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persécutions. Un médecin, nommé Pierre de Reggio, fut le premier qui l'attaqua sur ce sujet, et le dénonça à l'Inquisition comme coupable d'hérésie et de nécromancie; mais de puissans protecteurs lui donnèrent les moyens de se justifier. Il se tira heureusement de cette première affatre, qui arriva en 1306.

Ses ennemis ne se rebutèrent pas du mauvais succès de cette attaque: après avoir laissé passer neuf années, ils revinrent à la charge. Les inquisiteurs reprirent de nouveau cette affaire; mais pendant le cours de la procédure, Pierre d'Abano mourut, l'an 1316, âgé de 66 ans, et fut enterré solennellement à Padoue, dans l'église Saint-Antoine. L'Inquisition ne laissa pas de continuer ses poursuites: elle le condamna, et ordonna, sous peine d'excommunication, aux magistrats de Padoue, de déterrer son corps et de le faire brûler publiquement. Cela ne fut point exécuté, parce que Mariete, sa domestique, le fit déterrer secrètement de nuit, et transporter dans l'église de Saint-Pierre, où il fut mis dans un tombeau qui se trouva ouvert. Cependant les inquisiteurs n'en demeurèrent pas là, et, au défaut de son corps, ils firent brûler son effigie au milieu de la place publique.

Le crime de Pierre fut son mérite et sa réputation. Il passait pour un prodige de science. Une chose contribua surtout à donner de lui une haute idée: ce fut son savoir en astrologie, à laquelle il s'était appliqué d'une manière particulière, comme le prouvent ses écrits. On pouvait autrefois s'en convaincre encore mieux par plus de quatre cents figures astrologiques qu'il fit peindre, en 1313, sur la voûte de la salle publique de Padoue; elles ont été détruites par le feu en 1420, et refaites depuis par Giusto. — Ouvrages de Pierre d'Abano:

Conciliator differentiarum philosophorum et præcipuè medicorum. Mantone, 1472, in-fol.; Venise, 1476, in-fol.; ibid, 1483, in-fol.; Padoue, 1490, in-fol; Pavie, 1490, in-fol.; Venise, 1496, in-fol.; Venise, 1504, in-fol; ibid, 1520, in-fol.; Bâle, 1535, in-fol.; Venise, 1548,in-fol.; ibid, 1555, in-fol.;ibid, 1565, in-fol.; ibid, 1590, in-fol.; ibid, 1595, in-fol.; Giessen, 1615, in-8. Cette dernière édition n'est qu'un abrégé publié par Grégoire Horst.

De venenis eorumque remediis liber. Mantoue, 1472, in-fol.; ibid, 1473,in-4; Rome, 1475, in-8;Venise, 1487, in-4; Leipsick, 1498, in-4; ibid, 1500, in-4; Bâle, 1531, in-8; Marbourg, 1537, in-8; Venise, 1537, in-8; ibid, 1550, in-8; Strasbourg, 1566; Francfort, 1679. Il existe une édition sans date, qui doit être de 1561. Traduction française, sous ce titre : Traité des Venins, de Pierre d'Abano dice Conciliator, par Lazare Boet. Lyon, 1593, in-16.

Expositio problematum Aristotelis. Mantoue, 1475, in-fol.; Venise, 1482, in-fol.; Padoue, 1482, in-fol.; Venise, 1505, in-fol.; ibid, 1519, in-fol.; Paris, 1520, in-fol.

Decisiones physiognomicæ, 1548,

in-4.

Hippocratis de medicorum astrologiá libellus ex græco in latinum. Venise, 1485, in-4.

Quaestiones de Febribus, dans le recueil de Febribus. Venise, 1576, in-fol.

Textus Mesue emendatus Petri Apponi medici in librum Joannis Mesue additio, etc. Venise, 1505, in-8; Lyon, 1551, in-8; Venise, 1589, in-fol.; ibid, 1623, in-fol.

Astrolabium planum in tabulis ascendens, continen squâlibet horá atque minuto æquationes domorum cæli,

significationes imaginum, moram nati in utero matris, cum quodam tractatu nativitatum, necnon horas inæquales pro quolibet climate mundi. Venise, 1502, in-4. 6

Geomantia. Venise, 1549, in-8; ibid, 1586, in-8. En italien, Venise, 1541, in-8; ibid, 1550, in-8, 2 vol.; ibid, 1552, in-8; ibid, 1556, in-8; ibid, 1558.

De Balneis, dans le recueil imprimé sous ce titre. Venise, 1553, in-fol.

On doit encore à Pierre d'Abano plusieurs traductions de l'arabe et du grec, et on lui attribue plusieurs onvrages d'astrologie, de nécromancie, etc., qu'il est inutile d'indiquer ici.

(Mémoires du père Niceron.-Goulin, d'après Mazzuchelli, art. Abano, de l'Encycl. méthod.)

ABBADIE (VINCENT), né à Pujo, dans le comté de Bigorre, le 26 mai 1737, fut chirurgien du duc de Penthièvre, et chirurgien général de la marine. On a de lui :

Précis des hernies ou descentes. Nantes, 1787, in-12, et la Traduc tion des Essais de médecine de Macbride: 10 Sur la fermentation des mélanges alimentaires ; 20 sur la nature et les propriétes de l'air fixe;

30 sur les vertus des différens antiseptiques; 4° sur le scorbut; 5° sur la vertu dissolvante de la chaux vive. Paris, 1766, in-12.

(Ersch, la France littéraire.)

ABBATIO (BALDE-ANGE), ou ABATI, de Gubio, dans l'Ombrie, fut médecin du duc d'Urbino, et florissait vers l'an 1530. Voilà tout ce qu'on trouve dans Mazzuchelli sur la vie de ce médecin, qui jouit, de son temps, d'une grande célébrité. Il a laissé :

De admirabili viperæ naturá, et de mirificis ejus facultatibus liber. Raguse, 1587, in-4; Urbino, 1589, in-4; Nuremberg, 1603, in-4; La Haye, 1660, in 12.-L'anatomie de la vipère est en général fort abrégée; mais l'auteur décrit avec quelque détail les organes génitaux et les crochets, Ildit que le venin est versé par des conduits qui sortent

des gencives; que la chair de vipère est alexitère; que c'est d'elle que la thériaque tire toutes ses vertus comme contre-poison, et qu'elle est capable de prolonger la vie. Il indique quelques remèdes contre la morsure de l'animal.

Opus præclarum concertationum discussarum de rebus, verbis et sen

Abbatio avait composé plusieurs autres ouvrages qui n'ont jamais vu le jour.

tentiis controversis, ex omnibus ferè scriptoribus, libri XV. Pesaro, 1594, 1595, in-4. ABEILLE (SCIPION) [frère deGaspard Abeille, poëte dramatique et membre de l'Académie française] naquit à Riez, en Provence, vers le milieu du dix-septième siècle. Il fit ses études à Paris, et devint chirurgien- major du régiment de Picardie. Après deux campagnes dans les Pays-Bas, la paix de Riswick le ramena à Paris en 1697, où il mourut le 9 décembre de la même année. Abeille avait porté en naissant un amour des vers que n'éteignirent. point les études et les occupations sérieuses de sa profession: il a mêlé à ses ouvrages des fragmens poétiques où l'on trouve quelque imagination, mais peu d'élégance et de goût. On a de lui:

Nouvelle Histoire des Os, selon les anciens et les modernes, enrichie de vers. Paris, 1685, in-12, 166 p., fig. Anatomie de la tête et de ses parties. Paris, 1686, in-12,

Le Chapitre singulier, tiré du Guidon. Paris, 1689, in-12.

Le Traité des Plaies d'arquebusades. Ibid, 1695, in-12.

Le Parfait Chirurgien d'armée. Ibid, 1696, in-12, avec les trois précédens, 224 pag.

(Devaux, index funereus.)

ABERCROMBY (DAVID), médecin écossais, exerçait sa profession à Londres vers la fin du dix-septième siècle. On trouve dans ses ouvrages quelques vues pratiques intéressantes, mêlées à un grand nombre d'hypothèses surannées ou ridicules; en voici les titres :

Tuta ac efficax luis venereæ sæpè absque mercurio ac semper absque salivatione mercuriali curandæ methodus. Londres, 1684, in-8 ; ibid, 1687, in-8. Traduit en francais, Paris, 1690, in-8. -Abercromby fait consister la maladie dans l'existence d'une vapeur froide et humide, qui des parties de la génération s'est répandue par tout le corps. Selon lui, le mercure est froid, et ne peut que favoriser les ravages du poison qu'on le destine à détruire. Il faut lui substituer le vin pur ou étendu d'eau, le gaïac, et autres remèdes diaphorétiques. Les purgatifs sont également utiles. Une infusion de mercure dans le vin blanc, et des pilales faites avec le mercure doux, la

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Introduction aux Sciences et aux Arts libéraux (en anglais). Londres, 1687, in-12.

Fur Academicus, sive Academia ornamentis spoliata à furibus, qui in Parnasso coram Apolline sistuntur, ubi criminis sui accusantur et convincuntur. Amsterdam, 1689, in-12; ibid, 1701, in-12.-C'est une satire

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ABILDGAARD (PIERRE-CHRÉTIEN), né à Copenhague, vers le milieu du dernier siècle, montra de bonne heure des dispositions heureuses et un goût décidé pour la science. Après avoir fait ses études médicales, il vint se perfectionner en France, et il suivit pendant deux ans les cours de l'école vétérinaire de Lyon. De retour dans sa patrie, il contribua beaucoup à faire fonder celle de Copenhague, dont il fut nommé directeur et professeur. Il n'eut pas moins de part à l'établissement de la société d'Histoire naturelle (1789), dont les mémoires renferment un grand nombre d'opuscules de lui. Il était depuis long-temps secrétaire de l'Académie des sciences de Copenhague, quand il mourut, en 1808, dans un âge très-avancé. On lui doit :

Un résumé assez mal fait des leçons qu'il avait entendues à Lyon, écrit en danois et imprimé à Copenhague en 1771, in-S.

rinarii Havniensis. Copenhague, 1788, in-8. (C. F. Ludwig.)

Du Perkinisme ou des Aiguilles métalliques du docteur Perkins (en daHistoria brevis regii Instituti vete- nois). Copenhague, 1798, in-8. (Spr.) ABRAHAM (NICOLAS), sieur de la Framboisière, naquit à Guise, en Picardie, dans la seconde moitié du seizième siècle. Son père, qui était un habile chirurgien de cette ville, lui fit faire de bonnes études. Abraham embrassa l'art de guérir, et s'y distingua, Il fut médecin du roi et professeur en médecine dans l'Université de Paris. Ses ouvrages, depuis long-temps oubliés, sont les suivans :

Les Canons requis pour pratiquer méthodiquement la Chirurgie. Paris, 1595, in-12; trad. en latin, voyez cidessous.

Description de la fontaine minérale découverte au terroir de Reims. Paris, 1606, in-8.

Le Gouvernement nécessaire à chacun pour vivre longuement en santé. Paris, 1608, in-8.

Les OEuvres de Nicolas-Abraham de la Framboisière. Paris, 1613, in-4 ; Rouen, 1631, in-fol.; Lyon, 1669,

in-8.

Canonum et consultationum medicinalium libri tres, quibus aphoristica methodus medendi affectibus corporis partium animalium, vitalium et naturalium continetur. Paris, 1595, in-16; ibid., 1619, in-8.

Schole medicæ ad candidatorum examen pro laureá impetrandá subeundum. Paris, 1622, in-12; ibid, 6 edit., 1636, in-12.

Ambrosiopea, in qua elegantes medicamentorum præparationes ad morborum curationem, citò, tutò, et jucundè moliendam præscribuntur. Paris, 1622, in-:2; Leyde, 1628, in-12, avec l'ouvrage précédent.

Opera medica. Francfort, 1629, in-4. Cette collection se compose des traités latins indiqués ci-dessus, et des suivans: Apologia pro veritate et innocentia medicamentorum chymicorum adversùs criminatores; et de Præservatione Pestis.

(Gouget, Suppl. au Dict. hist.Carrère, Catalog. des ouvrages publiés sur les eaux minérales, etc.)

ABSYRTE, ou APSYRTE, natif de Pruse, en Bithynie, vivait dans la seconde moitié du septième siècle. On ignore s'il fut médecin ou militaire; on sait seulement qu'il suivit les armées, et fit sous Constantin Pogonat la campagne contre les Bulgares. Il écrivit sur l'art vétérinaire un ouvrage dont quelques fragmens importans se trouvent dans une collection compilée par un anonyme, sous le règne de Constantin Porphyrogénète, au dixième siècle. Un article important de ce recueil concerne la morve. Lafosse croyait la trouver indiquée pour la première fois dans le quinzième siècle, et la regardait comme une maladie nouvelle. Cependant Absyrte la décrit sous le nom de malis, d'une manière tellement circonstanciée, qu'il est impossible de ne pas reconnaître tous les signes de la morve parfaitement déclarée. Il compare la maladie à la goutte, l'attribue à un ulcère du foie dont l'ichor sanieux s'est porté sur le cerveau, recommande les injections dans le nez, et conseille, comme moyen prophylactique, de mêler du raifort coupé avec le fourrage. Ce recueil contient des idées assez justes sur le farcin, la toux, la malandre, etc.; il indique les précautions nécessaires pour conserver la beauté et la santé du cheval, les cas dans lesquels on doit pratiquer la saignée, et les veines qu'il faut ouvrir, etc. Il a été traduit par J. Ruel, et publié sous ce titre :

Veterinaria medicinæ, libri II. Paris, 1530, in-fol.; Bâle, 1537, in-4.

(Seguier, Biblioth, botan. — Sprengel.)

ACAMPO (SIMON), célèbre médecin de Naples, vivait à la fin du seizième siècle, comme il nous l'apprend dans ses Commentaires sur les fièvres. Il ne les publia point lui-même; ses ouvrages ne furent rassemblés que long-temps après sa mort, par son neveu qui les donna au public sous ce titre :

Simonis Acampi neapolitani commentaria in libros Galeni de differen

tiis febrium in textus 13, nempè a text. 46 usque ad text. 58 tertii libri

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