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protégée comme appartenante au Luxembourg, et conformément aux traités faits avec les seigneurs de Schleiden.

Cette liasse contient des copies de quelques centaines de pièces pour établir les droits pour et contre; il y en a du XIIe au XVIIIe siècle, ainsi que 40 à 50 imprimées par ordre du comte de La Marck.

Comme cette affaire est trop spéciale, je n'ai pas cru devoir y consacrer plusieurs jours, qu'il m'aurait au moins fallu pour lire seulement toutes ces pièces. Je n'en fais donc seulement mention que pour mémoire, d'autant plus que des copies des pièces les plus importantes ont été envoyées comme annexes à un mémoire adressé le 30 juin 1742, par le gouverneur du Luxembourg au gouverneur des Pays-Bas autrichiens; elles existent donc encore probablement aux archives à Bruxelles. Un autre mémoire, à ce sujet, avec des pièces à l'appui, doit avoir été envoyé, vers la même époque, au conseil des finances.

2o Plusieurs procès entre les comtes de La Marck et les barons de Reck, relativement à la succession de celle seigneurie ;

3o Descriptions de cette seigneurie, faites au XVII© et au XVIIIe siècle, avec deux cartes dessinées à la plume; 4o Procès entre le comte de La Marck et le prince d'Orange pour cette seigneurie;

5o Projet d'arrangement envoyé par la reine Marie, gouvernante des Pays-Bas, au conseil de Luxembourg, en 1545, pour s'entendre avec les comtes de Manderscheid, relativement à la relevance de ce lieu comme fief du Luxembourg;

6° Difficultés entre le Luxembourg et Juliers, relativement à ce lien féodal, en 1598 et 1686. Deux lettres à ce sujet du duc de Juliers à l'archiduc-cardinal Albert let

tre de 1641, du cardinal-infant Ferdinand, et plusieurs lettres des comtes de Manderscheid au conseil de Luxembourg; toutes originales.

Cette liasse a été envoyée aux archives de Coblence, par celles d'Aix-la-Chapelle, comme provenant des archives de Schleiden, et ceci est très-probable, quoiqu'il soit difficile de s'expliquer la manière dont quelques-unes de ces lettres originales ont pu se trouver à Schleiden. Elle semble renfermer des détails très-intéressants sur cette seigneurie, dont les papiers ont malheureusement disparu à jamais, noyés dans un étang.

Je crois qu'il n'est pas hors de propos de mentionner ici de quelle manière ces archives furent détruites. Je tiens cette circonstance de la bouche de M. de Stramberg, un des historiens les plus profonds et les plus consciencieux de l'Allemagne, et surtout parfaitement au courant de l'histoire locale du pays. Lors de la vente de Schleiden, que le duc d'Arenberg fit faire au commencement de ce siècle, il envoya des députés exprès, chargés de réunir toutes les archives de Schleiden, qui étaient un des dépôts les plus riches de documents pour les familles de Veldenz, de Manderscheid, de Blankenheim, de Virnebourg, de la Marck, et autres noms de la haute noblesse. Lorsque les archives furent soigneusement réunies, elles furent toutes, sans aucune exception, jetées dans l'étang du château; ceci eut lieu d'après les ordres exprès du duc d'Arenberg: les députés furent en outre chargés de surveiller toute cette opération en personne, et de ne quitter l'étang que lorsque tout serait irréparablement détruit. Le motif sur lequel s'était fondé le duc ou plutôt ses gens d'affaires, pour prescrire une opération aussi cruelle, était l'abus qu'on pourrait faire de ces pièces, si on les laissait au nouvel acquéreur, et les

frais qu'exigerait le transport de papiers aussi peu importants, à un autre château du duc. Il n'est donc pas étonnant que la Belgique ne possède pas une histoire diplomatique de cette maison, puisque ses membres mêmes contribuérent à détruire toutes les preuves de leur ancienne grandeur.

On ne sauva de cette submersion que les papiers qui se trou. vaient entre les mains des avocats et agents d'affaires; ceuxlà furent reconnus mériter plus d'attention. Les dossiers dont je parle auront probablement été sauvés de cette manière.

Il n'est pas inutile de remarquer que tous les historiens ont contesté aux La Marck leur droit sur Schleiden et l'héritage de Manderscheid-Virnebourg.

-Dossier contenant les pièces relatives à une difficulté entre le conseil de Luxembourg et les sujets de la seigneurie de Dreyborn, pays de Juliers, au sujet du droit d'entrecours et d'autres immunités et franchises.

Ce dossier qui doit provenir originairement du conseil de Luxembourg, se compose de lettres adressées à ce conseil par le prince Charles de Lorraine, le duc de Juliers et les intéressés, ainsi que les minutes des réponses du conseil, avec un exposé et un mémoire sur cette affaire. Il a été envoyé ici par le gouvernement d'Aix-la-Chapelle comme provenant des archives de Schleiden; mais il est plus probable qu'à l'époque de l'occupation de ce pays par les Français, il fut distrait des archives de Luxembourg et envoyé à ce département, dont Dreyborn faisait alors partie.

-Dossier contenant des lettres de l'archevêque de Trèves, Lothaire et de l'archiduc Albert, adressées en 1603 au conseil de Luxembourg, relativement à des difficultés qui existaient entre Trèves et Luxembourg, sur les délimitations de Schleiden et les contributions de guerre imposées à plu

TOM. V.

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sieurs villages, ainsi que la correspondance à ce sujet, avec divers baillis.

Il semble aussi provenir des archives du conseil de Luxembourg, et a été envoyé ici d'Aix-la-Chapelle.

--Farde de l'abbaye de Prume, contenant les pièces relatives aux fiefs que cette abbaye avait dans le Luxembourg, et nominativement ceux de la terre de Schleiden. Ces difficultés provenaient de l'incorporation de l'abbaye à l'archevêché de Trèves, de 1590 à 1593.

Elle contient des lettres adressées au conseil de Luxembourg à ce sujet, tant par le conseil privé et le gouverneur du Luxembourg, prince Ernest de Mansfelt, que par l'abbaye de Prume et l'archevêché de Trèves. Copies de plusieurs lettres et chartes des XIV, XV et XVIe siècles, au sujet de l'incorporation. Exposé de l'état de l'abbaye, en 1574, lorsqu'elle fut visitée par des commissaires nommés par Trèves, qui déclarèrent l'avoir trouvée dans l'état le plus misérable. Visitée de nouveau, en 1589, par les commissaires nommés par le conseil de Luxembourg, une longue enquête, faite sur les lieux, et qui se trouve ici, constata la fausseté des allégations des commissaires trévirois.

Dans cette farde se trouve aussi un mémoire sans signature, que le conseil de Luxembourg déclare lui être parvenu sous le cachet de Thierry de Metternich. Ce mémoire, écrit en allemand et assez volumineux, qui traite de ces difficultés, est qualifié ainsi dans une lettre du comte de Mansfelt, gouverneur du Luxembourg, adressée au conseil de cette province et jointe en original: « Plain de >> discours, déductions et allégations, servant non-seule>>ment à divertir le subject du devoir qu'il doit à son » prince naturel et seigneur souverain et à sa patrie, ains

>> le faire mectre en soupçon, qu'en ce faisant, il commec>> teroit actes dignes de répréhension et pour lesquels il >> seroit infâme et châtoyable. » Il ordonne d'arrêter ce Thierry de Metternich et de saisir ses biens.

Cette farde doit nécessairement provenir du conseil de Luxembourg.

Farde concernant Schleiden. Elle renferme :

1o Les pièces relatives au procès entre le comte de La Marck et les barons de Reck; le gouvernement du duché de Luxembourg y intervint pour s'opposer à la garnison qu'on y mit. XVII et XVIIIe siècles.

2o Divers procés de Schleiden, relativement à la question de féodalité, avec Juliers, le cercle de Westphalie, etc. XVIIe et XVIIIe siècles.

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3o Tutelle des enfants d'Ernest, comte de La Marck, 1654 à 1671. Procès entre les aspirants à la tutelle. 4o Pièces concernant les reliefs de Schleiden, comme fief du Luxembourg. 1551 et 1621.

5o Lettres au conseil de Luxembourg, par le comte de La Marck, et autres intéressés dans la possession de Schleiden, avec les minutes des réponses.

6° Correspondance relative à la garnison mise à Schleiden.

Cette farde doit provenir des archives du conseil de Luxembourg.

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Une lettre du conseil de Luxembourg, adressée au président Weyns, alors à la diète de Francfort, et à laquelle est jointe la minute de 1645, donne l'histoire et le motif de la composition de cette farde: « Nous avions mis, dit la >> lettre, entre les mains du substitut procureur général les >> lettres et papiers qui se sont retrouvés par ici, sur le fait

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