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MM. MORELLE, présenté par MM. Contamin, Rey et Vallot.
PETIET, présenté par MM. Bandérali, Delebecque, Loustau.
STEINHEIL, présenté par MM. Chabrier, Halopeau et Vallot.

Au mois de mars:

MM. DURENNE, présenté par MM. Arson, Guyennet et Levassor.
FAVERGER, présenté par MM. Boulet, Courtier et Goumet.
PRISSE, présenté par MM. Callon, Mathias (F.) et Prisse.

Comme Membres associés :

MM. BARBEYRAC (de), présenté par MM. Gaudry, Matthiessen et Sergueeff. DEGHILAGE, présenté par MM. Brodard, Desmousseaux de Givré et Morandiere (J).

SOLEILLET, présenté par MM. Biarez, Périssé et Rey.

DES

PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES

DU

IER BULLETIN DE L'ANNÉE 1878

Séance du 4 Janvier 1878.

PRÉSIDENCE DE M. H. TRESCA.

La séance est ouverte à huit heures et demie.

M. DE DION, Président sortant, prononce le discours suivant :

« MESSIEURS,

A l'origine de la Société un sommaire de quelques pages, rédigé tous les trois mois par les soins du bureau, était le seul compte rendu des travaux de la Société; c'est en 1852 que les procès-verbaux de nos séances ont été publiés pour la première fois dans nos mémoires; plus tard, à partir du mois de janvier 1854, nous trouvons un simple résumé des travaux de la Société fait en fin d'année par le Président sortant, et de l'allocution prononcée par le Président prenant place au fauteuil.

M. Flachat qui attachait une grande importance à ces discours annuels, parce qu'il y trouvait l'occasion de nous entretenir de quelques-unes des grandes questions qui nous intéressaient le plus, donna l'exemple de leur publication intégrale.

« A partir de 4859, ces discours de sortie et d'entrée ont toujours été reproduits dans nos publications, et ils sont devenus comme un devoir pour vos Présidents, qui se trouvent ainsi tenus de donner l'exemple du travail dans une Société dont l'existence et la vitalité reposent, non sur des règlements, mais sur l'initiative de ses membres.

La Société compte aujourd'hui 1420 membres, qui tous concourent, dans une mesure différente sans doute, mais toujours importante, au développement de l'industrie; ce qui est fait par eux est très-considérable, ce qu'ils nous envoient est beaucoup plus restreint. Les uns, trop modestes, craignent de solliciter votre attention; les autres plus nombreux auraient besoin, au milieu de leurs nombreuses et fatigantes occupations, de trouver quelque temps de libre pour exposer ce que l'expérience leur a appris, ce que leur esprit a mûri.

« Nous leur demandons de s'armer de courage, et je pense que rien ne les y portera plus que l'exemple des communications intéressantes qui nous sont faites; cette année n'a pas été moins favorisée que les précédentes par le nombre ou l'importance des sujets traités.

« Je ne puis les rappeler tous; vous me permettrez cependant de dire quelques mots de ceux qui ont le plus occupé nos séances.

«M. Mallet a poursuivi ses études persévérantes sur la machine à vapeur. «En 1873 il publiait, dans nos Annales, un mémoire dans lequel il mettait en relief les avantages de la machine Compound, principalement dans son application à la marine.

« L'année passée, il annonçait l'heureux résultat des expériences qu'il avait faites sur des machines locomotives qu'il avait fait construire avec le système Compound.

« Cette année, dans un mémoire étendu, il a montré avec évidence, au moyen d'un diagramme des poids de vapeur à chaque instant de la course du piston, la manière dont se comporte la vapeur dans le cylindre d'une machine à vapeur.

« La chaleur absorbée par le cylindre au moment de l'entrée de la vapeur est rendue à la vapeur qui va sortir; le cylindre fonctionne comme un tube par lequel la vapeur s'écoulerait sans produire d'effet utile. Dès lors un des moyens à employer pour atteindre le maximum d'effet, doit être obtenu à l'aide de la disposition des cylindres. Quand la vapeur se distend successivement dans deux enveloppes, l'écoulement de chaleur par les parois de la première est utilisée dans la seconde; il n'y a de perdu que la chaleur qui s'écoule par les parois de la seconde, dont la chute de température est moindre.

« Il y a quelques mois, M. Mallet nous a appris que les constatations faites sur les locomotives Compound, pendant l'exploitation de la ligne de Bayonne à Biarritz, avaient confirmé les prévisions des expériences.

« Ces différentes communications sur la machine à vapeur ont été complétées par une note de M. Carron sur la détente des fluides; par un mémoire de M. Quéruel sur l'utilisation de la puissance dynamique des gaz et essais d'application; enfin, surtout par des discussions qui ont occupé plusieurs de vos séances et auxquelles M. Mékarski a pris la plus grande part. «Bien des points restent encore à éclaircir. Cependant la locomotive Mallet, par son bon fonctionnement dans les conditions assez ingrates des petites lignes et par l'économie qu'elle procure, attire avec juste raison l'attention des Ingénieurs, et c'est avec une vive satisfaction que je puis vous informer que l'Académie des sciences décerne à M. Mallet le prix Fourneyron pour 1877.

«M. Desmousseaux de Givré a indiqué de nouveau la cause du patinage des roues motrices des locomotives, et il propose une disposition propre à

l'éviter.

<«< La question de la sécurité de circulation sur les chemins de fer a donné lieu à la communication de M. Lartigue sur le contrôle du fonctionne

:

ment des aiguilles, et sur les électro-sémaphores appliqués à la ligne de Chantilly; et à celle de M. Bandérali sur l'application de l'électricité à la manœuvre des freins continus dans les trains en marche.

«M. Gaudry a lu une note sur les chemins de fer de la Grande-Bretagne et sur la marine anglaise.

« M. Eugène Rolin, un mémoire sur les chemins de fer de la Turquie d'Asie.

« M. Marché a communiqué des tableaux statistiques relatifs à l'exploitation des chemins de fer français en 1868 et en 1876. L'examen de ces documents permettrait de juger du progrès qui a pu être fait dans ces dernières années.

<<< Une question qui a fait le sujet de plusieurs communications importantes, est celle de la constitution de l'acier.

«M. Euverte nous a fait suivre pas à pas, avec la plus grande clarté, les raisonnements et les expériences qui ont conduit les Ingénieurs de TerreNoire à fabriquer de l'acier, coulé sans soufflure et présentant soit la dureté et la ténacité exigées pour le projectile qui doit percer la plaque d'un navire blindé, soit la ductilité des aciers doux.

« Rien ne démontre mieux les connaissances acquises sur la constitution du fer et de l'acier que les résultats auxquels de nouvelles et délicates observations ont conduit d'habiles ingénieurs.

« Nous sommes à la veille de pouvoir employer l'acier dans les constructions; les difficultés qu'il présente encore seront surmontées très-certainement, et alors on aura à sa disposition un métal éminemment propre à la compression, dont l'emploi conduira à des travaux en métal plus grands et plus hardis.

• M. Jordan nous a apporté un échantillon d'une fonte de manganèse; le ferro-manganèse constitue un produit précieux pour les grands laboratoires où l'on fabrique l'acier. On se rappelle que c'est à un autre produit analogue, à l'alliage da silicium et du manganèse que les Ingénieurs de Terre-Noire ont dû de pouvoir couler de l'acier doux sans soufflure.

« M. Jordan vous a aussi tenu au courant de l'immense développement de la production de l'acier Bessemer aux États-Unis..

« M. Gazan a décrit la marche des hauts fourneaux de Pont-à-Mousson, et les procédés de moulage qui y sont employés pour la fabrication des tuyaux.

« M. Georges Salomon a reproduit dans un mémoire d'ensemble une étude complète des cubilots.

« M. Regnard a lu des notes sur la présence de l'ammoniaque dans l'acier; sur la fabrication des roues de wagon en fonte trempée, à l'usine d'Altona, en Amérique; et sur des tampons obturateurs pour des tubes de générateurs.

« M. Léger a examiné le problème de la constitution de l'acier au point de vue de la transmission des efforts par la trempe. Ses expériences avec la lumière polarisée sur des prismes de verre trempés et sur des prismes sem

blables de verre comprimé avec des vis, lui ont permis de reconnaître la disposition des tensions dans l'intérieur des corps trempés. M. Léger a continué ses expériences, et nous devons espérer qu'il nous les communiquera.

<«< Elles nous font toucher de plus près au mode de transmission des forces dans les corps. La science de la résistance y gagnera une base qui lui fait bien défaut.

<< Pour terminer ce qui est relatif à la métallurgie et aux mines je dois vous rappeler que :

<< M. Jules Garnier nous a entretenu de ses recherches sur le traitement des minerais pauvres à base d'oxyde de nickel.

« Que M. Lencauchez a traité de la métallurgie du zinc.

« Et que MM. Loriol et Chansselle ont envoyé des notes sur le bassin houiller de la Rühr.

«Des grands travaux publics aujourd'hui en voie d'étude et de réalisation, le plus important est le tunnel sous la Manche. M. Lavalley vous a décrit l'état d'avancement des travaux préparatoires. Les moindres détails du projet prennent une si grande importance, qu'ils doivent être étudiés avec soin et souvent avec des méthodes nouvelles. La Société a entendu avec le plus vif intérêt l'exposé des études faites aujourd'hui, qui ont permis de faire connaître avec une précision vraiment admirable les courbes d'intersection des différentes couches inclinées des falaises riveraines avec le fond du détroit, et par conséquent de définir avec certitude le tracé du tunnel en vue de le maintenir tout entier dans un terrain connu et parfaitement déterminé. Nous comptons que M. Lavalley voudra bien nous. tenir au courant de la suite de ces beaux travaux.

« MM. Eiffel et Seyrig ont fait à Porto le plus grand pont en arc existant, et on peut dire le plus élégant et le plus solide. Ce travail très-hardi a été conçu et exécuté avec une grande connaissance des conditions de résistance à prévoir, soit pour le montage, soit pour l'installation définitive. M. Seyrig vous a donné une description de ce beau travail; ces Messieurs nous donneront cette année, et dans tous ses détails, l'exposé des difficultés qu'il a fallu prévoir et vaincre.

<< M. Bömches a envoyé un important mémoire sur les travaux du port de Trieste qu'il dirige. Le fond du port est de la vase, sur une grande profondeur, les jetées que l'on veut fonder refoulent la vase, cèdent aux poussées latérales, se disloquent. Il a fallu une étude attentive du phénomène et un travail persévérant pour contenir le sol par une distribution raisonnée des empierrements.

«Relativement à l'art des constructions, M. Lavezzari qui a construit à Berck, au bord de la mer, sur le sable, un vaste hôpital pour la ville de Paris, vous a entretenu des difficultés qu'il avait rencontrées, principalement pour la fondation sur le sable, et pour combattre l'humidité de la mer; difficultés qu'il a ingénieusement et très-économiquement surmontées.

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