colorié, en pâte de résine bariolée de cercles noirs, rouges et gris, une fibule (agrafe ) de cuivre argenté, enfin cinq médailles romaines, savoir deux en bronze, S. C., fleur de coin, couvertes d'un vénérable vernis antique, l'une de Vespasien, au revers Felicitas publica en légende, et une figure debout dans le champ, tenant de la main droite une corne d'abondance; l'autre de Trajan, à son sixième consulat, au revers Fides publica, et dans le champ une figure debout encore, tenant une corne d'abondance de la main gauche et une patère de la droite. Les autres médailles sont : d'Antonin (argent), troisième consulat, au revers Genius populi romani; de Constantin et de Julien (Flavius), en petit bronze. (Moniteur, 19 août 1824.)

48. FAMARS. Découvertes D'ANTIQUITÉS. Les travaux des fouilles de Famars ont été repris le 23 août 1824, dans le verger du château; deux jours après les ouvriers atteignirent des fondations anciennes, et depuis ce moment les fouilles offrirent beaucoup d'intérêt, mais seulement sous le rapport des constructions que l'on découvrit. Les objets en métal y étaient rares et mal conservés; on n'y ramassait qu'un certain nombre de médailles frustes et des morceaux de bronze oxidé. Néanmoins, les objets les plus intéressans, relevés dans ces bâtimens, furent une statuette de Minerve en bronze, des fibules de même métal fort bien exécutées, et deux peignes en ivoire d'un travail curieux. Enfin, le 25 de ce mois, vers quatre heures après midi, une découverte précieuse est venue couronner les travaux d'un succès qui passe toutes les espéranccs. Au pied de la maîtresse muraille que forme l'enceinte des Hypocausta, découverte en 1823, on aperçut trois vases en bronze, renfermant des médailles en argent. Le premier, d'une forme ronde, et couvert d'une patère de bronze, en contenait 3,920; le second, d'une forme plus allongée et garni d'une anse, en renfermait 2,658; 3,377 autres se trouvaient dans un troisième vase d'une forme élégante, et que l'on a conservé entier. Total, 9,955 médailles en argent.

Ces pièces, fort bien conservées, sont du haut et du bas-empire romain; il y en a depuis le siècle d'Auguste jusqu'à Constance. Un certain nombre, surtout des plus récentes, sont aussi brillantes que si elles sortaient des coins. Il serait difficile de fixer

à présent la valeur de cette trouvaille; ce qu'on en peut dire, c'est que des revers, cités commes rares par Mionnet et autres auteurs, y sont en grand nombre. On considère cette découverte comme la plus importante de toutes celles qui ont été faites en ce genre dans le département du Nord; chacun pourra s'en convaincre en allant au musée de cette ville voir cette collection que l'on y a déposée de suite. Cet heureux résultat donne les plus hautes espérances, et va nécessiter des travaux plus étendus que jamais; c'est pourquoi les actionnaires de la société des fouilles de Famars vont se réunir, afin de délibérer sur le mode le plus convenable d'augmenter les fonds de la société. ( Il a été résolu de doubler la mise de fonds).

Le 7 octobre, à dix heures du matin, on découvrit encore, à six pieds de distance de la dernière trouvaille, et au pied du même mur, quatre vases en terre cuite, remplis de médailles romaines en argent. Le premier en contenait 1,065; le second 1923; le troisième 1412 (ces trois vases étaient en terre rouge avec une seule anse); le quatrième, très-gros et d'une forme orbiculaire, renfermait à lui seul 5,115 médailles. Total, 9,515, qui, avec 9,955, trouvées le 25 septembre, forment le nombre étonnant de 19,470 médailles d'argent trouvées à Famars en moins de quinze jours.

Un de ces vases rouges est resté parfaitement entier; les médailles de cette dernière découverte sont d'un module plus grand que les premières; ce sont toutes têtes radiées : on y trouve les effigies de Balbinus, Pupiénus, Gordianus Pius, Philippus Senior et Junior, Octacilia Severa, Trajanus Décius, Herennia Étrucilla, Hostilianus, Trébonianus Gallus, Volusianus, Carinus et autres, avec une très-grande variété de revers.

Malgré les pluies abondantes, les fouilles sur ce sol antique se continuent avec succès. On a découvert quelques petites pierres de couleur d'une forme cubique, et de la grandeur de dés à jouer, ce qui laisse supposer qu'un pavé en mosaïque a existé dans les environs. Une petite balance romaine, une clochette en bronze, et un instrument en ivoire d'un travail curieux, ont aussi été trouvés dans le courant de la semaine dernière. Le 28 octobre, une trouvaille considérable de médailles a encore été faite dans le même lieu; malheureusement elles gisaient éparses dans les débris, et aucun vase ne les garantissait de l'humidité terrestre; elles sont dans le plus mauvais état de conservation,

« VorigeDoorgaan »