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LÉGENDE TERRITORIALE DE L'ALGÉRIE

En arabe, en berbère et en français.

(SUITE)

Oued bou Chemla, la rivière aux méandres. 0. bou dharou, la rivière

bordée de lentisques.

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0. bou Douaou, se jette dans la mer, à 6 kilomètres du village de l'Alma, qui prend aussi son nom. Oued bou drinn, qui coule à travers les champs de sparte aristida pungens ». 0. bou hadjar, le ruisseau pierreux. Qued Bouira, le ruisseau du petit puits, au nord du Djebel Bou-Kahil. O. bou Kthon, coule au pied du Cheragrag et se jette dans l'O. Malèh. 0. bou lezazen (plur. de lezaz), le ruisseau au garou. O. bou'l-ardjam, A., la rivière qui passe par des tombes improvisées (voy. Redjem); affluent du Chott el-gharbi. O. bou'l-feraa, la rivière à l'embranchement.-O. bou'l-mekhaïeth, le ruisseau aux bécassines. - O. bou Meçaoud; c'est à l'embouchure de cette rivière, près de Bougie, que Khaïr-eddine fut obligé de brûler ses galères ensablées (1515). 0. bou rádja, la rivière qui se replie. O. bou roughal, un des affluents de la Gueraa eth-tharf; dans la vallée où se trouve Baghaï. O. bou Salah, à côté de la vallée de Mestaoua. -O. bou Selam, peut-être bou aslam (B.), poissonneux; au plur. icelman. -O. bou Thaka à 12 kil. N. O. d'Ammi Mouça (Seneg ?). O. Boutan, près de l'emplacement des ruines de Colonia Augusta Succabar, où a été bâti le village d'Affreville; cette rivière débouche dans la vallée du Chélif, au-dessous de Miliana. O. Bridia, au sud de l'abbaye de Staouéli. - O. Bridja, le ruisseau qui coule au pied du petit bordj (voy. ce mot). - O. Chadakhra, le ruisseau qui coule dans la fente, à 3 kil de Hammam Meskouthin. O. Chair, A., le ruisseau à l'orge au S. et au S. E. de Bou Saada, entre le Dj. Meçad et le Bou-Kahil; débouche dans la partie S. E. du Hodhna. Ruines romaines. 0. Cham, à 6 kil. du hameau d'Aïn Tehamimin, qui dépend de Duvivier; près de là, les ruines de Henchir mta Steiha. 0. Chaaba, le ruisseau du ravin, traverse une plaine ou débouchent les gorges du Tafrent. — 0. Chebb, le ruisseau de l'alun, près de Lambèse. 0. Chander, passe devant Diar Mami, à 2 kil. de l'Azib Zaamoun. 0. Chedakha, A., la rivière au choc impétueux; à 1 kil. de Hammam Meskhouthin. 0. Chegga, la rivière de la fente; nom que prend l'Igharghar, à Aïn Khadra. 0. Chemora, près des ruines de Tamugad. - O. Chennaoura, village, près de Tkout. O. Cherichira, le ruisseau de la petite cascade, non loin d'El-Haouarib, Tunisie. O. Chertioua, la rivière des ruines de Sertei (corruption de ce nom), appelées aujourd'hui Kharbet Guidra. 0. Dâmous, A., la rivière du souterrain. 0. Dardara, A., le ruisseau au frène; douar à 18 kil.

S. E. de Mondovi.

0. Defla, la rivière aux lauriers-roses, mêle ses eaux à

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1'0. Adouan, à 7 kil. de Takitount. 0. Deheb, le ruisseau d'or; village annexe de Saint-Arnaud (Taftikia), dans la plaine des Eulma. 0. Dekri, à 50 kil. de Constantine; le nom de ce cours d'eau est un vestige du nom d'Idiera; si l'analogie assez remarquable entre ces deux dénominations n'est pas une preuve, elle est au moins un indice à prendre en considération. -O. Deurdeur et mieux Dordour, A., la rivière au goufre; douar à 15 kil. S. de Miliana. O. Dhebb, le ruisseau aux lézards, près de Msila. 0. Djeddi, B., la rivière du sable (ijeddi) passe à Laghouat sous le nom de O. Mzi, puis se dirige vers la grande dépression franco-tunisienne. O. Djedra, A., le ruisseau de la souche; arrondissement de Souk Ahras. 0. Djelida, A., on trouve ce mot avec le sens de bruine; douar-commune à 12 kil. S. O. de Miliana. — O. Djemaa, et mieux Djomaa; la rivière près de laquelle se tient le marché du vendredi, à l'E. de Bougie. 0. Djemaa, à 8 kil. N. E. de Relizane; douar comm. O. Djendjen, la rivière bruissante; altération du verbe arabe djeldjel « bruire, résonner douar rattaché à la commune de Duquesne; canton de Gigelli. Var. Djindjin. — O. Djerr, B. ruisseau et hameau entre El-Afroun et Bou Medfa. On a supposé que ce nom avait de l'analogie avec le verbe arabe djerr « traîner, charrier ». -O. Djerman, coule sur la route de Constantine à Sétif, près d'ElKessaria. 0. Doucen, la rivière qui coule près de l'oasis de Doucen, l'ancienne Decenna. 0. Doukara, A., le ruisseau du caprifiguier, se jette dans la mer à l'O. d'Alger, près de Sidi Ferruch. O. echochegg, A., le ruisseau qui passe par la coupure. O. ech-chetoui, A., la rivière qui ne coule qu'en hiver. O. ed-denanir, A., le ruisseau aux dinars; peut-être à cause de la fertilité de ses bords. O. ed-doroudj, A., le ruisseau en cascade; prend sa source au S. E. de Tizi-Oujaboub. O. el-abd. A., le ruisseau de l'esclave; se jette dans la Mina. O. el-abiadh, la rivière blanche, affluent de l'O. Abdi, sort du plateau de Medina. (Aurès). O. el-acel, A., le ruisseau aux eaux douces comme le miel; à 28 kil. de Bône. O. el-âchïa, A., le ruisseau où l'on bivaque, le soir; au S. de Tougourt. - O. el-açoued, le ruisseau noir; et non le ruisseau des Noirs (Tlemcen). — O. el-afroun, B., donne son nom à un village de la Mitidja. O. el-ahmar, A., le ruisseau rouge, au S. E. de Ksar el-hiran. O. el-aleg, le ruisseau peuplé de sangsues, dans la Mitidja. - O. el-Aneb, A., la rivière aux raisins, à 24 kil, de Bône, près près du lac Fetzara. Il est probable que le mot est annab « jujubiers », attendu que le nom moderne de Bone est Annaba la ville aux jujubiers. » O. el-Aouedj, A., le ruisseau qui serpente, dans le Sud oranais. O. el-Arab, A., la rivière des Arabes, qui sépare le Djebel Chechar du massif de l'Aurès. O. el-arar, A., la rivière bordée de tuyas, sur les bords de laquelle est le village de Fesdis.- O. elarch, A., le ruisseau de la tribu.

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- O. el-alchân, A., le ruisseau du voyageur altéré, sur le territoire des Doui Yahia (Tlemcen). - O. el-bela, A., la rivière au goufre. O. el-berdi, A,, le ruisseau bordé de sagettes (flèches d'eau), à 16 kil. E. d'Aumale, douar-commune. - O. el-bláth, A., le ruisseau aux dalles, chez les Beni Sbiha. O. el-djemaa, A., la rivière au marché du vendredi (djomaa), près de Zaouïat Bou-Maali, dans l'Atlas. - O. el-djenán, A., le ruisseau du jardin, prend sa source derrière Aumale et se dirige au S. E. vers le bassin du Hodhna. Cette dénomination s'applique à une vallée donnant accès aux montagnes des Khoumir. O. el djouf, A., la rivière qui débouche dans

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le golfe. · O. el feta, A., la rivière du héros, affluent de l'O. Djeddi. — O.elgaa, A., le ruisseau du vallon, descend du lieu appelé Makthâ el-meguerna. On appelle gaa. le fond d'une vallée, le lit où affluent les courants d'eau. 0. elgharbi, A., la rivière coulant vers l'ouest. O. el-guelat, A., le ruisseau des flaques ou des mares. - O. el-guerounéche, A., le ruisseau au cresson; où le cresson forme à la surface des eaux des plaques vertes. — O. el-hâchem, A., ruisseau voisin du Cherchel. - O. el-kaddad, A., le ruisseau au ferronnier, au pied du plateau de Ferthassa. O. el-hallouf, A., la rivière au sanglier; traverse le groupe de Figuig. O. el-hammam, la rivière des eaux chaudes, qui passe à côté d'une source alcaline et saline, à 19 kil. de Mascara; il s'y trouve un village. ·O. el-hamla, A., le torrent, le ruisseau torrentueux; chez les Oulad Cheikh (arrond. de Batna). · O. el-hámoul, A., le torrent grossi par les pluies; à 19 kil. N. E. de Relizane; même idée que pour le précédent. Eu Algérie, l'adjectif verbal hamil signifie « grossi» en parlant d'un cours d'eau.

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O. el-haoura, du nom de la tribu où elle prend sa source; cette rivière est appelée Oued Djelfa vers son cours moyen, et O. Maleh à sa partie inférieure; elle débouche dans la Sebkha orientale du Zaghez. Q. el-harhar, A., le ruisseau bruissant; aux environs de Batna. O. el harris, à 15 kil. de Bir elarch, dans la plaine des Eulma. — O. el hassi, A., le ruisseau du puits, canton de Sétif, O. el-hathab, A., la rivière sur les bords de laquelle on ramasse du bois; au S. de Sbaitia, l'ancienne Suffetula (Tunisie). - O. el-homeidha, A., le ruisseau aux berges semées d'oseille sauvage. O. el-Kanthara, A., la riviére traversée par un pont (romain); coule au fond d'un ravin resserré entre la grande muraille du Dj. Metlili, au N., et les rochers déchiquetées du Dj. Gaous, au S. O. el-Khaneg, A., rivière qui passe dans une gorge. O. el-Kothon, A., le ruisseau qui traverse les cultures de coton; territoire du Ferdjioua. O. el-Kebir, A., nom donné au au Roumal inférieur. D'autres rivières reçoivent cette dénomination à certains points de leur parcours. O. el-Kelb, A., le ruisseau du chien; traverse le village de Sigus. 0. elKerma, A., le ruisseau du figuier, près de Fahs el-Kadous, à 12. kil. d'Alger.-. 0. Kessar el-Kolal, A., le ruisseau bordé d'iris (casse-pot); entre Oudna et Zar'ouan (Tunisie). — O. el-Kolii, A., le ruisseau du Koliote (habitant de Koléa); près de Hidra, à 4 kil. d'Alger. O. el-laham, A., le ruisseau de la chair (du massacre?); près de Gouirin. O. el-loua, A., la rivière aux méandres : appelée aussi O. Mahiguen, au S. de l'Oued el-gaa. - O. el-ma, A., la rivière qui ne tarit pas; arrond. de Batna; à 12 kil. N. E. de cette ville. - O. el-maleh, A., le ruisseau salé, vient d'Aïn Rich, et se jette dans le chott du Hodhna, sous le nom d'O. Msif. Var. O. Malah. O. el-mér'acel, A., le ruisseau des lavoirs, descend du Frais Vallon, à l'ouest d'Alger. · O. el-methalhen, A., le ruisseau des moulins. Oumm el-ghelaz, A., le terrain plein d'aspérités près de la rivière du Tlélat. O. en-nakhla, A., le ruisseau du palmier, affluent de l'O. Djeddi. · O. er-roumman, A., le ruisseau qui passe sous les grenadiers; commune de Kadous. – O. es-sâki, A., le ruisseau servant aux irrigations. O. es-seil, A., le torrent; syn. de O. el hamla.

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(A suivre.)

AUGUSTE CHERBONNEAU.

CORRESPONDANCE ET COMPTES RENDUS CRITIQUES

DES SOCIÉTÉS DE GÉOGRAPHIE ET DES PUBLICATIONS RÉCENTES

SOCIÉTÉ DES TOURISTES DU DAUPHINÉ

Section de Paris.

La Société des Touristes du Dauphiné a été fondée à Grenoble le 24 mai 1875. Elle se propose le but suivant :

1o Faciliter l'accès des montagnes du Dauphiné aux hommes d'étude ainsi qu'aux simples touristes; attirer, par des publications et des conférences, l'attention sur une des régions les moins visitées des Alpes et dont les paysages grandioses et variés supporteraient cependant la comparaison avec bien des. sites célèbres de la Suisse;

2o Préparer la jeunesse française aux fatigues du service militaire;

3o Développer le goût des explorations géographiques par l'étude de la chaîne des Alpes et principalement des Alpes dauphinoises.

Depuis huit ans la Société a poursuivi son œuvre avec persévérance. Dans la vallée des Sept-Laux, qui s'ouvre à une altitude de plus de 2000 mètres, entre Allevard et l'Oisans, elle a élevé un élégant chalet contenant vingt lits, chalet qui a même abrité près de cinquante personnes lors de son inauguration, le 23 juillet 1882. A la Berarde, au centre du massif du Pelvoux, un autre chaletauberge, construit par la Société, est venu remplacer la cabane où les voyageurs recevaient jadis l'hospitalité. Un troisième chalet a été bâti à la Morte, au pied du Taillefer. Plusieurs refuges ont été aussi établis aux frais de la Société, l'un à la base du grand pic de Belledonne; un second à La Farre, dans le massif des Grandes-Rousses; un autre à La Selle près du col de la Lauze. Bientôt une petite maison construite à La Pra, offrira un confortable asile aux personnes qui de Grenoble ou d'Uriage font l'ascension du pic de la Croix-de-Belledonne. Les travaux déjà exécutés ont nécessité une dépense de plus de 20 000 francs.

Dans un pays montagneux, des guides expérimentés sont nécessaires, la Société n'a pas négligé cette question; elle a organisé, dans les principaux centres d'excursion, des compagnies de guides et de porteurs soumis à un règlement et à un tarif, elle a distribué des cordes et des piolets, et a décidé que, pour l'instruction des guides, des courses en caravane seraient faites aux frais de la Société.

Tous les ans est publié un annuaire qui contient un exposé sur les travaux exécutés, des récits de courses nouvelles, des articles scientifiques et des mémoires concernant le Dauphiné. Les prochains annuaires contiendront, en outre, le résultat des observations faites sur une partie du Dauphiné proposée chaque année à l'étude des membres de la Société.

Les membres de l'Association dépassent aujourd'hui le nombre de 700. Ils viennent de fonder à Paris une section destinée à faire connaître le Dauphiné au grand public parisien et à rattacher à la Société des Touristes du Dauphiné tous ceux qui aiment les Alpes et la Géographie.

Toute communication ou demande de renseignements concernant la Section de Paris de la Société des Touristes du Dauphiné doit être adressée à M. Charles Rabot, secrétaire, 11, rue de Condé, Paris.

RÉPONSE A QUELQUES QUESTIONS POSÉES AU CONGRÈS DES SCIENCES GÉOGRAPHIQUES DE VENISE.

Groupe VI1

Quelles sont les causes générales qui portent les populations à émigrer et les États à fonder des colonies?

Quels sont les systèmes de colonisation qui ont donné jusqu'ici les résultats les plus avantageux à la métropole d'une part, à la colonie d'autre part?

Quelles sont en Europe les classes de la société qui fournissent le plus d'émigrants?

Rechercher les causes qui dirigent vers certaines régions déterminées, les courants d'émigration.

En réponse à une question analogue, posée par la Société de Géographie commerciale de Paris, à savoir quelle était la meilleure direction à donner à l'émigration, j'ai eu occasion de traiter ce sujet sous ses divers aspects qui peuvent se résumer ainsi :

1o Ce qui porte les populations à émigrer, c'est généralement la recherche du bien-être, de l'aisance, de l'espace, de la liberté, que le sol natal ne leur offre pas, et qu'elles aspirent à rencontrer à l'étranger;

2o A côté de l'insuffisance des produits du sol natal, le régime militaire ou gouvernemental joue un grand rôle dans les causes d'émigration, témoins l'Allemagne, l'Irlande, et même l'Espagne après la défaite de don Carlos;

3o Le choix du lieu d'immigration et de colonisation est ordinairement déterminé par le climat approprié aux races émigrantes. Ainsi, les Allemands et les Anglo-Saxons se massent dans l'Amérique septentrionale, tandis qu'Espagnols et Italiens se dirigent vers l'Amérique méridionale. C'est du bon sens et une garantie d'acclimatation;

4 Ces émigrations sont moins un appauvrissement de la force productrice nationale qu'une prise de possession du sol étranger, pour y introduire des relations d'échanges, de débouchés profitables tout d'abord à la mère patrie;

5o Les classes de la société qui fournissent le plus d'émigrants sont celle des agriculteurs, puis les professions qui se rattachent le plus à l'agriculture. L'attrait pour tous est un sol vierge et facile à exploiter, avec certitude de nourrir la famille en attendant de l'enrichir. L'industriel, obligé d'acheter vivres et maind'œuvre, a raison de se défier des pays neufs, mais le cultivateur, qui les pro

1. Cette communication, faite à Venise en 1881, est restée inédite.

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