Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

-

Com

de Nostre-Seigneur; ces fléaux sont la famine, Pancirole De claris Legum Interpretibus, donla peste et la guerre qui frappent l'homme pé-née par Hoffmann à Leipzig en 1721; cheur et l'amènent à se convertir. A la suite de cette production on trouve des Sonnets lamentables de notre mère sainte Église, et Vers lamentables en forme de dialogue pour chanter en l'honneur de Dieu. Cette œuvre n'a d'autre mérite que celui de la rareté : elle était si recherchée des bibliophiles que M. de Soleinne, qui n'avait rien épargné pour former une bibliothèque dramatique française complète, avait dû se contenter de posséder une copie manuscrite et moderne de l'Advertissement du bon curé de Condac. G. B.

Bibliothèque du Théâtre français, t. 1, p. 178-180. GRIBALDI (Matthieu ), jurisconsulte italien, né à Chieri (Piémont), au commencement du seizième siècle, mort en septembre 1564. Sur le titre de quelques-uns de ses ouvrages il prend, on ne sait pourquoi, le nom de Mofa. Après s'être appliqué à l'étude de la jurisprudence, il enseigna cette science successivement à Pise, à Pérouse, à Pavie, à Toulouse et enfin à Valence, où il fut appelé en 1541. Sept ans après il fut chargé d'une chaire de droit à l'université de Padoue; il y professa avec tant de succès que la salle des cours ne pouvait pas contenir le grand nombre d'étudiants qui affluaient pour l'entendre. Vers 1550, Gribaldi embrassa secrètement la réforme; craignant d'être poursuivi, il quitta sa patrie cinq ans après. Il se rendit à Genève, où il eut une conférence avec Calvin; ce dernier ne voulut pas lui donner la main avant qu'il n'eût fait une profession de foi orthodoxe sur l'article de la Trinité. Gribaldi se retira incontinent, sans vouloir s'expliquer; sur quoi Calvin le menaça d'une fin malheureuse, à ce que dit Théodore de Bèze. Pendant quelque temps il professa le droit à l'université de Tubingue; mais ayant laissé apercevoir qu'il était de la secte des anti-trinitaires, il se rendit dans sa terre de Farges près de Genève, afin de ne pas être inquiété par les autorités luthériennes. Lors d'un séjour qu'il fit à Berne, il fut arrêté pour avoir parlé contre la Trinité; il ne fut relâché qu'après avoir fait solennellement abjuration des principes sociniens, ce qui ne l'empêcha pas de rester attaché à ses premières opinions. It donna l'hospitalité à Valentin Gentilis, lorsque ce dernier fut exilé de Genève. Calvin méditait sa perte; et selon Théodore de Bèze Gribaldi n'aurait pas échappé au supplice si la peste ne l'avait emporté. On a de lui: De Methodo ac ratione studendi in Jure civili; Lyon, 1544 et 1556, in-16; ibid., 1574, in-8° : dans cet ouvrage, composé en huit jours, Gribaldi soutient qu'un bon jurisconsulte doit avoir une connaissance approfondie de l'histoire; Recentiores Jureconsulti singuli singulis distichis comprehensi, inséré dans le Catalogus Jureconsultorum veterum de Madamar, Bâle, 1545, in-4°, ainsi que dans l'édition du traité de

mentarius in § Vulgo ad legem Falcidiam; Pavie, 1548, in-8°; Epistola in mortem Francisci Spieræ, insérée dans le recueil de Cœlius secundus Curio, ayant pour titre : Fr. Spieræ, qui quod susceptæ evangelicæ veritatis professionem abnegasset, in horrendam incidit desperationem, Historia; Bâle, 1550, in-8°; De jure fisci subtiles ac perutiles Interpretationes; Venise, 1552, in-8°; Commentaria in aliquot præcipuos Digesti, infortiati, novi et codicis, titulos; Francfort, 1567, in-fol.; De omni Genere Homicidii; Spire, 1583 et 1592, in-8°. Les ouvrages de Gribaldi se distinguent par une grande largeur de vues; dans ses interprétations il recherche bien plus l'équité naturelle que la stricte lettre de la loi. E. G.

Bayle, Diction. — Nicéron, Mémoires, t. XLI. — Papadoli, Hist. Gymnasii Patavini, t. 1, p. 252. — Sandius, Bibl. Anti-Trinitaria, p. 17. Beyer, Notitia Auctorum Juridicorum. — Gerdes, Italia reformata, p. 276. — Tiraboschi, Storia della Lett. Ital., t. VII, part., II, p. 139. GRIBAN. Voy. GRESBAN.

GRIBEAUVAL (Jean-Baptiste VAQUETTE DE), général français, né à Amiens, le 15 septembre 1715, mort à Paris, le 9 mai 1789. Entré en 1732, comme volontaire, dans le régiment royal artillerie, il fut trois ans après nommé officier pointeur. Il s'occupa particulièrement de la partie des mines, et en 1752 il devint capitaine du corps des mineurs. Sa réputation était si bien établie que le comte d'Argenson, ministre de la guerre, le choisit pour aller étudier l'artillerie prussienne, dans laquelle on venait d'introduire le système des pièces légères attachées aux régiments d'infanterie. Gribeauval remplit cette mission d'une manière utile, et rapporta des mé.. moires sur cet objet et sur l'état des frontières et des fortifications qu'il avait visitées. Promu au grade de lieutenant-colonel en 1757, il passa au service de l'Autriche, sur la demande de Marie-Thérèse. Il fut nommé général de bataille, commandant le génie, l'artillerie et les mineurs, et servit en cette qualité pendant la guerre de Sept Ans. Il dirigea les opérations du siége de Glatz, et par ses savantes dispositions il facilita la prise de cette ville, clef de la Silésie. Sous le comte de Guasco, il fut chargé des opérations relatives à la défense de Schweidnitz, dont Frédéric II était venu lui-même faire le siége. « Cette place, un des plus forts remparts de la Silésie, dit le colonel Carette, avait été prise le 1er octobre 1761, après deux jours d'attaque, sur une garnison de 3,000 Prussiens, par l'habile et audacieux maréchal Laudhon, à la tête d'une division autrichienne. L'année suivante (1762), Frédéric II voulut reprendre Schweidnitz : il chargea le major Lefebvre, ingénieur prussien d'un grand mérite, de la direction des travaux de mines par lesquels il comptait s'emparer promptement de la place. » Gribeauval la défendait avec onze

mille Autrichiens. La tranchée fut ouverte le 6 août, et le 13 Frédéric écrivait au marquis d'Argens : «< Mon entreprise sur Schweidnitz va jusque ici à merveille; il nous faut encore onze jours heureux, et notre épreuve sera remplie. »> Vingt-trois jours s'étaient écoulés lorsque, le 6 septembre, le roi de Prusse écrivait au même marquis d'Argens : « Je suis aussi maladroit à prendre des places qu'à faire des vers. Un certain Gribeanval, qui ne se mouche pas du pied, et 10,000 Autrichiens nous ont arrêtés jusqu'à présent. Cependant, le commandant et la garnison sont à l'agonie; on leur donnera incessamment le viatique. » Il s'était engagé en effet une guerre souterraine, dans laquelle Gribeauval prolongeait sa défense par une grande supériorité de moyens. Il avait perfectionné les globes de compression inventés par Bélidor, et par leur emploi il empêchait les travaux de l'assiégeant d'avancer. Le 26 septembre Frédéric écrivait : « Je vous avais annoncé avec trop de présomption la fin de notre siége. Nous y sommes encore; les mines nous ont beaucoup arrêtés... Il nous faut employer six semaines à reprendre une place que nous avons perdue en deux heures. Je ne veux plus être prophète ni vous annoncer le jour de la réduction; je crois que cela pourra durer encore quelques jours. Le génie de Gribeauval défend la place plus que la valeur des Autrichiens. Ce sont des chicanes toujours renaissantes qu'il nous fait de toutes les façons. Je suis obligé de faire ici le métier d'ingénieur et de mineur; il faut bien que nous réussissions à la fin. >> Ces chicanes se multipliaient si bien que le siége dura jusqu'au 9 octobre 1762. Une grenade étant tombée sur un magasin à poudre, il sauta et renversa un bastion entier. L'assaut devenait dès lors possible, et la garnison capitula, après soixante-trois jours de tranchée ouverte, dont quarante-neuf depuis le commencement de l'attaque par les mines. Lorsque la garnison fut présentée à Frédéric, ce prince refusa de voir Gribeauval; cependant, il le reçut plus tard à sa table, et le combla d'éloges.

En 1762 l'impératrice nomma Gribeauval feldmaréchal lieutenant. Après la conclusion de la paix, il fut rappelé en France par le duc de Choiseui, nommé maréchal de camp et bientôt après inspecteur général de l'artillerie. En 1765 il fut promu lieutenant général, et premier inspecteur de Partillerie en 1776. On doit à Gribeauval la rédaction de l'ordonnance de 1764 qui fixa la proportion des troupes de l'artillerie relativement à la force des armées et détermina son emploi; on lui doit encore l'établissement des écoles d'artillerie sur un excellent pied; la formation du corps des mineurs, dont il eut le commandement particulier; le perfectionnement des manufactures d'armes, forges et fonderies; les nouvelles proportions assignées aux calibres des bouches à feu; de nouvelles batteries de côtes avec des affûts de son invention; l'abolition de la cham

[ocr errors]

bre porte-feu dans l'âme des canons, qu'il rendit parfaitement cylindrique; le changement de place des tourillons, fortifiés par des embases; l'adoption du grain de lumière, morceau de métal percé d'un trou pour conduire le feu, moins fusible que le bronze, vissé à froid dans la pièce, et facilement remplaçable; la réduction de la charge de poudre au tiers du poids des projectiles, et de la longueur des pièces de campagne à 17 fois le calibre; la réduction des épaisseurs des pièces de bataille à 1/24 de calibre à la lumière, /, aux tourillons, '/, à la naissance de la volée, 3/s à la partie la plus faible; en sorte que le poids des pièces de siége devint environ 250 fois celui de leur boulet, et celui des pièces de campagne 150 fois celui de leur projectile; un nouvel ordre établi dans les arsenaux de construction, et la plus parfaite uniformité dans toutes les pièces des trains d'artillerie; enfin, il fit adopter ses projets relatifs à l'artillerie de campagne, dont il avait pris la première idée en Prusse et qu'il avait améliorée du rant la guerre de Sept Ans.

« Les perfectionnements introduits dans la tactique par le grand Frédéric, dit M. Thiroux, rendaient l'ancienne artillerie trop lourde pour suivre le mouvement des troupes. Ce prince, et bientôt après les Autrichiens, remédièrent à cet inconvénient en créant une artillerie de campagne composée de canons et d'obusiers légers; mais les Français se bornèrent à adopter la pièce de 4 légère, et conservèrent leur ancienne artillerie. Cependant, cette artillerie ne répondait plus au besoin de l'époque. Vainement on avait élargi les pièces de 8 au calibre de 12, et celles de 12 au calibre de 16, le canon de bataille était toujours en retard, et il n'y avait que les pièces de 4, attachées aux bataillons, qui pussent suivre le mouvement des lignes. Dans cet état de choses, Louis XV ayant rappelé le général Gribeauval du service d'Autriche, cet officier proposa bientôt un nouveau système d'artillerie, bien supérieur à tout ce qui existait alors en Europe. Ce système, longtemps repoussé par les partisans de l'ancienne artillerie, fut enfin adopté en 1765. Dans le système Gribeauval, l'artillerie de campagne se compose de trois calibres du canon de 4; du 8, qui est le canon de bataille; du 12, qui est celui de réserve, et d'un obusier de 6. Ces bouches à feu, près de moitié moins lourdes que celles de siége, donnent des portées suffisantes pour le service auquel elles sont destinées; les affûts sont légers et roulants; les caissons et les voitures sont perfectionnés dans toutes leurs parties. Les attelages sont à l'allemande, c'est-à-dire que les chevaux sont sur deux files, ce qui raccourcit les colonnes et rend le tirage plus facile. L'artillerie de siége se compose de canons de 24, de 16, de 12 et de 8; d'obusiers de 8 pouces, de mortiers de 12 pouces, de 10 pouces ordinaires, de 10 pouces à grande portée, de 8 pouces et de

pierriers de 15 pouces. Les affûts de siége ont des avant-trains à la limonière. Les canons de 24 et de 16, ainsi que les mortiers et pierriers, ne peuvent voyager sur leurs affûts, et sont portés sur des chariots à quatre roues, attelés à l'allemande. Il y a des affûts particuliers pour la défense des places et pour la défense des côtes; ces affûts ne sont propres qu'à ce genre de service; les mortiers out des affûts en fonte. Enfin, tout est calculé de manière à produire le plus grand effet avec la dépense et les dimensions les plus petites possibles. » En 1803 Napoléon allégea son artillerie de campagne, et la réduisit à deux calibres, le 12 et le 6. Il adopta, à l'imitation des étrangers, deux obusiers, l'un de 6 pouces, et l'autre de 24. Après la restauration on en revint provisoirement au système de Gribeauval; mais un comité d'officiers d'artillerie s'occupa de créer une nouvelle artillerie en harmonie avec les progrès de la tactique moderne.

Une réforme apportée dans les fusils de l'infanterie fut pour Gribeauval une cause indirecte de désagrément. Bellegarde, lieutenant-colonel agissant sous la direction de son chef, prit sur lui d'opérer ce changement. Le ministre trouvant dans cette réforme le moyen de faire passer des armes aux insurgés de l'Amérique, l'avait secrètement ordonnée. Un conseil de guerre assemblé aux Invalides blâma cette opération; mais Louis XVI, qui venait de monter sur le trône, fit terminer l'affaire à l'avantage de Bellegarde, et Gribeauval reprit dans son corps toute son influence : le roi le nomma gouverneur de l'Arsenal; Gribeauval jouit peu de temps de cette dignité. Les premiers mouvements de la révolution excitèrent son indignation, et il ne craignait pas de l'exprimer d'une manière énergique. La mort ne lui laissa pas le temps d'en voir tous les excès.

Les travaux de Gribeauval sont consignés dans un ouvrage intitulé: Tables des constructions des principaux attirails de l'artillerie, proposées et approuvées depuis 1764 jusqu'en 1789, par M. de Gribeauval, exécutées et recueillies par M. de Manson, maréchal de camp, et par plusieurs autres officiers du corps royal d'artillerie de France, imprimées et gravées par ordre du roi; Paris, 1792, 3 vol. en 4 parties, in-fol., avec 125 pl. Le faux titre imprimé porte: Règlement concernant les fontes et constructions de l'artillerie de France.« Cet ouvrage, dit M. Quérard, n'a été tiré qu'à cent-vingt exemplaires seulement, dont le gouvernement s'est réservé la distribution; aussi, lorsqu'il en passe dans les ventes, sont-ils vendus à des prix élevés. » On cite un exemplaire, ayant appartenu au général Pommereul, qui s'est vendu 2,000 fr. Le volume publié sous le titre de Collection de Mémoires authentiques qui ont été présentés à messieurs les maréchaux de France, 1744,

in-8°, contient quelques pièces de Gribeauval. L. LOUVET.

Marquis de P... (Puységur ), notice dans le Journal de Paris, suppl. du 8 juillet 1789. Gaucher de Passac, Précis sur M. de Gribeauval; 1816, in-8°. Louis Napoléon Bonaparte, Manuel d'Artillerie. Thiroux, Encycl. des Connaissances utiles, art. ARTILLERIE. Quérard, La France littéraire,

GRIBOYÉDOF ( Alexandre ), poëte et diplomate russe, né en 1795, mort le 24 février 1829. Il servit pendant la campagne de 1812, et se fit plus tard connaitre par une comédie intitulée : L'Esprit emmène le chagrin, où il fait spirituellement ressortir certains ridicules de la vieille société de Moscou; il promettait de conquérir une place importante dans la littérature russe, lorsqu'il périt au service de son pays, dans une terrible catastrophe. Envoyé à Téhéran, en qualité de ministre plénipotentiaire, pour surveiller l'exécution du traité de Tourkmantschay, Griboyédof fit arrêter deux Arméniennes, soumises par ce traité à l'extradition. Ces femmes parvinrent à s'évader et à soulever la populace contre l'ambassade russe. Cent gardes du schah et une vingtaine de cosaques la repoussèrent d'abord en faisant feu sur six émeutiers. Les six cadavres furent exposés dans six mosquées différentes, et les mollahs appelèrent tous les musulmans à venger ces victimes des infidèles Moscovites. Aussitôt trente mille individus se ruèrent sur l'hôtel de la légation, et y massacrèrent impitoyablement Griboyédof avec tous ceux qui s'y trouvaient, l'exception de son secrétaire, M. Maltzof, qui parvint à se sauver. pce A. G-N.

Le prince Elim Mestcherski, Les Poëtes russes.

*GRIEBNER ( Michel-Henri ), jurisconsulte allemand, né à Leipzig, le 14 octobre 1682, mort le 19 février 1734. Après avoir étudié la théologie et ensuite la jurisprudence à l'université de sa ville natale, il fut nommé en 1707 professeur de droit romain à Wittemberg. En 1717 il devint conseiller de justice et archiviste à Dresde, et en 1726 professeur de droit à Leipzig. On a de lui: Principiorum Jurisprudentiæ naturalis Libri quatuor; Wittemberg, 1710, in-4°; ibid., 1715, 1718, 1725, 1732 et 1774, in-8° : cet ouvrage ne contient pas uniquement des consi. dérations philosophiques; on y trouve des réflexions pratiques sur des changements à opérer dans la législation; - Observationes de Vicariis Imperii; Wittemberg, 1711, in-4°; — De Repetitione tormentorum confesso infitiante; Wittemberg, 1714 et 1735, in-4o: Griebner y passe en revue-toutes les opinions émises jusqu'à ce jour sur la légitimité de la torture;-De Usu Tormentorum apud Athenienses; Wittemberg, 1714, in-4°; De Terris Juris Saxonici; Wittemberg, 1711, in-4°; — Observationes de Sigillo majestatis Saxonico; Wittemberg, 1712, in-4°; – Principia Processus judiciarii; Halle, 1714, in-8°; ibid., 1719, in-8°; Iéna, 1728, 1733, 1743 et 1769, in-8°; De Præjudiciis Prin

-

[ocr errors]

--

cipum Imperii ex abusu juris Justinianei; Wittemberg, 1715, in-4°; · Opuscula Juris publici selecta; Leipzig, 1722, in-4°; — De sub-feudorum Imperii, quæ olim immediata feuda fuerunt, Prærogativa; Leipzig, 1728 et 1742, in-4°; Ad Caroli IV Auream Bullam; Leipzig, 1728, in-4°; - De Feudis Imperii masculinis, non fœmininis; Leipzig, 1734, in-4° ; — Principia Jurisprudentiæ pri▪ vatæ illustris; Gættingue, 1736, in-8°; Gotha, 1745, in-8°. Griebner a encore publié cinquante-trois dissertations sur divers points de droit; la liste s'en trouve dans le Lexikon litteraturæ Academico - Juridicæ, publié à Leipzig par Weigel. E. G. Jenichen, Programma in Griebneri funere; Leipzig, 1734, in-fol. Acta Eruditorum, année 1734, p. 372. Acta Jureconsultorum; Wittemberg, 1734, pars II, p. 147. C.-Ot. Rechenberg, Oratio parentalis Griebnero dicta; Leipzig, 1735, in-fol.

*GRIEPENKERL (Robert), littérateur suisse, né en 1810, à Hofwyl, dans le canton de Berne. Il a été professeur de littérature allemande à Brunswick. Ses principales publications sont : Das Musikfest oder die Beethovener (La Fête musicale, ou les partisans de Beethoven); Leipzig, 1838 et 1841; Ritter Berlioz in Braunschweig (Le chevalier Berlioz à Brunswick); Brunswick, 1843; - Die Oper der Gegenwart (L'Opéra contemporain); Leipzig, 1847; Der Kunstgenius der Deutschen Literatur im letzten Jahrhundert (Le Génie artistique de la littérature allemande dans le dernier siècle); Leipzig, 1846; Maximilian Robespierre, tragédie; Brême, 1851; Girondisten (Les Girondins).

Conversations-Lexikon.

Die W. R.

GKIERSON (Constantia), Irlandaise célèbre par son savoir, née de parents pauvres, à Kilkenny, en 1706, morte en 1733. Elle reçut quelques leçons d'un curé de sa paroisse; mais elle dut surtout à son propre travail de connaître le grec, le latin, l'histoire, la théologie, la jurisprudence, la philosophie, les mathématiques, et même un peu d'hébreu. Elle épousa Georges Grierson, imprimeur de Dublin, et obtint pour lui, de lord Carteret, lord lieutenant d'Irlande, un brevet d'imprimeur royal. Lord Carteret voulut que le nom de Constantia Grierson fût inséré dans le brevet. Comme témoignages du savoir de Constantia, il nous reste une bonne édition de Tacite, avec une dédicace à lord Carteret, une édition de Térence avec une dédicace et une épigramme grecque, adressées l'une et l'autre au fils de lord Carteret. On a aussi d'elle diverses pièces de poésie anglaise, dans le Recueil de Poésies de Mary Barber et dans les Mémoires de Létitia Pilkington.

Z.

Ballard, Memoirs. Cibber, Lives. - Préface des Poems de Mss. Barber. - Chaliners, General Biographical Dictionary.

GRIESBACH (Jean-Jacques), théologien protestant et célèbre critique biblique, né à Buzbach (Hesse-Darmstadt), le 4 janvier 1745,

26

et mort à léna, le 24 mars 1812. Peu de temps après avoir achevé ses études de théologie, il parcourut l'Allemagne, la Hollande, l'Angleterre et la France, pour collationner des manuscrits du Nouveau Testament, dans le dessein de travailler à une révision raisonnée du texte sacré. Trois années furent consacrées à ces voyages scientifiques. En 1773 il fut nommé professeur de théologie à Halle; trois ans après il passa avec le même titre à l'université de léna. Griesbach a continué avec le plus grand succès l'œuvre commencée par les Mill, les Bengel, les Wetstein, pour la révision du texte du Nouveau Testament. Sa méthode, son système, les résultats auxquels il arriva, ont trouvé des contradicteurs, entre autres Matthæi; cependant ses travaux ont acquis une autorité presque décisive, et le texte tel qu'il l'a rétabli est celui qui est aujourd'hui près lesquels il a opéré sa révision du texte le plus généralement adopté. Les principes d'asont aussi simples que rationnels. Après avoir observé que la valeur d'une variante ne dépend pas du nombre de manuscrits en sa faveur, puisque des manuscrits faits d'après une même copie ne donnent, en réalité, quelque nombreux qu'ils puissent être, qu'un seul et unique témoignage, il chercha à classer tous les documents mitif, tels que manuscrits, versions anciennes, qui peuvent servir à faire connaître le texte pricitations du Nouveau Testament dans les Pères de l'Église. L'étude qu'il fit de ces divers documents, par rapport au but spécial qu'il se proposait, le conduisit à les ranger en quatre familles. La première, qu'il appela récension occidentale, embrasse les manuscrits, les versions et les Pères latins; la deuxième, qu'il désigna du nom de récension alexandrine, est représentée par tous les troisième, à laquelle il donna le nom de récension documents et tous les écrivains de l'Égypte ; la constantinopolitaine, comprend une foule de manuscrits dont les plus anciens datent du quatrième siècle; ce sont ceux qui ont été suivis, à peu de chose près, par les premiers éditeurs du Nouveau Testament; le texte qu'elle donne est celui qui forme le texte reçu ; enfin, la quatrième est formée de documents peu nombreux, mais importants, tels que la version syriaque connue sous le nom de Peschito, et les citations des Évangiles dans Chrysostome. Chacune de ces quatre familles contenant à peu près un texte uniforme, tous les documents appartenant à l'une d'elles ne peuvent valoir que pour un seul témoignage. S'appuyant ensuite sur cette classification et sur les conséquences qu'il en fit naturellement sortir, Griesbach posa quelques principes pour la discussion des variantes, principes dont les deux plus importants sont 1° qu'on ne doit jamais admettre de variante sans l'autorité positive d'une récension au moins, et 2° que l'autorité d'une leçon est en raison inverse de la probabilité d'altération. Enfin, après ces travaux préliminaires, il entreprit la discussion critique de chaque mot du Nouveau Testament et

A

-

-

nota sur chaque variante son degré de probabilité. 11 a exclu du texte ordinaire quelques mots contre lesquels toutes les preuves critiques s'accordent et quelques autres qui étaient condamnés sur les principes qu'il avait posés, et il y a admis quelques variantes que les documents historiques aussi bien que ses principes lui faisaient regarder comme la leçon véritable et primitive. Le résultat de ce travail fut une édition du Nouveau Testament grec, qu'il publia sous ce titre : Novum Testamentum; græcum textum ad fidem codd. verss. et Patrum recens, et lection. varietatum adjecit J.-J. Griesbach; Halle, 1771 et 1775, 2 vol. in-8°, avec des Prolégomènes, dans lesquels il expose son système. Les autres ouvrages où il fait connaître les principes de sa méthode ont pour titres: Dissert. de Codicibus quatuor Evangeliorum Origenianis ; pars 1a, Halle, 1771, in-4°; Dissert. curarum in historiam textus græci Epistolarum Paulinarum, specimen primum; léna, 1777, in-4°; Symbolæ criticæ ad supplendas et corrigendas varias Nov. Test. lectiones; accedit multorum Nov. Test. codicum græcorum descriptio et examen; Halle, pars Ia, 1785, pars IIa, 1793, 2 vol. in-8°; - Commentarius criticus in textum græcum Nov. Test.; Iéna, pars Ia, 1798, pars IIa, 1811, 2 vol. in-8°; Bemerkungen uber Hetzel's Vertheid. der Echtheit der Stelle S. Joh. v. 7 (Remarques sur la défense de l'authenticité de saint Jean, v. 7, par Hetzel); Giessen, 1793, in-8°. La réponse de Hetzel se trouve à la suite de l'écrit de Griesbach. On a encore de ce célèbre théologien: Dissert. de fide historica, ex ipsa rerum quæ narrantur natura judicanda; 1764, in-4°; Dissert. historico-theologica, locos theologicos, ex Leone max. pontifice Romano, sistens; Halle, 1768, in-4o; Synopsis Evangeliorum Matthæi, Marci et Lucæ, una cum iis Johannis pericopis quæ historiam passionis et resurrectionis JesChrist. complect.; Halle, 1774-1775, 2° part., in-8° plusieurs édit.; · De vera notione vocabuli пveμa in cap. VIII Epistolæ ad Romanos; Iéna, 1776-1777, 2o part., in-4°; Programma de fontibus unde evangelistæ suas de resurrectione Domini narrationes hauserint; Iéna, 1784, in-4°; Anleitung zum Studium der popul. Dogmatik, besonders für künftige Religionslehrer ( Introd. à l'étude de la Dogmatique populaire, en particulier pour ceux qui auront à enseigner la religion); Iéna, 1785, in-8°; plusieurs éditions : ouvrage remarquable, qui exerça une grande influence; Stricturarum in loc. de theopneustia libror. sacr.; Iéna, 1784-1788, 5 part., in-4°; - Progr. de imaginibus judaicis quibus auctor Epistolæ ad Hebræos in describenda Messiæ provincia usus est; Iéna, 1791-1792, 2 part., in-4°;- Vorlesungen uber die Hermeneutik des N. T. mit Anwendung

[ocr errors]

auf die Leidens und Auferstehungsgeschichte Christi (Leçons de l'herméneutique du Nouveau Testament, avec une application à l'histoire de la Passion et de la résurrection du Christ); Nureinberg, 1815, in-8°, publié par J.-K.-S. Steiner; Opuscula academica; Iéna, 1824, 2 vol. in-8°, publiés par J.-Ph. Gabler.

Michel NICOLAS.

Paulus, Heidelb. philolog. Annalen, 1812. — Notices (en allem.) sur la vie de J.-J. Griesbach, par Kathe, Iéna, 1812, in-8°; par Augusti, Berlin, 1812, in-8°; et par Eichstadt, léna, 1815, in-4°.

GRIESINGER (Jean-Burchard), prédicateur luthérien, né le 17 décembre 1638, à Worms, mort le 15 juillet 1701. Aveugle dès l'âge de trois ans, ce ne fut qu'à dix-neuf ans qu'il se décida à entreprendre des études que le succès vint récompenser. Après avoir suivi les universités de Strasbourg et d'Iéna, il alla, en 1686, se fixer à Koenigsberg, où il se fit connaitre par ses talents de prédicateur. On a de lui: Disputatio de conceptu quidditativo immutabilitatis Dei; De genuina nominis tetragrammati lectione. Il avait pour devise ces deux vers:

[ocr errors]

Tertius annus erat, qui me privabat ocellis;
Sed mea lux Jesu semper abunda fuit.

W. R. Arnold, Erleutertes Preussen. Jöcher, Allg. Gel.Lex.

* GRIESINGER ( Georges-Frédéric), théologien allemand, né le 16 mars 1734, à Marschalle kenzimmorn, près Sulz, mort à Stuttgard, 27 avril 1828. Fils d'un ministre protestant, il fit ses études aux écoles de Blaubeuren, de Bebenhausen et au séminaire théologique de Tubingue, et obtint, en 1766, une place de prédicateur à Stuttgard. Il employa son influence à introduire un grand nombre de salutaires réformes dans l'administration des écoles et des églises du royaume de Wurtemberg. Ses principaux ouvrages sont : Einleitung in die Schriften des neuen Bundes (Introduction aux écrits du Nouveau Testament); Stuttgard, 1799, in-8°; Ueber die Authentie der Alttestamentarischen Schriften ( De l'authenticité des écrits de l'Ancien Testament); ibid., 1804, in-8°; - Die sämmtlichen Schriften des alten und neuen Testaments in neuen Uebersetzungen verschiedener Verfasser (Nouvelle traduction de toute la Bible, faite par différents auteurs); ibid., 1824, 2 vol. grand in-8°: ouvrage important, dans lequel se trouvent réunis les travaux de De Wette, Augusti, Michaelis, Mendelssohn, Gesenius, Eichhorn, Berthold, Justi, Morus, Storr, Preiss et Wegschneider; Theologia Initia Theodogmatica; ibid., 1825, in-8°; R. L. logiæ moralis; ibid., 1826, in-8°. Doering, Gel. Theol. GRIFFENFELD (Pierre SCHUMACHER, Comte DE). Voy. SCHUMACHER.

[ocr errors]

GRIFFET (Henri), historien et théologien français né à Moulins (Bourbonnais), le 9 oc

« VorigeDoorgaan »