Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Bittes par Charles X, et sa tragédie de La mort
de Swerker.
N. K.

Gezelius, Biogr. Lex.

* GYLLENBOURG-EHRENSVÆRD (Thoma-
sine-Christine BUNTZEN, Me), célèbre roman-
cière danoise, née le 9 novembre 1773, morte le
2 juillet 1856. En 1790, elle épousa Pierre-André
Heiberg, littérateur estimé, qui fut banni, le 24 no-
vembre 1799, pour quelques opinions libérales
qui se trouvaient dans ses écrits. Elle ne l'accom-
pagna pas dans son exil; et comme son mariage
se trouvait dissous par le fait de ce bannisse-
ment, elle put se remarier, en 1801, avec Charles.
Frédéric Ehrensværd, comte suédois, qui avait
pris part à la conjuration contre Gustave III.
Après l'assassinat de ce monarque, il était venu
s'établir en Danemark (1792), et avait pris le
nom de Gyllenbourg-Ehrensværd. Il mourut en
1815, à l'âge de quarante-neuf ans. On a de lui :
Strædda Anmærkningar æfver Sveriges Stæll
ning i Sommaren 1808 ( Remarques détachées
sur la position de la Suède dans l'été de 1809,
après la déposition de Gustave IV), et quelques
écrits sur l'économie rurale.

Épouse et mère d'écrivains distingués,
Mme Gyllenbourg publia elle-même des nou-
velles, qui ont eu beaucoup de succès. Cachant
son véritable nom sous le pseudonyme de L'Au-
teur d'une Histoire de chaque jour ( Forfatter
til en Hverdags Historie), elle garda si bien le
secret, que les critiques ne purent le dévoiler,
malgré tous leurs efforts. Enfin, elle éclaira elle-
même le public à ce sujet par une lettre trouvée
après sa mort, et où elle se déclare auteur des
ouvrages suivants, qui ont été publiés par son
fils, M. Louis Heiberg Gamle ogNye Novel-
ler af Forfatteren til en Hverdags His-
torie (Nouvelles anciennes et récentes, par
l'auteur d'une Histoire de chaque jour); Copen-
hague, 1833-34 et 1835-36, 3 vol. in-8°; sui-
vies de Tolv Skizzer (Douze Esquisses); ibid.,
1838. Plusieurs de ces nouvelles parurent d'a-
bord dans Kjæbenhavns flyvende Post, journal
rédigé par J.-L. Heiberg, 1820-1830. Elles ont
été traduites par Edm. Zoller, dans Dus belle-
tristische Ausland, recueil de romans étrangers,
publié par Spindler, fascicules, 1619-1629, 1739-
1744; quelques-unes l'ont été par Christiani,
Leipzig, 1835; par L.Kruse, ib., 1834-36, et en fran-
çais par M. Marmier, sous le titre de Nouvelles
danoises, dans la Bibliothèque des Chemins
de Fer; Paris, 1855, in-12; - Skuespil (Comé-
dies); ib., 1834; -Nye Fortællinger (Nouveaux
Récits); ib., 1835-36; 2° édit., 1839-40, 3 vol.
in-8°; To Noveller (Deux Nouvelles); 1837,
in-86;
trad. en allemand par Christiani, 1838;
Maria; ib., 1839, in-8°; trad. en allem. par Chris-
tiani, Leipzig, 1839; - Een i alle ( Un en tout );
ib., 1840; en allem., Glauchau, 1844, gr. in-8°;
- Nær og fjern ( Près et loin); ib., 1841, in-8";
trad. en allem., par G. Jacke, Grimma, 1845-
46, in-8°; En Brewexling (Une Correspon-

-

[ocr errors]

dance); ib., 1843; Korsveien (Le Chemin
croisé); 1844, in-8°; trad. en allem., Oldenbourg,
1845, gr. in-8°; - To Tidsaldre (Deux Épo-
ques); ib., 1845, in-8°; trad. en allem. par Gott.
von Leinburg, Francfort-sur-le-Mein, 1848, in-12.
Ces écrits ont été réunis sous le titre de Skrifter
af Forfatteren til en Hverdags Historic sam-
lede og udgivne of J.-L. Heiberg (Ouvrages
de l'auteur d'une Histoire de chaque jour, réunis
et publiés par J.-L. Heiberg); Copenhague,
1849-1851, 12 vol. in-8°. E. BEAUVOIS.

216. -

O. P. Sturzenbeeher, Hinsidan Sundet, t. II, p. 215-
Fædrelandet, 1856, n° 152. Berlingske Ti-
dende, 1856, nos 153, 157. Erslew, Forfatter-Lexic.
*GYLLENHAAL ( Leonhard), entomologiste
suédois, né dans la paroisse d'Algustorp (West-
gothland), le 3 décembre 1752, mort le 13 mai
1840. Fils d'un officier qui n'avait pas de for-
tune, il ne put rester qu'une année à l'univer-
sité. Il entra à l'armée en 1769, avec le grade
de sous-officier, et il en sortit en 1799, avec
celui de major. Gyllenhaal se consacra à l'agricul-
ture; il exploita son domaine de Hogberg (situé
non loin de Skara). Ses travaux agricoles ne
l'empêchaient pas de se livrer aux études d'histoire
naturelle, continuées à Upsal (1769) sous Linné et
Thunberg. Il passait des journées entières à par-
courir les campagnes et les bois, pour y faire la col-
lection d'insectes dont il fit présent à l'Académie
des Sciences d'Upsal. Ses recherches entomolo-
giques le firent connaitre dans toute l'Europe. Il
était chevalier de Wasa (1807), membre des Aca-
démies des Sciences d'Upsal (1792), de Stockholm
(1807); de la Société entomologique de Paris, etc.
On a de lui: Insecta Suecica, t. I-III; Skara, 1808,
1810, 1813, t. IV; Leipzig, 1827. Cet ouvrage est
remarquable par l'abondance des détails, l'exac-
titude des observations, la précision et la clarté des
descriptions;
des mémoires dans les Trans-
actions (Handlingar) de cette académie; dans
Nova Acta regia Societatis Scientiarum Up-
saliensis, t. VI, 1799; dans Genera et Species
Curculionidum, publié par Schoenherr; Paris,
1833, t. I; dans la Synonymia Insectorum du
même, t. I; Skara, 1817. E. BEAUVOIS.

;-

Biog. Lex., t. V, p. 313-316.- Not. par Schoenherr, dans
Skara Tiding, 6 juin 1840. - Mem. de l'Acad. des
Sciences de Stockholm, 1840, p. 239-245. · Dejean, Sys-
tème général des Coléoptères, préf., p. 23.

-

GYLLENHJELM (Carl Carlsson, baron),
dignitaire suédois, né à Nykoping, le 4 mars
1574, mort sans postérité, à Carlberg, le 7 mars
1650. Fils naturel du prince qui fut depuis le
roi Charles IX et de Catherine ou Karin Nils-
dotter, il reçut une éducation soignée, qu'il vint
compléter en France, de 1594 à 1597. Il entra
dans l'armée, et se fit remarquer de Henri IV.
De retour dans sa patrie, il suivit son père dans
la campagne de Finlande, et fut ensuite nommé
gouverneur de Stockholm. Les habitants de cette
ville se déclarèrent pour Sigismond III, roi de
Suède et de Pologne, et privèrent de la liberté
le fils du prétendant. Gyllenhjelm ayant réussi à

effectuer son évasion, fut envoyé en Dalécarlie pour entretenir le zèle que les habitants de cette province montraient pour la cause de Charles; sa mission eut un plein succès. Nommé lieutenant général, en 1600, il fit une campagne en Livonie, conquit Félin, Dorpat et d'autres villes; mais, vaincu par les Polonais à Kockenhusen, il fut forcé de se réfugier à Wolmar, avec Jacques de La Gardie. Cette place tomba entre les mains de Zamoiski, général polonais, qui ne retint en captivité que les deux généraux. Ces derniers furent traités avec beaucoup de rigueur. Charles IX refusa de faire aucune démarche pour la délivrance de son fils, qui ne recouvra la liberté qu'en 1613. Gyllenhjelm fut enchaîné, les six dernières années, dans une masure où l'on ne faisait jamais de feu. Il se consola de ses misères par l'étude et la composition d'écrits religieux. Quelques jésuites entreprirent de lui faire abjurer le lutheranisme; mais comme il était fort versé dans la théologie, il répondit avec force à tous leurs arguments. De retour en Suède, il fut récompensé généreusement, par son frère GustaveAdolphe II, des peines qu'il avait endurées pour la cause de sa famille. Créé baron en 1615, il fut nommé maréchal de camp en 1616, conseiller du royaume et gouverneur général de Narwa, Ivanogorod, etc., grand-amiral en 1620; enfin, en 1637, il fut mis au nombre des tuteurs de Christine. Au conseil d'Etat, il défendait les libertés populaires. C'était un homme pieux, brave et fort instruit, qui avait conservé la simplicité des mœurs antiques. On a de lui: Schola Captivitatis illustris et generosi cujusdam herois, etc., en suédois et en latin, ouvrage rempli de controverses théologiques; Strengnæs, 1632, in-4° et in-8°; Stockholm, 1644, in-8°; Autobiographie, en vers suédois d'une médiocre valeur, Upsal, 1635; 2° édit., sous le titre de Nosce te ipsum, 1644, in-8°; Des psaumes traduits en suédois, d'après la version allemande de Lobwasser, et publiés à la suite de la première édition de Schola Captivitatis et dans le psautier édité par Kempa; Stockholm, 1650, in-8°. Il a laissé en manuscrit des relations de la campagne de Finlande en 1599; de la bataille de Kockenhusen et du siége de Wolmar; des guerres de Sigismond contre la Suède. E. BEAUVOIs.

[ocr errors]

Grothovius, Orat. funebris, Upsal, 1651, in-fol., et dans Stjernman, Bibl. Suio-Gothica, p. 619. Magnus Lehnberg, Eloge; dans les Mem. de l'Acad. des Sc. de Suède, et dans Ereminnen; Stockholm, 1819, in-8°. - Fryxell, Hist de Suède, IV, 277-281, 312-319; V, 5-13; VIII, 138, 231-37. 244. — Geyer, Hist. de Suede. Hammarskæld, Svenska Vitterheten, p. 393. — Biogr. Lex. V, 316-323.

vement nommé conseiller de chancellerie (1660), conseiller d'État et président de la diète (1668); enfin, en 1674, il fut élevé au rang de comte, et jouissait de toute la faveur de Charles XI. Ce monarque ne faisait rien que d'après son conseil. En 1677 il l'emmena dans la campagne contre les Danois en Scanie, et lui laissa la direction de la guerre. Quoique assez mal conduite, elle se termina à l'avantage des Suédois, qui comprimèrent la révolte des paysans de la Scanie, et chassèrent l'ennemi hors de la péninsule scandinave. Gyllenstjerna reçut, en 1679, le gouvernement des provinces reconquises, avec un pouvoir illimité, dont le roi seul pouvait lui demander compte. La même année il fut nommé ambassadeur à Copenhague, et chargé d'aller chercher la princesse Ulrique-Éléonore, fiancée du roi. C'était l'homme qui convenait le moins pour une telle mission. Doué d'une force herculéenne et taillé comme un géant, il se fit mépriser à la cour de Danemark par ses manières rudes et grossières. Dans un grand festin qu'il donna au corps diplomatique, il trouva plaisant de faire servir à boire dans des canons de fusil chargés. Mais s'il manquait des façons d'un homme de cour, il avait les talents d'un homme politique. Il avait formé de grands projets, qui pour la plupart ont été réalisés, mais seulement après sa mort. C'est à son instigation que le roi força la noblesse à restituer les domaines qu'elle avait usurpés. Gyllenstjerna voulait en outre que la Suède devint une puissance exclusivement maritime, et qu'elle évitât de s'engager dans des guerres ruineuses contre les puissances continentales; il désirait, en consé. quence, que le roi abandonnât ses provinces d'Allemagne, et s'attachât à conquérir la Norvège, lasse de la domination danoise.

Fryxell, Handlingar, t. I.
Svenskt Pantheon, livr. 16.
Biog. Lex., V, 338-358.

GYLLIUS. Voy. GILLES.

E. BEAUVOIS.

Gjærwell, Sv. Bibl. Skandinaven, 1812.

* GYŒENGNESY (Etienne), poëte hongrois, né en 1620, dans le comitat de Gremor, mort en 1704. A l'âge de vingt ans, il attira par son esprit l'attention du comte François Wesselenyi, qui le nomma intendant de son château de Fulck. Après être resté treize ans dans cette position. ayant dans le comte bien plus un ami qu'un maître, il fut élu par le comitat de Gomor assistant à la table du comitat, plus tard député à la diète d'Œdenbourg, et en 1686, à l'unanimité, vice-président du comitat, fonctions dans l'exercice desquelles il fit preuve d'autant de tact que d'habileté. « Grand admirateur de l'antiquité, dit M. C. Laget, si Gyongnosy a montré peu de goût dans ses éternels emprunts faits à la mythologie il voyagea en Italie, dans l'ile de Malte et en Es-ancienne, il ne manque pourtant ni de sentiment pagne. A son retour, il assista au siége de Co- ni d'esprit descriptif. » Il est remarquable surtout penhague (1658), et devint chambellan du roi. par la manière heureuse dont il se sert du lanSous le règne de Charles XI, il fut successi-gage populaire. Ce fut le sentiment de la recon

[ocr errors]

GYLLENSTJERNA (Jean-Jæranson, comte), homme politique suédois, né le 18 février 1635, à Elfsjo, près Stockholm, mort à Landscrona, le 10 juin 1680. Après avoir fait ses études à Upsal,

naissance qui éveilla chez lui le talent poétique. | tingue par d'agréables mélodies; elle est écrite

Son poëme intitulé: Muranyi Venus (La Vénus de Murany), Leutschau, 1664, est une épopée dont l'héroïne est Maria Szeczy, femme du comte François Wesselenyi, et le sujet la prise par ce dernier du château de Murany, dont elle était châtelaine. Après un long silence, Gyongnosy fit paraître Kozsa Loszoru; 1690; Kemeny Janos (La Kemenyade), poëme épique en trente chants; 1693; Cupido Csalardsagai, poëme en quatre chants; 1694;— A magyar Nympha Palinodiaja; 1695; — Kariklia; 1700.

Conversations-Lexikon.

Laget, En

W. Georges Stettner et J.-Fr. Schedel, Manuel de la Poesie hongroise, cycl. des Gens du Monde, art. HONGROISES. GYRALDUS. Voy BARRY (Gerald). * GYROWETZ ( Adalbert), musicien compositeur bohême, né le 19 février 1763, à Budweis (Bohême), mort à Vienne, en 1850. Fils d'un chef de chœur de l'église de Budweis, il fut élevé au collège de cette ville, et alla ensuite faire ses études de philosophie et de droit à l'université de Prague. Mais bientôt une grave maladie et l'exiguité de ses ressources le forcèrent de retourner dans sa famille, où l'art musical devint sa principale occupation. Le comte François de Funkirchen, seigneur d'une terre voisine de Budweis, charmé des morceaux que le jeune artiste avait composés, le prit sous sa protection et l'employa comme maître de chapelle et comme secrétaire. Plusieurs productions musicales de Gyrowetz eurent tant de succès, que les copies s'en répandirent et qu'on les imprima à l'insu de l'auteur. A partir de ce moment la publication de ses œuvres lui procura des avantages qui lui permirent d'entreprendre un voyage en Italie, et de passer deux années à Naples, où il étudia le contrepoint sous la direction de Sala. Il vint ensuite à Paris, et y composa plusieurs symphonies, qui lui valurent les applaudissements du public. Les troubles de la révolution le décidèrent à se rendre à Londres, où il écrivit quelques cantates et l'opéra de Semiramide, qui eut du succès. Le talent de Gyrowetz comme compositeur, son esprit cultivé, ses manières distinguées l'avaient fait rechercher de la haute société, et lui avaient attiré la faveur du prince de Galles; il avait l'intention de se fixer en Angleterre, mais sa santé, altérée par l'humidité du climat, l'obligea de retourner trois ans après en Allemagne. Il se rendit à Berlin, puis à Vienne, où, en 1804, il fut nommé chef d'orchestre du Théâtre-Impérial, pour lequel il a écrit un grand nombre d'opéras. Mis à la retraite avec pension, en 1827, il vécut encore longtemps après, et mourut à l'âge de quatre-vingt-sept ans.

Parmi les ouvrages que Gyrowetz a composés pour le théâtre, on remarque particulièrement L'Oculiste, Félix et Adèle, Agnès Sorel; mais c'est surtout dans le genre de la symphonie qu'il a obtenu le plus de succès. Sa musique se dis

avec intelligence et bien instrumentée.

Voici la liste des principales productions de ce compositeur: Semiramide, opéra, à Londres;

Les Métamorphoses d'Arlequin, ou Arlequin perroquet, pantomime en deux actes; Le Trompeur trompé; mélodrame en un acte, à Vienne (1810); Agnès Sorel, opéra en trois actes, à Vienne; en un acte;

Marina, mélodrame Ida, opéra en deux actes; Le Ménage de Garçon, un acte; - Selico, opéra en trois actes; · L'Oculiste, idem en deux ac. tes; Il Finto Stanislas, op. italien, en trois actes; · Aladin, ou la Lampe merveilleuse, opéra en trois actes; Le Harpiste aveugle, opéra, à Prague (1824); Aménie; ballet; Les Noces de Thétis et Pélée, idem; Les Pages du duc de Vendôme, opéra-ballet; -- La Laitière suisse, idem; La Fée et le Chevalier, idem; Gustave Wasa, idem; Le Sommeil magique, idem;

--

-

Hélène, opéra; - Frederica et Adolphe, idem; Emerita, idem; - L'Époux par hasard, idem ; — L'Épreuve, idem; Le Quartier d'hiver en Amérique, idem; Le Fantôme, idem; — Le treizième Manteau, idem; — Félix et Adèle, idem; - L'Embarras, idem; des scènes italiennes et allemandes; des recueils de chansons et de romances avec accompagnement de piano; un grand nombre de musique d'église, dont neuf messes; beaucoup de sonates, de concertos, de duos, de trios, de quatuors et de symphonies. Gyrowetz a écrit lui-même sa biographie, qu'il a publiée à Vienne, en 1848.

Dieudonné DENNE-BARON.

-

Dictionnaire de la Conversation. Fétis, Biographie universelle des Musiciens. Documents inédits.

* GYSEN ou GYZEN (Pierre), peintre flamand, né à Anvers, en 1636, mort vers 1700. Il était élève de Jean Breughel, dit de Velours, et aurait égalé son maître s'il avait su fondre davantage ses couleurs, qui sont trop crues et nuisent à l'harmonie générale de ses peintures. Cependant les paysages de Gysen sont recherchés, à cause de leur fini sans sécheresse. La composition en est heureuse et les figures bien posées. Les ouvrages de ce peintre sont d'ailleurs assez rares, et ne se trouvent guère qu'en Hollande. Les plus connus sont, à La Haye, galerie Dacosta : un Paysage très-fin avec figures; - galerie Verschuring: une Chasse; galerie van Bremen: un Paysage avec un torrent; -au musée de Cassel: un fort joli Paysage dans la manière de Breughel. A. DE LACAZE. Descamps, La Vie des Peintres hollandais, etc. — Houbraken, Konst-Schilders.

GYULAY (Marosh Nemath DE), ancienne famille magyare de Transylvanie, élevée, vers la fin du dix-septième siècle, au rang de barons (1694) et de comtes (1704). Ses membres les plus distingués sont :

* GYULAY (Paul), chancelier d'Étienne Ba

tory, prince de Transylvanie et roi de Pologne, mourut assassiné, à Abafa (Hongrie), vers 1587. Il fit ses études aux universités d'Italie, et publia: Commentarium rerum a Stephano rege adversus magnum Moscoviæ ducem gestarum a. 1580; Koloschvar, 1581, in-4°.On a aussi de lui une lettre adressée, en 1585, à Georges Sibrik, gouverneur de Transylvanie, et qui servait d'instruction aux gouverneurs de ce pays. Traduite du latin en magyar, par Michel Turkowitch, cette lettre fut imprimée dans le recueil de documents officiels ayant pour titre Tantsi Tukor ou Consilii Speculum; Hermannstadt, 1663, in-4°. N. K.

[blocks in formation]

GYULAY (Ignace, comte), feld-maréchal général au service de l'Autriche, né en 1763, mort en 1831. Ayant embrassé fort jeune la carrière militaire, il fit comme officier supérieur la campagne contre les Turcs, ainsi que toutes celles qui depuis 1793 eurent lieu contre la France. Promu au grade de général major, il eut le commandement de l'arrière-garde dans les campagnes de 1799 et 1800. Peu de temps après, nommé feld-maréchal-lieutenant, il parvint à conclure, avec le prince Lichtenstein, la paix de Presbourg, en 1805. Un an plus fard on lui confia l'important poste de ban de Croatie, de Dalmatie et d'Esclavonie, qu'il conserva jusqu'à l'année 1809, époque où il fut placé à la tête du neuvième corps, chargé de cou

vrir la retraite de l'archiduc Charles. Les fautes stratégiques dont on accusait alors le comte Ignace Gyulay retardèrent son avancement : il ne fut élevé au grade de feld-maréchald général qu'en 1813. Il prit part à la bataille de Leipzig, où on lui reproche d'avoir laissé échapper l'empereur Napoléon, cerné de tous côtés. Il se distingua, plus tard, à Brienne et à Bar-surAube. Après la paix de 1815, ayant repris les fonctions de ban, le comte Ignace Gyulay ne quitta ce poste que pour prendre, en 1823, le commandement supérieur en Bohême. Nommé, en 1830, président du conseil aulique, il conserva jusqu'à sa mort cette charge élevée. N. K.

*GYULAY (François, comte), feld-maréchallieutenant au service de l'Autriche, fils du précédent, naquit en 1799. Il suivit, comme son père, la carrière militaire, et parvint en 1839 au grade de général major. Nommé en 1846 feld-maréchal-lieutenant et chargé peu de temps après du commandement militaire de Trieste et du territoire maritime de l'Adriatique, le comte François Gyulay rendit à l'Autriche un immense service, en sauvant sa marine pendant la révolution italienne (1848-49). C'est à lui qu'on doit aussi les fortifications de Trieste, de Pola et d'autres villes maritimes. Il fut chargé en 185556 d'importantes négociations avec la cour de Saint-Pétersbourg, au sujet de la question d'ON. K. Conversat.-Lexikon. - Dictionnaire de la Conrersation. J. Laprade, Illustration de 1856.

rient.

FIN DU VINGT-DEUXIEME VOLUME.

E

« VorigeDoorgaan »