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précaution ne fut pas inutile; car en 897, étant dans le château d'Avellino, le châtelain, nommé Adelferio, qui avait à venger quelque injure particulière, lui fit crever les yeux pendant la nuit. Cette trahison acheva d'aigrir le caractère de Guaimar Ier, déjà enclin à la violence; sa cruauté ne connut plus de bornes, et exaspéra ses suJets; ils le reléguèrent dans le couvent de SaintMaxime, et ordonnèrent à son fils de prendre les rênes du gouvernement.

GUAIMAR 11, surnommé de Bonne Mémoire, septième prince de Salerne, fils du précédent, régna de 893 à 933. Il commença à gouverner seul en 901, et peu après son avénement prit les armes pour soutenir les intrigues de Pierre, évêque de Bénévent, contre son prince, Aténulfe. Cette fois le succès fut pour la bonne cause, et Guaimar dut solliciter la paix. En 929 il réunit ses armes à celles de Landolfo, fils d'Aténulfe, pour attaquer les Grecs dans l'Apulie. En 933 il partagea le pouvoir avec son fils Gisulfe Ier. Il vivait encore en 943.

GUAIMAR III, treizième prince de Salerne, mort en 1027. Il était le second fils du Toscan Jean-Lambert, qui s'était emparé, on ne sait comment, du gouvernement de Salerne. Guaimar, à la mort de son frère aîné, Gui, en 988, fut associé au pouvoir par son père. Il eut d'abord à lutter contre les Sarrasins, qui ravagèrent souvent ses États et le tenaient comme assiégé dans sa capitale. Vers 1003 quarante pèlerins normands, revenus de la Terre Sainte sur des vaisseaux d'Amalfi, se trouvaient à Salerne lorsqu'une flotte sarrasine vint insulter cette ville et en exiger une contribution. Les habitants du midi de l'Italie s'étaient abandonnés aux délices de leur climat; ils n'étaient pas moins énervés que les Grecs, et avaient perdu presque tout courage: ils allaient donc lâchement payer le tribut demandé, lorsque les quarante chevaliers normands demandèrent à Guaimar des armes et des chevaux, se firent ouvrir les portes de la ville, chargèrent les Sarrasins, et les mirent en désordre. Les Salernitains suivirent alors l'exemple donné par les braves étrangers. Conduits par leur duc, ils complétèrent la défaite des musulmans, dont les cadavres couvrirent la campagne; un petit nombre des vaincus put seul regagner les vaisseaux. Guaimar combla d'honneurs et de présents ses libérateurs; il essaya de les fixer à sa cour par les promesses les plus brillantes ; et lorsqu'il les vit déterminés à quitter la Campanie, il les supplia d'inviter du moins de sa part des hommes de leur nation et aussi braves qu'eux à venir l'aider à repousser les infidèles. II promit des terres et des richesses à ceux qui voudraient s'établir près de lui. S'il se délivra ainsi des Sarrasins, il attira les aventuriers qui plus tard régnèrent sur une grande partie de la péninsule (voy. DRENGOT). Guaimar III avait épousé Gaitelgrime, dont il eut trois fils, Jean et Gaimer, qui eurent part au pouvoir, et Pandulfe, qui fut duc de Sorrento.

En 1016, suivant la coutume, Gaimar III s'associa son fils aîné, Jean II; il le perdit en septembre 1018, et le 21 du même mois il lui substitua son second fils, Guaimar IV, encore en bas âge.

GUAIMAR IV, quatorzième prince de Salerne, né vers 1025, assassiné en 1052. Il succéda à son père en 1031. En 1038 il se donna pour collègue son fils ainé, Jean III, qui mourut deux ans après. Son frère Gisulfe II le remplaça. Guaimar agrandit d'abord ses États par le don que lui fit l'empereur Conrad le Salique de la principauté de Capoue, dont il avait dépouille Pandolfe IV, et par la conquête d'Amalfi avec l'aide des Normands. En 1040 il envahit le duché de Sorrento; il porta ensuite ses armes dans la Calabre et l'Apulie, fonda en 1044 la forteresse de Squillace, et mit le siége devant Bari. Tout à coup la fortune l'abandonna; en 1047, l'empereur Henri III le força à restituer la principauté de Capoue à Pandulfe V. Jusque ici les Normands avaient suivi ses drapeaux; mais ayant mécontenté ses dangereux auxiliaires, il se vit rapidement réduit par eux à Salerne et à Amalfi; encore les habitants de cette dernière ville souffraient-ils impatiemment la perte de leur liberté. En 1052, ils formèrent une conspiration, et pendant que Guaimar se rendait d'Amalfi à Salerne, ils le tuèrent, sur le bord de la mer, de trente-six coups de poignard. Guaimar IV laissa quatre enfants: Gisulfe II, qui lui succeda; Jean; Sikelgaite, femme du célèbre Robert Guiscard; et Gaitelgrime, mariée en premières noces à Jourdain, prince de Capoue, et en secondes à Hugues de Païda. A. D'E-P-C.

Romuald de Salerne, Chronica. - Léon d'Ostie, Chronic. Mont,-Cassin., t. IV, I. II, cap. XXXVII. p. 362. Salerlitani Paralipom. -Dom Blasi, Series Principum qui Longobardorum ætate Salerni imperarunt; Naples, 1785 Sismondi, Histoire des Republiques italiennes, t. 1, p. 284. Muratori, Antiq. Ital. mediæ ævi, t. F le saême. Annales, t. VI. - Erkempert, De Gestis Princip. Benevent. Chronica Amalphitani, c. 1, p. 207 et seq. Cave, Chronica.

GUAINERIUS, médecin italien, vivait au quatorzième siècle. On manque de renseignements sur son compte; il écrivit un traité De Venenis, qui fut imprimé in-folio, sans lieu ni date, et qui est accompagné d'un traité De Peste, où l'on trouve des détails sur cette fameuse épidémie dite la mort noire, qui ravagea l'Europe à partir de 1348. G. B.

Hain, Repert. Bibliogr., t. I, P. II, p. 358. GUALA-BICHIERI (Jacques) (1), cardinal italien, né à Verceil, dans la seconde moitié du douzième siècle, mort en mai 1327. Il était de la célèbre famille des Bichieri, qui avait joué un rôle important dans le gouvernement de la république de Verceil. Après avoir fait des études brillantes en droit canon, il fut nommé à l'âge de vingt-et-un ans chanoine de la cathédrale Eusébienne. S'étant rendu à Rome en 1205, il fut créé dans la même année cardinal par Inno

(1) Plusieurs historiens du moyen-âge le désignent par le nom de Gualo ou Walon.

Matthieu Paris, Chronicon (année 1216 et 1217 ). Frova, Fita et Gesta Gualæ-Bicchieri; Milan, 1767, in-8°.-C. Dentna, Elogio del cardinal Cuala-Bicchieri; Turin, 1782, 10-8°.

GUALANDI (Jean-Bernard), traducteur italien, vivait au seizième siècle. On n'a point de détails sur sa vie. On sait seulement qu'il était ecclésiastique, et qu'il mourut vers 1570. Il a traduit en italien: Philostrate, Vita Apollinii; Venise, 1549, in-8°; - Guil. Bude, De Asse; Florence, 1562, in-8°; - Plutarque, Apophthegmata; Venise, 1565, in-4°. On a encore de lui : Tractatus de vero Judicio et Providentia Dei; Florence, 1562, in-8°, et quelques discours la tins. 2.

Gamba, Serie dell' edizioni de' Testi di lingua ita liana.

GUALANDI (Odoardo), philosophe italien, né à Pise, vers le commencement du seizième siècle, mort à Rome, le 17 mars 1597. Entré dans les ordres, il fut nommé par Paul IV, qui l'estimait beaucoup, évêque de Césène, en 1557. Après avoir gouverné son diocèse pendant trenteet-un ans, il se démit de son évêché en faveur de son neveu Camille Gualandi, et alla résider à Rome. Gualandi s'est fait remarquer comme partisan déclaré des doctrines platoniciennes. On a de lui: Philosophia moralis ac totius facultatis civilis vera et absolula Methodus; Rome, 1598 et 1604, in-fol. E. G. Jöcher, Allgem,

cent VII. En 1207 il fut chargé par ce pape
d'aller apaiser la lutte entre Sienne et Florence,
à quoi il réussit complétement. En 1208 Inno-
cent VII l'envoya en France en qualité de légat,
pour réformer les mœurs du clergé. Guala fit à
cet effet rédiger des constitutions sur la disci-
pline ecclésiastique; elles se trouvent dans plu-
sieurs collections de conciles. Trois ans après il
parvint à réconcilier Philippe-Auguste avec sa
femme, la reine Ingelburge. Selon Ciacconius,
Guala aurait ensuite été envoyé dans le midi de
la France lors de la guerre contre les Albigeois;
mais il est maintenant établi que ce fut le car-
dinal Robert Corcon qui prêcha la croisade
contre ces hérétiques. En 1216 Guala fut chargé
par le pape d'interdire à Louis, fils de Philippe-
Auguste, d'accepter la couronne d'Angleterre,
que les barons de ce pays avaient offerte à ce
prince. Louis ne tint pas compte des menaces
d'excommunication dont le légat accompagna
l'ordre du pape, et passa la Manche. Guala l'y
suivit, alla rejoindre le roi Jean, et prononça la
sentence d'excommunication contre Louis. Peu
de temps après, le roi Jean étant venu à mourir,
Guala réunit un certain nombre de prélats et
de barons, qui proclamèrent roi Henri III. En
1217 il tint, dans une nouvelle assemblée, un dis-
cours plein de chaleur contre l'usurpation de
Louis, et il bénit l'armée de Henri, qui battit
les troupes françaises quelques jours après à
Lincoln. Il ménagea plus tard la paix entre Henri
et Louis. Matthieu Pàris l'accuse d'avoir commis
après de nombreuses exactions sur les ecclé-
siastiques qui s'étaient prononcés pour les
Français; mais on sait que les assertions de
cet historien demandent à être sévèrement con-
trôlées dès qu'il parle de la cour de Rome, Guala
resta encore deux ans en Angleterre, pour guider
les premiers pas du jeune roi, dont il fut nommé
tuteur et gardien; secondé par le grand-maré-
chal Pembroke, il sut faire respecter l'autorité
royale. Conciliant pour les choses de peu d'im-
portance, il déployait la plus grande énergie
dès qu'il s'agissait d'infractions graves aux lois.
De retour à Verceil, en automne 1219, Guala y
fonda la même année le monastère de Saint-
André; il y établit aussi un hôpital de deux cents
lits, qu'il dota avec les sommes d'argent que
Henri III lui avait données à son départ. Cet hô-
pital existe encore aujourd'hui.

Après avoir été chargé de réformer le clergé de la Lombardie, Guala fut envoyé en Sicile auprès de l'empereur Frédéric II, pour l'engager à entreprendre une nouvelle croisade; mais il ne parvint pas à y décider Frédéric. De retour en Italie, il contribua à la fondation de l'université de Verceil; il mourut avant son établissement définitif. Sa riche bibliothèque, dont les volumes étaient d'une exécution très-belle, fut remise par son ordre au monastère de Saint-André; le catalogue en a été donné par Frova, daus son excellente biographie de Guala.

E. G.

Ughelli, Italia sacra, t. II, p. 464. Gel.-Lex. GUALANDI ( Hermès), poëte italien du dixseptième siècle, mort à Bologne, le 22 juillet 1629. Il étudia la théologie et la jurisprudence, et exerça pendant plusieurs années les fonctions de protonotaire apostolique et de vicaire général de Parme. On lui doit un recueil de poésies lyriques Rime; Bologne, 1631. V-U.

Biografia universale; Venise.

littérateur

* GUALANDI (Michelangelo), italien, né à Bologne, le 13 mars 1793. Issu d'une ancienne famille originaire de Pise, mentionnée par le Dante au XXX chant de l'Enfer : Gualandi con Sismondi e con Lunfranchi S'avea messi dinanzi alla fronte,

et dont les membres occupèrent les premières charges dans les républiques de Pise et de Bologne, M. Gualandi renonça aux emplois auxquels sa naissance et son mérite l'appelaient, pour se livrer tout entier à son goût pour les arts. Habitant à Bologne cet appartement du palais Fava rendu célèbre par les fresques des Carrache et de leur école, il y réunit autour de lui une riche collection de tableaux, de dessins et de gravures de maitres, de livres sur les arts, de curiosités de toutes sortes et surtout d'autographes, fruits de ses longs voyages en Italie, en France, en Angleterre et en Allemagne. Chercheur infatigable, il a su ramasser d'innombrables documents, dont il a déjà fait paraitre une partie dans un recueil formant trois volumes in-8°, Bologne, 1840 à 1845, sous le titre de Memorie originali Italiani risguardanti belle arti. Cha

cune de ces pièces originales, qui éclaircissent tant de points obscurs de l'histoire de l'art, et que nous-même avons souvent mises à profit dans nos notices de la Biographie générale, est accompagnée de notes et de commentaires qui accusent dans leur auteur autant de savoir que de sagacité. Ce travail précieux, dont un quatrième volume est annoncé en ce moment, fut accompagné en 1844 et 1845 de deux autres volumes non moins intéressants, qui en sont pour ainsi dire le complément et font suite aux publi cations de Bottari et de Ticozzi. Cet ouvrage est intitulé: Nuova Raccolta di Lettere sulla Pittura, Scultura ed Architettura, scritte da' più celebri personnagi dei secoli XV a XIX, con note ed illustrazioni. Le troisième volume de ce recueil est annoncé.

M. Gualandi a publié en 1850 un excellent guide de Bologne, intitulé Tre Giorni in Bologna, et en 1854 la curieuse relation d'un voyage fait à la Chine en 1698 par le peintre bolonais Giovanni Gherardini. Sans parler de ses nombreux articles donnés aux recueils littéraires et artistiques de l'Italie, nous indiquerons encore trois brochures de M. Gualandi une Notice sur Victoire Jaquotot, l'habile peintre sur porcelaine, morte en 1855; Le Porrettane, lettres artistiques adressées à un ami, des bains de La Porretta, Bologne, 1850, in-8°; enfin, une notice pleine de précieuses recherches, intitulée : Di Ugo da Carpi e dei conti da Panico Memorie e Note; Bologne, 1854, in-8°.

M. Gualandi a coopéré à la publication, si importante pour l'histoire de l'Italie, de l'Archivio Storico-Italiano. Il fournit en ce moment des notes pour la magnifique édition de Vasari en cours de publication à Florence, chez Le Monnier. Tant de travaux consciencieux et utiles ont valu à leur auteur le titre de membre des académies de Bologne, de Florence, du Panthéon de Rome, de Naples, de Messine, etc.

E. BRETON.

Documents particuliers. GUALBERT (Jean). Voy. JEAN - GUALBERT (Saint).

*GUALBERTO FERREIRA DOS SANTOSREIS (João), poëte brésilien, né à Bahia, au dix-huitième siècle, mort en 1854. Il vivait dans un état voisin de la gêne, à l'Ilha de Maré, où il possédait un petit héritage. Il a donné une traduction portugaise de Virgile, et ses Œuvres poétiques ont été publiées à Bahia, en 6 ou 8 volumes. F. D.

Revista trimensal de Rio-de-Janeiro, 19 vol. in-8°. * GUALCA (Diego), explorateur de mines péruvien, vivait au seizième siècle. Il appartenait à la nation Chumbivilca, qui s'était fixée aux environs de Cusco; il gardait ses troupeaux sur le penchant du Potosi, et il courait après ses moutons, lorsque, pour éviter une chute, il saisit le rameau d'un arbuste que l'on nomme icho, et dont le revers de la montagne

était couvert; l'arbuste fet arraché, et un fragment d'argent natif brilla aux yeux de l'Indien, qui le recueillit. Gualca fit part de sa découverte à deux Espagnols qui travaillaient aux mines de Porco. Guidés par ses indications, ils commencèrent, vers 1545, les riches exploitations qui ont eu une si prodigieuse influence sur la richesse métallique du monde entier. F. D.

Ignacio Nunez, Esquisses historiques, polítiques et statistiques de Buenos-Ayres, des autres Provinces-Unies de la Plata et de la république de Bolivar, trad. de l'espagnol par M. Varaigne; Paris, 1826, in-8°.

*GUALDIM-PAES (Dom), célèbre grandmaitre de l'ordre du Temple en Portugal, né à Braga, au douzième siècle, mort en 1195 (1). II se battit fréquemment contre les Maures de la Péninsule, et dès 1147 contribua par son courage à la conquête de Santarem. Au moment de la deuxième croisade, il était provincial de l'ordre des Templiers. Il prolongea durant cinq ans son séjour en Orient, et prit part au siége d'Ascalon en 1155; l'année suivante, il revint en Europe. Nommé grand-maître de son ordre, l'un de ses actes les plus mémorables fut de jeter les fondations du magnifique château de Thomar, qui devait servir désormais de chapitre capitulaire aux templiers portugais. Ce vaste monastère fortifié, qui subsiste encore, et que vont admirer tous les voyageurs, fut commencé au mois de mars 1160. Neuf ans plus tard le roi Alfonse-Henriquez confia la défense de l'AlemTejo à Gualdim-Paes. C'était le moment de ses luttes les plus animées avec l'Espagne; le monarque portugais concéda alors au grand-mattre le tiers de tout ce que ses armes pourraient conquérir. Les exploits des chevaliers du Temple s'étaient rapidement succédé, et Gualdim-Paes était parvenu à l'apogée de sa puissance, lorsqu'il eut à subir une attaque imprévue dans le couvent fortifié qu'il avait su rendre pour ainsi dire imprenable. Jacoub, fils d'Abu-Joussouf, s'étant déterminé à venger sur les chevaliers du Temple l'échec que son père avait éprouvé en rendant Santarem, investit la province de Beira avec une armée plus nombreuse que toutes celles qu'on avait vues paraître jusque alors dans cette partie de la Péninsule. C'était en l'année 1190, sous le règne de D. Sancho. Cette troupe, composée de tant d'éléments divers, se porta avec impétuosité contre la place de Thomar, et avant de faire en règle le siége de la forteresse anéantit la bourgade qu'elle protégeait. Gualdim-Paes ne se laissa point terrifier par cette redoutable multitude; ses chevaliers le secondèrent admirablement, et les Maures s'enfuirent bientôt en désordre. On montre encore, dans la partie fortifiée du monastère, la porte par laquelle s'effectua la sortie désespérée des chevaliers. Les templiers du Portugal étaient réellement un rempart pour les populations chrétiennes. Aussi leur ordre fut-il respecté même

(1) Une ancienne chronique ajoute à son nom celui de Piscos, le même document lui donne pour père don Paas Ramirez, et pour mère dona Gotor de Soares.

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GUALDIM-PAES - GUALDO-PRIORATO

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Nobiliario do Conde de Barcellos, ms. de la Bib. Imp. de Paris; édit. de Faria y Souza; id., édit. de Lavanha. - O Panorama, jornal litterario.

GUALDO-PRIORATO ( Galeazzo), comte DE

COMAZZO, officier supérieur, tacticien, diplomate et l'un des plus féconds historiens italiens, né à Vicence (1), le 23 juillet 1606, mort dans la même ville, en 1678. Il était fils de Nicolas Gualdo-Priorato et de Antonietta Roma. Peu d'hommes ont eu une existence aussi active que la sienne. Dès l'âge de quinze ans il passa en Flandre, et servit contre les Espagnols, sous les ordres de Maurice de Nassau, prince d'Orange. Il était dans Breda lorsque cette ville fut prise par Spinola (5 juin 1625). Il accepta ensuite le grade d'enseigne dans le régiment français du comte d'Hauterive; mais il refusa de suivre son colonel lorsque celui-ci fut rappelé en France, et entra dans le corps allemand du comte Ernest de Mansfeld, où il obtint une compagnie de cavalerie. Mansfeld, ayant été complétement défait et forcé de se réfugier en Angleterre, Gualdo le suivit dans ce pays. L'année suivante il s'embarqua pour la Hollande avec sept cents passagers, presque tous protestants et militaires; mais leur vaisseau fit naufrage en vue des côtes bataves, et Gualdo ne gagna la terre qu'avec douze compagnons seulement. L'ambassadeur de Venise le prit sous sa protection, et lui facilita les moyens de gagner la France. Gualdo y vint rejoindre le colonel d'Hauterive, qui alors était à La Rochelle. D'Hauterive reçut Gualdo comme capitaine, et tous deux, après la reddition de la ville, retournèrent guerroyer en Hollande. Gualdo fut blessé d'un coup de pique dans le côté au siége de Bois-le-Duc. A peine rétabli, il s'embarqua avec le prince Maurice de Nassau pour aller combattre les Portugais dans le Brésil; mais ayant eu connaissance de la capitulation de Rio-de-Janeiro, ils se bornèrent à dévaster les possessions portugaises des côtes de l'Afrique occidentale. Gualdo personnellement visita Fez et Maroc. Après un court séjour en Hollande, il revint à Vicence; mais, incapable de repos, il courut bientôt s'enrôler, comme capitaine, sous les drapeaux du célèbre Albert de Wal

(1) C'est par erreur que le P. Lelong et l'abbé Lenglet font naître et mourir Gualdo-Priorato à Vienne; c'est Vicence qu'il faut lire.

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stein, duc de Friedland, et combattit les Suédois. Sa condition d'étranger et plusieurs querelles qu'il eut an sujet de sa patrie le firent descendre au rang de sergent-major dans le régiment allemand de Tersica. Cependant, le 10 février 1632, Venise récompensa son patriotisme par une pension annuelle de 400 ducats.

Gualdo perdit son père vers cette époque; dégoûté du service impérial, il revit l'Italie, régla ses intérêts, et composa quelques-uns des ouvrages que nous connaissons de lui. Cédant toujours à ses instincts belliqueux, on le voit, en 1643, commander un régiment de cuirassiers dans les troupes vénitiennes. Après la paix, il conduisit ses cavaliers à l'électeur de Bavière; mais le 3 août 1645 ils furent anéantis à la bataille

de Nordlingue. Blessé et échappé à grande peine au désastre, Gualdo renonça enfin à l'épée, et reprit la plume; mais il n'en fut pas plus tranquille. En 1652 il quitta Vicence pour venir à Paris, écrire l'histoire du ministère de Mazarin. Il se fit naturaliser Français, le 6 octobre 1653, et le 10 novembre suivant il reçut du cardinal le cordon de Saint-Michel. Le 16 février 1656 il était à Rome, où le pape Alexandre VII lui accordait un diplôme de noblesse. L'ex-reine Christine de Suède se trouvait alors dans la capitale du monde chrétien; elle apprécia l'incroyable activité de Gualdo, le créa gentilhomme de sa chambre, et le chargea de plusieurs négociations délicates. En 1659 elle l'envoya auprès de Louis XIV, afin que ce monarque la fit payer des pensions qu'elle s'était réservées en abdiquant la couronne en faveur de Charles-Gustave. Gualdo conduisit si bien l'affaire qu'après un voyage en Suède il obtint com. plète satisfaction pour l'ex-reine.

En 1660 le gouvernement vénitien envoya l'infatigable Gualdo en Suède et en Danemark, pour engager ces puissances à prendre parti contre les Turcs. Il fut depuis chargé de plusieurs missions semblables. En 1664 il était à Ratisbonne; l'empereur Léopold s'y trouvait alors ce monarque accueillit Gualdo avec une grande faveur; il le nomma son historiographe, et l'admit dans le conseil aulique. Gualdo renonça enfin à sa vie d'aventurier; il se retira des intrigues politiques, pour se consacrer exclusivement à la littérature, et se fixa à Vicence, où il fut enterré, quatorze ans plus tard, dans l'église San-Lorenzo. Venise l'avait créé chevalier de Saint-Marc, le 2 mars 1676. On comprend difficilement comment Gualdo-Priorato a pu trouver le temps d'écrire autant d'ouvrages qu'il en a publiés. Il faut reconnaître en lui une facilité peu commune. Il est vrai qu'il a traité surtout des événements accomplis sous ses yeux, et par cela même ses écrits présentent un grand intérêt pour l'histoire de son siècle. On a de lui: Historia delle guerre di Ferdinando II et Ferdinando III, imperatori, et del re Filippo IV di Spagna contre Gustavo-Adolfo, re di Suezia, e Luigi XIII, re di Francia, successe

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GUALDO-PRIORATO dall' anno 1630 sino all' anno 1639; Venise 1640, 1641, in-4°; Genève, 1642, 2 vol. in-8°; Il Guerriero prudente e politico; Venise, 1640, in-4"; Bologne, 1641, in-12; Il Maneggio dell' Armi moderni, con un breve Compendio sopra le Guardie, Quartieri, Fortificazioni e Artigliera; Vicence, 1642, in-12;

Historia della Vita d'Alberto Valstain, duca di Fritland, Lyon, 1643, in-12; trad. en latin par Josué Arndius, Rostock, 1668, in-so; -Histoire des Révolutions et mouvements de Naples pendant les années 1647 et 1648; Paris, 1654, in-4°; on ne sait si cet ouvrage parut d'abord en italien; Historia delle Rivoluzioni di Francia sotto il regno di Luigi XIV, dall' anno 1648 sin all' anno 1654, con la continuazione della guerra tra le due Corone; Venise, 1655, et Paris, 1656, in-fol.; réimprimé avec un Aggiunta d'altri accidenti occorsi in Europa sino alla pace de' Pirenei; Cologne, 1670, 2 vol. in-4°; une traduction anglaise de cet ouvrage, commencée par le duc de Montmouth et terminée par Williams Brandt, a paru à Londres, in-fol.; Historia della sacra real majesta di Cristina-Ales sandra, regina di Suezia; Modène, 1656, in-4°; Scena d'Uomini illustri d'Italia, singulari per nascità, per virtù, e per fortuna; Venise, 1659, in-4°; — Vita e Condizioni del cardinale Mazarini, Cologne, 1662, in-4°; trad. en français, ibid.; en allemand, Francfort, 1665, in-12; en anglais, Londres, 1669, in-12;

-

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Relatione della Corti e Stati del serenissimo Filippo-Guglielmo, duca di Giuliers, di Neubourg, etc.; Cologne, 1664, in-4°;

Il Trattato della Pace conclusa tra le due corone nell' anno 1659, con quanto ha havuto connessione con la medesima, Brême, 1664, in-12; Cologne, 1669, in-8°; trad. en latin dans le tome. IV De Jure publico Imperii, etc., Francfort, 1710, in-fol.; Relatione della Città e Stato di Milano, sotto il governo dell' eccel. sign, don Luigi de Guzman Ponze di Leone; Milan, 1666, in-4°; Relatione delle Cille imperiali et ansiatiche di Colonia, Lubecca, Bremen et Hambourg; Leyde, 1668, in-8°; Relatione dell' Arcivescovato di Saltzburg, delli Vescovati e Principali di Bamberg, d'Eistet, e dell' abbatia di Fulda; Cologne, 1668, in-8°; - Relatione della Città di Fiorenza e del Gran-Ducato di Toscana, sotto il regnante gran duca Ferdinando II; ibid.; Relatione della città di Genova e suo dominio; ibid.; - Relatione delle ProvincieUnite del Paese-Basso; ibid.; Relatione della Signoria di Lucca et suo dominig; ibid.;

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delli Vescovati d'Herbipoli, Munster, Paderborn et Osnabruch; Cologne, 1669, in-8°; Relationi delle Corti e Stati di vari Elettori et altri Principi ecclesiastici di Germania, nello stato che s'attrovavano gli anni 1663 e 1664; ibid.; — Relatione delle Corti e Stati di vari Elettori et altri Principi secolari di Germania, nello stato che s'attrovavano negli anni 1663 e 1664; ibid.; Relatione della Corte e Stati del serenissimo Alberto-Christiano, duca d'Holstein, de Slesvic, etc., e del conte d'Oldenburg; ibid.; ces quatorze relations ont été réunies en un volume; Vienne, 1674, in-fol.; Historia del Ministerio del cardinale Giulio Mazarino, primo ministro della corona di Francia, Cologne, 1669, 3 vol. in-12; trad. en français, Paris, 1669, 3 vol. in-12, et 1672, 2 vol. in-12; Amsterdam, 1671, 3 vol. in-16; Historia di Leopoldo, cesare, divisa in tre tomi, che contiene le cose più memorabili successe in Europa dell' anno 1656 sino al 1670; Vienne (Autriche), 3 vol. 16701674, in-fol.; avec une continuation, nella quale si descrive la ribellione d'Ungheria, Vienne, 1676, in-4°; L'Uomo chiamato alla memoria di se stesso, e della morte; ibid., 1676, in-4°; - Arte della Guerra; ibid., in-12; avec des additions du P. Giuseppe Leoncini, Rome, 1681, in-12; Historia di Ferdinando 11, imperatore; Vienne, 1672, în fol.; - Vite et Attioni di Personaggi militari e politici ; ibid., 1674, in-4°; Lettera al Eminentissimo cardinale Barberino, decano del Sacro-Collegio, con la quale si dà ragguaglio a S. E. di quanto è passato negli augustiss, terzi sponsali di S. M. Cesarea; col più che di festivo e rigardevole s'è fatto nella cesarea corte per tutto il corso del carnevale dell' anno 1677; ibid., in-fol.; Teatro del Belgio, o sia descrizione della Diecisette-Provincie del mede simo, con le piante delle citte e fortesse principali; Francfort, 1683, in-fol. (posthume). L-2-E

Michel-Ange Zorzi, Vita di Galeazzo Gualdo-Priorato, dans les Opuscoli scientificí, t. IV; Venise, 1728, in-12 --Le Glorie degli incogniti. - Le P. Lelong, Bibliothèque historique de la France. - Lenglet, Catalo que des historiens. Nicéron, Mémoires pour servir é l'histoire des lettres, t. XXXIV, p, 4·18,

GUALFREDUCCI (Bandino), littérateur itafien, né à Pistoie, en 1565, mort à Rome, le 5 mars 1627. Entré dans l'ordre des Jésuites, il enseigna la rhétorique pendant six ans ; ensuite il devint successivement secrétaire du général de son ordre, coadjutor spiritualis dans la maison professe de Rome, enfin de nouveau professeur de rhétorique. On a de lui: Hieromeniæ, seu sacrorum mensium partes 11; Rome, 1622, in-12; ibid., 1625, in-12; Variorum Carminum Libri VI, et Sophoclis Edipus Tyrannus in latinum carmen translatus; Rome, 1622, in-12; Sigericus, dp07gædia; Rome, 1627. E. G.

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