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Les effets en sont généralement plus prompts et plus persistants. L'emploi en est beaucoup plus facile. Tous nos malades se sont accordés à en trouver l'odeur agréable; aucun d'eux n'a toussé, ni accusé de sentiment d'ardeur dans la poitrine; aucun n'a cherché à se soustraire aux inspirations. L'une de nos opérations, dans laquelle le malade est resté prostré et sans aucune trace de sensibilité ni de mouvements pendant plus de 40 minutes, sans en avoir éprouvé aucun malaise, prouve l'innocuité et la complète efficacité de cet agent. Le ronflement a presque toujours existé, mais à différents degrés, et quelques malades ne l'ont pas fait entendre. Le pouls et la respiration ont été habituellement un peu plus fréquents. Un autre avantage du chloroforme est de ne pas exposer, comme l'éther, aux détonations pendant des opérations faites à la lumière. »>

Les observations qu'on a communiquées jusqu'à présent pour déterminer l'orbite de Flore, nouvelle planète découverte par M. Hind, ne s'accordent pas entre elles. M. Leverrier démontre, à cet égard, qu'il est impossible d'arriver à aucune exactitude par l'emploi d'observations qui n'embrassent qu'un intervalle de six jours.

- M. Arago présente à l'Académie plusieurs échantillons d'hyalite et d'hydrophane artificielles. Ces échantillons ont été obtenus soit par l'éther silicique encore acide, soit par l'alcool mêlé de chlorure de silicium. Pour quelques-uns des produits obtenus, la contraction a été de 96 pour 100 du volume primitif; en sorte que l'hydrophane s'est réduite à 1/25 du volume qu'elle occupait au moment de la solidification. Plusieurs des hydrophanes préparées deviennent tout à fait transparentes à l'air humide. Chauffées à 30 ou 40 degrés, elles com. mencent par devenir opaques en perdant une certaine quantité d'eau. Elles redeviennent presque transparentes, en conservant seulement une légère teinte opaline, quand on continue à les dessécher à la même température. La quantité d'eau qu'elles perdent par exposition à l'air à cette température, s'élève à 25 pour 100 du poids de l'hydrophane sèche. Exposées de nouveau à l'air, à la température ordinaire, elles reprennent leur transparence et leur poids initial.

SOCIÉTÉ DES ARTS DE LONDRES. La Société reprend ses séances le 10 novembre; le secrétaire donne lecture d'un discours prononcé à l'occasion de l'ouverture de la 94" session. M. Webster occupe le fauteuil. M. Cundall lit un discours sur l'art dans ses applications à la reliuré chez les anciens et chez les modernes. L'art de relier est conuu depuis deux mille ans environ. Avant cette époque, on écrivait sur des feuillets de parchemin que l'on roulait. Les Athéniens érigèrent une statue à l'homme qui trouva le moyen d'employer la glue pour relier les livres. Dans l'origine, on commença par coudre ensemble les rouleaux de vélin partagés en feuillets, comme on le fait encore de nos jours; puis on recouvrit le volume avec des planchettes, qui plus tard furent sculptées avec élégance. Les planchettes furent ensuite revêtues de vélin ou de cuir. Les Romains portèrent fort loin l'art de la reliure. Vers le commencement de l'ère chrétienne, ils possédaient déjà des livres reliés en cuir de toutes les couleurs, et ornés d'or et d'argent. On connaît les riches missels du xme siècle, éblouissants d'or et de pierreries. Au xve siècle, un Albert Durer, un Raphaël et un Jules Romain ne dédaignaient pas de prêter l'aide de leur génie à l'ornement des livres. L'usage du veau et du maroquin pour les reliures suivit de près la découverte de l'imprimerie. Vers la fin du xve et le commencement du XVIe siècle, les plats et le dos étaient couverts de dorures et de fers à froid. En Angleterre, sous le règne d'Elisabeth, on remarque de fort belles reliures brodées. La reine elle-même en fit quelques-unes, brodées avec du fil d'or et d'argent, et avec des paillettes. Les reliures exécutées pour Diane de Poitiers, sont au nom

bre des plus belles qu'on ait jamais vues. M. Cundall termine le mémoire en exprimant ses regrets sur le défaut d'originalité qu'on remarque dans les reliures modernes.

Société de l'Institut des archITECTES BRITANNIQUES.-Ouverture de la session le 1er novembre. M. Angell, vice-président, occupe le fauteuil. M. Wyatt lit un rapport sur la mosaïque appliquée aux décors dans l'architecture. L'auteur trace l'origine de la mosaïque en Perse, suit ses progrès en Grèce et à Rome, et fait connaître ses différentes variations, suivant le caractère de l'époque. Introduite chez les Romains du temps de Sylla, la mosaïque fut appliquée pour la première fois aux décors du temple de la Fortune à Palestrina, où l'on voit encore ce monument curieux de l'art. M. Wyatt fait observer que la mosaïque se divise naturellement en deux catégories : le genre pittoresque et le genre dit de convention.

En suivant les progrès rapides du genre pittoresque à Rome, M. Wyatt fait ressortir l'admirable harmonie qui existait entre la nature de l'idée représentée et le caractère particulier de la salle qu'on voulait embellir. Cette harmonie se fait surtout remarquer à Pompeï.

M. Wyatt suppose qu'en se transportant à Byzance, en 329, Constantin emmena avec lui des artistes pour faire orner de mosaïques les églises bâties par son ordre dans cette capitale. L'art de la mosaïque changea de caractère en quittant Constantinople, et nous arrivons à la mosaïque grecque. Cette variété -consiste dans l'emploi du verre, à l'exclusion de toute autre matière, pour la composition des tisserac qui forment ces tableaux, et dans l'usage de mettre toujours des fonds dorés aux figures ou autres représentations de cette nature. Autrefois les mosaïques du genre pittoresque couvraient les parois et les voûtes des caveaux des églises, et l'on en conserva l'usage jusqu'en 1500. A l'époque de la Renaissance, la mosaïque, en Italie, perdit de son caractère grec, et ce genre fut remplacé en Toscane par la mosaïque de marbre ou mosaïque florentine, et à Rome par le travail vermiculé ou mosaïque romaine.

M. Wyatt définit la mosaïque de convention comme étant basée sur les formes géométrales. On s'en servit généralement pour les détails de l'architecture. Ce genre de travail complète de la manière la plus heureuse les tableaux de mosaïque pittoresque.

M. Wyatt recommande vivement l'étude de l'art de la mosaïque, comme pouvant servir à développer les aptitudes individuelles dans toutes les parties des beaux-arts.

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SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE. Séance du 8 novembre. Sir Thomas Mitchell écrit de l'Australie qu'il a envoyé plusieurs personnes pour explorer la rivière Victoria jusqu'à son embouchure, et qu'il espère ouvrir par cette voie des communications entre Sydney et l'Océan Indien, à l'ouest du détroit de Torres.

La société de géographie de Bombey a envoyé une mission dans la Tartarie chinoise. Cette mission visitera la partie supérieure de la vallée du Setledje, près de la source de cette rivière, et après avoir franchi les hantes chaînes méridionales de l'Himalaya, elle traversera la vallée du Setledje jusqu'à l'endroit où la rivière de Lan-Zing se réunit à la rivière Spiti. De là les voyageurs gagneront Yarkende, soit par le lac Panjkang et les montagnes de Karakorum, soit par la route qui conduit à travers ces mêmes montagnes, de Rodomh à Khotan. On explorera aussi le cours de l'Indus jusqu'à Ghilgid, et à travers les pays inconnus du Dardon et des Hazarahs jusqu'au Pendjab. D'autres membres de cette mission traverseront le district situé à l'est de la rivière Sin-Kha-bab, ou branche orientale de l'Indus, jusqu'à Gardokh et au lac Manassarovar. De là ils

se dirigeront vers le Thibet oriental par le défilé de la Ganskiel; ils exploreront le cours du Sanpou, et détermineront si c'est l'Ava ou le Dihoung qui se jette dans le Bramahpoutrah.

Séance du 17 novembre. On lit quelques notes sur la géologie des côtes de l'Australie, par M. Juhces. Dans cette communication, l'auteur offre un tableau général de la conformation physique du pays.

Société Asiatique. — Séance du 6 novembre. ➡ M. Bettington présente une collection de fossiles de l'île de Perim, dans la mer Rouge.

On lit une lettre qui annonce la formation d'une société à Delhi, sous le titre de Société archéologique du Delhi. Cette institution se propose pour but de rechercher les anciens vestiges des dominations indoue et musulmane dans la capitale de l'empire mogol.

Une communication du major Rawlinson annonce plusieurs découvertes nouvelles, et rectifie quelques erreurs contenues dans ses lettres précédentes. A Behistun, sur les tablettes supérieures, il est impossible de déchiffrer plus de cinq ou six lettres; tout le reste des caractères sur cet immense espace est effacé. A l'aide d'un fort télescope, le major Rawlinson a pu déchiffrer les tablettes en caractère babylonien. Près des ruines de Holevan, il a découvert une belle inscription en caractère des cylindrés, offrant soixante-trois lignes d'écriture.

On lit une communication du consul anglais à Jérusalem, au sujet de quelques nouvelles recherches faites dans cette ville par le pacha, sur les prétendus tombeaux des rois.

SOCIÉTÉ ROYALE. — Séance du 10 novembre. — Au milieu d'une variété infinie de dons faits à cette institution, on remarque une mèche de cheveux blancs ayant appartenu à l'illustre Newton.

Le 25, le duc de Wellington est élu membre. On lit un mémoire ayant pour titre : Expériences magnétiques faites à bord d'un bateau à vapeur, par le cap. Johnson, de la marine royale; et un supplément du discours de M. Borlow, sur les courants diurnes électriques à la surface de la terre.

Séance du 4 décembre. — Sir G. Staunton occupe le fauteuil. On lit des extraits d'un mémoire du docteur Hincks, contenant l'exposition de son système sur les inscriptions cuneiformes de Van en Arménie. On sait que ces monuments de Van remontent à une époque plus reculée que les autres inscriptions écrites dans les mêmes caractères, et se trouvent dans un idiome tout à fait différent. Le docteur Hincks donne l'alphabet. Il croit que la langue elle-même appartient à la souche indo-germanique, conclusion d'autant plus inattendue que les autres monuments écrits avec ces caractères ont certainement une origine sémitique. M. Hincks divise son mémoire en trente sections. Il examine la valeur des consonnes et des voyelles qui y sont attachées, aussi bien que des voyelles séparées; les terminaisons des substantifs suivant les cas; les temps et les personnes des verbes, les noms des divinités cités dans les inscriptions; la forme et l'étymologie des noms de villes et de contrées, et la série chronologique des rois. M. Hincks désigne le pays auquel appartient l'inscription sous le nom de Bieda, et il suppose que ce pays était l'Etat principal d'une confédération formée entre les différents princes de l'Arménie, confédération semblable à celle qui existait dans l'ancienne Etrurie.

On lit également une lettre de M. Herring, qui a présenté dernièrement à la Société un échantillon de l'écorce de l'Odassi. Cet arbre croît dans l'Assam, où les indigènes se servent de l'écorce, à fibre excessivement longue et forte, pour lier les éléphants sauvages. I ressemble au larix, et est fort commun dans le pays. M. Herring parle de la fertilité de l'Assam et des nombreux objets de com⚫

merce qu'offre cette contrée. On y trouve du sel ammoniac, des gommes de diverses espèces, du nitre, du pétrole, différentes sortes d'argile, des salines et des houillères. On croit que les montagnes recèlent des mines d'argent, mais les indigènes consentent difficilement à laisser pénétrer les Européens dans l'intérieur du pays. M. Herring parle de plusieurs poisons narcotiques très-violents qui pourraient être fort utiles en médecine. Il termine sa lettre par un éloge des habitants des montagnes de l'Assam, et assure qu'ils ont une grande supériorité morale et physique sur leurs compatriotes des vallées.

SOCIÉTÉ DES ARTS. Séance du 24 novembre. — On lit différents projets sur les moyens d'établir une communication entre les voyageurs et les inspecteurs dans les convois des chemins de fer.

Séance du 6 décembre. → On présente cinq échantillons différents de peinture sur verre exécutés par M. de Ron, de Munich. M. de Ron emploie des couleurs particulières et dont lui seul possède le secret.

On fait voir ensuite le modèle d'un chemin de fer à truss de fer. Cette invention, due à M. Rider, de New-York, se distingue par la simplicité de la construction, la légèreté, et en même temps la solidité. Les directeurs du chemin de fer de New-York à Harlem out construit, d'après ce système, un pont, dont le diamètre est de soixante-dix pieds, et qui présente quatre lignes de rails. Cependant, le poids du métal n'excède pas treize tonneaux, et le pont a coûté un peu moins de 500 1.

On lit également ún mémoire sur la gravure, appliquée aux inscriptions sur bronze et sur pierre. « L'auteur remonte à l'histoire primitive de cette partie de l'art, et suppose qu'elle fut exercée par une corporation soumise à des lois fixes, et appartenant en quelque sorte à la hiérarchie sacerdotale. Ces lois du rent régler tous les détails relatifs aux inscriptions, car les anciens monuments de gravure, de sculpture ou de peinture offrent, dans leur exécution, la plus complète uniformité. La gravure sur bronze fut employée autrefois pour les diagrammes géographiques. Du temps d'Hérodote, on s'en servait pour les édits et autres documents publics, comme nous le prouve le testament de l'empereur Auguste, gravé sur des tablettes de bronze. Au vin siècle, Kenneth, roi d'Ecosse, ordonna que tous les tombeaux, dans ses Etats, porteraient l'empreinte d'une croix, et ce travail fut exécuté au moyen de la taille. L'usage de mettre des bronzes sur les sépulcres paraît remonter à la renaissance de l'art au xm siècle. Le tombeau de sir Roger de Trompington, mort en 1287, offre un des premiers modèles de ce genre.

Les bronzes des monuments funéraires du xive et du xve siècle présentent en outre de belles décorations dues au progrès de l'architecture. Au XVIe siècle, la religion de Henri VIII fit proscrire ces bronzes en Angleterre, de sorte que l'on en trouve peu de vestiges aujourd'hui,

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

France.

SCIENCES MORALES ET POLITIQUES.

Histoire des révolutions de la philosophie en France pendant le moyen âge jusqu'au seizième siècle, précédée d'une Introduction sur la philosophie de l'antiquité et celle des premiers temps du christianisme; par le duc DE CARAMAN, chevalier de la Légion d'honneur, membre correspondant de la Société littéraire de Lyon. Tome III. - In-8° de 27 feuilles. Paris, Ladrange, Sagnier et Bray (1848).

Ouvrage terminé.

7 fr.

Cas de conscience à propos des libertés exercées ou réclamées par les catholiques, ou Accord de la doctrine catholique avec la forme des gouvernements modernes; par Mgr. PARISIS, évêque de Langres. In-8° de 21 feuilles. - Paris, Sirou et Desquers; Lecoffre. 4 fr. Des intérêts matériels dans le midi de la France. Conditions économiques, situations, réformes; par M. GUSTAVE DUCRU. - In-8° de 24 feuilles. — Paris, Guillaumin. 7 fr. 50 c.

L'interprélation des Institutes de Justinian, avec la conférence de chasque paragraphe aux ordonnances royaux, arrestz de parlement et coustumes générales de la France. Ouvrage inédit d'Etienne Pasquier, avocat général du roi, en la chambre des comptes. Publié par M. le duc PASQUIER, chancelier de France, membre de l'Académie française; avec une Introduction et des notes de M. Ch. Giraud, membre de l'Académie des sciences morales et politiques. — In-4° de 116 feuilles. Paris, Videcoq aîné, Durand. 35 fr.

Mémoire adressé à M. le garde des sceaux, ministre de la justice, et à MM. les membres de la commission hypothécaire, réunis sous sa présidence; par J. B. HÉBERT, notaire honoraire. In-8° de 4 feuilles. Paris, Comon, quai Malaquais, 15.

In-8° de 28

Textes sur la dot, traduits et commentés par C. A. PELLAT, professeur de Pandectes à la faculté de droit de Paris. Cours de 1845-1846. feuilles. Paris, Thorel, place du Panthéon, 4.

7 fr. 50 c.

Administration des douanes, Tableau général des mouvements du cabotage pour l'année 1846. — In-4o de 29 feuilles. Novembre 1847.

Paris, Renard. 3 fr.

Documents sur le commerce extérieur. Chine. Faits commerciaux. N. 12. Suite des communications de la mission commerciale en Chine. — In-8° de 27 feuilles. Imp. de Dupont, Paris.

Organisation du travail et du commerce; par CHARLES DE MONTAIGU. In-8° de 15 feuilles. — Paris, Guillaumin, rue Richelieu, 14 (1848).

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4 fr.

Organisation du crédit foncier. Bases développées d'une banque territoriale appropriée aux besoins de l'agriculture. — In-8° de 4 feuilles. — Imp. de Plon, Paris.

Leçons instructives et morales sur l'industrie, à l'usage des écoles pri

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